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PFN Position Fortifiée Namur Fort de Cognelée :Maquetland.com:: Le monde de la maquette



 
   

 
     

 

 


PFN Position Fortifiée Namur Fort de Cognelée









Namur Fort de Cognelée
English Translation
Merci à Jean Marie brams pour les photographies et le texte


Historique Voir ICI
History Click HERE

 

 

 

Grand fort Brialmont de Cognelée – 1888-1891

Fort triangulaire modulaire A1, B2, C2, D3  Place fortifiée de Namur (P.F.N.) – IV° secteur B-5022 Namur (Cognelée) – Province de Namur – Belgique 

L’œuvre du général Brialmont : Voir l’article sur le fort d’Emines.  La P.F.N. : Idem.  Principaux défauts des forts Brialmont : Idem.

Armement standard des grands forts avant 1914 :

Pour l’action lointaine :

- 1 coupole pivotante Grusson, St Chamond ou du Creusot équipée de 2 canons Krupp de 15 cm d’une portée de 8,3 Km et
tirant des obus d’un poids de 39,3 kg. L’équipage comprend 25 hommes.

- 2 coupoles pivotantes St Chamond ou Châtillon Commentry armée chacune de 2 canons Krupp de 12 cm tirant des obus
ordinaires de 18,4 kg à 8 Km, des obus en fonte de 20 kg à 5 Km et des obus shrapnels (290 billes de 50 gr) de 19,7 kg à
6,1 Km. L’équipage comprend 25 hommes.

- 2 coupoles pivotantes Grusson équipées d’un obusier Krupp de 21 cm d’une portée de 6,9 Km et tirant des obus ordinaires
de 91 kg et des obus shrapnels de 90,7 kg. L’équipage comprend 13 hommes.

 

Pour la défense rapprochée :

- 4 coupoles à éclipse Gruson Werke équipées chacune d’un canon Nordenfeld de 5,7 cm à tir rapide (cadence
maximale de tir : 36 coups par minute) tirant des obus en acier de 2,730 kg et des boîtes à balles (56 balles de 16,2 gr, 68
balles de 13,34 gr et 72 balles de 12,6 gr) de 3,670 kg à 300 m. L’équipage comprend 4 hommes.

 

Pour la défense des fossés :

- 8 canons Nordenfeld à tir rapide de 5,7 cm montés sur affût crinoline, sous casemates situées dans les coffres. L’équipage
comprend 4 hommes.

 

Pour la défense de la rampe d’accès et l’entrée :

- 1 canon Nordenfeld à tir rapide de 5,7 cm monté sur affût crinoline, sous casemate située dans les locaux d’escarpe.
L’équipage comprend 4 hommes.

 

Pour l’infanterie de forteresse :

- 2 (ou 4) canons Nordenfeld à tir rapide de 5,7 cm montés sur roues.

 

Les canons de 5,7 cm tiraient des munitions encartouchées alors que les canons de 12 et 15 cm et l’obusier de 21 cm utilisaient des gargousses chargées de poudre noire pour le tir de leurs obus.
Les gargousses étaient entreposées dans les deux magasins à poudre situés entre le massif central et les locaux d’escarpe.

 

Description du fort - Avant 1914

 

 

Complètement enterré et construit au sommet d’une colline très étalée sous le schéma modulaire des forts Brialmont A1 – B2 – C2 – D3 (2),
le fort se présente sous une forme triangulaire (3 saillants : le I à gauche, le II à la tête et le III à droite) d’environ 250 m de côté dont l’accès unique
se fait par une rampe joignant le tambour et le bâtiment d’entrée orienté vers Namur, le tout décalé vers la gauche.

Deux embrasures pour fusils se situent perpendiculairement à la façade et à la poterne. Le couloir d’entrée est défendu par un pont roulant escamotable sous le corps de garde découvrant un fossé sec de 3,50 m de profondeur et de 5 m de longueur.
Quatre goulottes lance-grenades dirigées devant et derrière le pont complètent le dispositif. Une grille ferme le couloir. Le local du conducteur d’artillerie occupe le côté droit du bâtiment d’entrée, face au corps de garde.

