La porte que nous appelons aujourd'hui « Porte d'Auguste » , en souvenir du puissant protecteur de Nîmes, l'empereur Auguste, était désignée autrefois, suivant les textes du Chapitre Cathédral (947-978) sous le nom de « Porte d'Arles » (Porta Arelatensis), à cause de la voie romaine qui, venant d'Arles y aboutissait.C'était là principale porte de la Cité et, par son architecture, on avait voulu la distinguer des autres portes: La façade se compose de deux grandes arcades de plein cintre, larges de 3m93 sur une hauteur de 6 mètres, et de deux petits arceaux n'ayant que 1m93 de largeur sur 4m d'élévation, ces derniers sont surmontés d'une niche demi-circulaire ornée de deux petits pilastres portant un entablement de l'ordre dorique.Deux grands pilastres d'ordre corinthien servent d'encadrement à chacune des deux petites entrées et soutiennent, à 7m50 d'élévation, l'entablement général de l'édifice, cet entablement venait s'amortir contre deux tours demi-circulaires, démolies en 1793. Ces tours avaient 9m66 de diamètre, leur partie circulaire ne commençait qu'à 1m50 en avant du parement, ce qui leur donnait une forme infiniment gracieuse et facilitait les moyens de défense de cette entre avec plus d'avantage.La frise, qui a 0m60 de hauteur, porte une inscription sur deux lignes, les lettres de bronze ont disparu, mais les rainures dans lesquelles elles étaient enchâssées nous ont heureusement conservé ce précieux document, qui fixe la construction de nos antiques murailles à la Sine année de la puissance tributienne d'Auguste, correspondant à l'an 738 de Rome, seize ans avant notre ère.Les lettres de cette inscription sont d'un beau caractère, celles de la première ligne ont 25 centimètres de hauteur, et celles de la seconde 16 seulement.Elle porte : IMP. CAESAR. DIVI. F. AUGUSTUS. COS. XI. TRIBUV. POTEST. VIII. PORTAS. MUROS. QUE. COL. DAT. Ce qui signifie qu'Auguste, ayant jugé utile à ses intérêts que Nîmes fut entourée de remparts, lui ordonne de les construire. Sur le milieu du monument se trouve une petite colonne ionique, qui sépare les deux grands arceaux, elle repose sur un chapiteau établi à l'imposte du pied droit sur lequel elle est située et s'élève jusqu'à l'entablement. Cette colonne était le « milliare passum primun » de Nîmes, c'est-à-dire le point d'où l’on partait pour compter les milles sur toutes les routes, c'était pour ainsi dire le milliaire zéro.
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