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France L'Artillerie Napoléonienne

Article fait par :Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 25/06/2018 à 17:29:49



L'artillerie de l Armée Napoléonienne
 

 

Napoléon est un artilleur car après l’École Militaire, il est affecté au régiment d’artillerie de La Fère en garnison à Auxonne avant de passer à celui de Valence et il dispose d’un système d ‘artillerie de tout premier ordre avec le système dit Gribeauval


Aussi l’artillerie va jouer un rôle considérable pendant les guerres Napoléoniennes
Cette artillerie puissante et manœuvrière s’intègre pleinement dans le système de guerre créé par Napoléon en plaçant judicieusement à des point clé des grandes batteries capables de créer la brèche dans le dispositif ennemi. Napoléon disait que l’action massive de l’artillerie est seule capable d’amener la décision".En effet et il ajoute que la mêlée une fois établie, celui a l’adresse de faire arriver subitement et à l’insu de l’ennemi sur les points les plus importants une masse inopinée d’artillerie est sûr de l’emporter. Voilà quel est le grand secret et la grande tactique ,
La royauté avait ébauché la création d’un Comité central de l’artillerie qui qui entra en fonction le 18 floréal an III soit le 7 mai 1795
Ce Comité d’artillerie est composé du premier inspecteur général, de deux inspecteurs généraux, de deux colonels, d’un chef de bataillon, d’un secrétaire. Il est chargé de donner des avis sur les projets soumis à son examen
Il est modifié le 03/06/1811 en vue de la préparation de la campagne de Russie
Le poste Inspecteur Général de l‘Artillerie supprimé en 1790 fut rétabli par un arrêté des consuls du 15 nivôse an VIII (5 janvier 1800)
Sous les ordres directs du ministre de la Guerre il est chargé de la surveillance générale du matériel et du personnel de l’armée. Il gère et programme les inspections Les différents directeurs de son service lui rende compte . il adresse des mémoires, et prépare par des plans et projets l’artillerie du lendemain
A compter de 1804, il cumule sa fonction avec celle de commandant en chef de l’artillerie de la Grande Armée.
Son pouvoir de décision suite à la préparation de la campagne de Russie augmente car en 1811 il passe par dessus le ministre de la Guerre et le Major général de la Grande Armée en travaillant en direct avec Napoléon
Les Inspecteurs durant cette période seront de janvier 1800 à Septembre 1802: FM d’Aboville de septembre 1802 à Février 1805 A Viesse de Marmont de Février 1805 à Février 1811 NM Songis des Courbons defévrier1811 à Janvier 1813 J. A Baston de Lariboisière Janvier 1813 JB Eblé nommé trois jours avant sa mort Janvier 1813 à Mars 1813 JB. Sorbier en mars 1813.

L’organisation du Corps d’Artillerie

Le Corps impérial d’Artillerie comprend environ 40000 hommes qui se répartissent dans les grandes composantes suivantes :
L’artillerie à pied formée de 8 régiments à 2 bataillons à 10 compagnies soit 10000 hommes.
L’artillerie à cheval qui comprend 6 régiments à 6 compagnies auxquels on peut rajouter la Compagnie d’Artillerie de la Garde (2300 hommes).
Elle possède une bonne mobilité tactique et son autonomie lui confère la capacité de se porter avec la cavalerie sur les arrières de l’ennemi pour le disloquer. Elle est le plus souvent conservée en réserve ou formée en divisions d’artillerie à cheval.
2 bataillons de pontonniers
à 8 compagnies soit 2000 hommes) Le bataillon met en œuvre les "bateaux d’artillerie" nécessaires au franchissement des moyens lourds, des canons et des caissons transportant les munitions.Les pontonniers contrairement à une idée reçue, ne dépendent pas du génie mais de l’artillerie et ne constituent pas un régiment. Il existait un bataillon en 1795 et un second fut créé en 1799, attachés respectivement aux armées du Rhin et des Alpes. Jusqu’en 1807 les équipages de pont, comme ceux de l’artillerie sont traînés par des charretiers de réquisition ; les pontonniers sont ainsi subordonnés au bon vouloir des entrepreneurs, plus soucieux de conserver leur vie et leurs chevaux, que d’acquérir une éventuelle gloire militaire. Pendant la campagne de 1800, les deux bataillons de pontonniers, qui sont à dix compagnies, furent portés sur le Danube; après 1810, l’annexion de la Hollande à la France porta de dix à onze le nombre des compagnies de pontonniers du premier bataillon. Les pontonniers, comme leur nom l’indique, sont chargés de la construction de ponts sur les rivières. Un pont de bateau doit se faire en un jour; il faut cinq heures pour décharger et jeter à l’eau quatre-vingts bateaux, deux heures pour appareiller. Il faut ensuite disposer les agrès sur la rive dans un lieu commode; soixante hommes sont répartis d’une manière précise pour faire ce travail. Pendant la campagne de 1809, les pontonniers sont mis largement à contribution pour la construction et la consolidation des ponts sur le Danube; même si les crues et les objets jetés dans le fleuve par les Autrichiens vont détruire à plusieurs reprises leur travail. Le grand pont sur le Danube, en 1809, mesurait 380 toises, soit près de deux cents mètres de long.