La façade et la partie supérieure des locaux de contrescarpe de front sont bétonnées. A l’extrémité de chaque côté du bâtiment d’entrée ne se trouve une remise pour canons de 5,7 cm Nordenfeld d’infanterie.

Des 2 côtés du bâtiment d’entrée se succèdent plusieurs locaux dont la cuisine et son magasin (en temps de paix le ravitaillement venait de l’extérieur), la buanderie, le laboratoire, les locaux de détente, les latrines
… Ces locaux, pourvus d’une fenêtre ou d’une porte vitrée orientées vers le fossé de gorge, sont reliés entre eux par des portes ou des couloirs intérieurs.

L’accès aux locaux d’escarpe se fait par un couloir d’entrée défendu par un pont roulant escamotable du même modèle que celui du bâtiment d’entrée.
De chaque côté de la façade d’escarpe se trouvent les chambrées, d’autres locaux dont des cachots et des casemates équipées de canons de 5,7 cm défendant les deux axes du fossé de gorge.
La casemate faisant face au couloir du bâtiment d’entrée est aussi équipée d’un canon de 5,7 cm tirant en direction de la rampe d’accès du fort
Un couloir de circulation (ou de front de rue) permet l’accès à ces locaux ainsi qu’à deux tourelles à éclipse
équipées chacune d’un canon de 5,7 cm et à deux étroits couloirs pourvus chacun de 3 fenêtres destinées à l’éclairage des poudrières.
Les lampes se trouvent du côté couloir, derrière des vitres, afin de sécuriser les poudrières.
Ces dernières se trouvent de part et d’autre de la galerie en capital conduisant au massif central.
Elles sont pourvues chacune d’un sas de distribution des gargousses stockées. Le magasin à charbon précède l’escalier montant à la galerie centrale.
Un local pourvu d’un puits d'eau se trouve en face de la cave à charbon. L’usage du local et du puits est inconnu.
Des ouvertures facilitent l’alimentation de la chaudière de la salle des machines située dans la partie avant gauche du massif central.

Le massif central couvert de 3 à 4 m de béton, occupant le centre du triangle du fort, est entièrement entouré d'un fossé sec profond de 6 m et large de 8
, défendu par les canons du coffre de tête et des coffres de défense situés de part et d’autre de l’entrée d’escarpe.
Un escalier coupé par un palier relie les locaux d’escarpe à la galerie centrale (ou galerie de rassemblement).
Le puits d’eau se trouve sur la gauche de cette galerie. La salle des machines est équipée d’une chaudière à charbon entraînant un alternateur qui fournissait l’électricité.
Cette dernière était réservée aux tourelles, au projecteur et à de rares locaux. Armement et locaux divers.

La galerie centrale présente des ouvertures communiquant avec (dans le sens horlogique) :

- Le puits de la coupole pivotante équipée de 2 canons de 15 cm et ses magasins à obus ;

- Une première chambre reliée à un magasin ;

- Un magasin à obus de 12 cm ;

- Le puits de la coupole pivotante pourvue de 2 canons de 12 cm ;

- Des latrines ;

- Le local de commandement et de téléphonie ;

- L’escalier conduisant à la sortie d’infanterie du terre-plein et au projecteur cuirassé pivotant (portée de 3 Km fabriqué par
les Ateliers de la Meuse à Liège) se trouvant au-dessus de la galerie en capital ;

- L’escalier descendant vers les locaux d’escarpe ;

- Le local du mécanicien de la machinerie, la salle des machines ;

- Salle des machines ;

- Des latrines ;

- Le puits de la seconde coupole pivotante pourvue de 2 canons de 12 cm ;

- Un magasin à obus de 12 cm ;

- La seconde chambre reliée à un magasin ;

- La galerie conduisant aux 2 puits équipés d’une coupole pivotante pourvue d’1 obusier de 24 cm et les magasins à obus.

