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Historique Voir ICI Les heaumes à timbre plat
Le heaume à «timbre plat» se démocratise à l’extrême fin du XIIème siècle, vraisemblablement autour de l’année 1195. Le plus connu est celui que Richard Cœur de Lion arbore sur son sceau équestre en 1199. Certes, il existe quelques exemples avant cette date. Comme l’essai maladroit de Philippe d’Alsace en 1181 qui porte sur son sceau un heaume à timbre plat, dont le «fût» semble mesurer près de deux fois la hauteur de sa tête (peut-être une convention graphique). Ce type de heaume, résolument moderne (surtout celui du sceau de Richard Cœur de Lion), annonce le petit heaume français qui se démocratisera et prendra son essor autour de 1210-1220. En attendant cette date, les heaumes prennent la forme à timbre plat presque dans leur intégralité vers 1200. Il est d’ailleurs étrange de constater que les sources nous montrent quasi-exclusivement ce type de protection à partir de cette date. A contrario, dans les décennies qui la précèdent, il est courant de rencontrer des casques de formes diverses, le désuet côtoyant le dernier modèle «à la mode». A partir de 1200, il semble que cette diversité ne se rencontre plus. Le heaume à timbre plat est forgé d’une seule pièce, ou bien un disque ovoïde (formant l’apex) est riveté à un « tube » de métal qui vient ceindre la tête. On rajoute alors un masque facial et parfois une petite plaque qui couvre l’arrière de la boîte crânienne. L’ensemble de la classe des combattants à cheval a opté massivement pour ce nouveau type de protection. Doit-on en conclure qu’une «industrialisation» ou une «mécanisation» soit intervenue dans sa production ? Je ne peux pas répondre... Néanmoins il semble que sa conception soit moins fastidieuse, moins «technique» que la forge des heaumes précédents, le rendant peut être directement abordable au plus grand nombre, même aux «milites equites» les moins argentés. Le fait que les opérations de forge soient moins longues, que l’ajustage en soit plus aisé, ont certainement réduit le coût de ce heaume, expliquant peut-être ainsi sa diffusion si rapide (commande, achat, entretien, réparation).?
Le nasal ("nasial", "nasiel")
Le premier élément observé, le plus présent sur les sources, le plus anciennement utilisé, presque emblématique de la période dite «féodale», est le nasal. Son origine est très ancienne et remonte à l’Antiquité. Au début de la période du Moyen-Âge classique (1000-1150), on l’observe sur un nombre important de sources. Sur la tapisserie dite de Bayeux, certainement la plus populaire des sources de cette période, tous les combattants sont coiffés de heaumes à nasal. La deuxième moitié du XIIème siècle voit l’émergence de nouvelles formes de heaumes, mais le nasal est encore majoritairement présent de 1150 à 1200, date qui marquera son déclin. Selon la technique utilisée, le nasal est rapporté par rivetage, monobloc du bandeau ou bien forgé d’une pièce avec le timbre à l'instar du heaume d’Olmutz, forgé en une seule pièce, exposé au Kunshistorshes Museum de Vienne (voir image plus haut). On observe le nasal sur toutes les formes de heaumes. Le nasal protège le plus souvent le nez, mais il couvre parfois la bouche, le menton et même la glotte (image ci-dessous à droite).
L’usage millénaire du nasal n’a pas empêché les forgerons de la fin du XIIème siècle d’innover en lui apportant des modifications et en le transformant.? ?
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