En vue de la campagne de Russie, Napoléon réorganise les pontonniers en onze compagnies d’une centaine d’hommes chacune. Pendant la retraite, Napoléon, qui désire conserver son artillerie, donne l’ordre aux pontonniers d’abandonner leur matériel et de fournir leurs chevaux aux artilleurs. Le général Eblé conserve cependant un fourgon avec du matériel et deux modestes forges de campagne; cette précaution va sauver beaucoup de vies quelques jours après, quand les restes de la Grande Armée se présentent au gué de Studianka pour franchir la rivière Berezina. Les quatre cents pontonniers du général Eblé travaillent alors dans des conditions inhumaines pour la construction de ponts ; beaucoup y ont laissé leur vie. Brandt note dans ses Mémoires: "La Berezina, dans cet endroit, est large d’au moins cent cinquante pas. Elle avait bien huit à dix pieds de profondeur à certaines places et charriait des glaçons, dont plusieurs avaient dix et jusqu’à quinze pieds carrés. 


En 1813, Napoléon réorganise à Mayence les compagnies de pontonniers ; un troisième bataillon est créé ; une fois de plus ces unités s’illustreront lors des passages de fleuve pendant la campagne de Saxe. Pendant la campagne de France, Napoléon ne possède plus que quatre compagnies nouvellement formées (l1e 12e, 13e, 14e), deux en Italie à Turin (7e, 8e), trois récupérées de l’armée d’Espagne et une compagnie de la Garde. C’est avec ces maigres moyens qu’il va faire la campagne de France. Pendant les Cent-Jours, les pontonniers seront organisés en un bataillon formé de dix compagnies.
16 compagnies d’ouvriers d’artillerie
au nombre de 1000 hommes Ce sont d’ ouvriers chargés dans les arsenaux de remettre en état les armes endommagées.
4 compagnies d’armuriers

 


Le train d’artillerie avec 8 bataillons à 6 compagnies soit 3600 hommes avec comme mission le transport des pièces avec leurs équipages.
114 compagnies de canonniers garde-côtes
28 compagnies de canonniers sédentaires,
18 compagnies de canonniers vétérans.
400 fonctionnaires pour l’entretien et la surveillance des matériels.
Au gré des campagnes, les effectifs et le nombre de canons vont augmenter sensiblement 
avec plus de 100000 hommes en 1813. Il faut savoir que Napoléon conscient de la diminution de la valeur de son infanterie dont les vieux éléments disparaissent au fur et à mesure des campagnes va rechercher l’avantage par la puissance de feu et les charges puissantes de la cavalerie
Par une concentration des feux sur un point donné l’Empereur met donc on ouvre sa tactique et il se plaît à dire que’ "On se bat à coups de canons comme à coups de poings, et en bataille comme au siège, l’art consiste à présent à faire converger un grand nombre de feux sur un même point".