La galerie débouche sur le couloir reliant le massif central à deux tourelles à éclipse pourvue d’un canon de 5,7 cm et des magasins à obus.
Le couloir accède ensuite à la galerie de retraite surmontée du puits d’aération. Cette galerie permet d’accéder au coffre de tête et à sa sortie d’infanterie par un souterrain passant sous le fossé au saillant II.

Le coffre de tête au saillant II se divise en 3 parties. Une sortie d’infanterie située à gauche. De chaque côté du coffre sont disposés plusieurs casemates sur deux niveaux reliés par un escalier.
Quatre casemates font face au fossé gauche et quatre autres font face au fossé de droite.
Chaque groupe de casemates est armé de 2 canons de 5,7 cm de forteresse destinés à défendre leur fossé respectif.
Pour chaque groupe de casemates, 1 canon est installé au niveau inférieur et 1 au niveau supérieur. Cette disposition permet de poursuivre le tir de défense en cas d’effondrement des murs de contrescarpe.
Les 2 groupes de casemates sont chacuns défendus par deux embrasures pour fusils et des goulettes lance-grenades.

L’escarpe verticale des fossés gauche et droit est totalement bétonnée. La contrescarpe de ces fossés est constituée par un talus en terre coulante inclinée à 30 degrés.

Les saillants I et III sont chacuns pourvus de 2 pièges à obus remplis de sable.

Le fort avait pour mission de protéger la chaussée Namur – Eghezée, le chemin de fer Namur – Ramilies, le flanquement d’intervalle entre les forts d’Emines et de Marchovelette ainsi que d’assurer la couverture de ces forts.

Le fort se situe à 900 m de la chaussée Namur - Eghezée, à 4.000 m du fort de Marchovelette, à 3.378 m du fort d’Emines et à 6.850 m de la ville de Namur et sa citadelle.

 

Evènements du 20 au 24 août 1914

 

Lors du siège de Namur, les Allemands ayant retenu les leçons de l'échec cuisant de la première vague d'assaut lancée deux semaines auparavant contre la position fortifiée de Liège (4) constituent une armée de siège
et commencent, à partir du 21 août vers 10:00 heures, les premiers bombardements méthodiques et intensifs des forts et de la ville.

Les forts belges conçus à une autre époque ne pouvaient résister à la puissance de feu de l’artillerie lourde de siège allemande.

 

Le bombardement du fort de Cognelée par de l’artillerie de 305 débute le 22 août à 13:00 heures. Vers 15:00 heures, un obus atteint la coupole de 150.
Les charges de tir s’enflamment violement. Le mécanisme de la coupole est momentanément hors d’usage et les servants sont brûlés
.Le 23 au lever du jour, le fort subit un important bombardement. Le béton se fissure de partout. Vers 11:00 heures, un obus de 410 transperce la coupole de 150, la détruit et expose à l’étage inférieur. Les charges de tir sont en feu.
Peu après, un obus explose dans la galerie centrale mettant le feu aux deux magasins à poudre. Les 2 coupoles de 120 sont touchées et inutilisables.
Le couloir de retraite et les galeries conduisant aux coupoles de 210 s’effondrent. Vers 12:00 heures, sous la poussée allemande,
les dernières unités belges et françaises de défense du sous-secteur Nord battent retraite vers Namur. Le fort ne possède plus aucune défense.
Toute résistance étant impossible, la garnison se rend à 12:30 heures. La garnison est confinée dans le fort jusqu’au lendemain avant d’être emprisonnée à la citadelle de Namur en l’attente de sa déportation en Allemagne.

Durant l’après-midi du 20, les forts de Cognelée et de Marchovelette avaient ouvert le feu sur des positions allemandes contrariant le projet d’attaque de l’intervalle prévu la nuit.

 

Base Zeppelin durant la 1e GM

Et ensuite

Le fort, investi par l’ennemi, subira entre 1915 et 1917 des travaux de réparation et d’amélioration de sa sécurité (5). En 1918, l’armement et les coupoles seront enlevés par l’ennemi.

Après-guerre, la démilitarisation et l’abandon de tous les forts furent envisagés malgré leur bonne tenue au feu.

En 1928, après des études sur le comportement des forts de Verdun et leur rôle dans la tenue de la place, il fut décidé de moderniser certains forts des ceintures de Namur et de Liège.
Le fort de Cognelée, assez endommagé ne fût pas réarmé mais fera l’objet de quelques améliorations. Le fort fut, tout comme le fort d’Emines, reconverti en dépôt de munitions pour les autres forts.
Un accès pour camions est créé au saillant III et 2 bunkers pour 2 armes automatiques sont construits sur le massif central.
Durant la seconde guerre mondiale, le fort, conservé comme dépôt de munitions pour l’armée allemande, ne joua aucun rôle particulier.
Fin 1944, peu avant la libération, les Allemands firent exploser leur dépôt de munitions situé dans les locaux d’escarpe.Après guerre, le fort repris son rôle de dépôts de munitions avant d’être abandonné.
En 1997, Monsieur Ghys achète le fort et ses abords et les aménagent en réserve de chasse.
Bien que le fort ne soit pas accessible au public, de rares visites sont organisées en collaboration entre le propriétaire et la Maison de la mémoire de La-Bruyère.
Le fossé de droite a été comblé de déblais et de terre par le propriétaire.
Une partie des locaux d’escarpe et contrescarpe gauche ne sont plus accessibles suite à l’explosion du dépôt de munitions allemand juste avant la libération de la région en 1944.
Le niveau inférieur du coffre de tête tout comme la galerie de retraite se trouvent sous eau.
Les 2 poudrières possèdent toujours les tables de garde des gargousses.
Monsieur Ghys espère un jour ouvrir plus fréquemment son fort au public.

 

Mes remerciements vont à Roger Drèze de la Maison de la mémoire rurale de La-Bruyère et à Prosper Ghys, propriétaire du fort, et qui m’ont facilité et permis la visite du fort.

 

Plan et Photoscope réalisés par JMBrams - 2009 (27-11-2009 et …-…-2010).

 

Note de l’auteur

 

Pour plus de détails sur l’attaque allemande de la P.F.N., prière de consulter le site « www.forttif.be ».

 

Mon article a pour but de mieux faire connaître une des fortifications de la PFN et n’a pas la prétention d’être exhaustif.
Toute erreur et toute omission sont à signaler à Claude Balmefrézol qui m’en fera part pour rectification ou modification de l’article.

 

 

(1) Voir les articles sur la Feste Wagner de la place de Metz et la Feste Kaiser Wilhelm II de Mutzig (à paraître).

(2) Configuration des grands et petits forts selon les éléments standardisés:
- Type de coffre de tête A1, A2 ou ½ A2;
- Type de galerie de communication B1 ou B2;
- Type de massif central C1 ou C2;
- Type de locaux de gorge D1, D2 ou D3.

(3) Une seule division allemande devait investir Liège et ensuite Namur. Il en fallut huit pour réduire Liège au prix d’une
importante perte en hommes. Alors que cinq armées allemandes d'invasion devaient traverser l’est et le sud de la
Belgique en quelques jours, elles mirent plus de trois semaines à le faire et ne purent contourner l’armée française qui eut
le temps d’organiser au mieux la défense de son pays et limiter son invasion.

(4) Renforcement des voussoirs des coupoles. Renforcement de la voûte des galeries de circulation et de certains locaux par
des tôles cintrées et du béton. Réduction de la taille de l’entrée d’escarpe. Comblement du puits du pont escamotable
d’escarpe. Construction d’un bunker renforçant le débouché d’infanterie sur le terre-plein. Suppression de fenêtres
d’escarpe. Remplacement des machines à vapeur par un moteur diesel. Mise en place de 3 observatoires (2 guérites
cuirassées sur le massif central aux saillants I et III et 1 cloche au dessus de la gaine d’aération du fort). Modification des
cheminées des pools du chauffage des locaux de gorge. Construction d’une ventilation forcée dont le conduit enterré sous
le fossé de gorge permet la circulation entre le massif central et les locaux de contrescarpe et l’accès à une sortie de
secours à proximité du saillant III. Renforcement des créneaux de tir des coffres. Modifications au bâtiment d’entrée …

 



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