A ce corps d’artillerie il faut ajouter celui de la Garde qui voit ses effectifs augmenter après la campagne d’Autriche La dotation en artillerie passe de 60 à 102 bouches à feu. Des unités de la Ligne y sont rattachées au corps d'élite le temps d'une campagne, Aussi on voit augmenter le nombre de tubes : 84 seront ainsi dédiés à l'appui direct (sachant qu'une partie sera bien évidemment utilisable pour renforcer la réserve) tandis que 18, de gros calibre (canons de 12 et obusiers de 6), seront servis par la Ligne (qui fournira en outre deux batteries à cheval). Bref, on arrive finalement à un total de 114.
En juin
1812 la Garde possède en propre 104 pièces mais avec le renforts des unités de Ligne rattachées, elle possède 212 canons et obusiers, soit 17,58 % des 1 206 bouches à feu de campagne de la Grande Armée.
Cette organisation a démontrée sa force ce qui fait que la réserve de la Garde soit successivement portée à 120 pièces en janvier puis 196 en avril 1813 ,Cette réserve est indépendante du parc, qui continue à gérer une partie des munitions ainsi que quelques pièces de secours ,
En théorie l ‘unité de base est la batterie avec quatre à six canons et habituellement un ou deux obusiers. Elle est forte de 90 à 180 hommes au total, et de six à huit chevaux pour chaque canon. Chaque canon était monté sur un chariot à deux roues.


Un régiment d’artillerie à pied sous l’Empire est comprend
Un état-major comprenant: 1 colonel, un major, 5 chefs de bataillon, 1 quartier-maître, 2 adjudants-majors, 1 officier de santé (2 en temps de guerre), 4 adjudants sous-officiers, 1 tambour-major, 1 caporal-tambour, 1 artificier en chef, 8 musiciens dont un chef, 1 maître-tailleur, 1 maître-cordonnier, 1 maître-armurier.
Les compagnies d’artillerie à qui seront reparties en 8/9 régiments (arrêté du 10 floréal an XI (30 avril 1803) avec 1 capitaine en premier, i capitaine en second, 1 lieutenant en premier, 1 lieutenant en second, 1 sergent-major, 4 sergents, 1 fourrier, 4 caporaux, 4 artificiers, 12 canonniers de première classe, 36 canonniers de seconde classe y compris deux ouvriers en bois et en fer, 2 tambours soit 68 hommes par compagnie en temps de paix; chiffre porté à 120 en temps de guerre par le décret du 9 avril 1807
Régiment Artillerie à Cheval
L ‘artillerie à cheval fut utilisée par les troupes Prussiennes de Frédéric le Grand lors des guerre dite en Dentelles du XVIIIe L ‘idée fit sont chemin et une artillerie légère fut créée en France en novembre 1791 avec deux "détachements d’artillerie à cheval", Structurée par le général Mathieu Dumas en 1794. ces deux "détachements rebaptisés "compagnies d’artillerie à cheval" en mars 1792. voit leur nombre passer de 2 à 9, puis 10, puis 30, et enfin 90 en 1794.
Le personnel provient pour moitié dans l’artillerie, pour l’autre moitié dans la cavalerie
C’est d’ailleurs à ce moment là que l’on adopte les grades de la cavalerie : brigadier, maréchal des logis, chef d’escadron avant que ce soit répandu à toute l’artillerie . Cella perdure de nos jour bien que les galons soient Or et non argent comme dans la Cavalerie
il faut dire que le système Gribeauval avec des pièces plus légères, donc plus mobiles, pour accompagner la cavalerie a grandement facilité la tache et la doctrine d ‘emploi
Rattachée organiquement à l’artillerie à pied, les 90 batteries sont réorganisées en 9 régiment d’artillerie à cheval à 10 batteries.
Bien qu’étant une arme à part entière ces « volants ». avec le temps et pour des considérations plus ou moins légitimes, on les ramène épisodiquement au sein de l’artillerie à pied pour les besoins de l’instruction et l’entraînement, mais aussi de la gestion.


Napoléon avait une idée claire sur cette force
Cela seul a changé la face de la guerre. C’est-à-dire que de mettre l’artillerie à même de pouvoir suivre toujours la cavalerie est un grand changement. On peut maintenant, avec des corps de cavalerie et des batteries à cheval, se porter sur les derrières de l’ennemi. Qu’est-ce, après tout, que la dépense pour monter quelques régiments d’artillerie à cheval comparée aux avantages que procure cette arme ?... 20 000 chevaux et 120 bouches à feu d’artillerie légère équivalent à 60 000 hommes d’infanterie ayant 120 bouches à feu.".
Un régiment d’artillerie à cheval comprend
Un état-major comprend: 1 colonel, 1 major, 2 chefs d’escadrons, 1 quartier-maître, 1 adjudant-major, 1 officier de santé, 2 adjudants sous-officiers, 1 trompette-brigadier, 1 artiste-vétérinaire, 1 maître-tailleur, 1 maître-bottier, 1 maître-sellier, 1 maître-armurier.
Les compagnies qui seront réparties en 6 régiments avec 1 capitaine en premier, 1 capitaine en second, 1 lieutenant en premier, 1 lieutenant en second, 1 maréchal des logis-chef, 4 maréchaux des logis dont deux montés seulement, 1 fourrier, 4 brigadiers dont deux montés, 4 artificiers non montés, 12 premiers canonniers dont 6 montés, 36 seconds canonniers dont 18 montés, 2 trompettes; soit 68 hommes pour le pied de paix et 120 pour le pied de guerre.
Artillerie Divisionnaire
Suite à la campagne d’Autriche de 809, Napoléon,ayant vu le travail de l’artillerie légère autrichienne à Essling et Aspern, décide de créer une artillerie régimentaire avec les pièces de prise de 3 ou 4 autrichiennes ( décret du 9juin 1809 suite à une décision du 24/05/1809 )
Ces pièces au nombre de deux seront affectées à chaque régiment d’infanterie Ce système sera appliqué de manière inégale sous l’Empire et le décret du il avril 1810 retirera même aux régiments d’Allemagne et d’Italie leurs pièces de campagne.
Organigramme,
Un régiment d’artillerie à cheval comprend 180 pièces réparties en 30 compagnies à six pièces (chacune six pièces formant une batterie);
il faut dix hommes pour le service d’une pièce, dont deux à la garde des chevaux. Les pièces de 12 livres et les forges sont tirées par six chevaux, les autres pièces par quatre chevaux. Une division d’artillerie à cheval comprend 6 pièces de calibre 8 tirées par 24 chevaux, 2 affûts de rechange, 14 caissons, 3 chariots, 2 forges, soit au total 27 véhicules et 156 chevaux.

 


 

Le service des pièces de l’artillerie est le même dans l’ artillerie à pied et à cheval
Les manœuvres diffèrent très peu. L’ artillerie à pied conserve ses pièces sur l’avant-train dans toutes ses manœuvres tandis que l’artillerie à cheval met ses pièces à la prolonge ; il s’agit d’une grosse corde de trois centimètres de diamètre, longue de 42 pieds (14 mètres), et reliant l’affût à l’avant, après l’arrivée sur la position de la batterie.


L’artillerie à pied n’utilise les prolonges que pour passer les fossés. Le canonnier-pointeur, appelé chef de pièce, est chargé de tous les commandements à pied ou à cheval selon le cas. Une batterie à pied compte 8 pièces, une batterie à cheval 6 seulement. Les bouches à feu sont associées deux par deux en trois ou quatre sections, aux ordres d'un sous-officier, le commandement de chaque pièce revenant à son pointeur.
Les bouches à feu sont alignées les unes à côté des autres à hauteur des essieux

tubes face à l'ennemi, séparés chacun par un intervalle de 8 m environ, canons à droite, obusiers à gauche (tout au moins initialement). En arrière sont successivement rangés les avant-trains, un caisson par bouche à feu (où se ravitaillent en une navette incessante les pourvoyeurs, une fois que les munitions des coffrets sont épuisées) et enfin, 30 ou 40 m encore en arrière, le reste des caissons, les outils et pièces de rechange et la forge. Étalé sur près de 150 à 200 m de profondeur, ce dispositif a pour but de minimiser les dégâts d'un tir adverse et de faciliter le changement de position.
On place les plus gros calibres sur la droite de la ligne de feu et les obusiers à gauche.
Le commandant en chef, le colonel, se place toujours de façon à être entendu de tous les chefs divisionnaires.
La position de l’avant-train est prescrite par le règlement; celle des caissons est en arrière des pièces à 16 ou 20 toises (32 à 40 mètres), alignés entre eux. Quand l’artillerie
manœuvre avec les troupes, elle doit veiller à ne jamais gêner les autres troupes dans leur mouvement.
Une division d'infanterie est forte de deux batteries de 6 à pied ou bien une à pied et une à cheval. Les éléments organiques de corps d'armée alignent généralement une réserve tactique de deux batteries de 12 ainsi qu'un petit parc avec quelques munitions et affûts de rechange.
La réserve de cavalerie possède quant à elle quelques batteries à cheval.

A l arrière se trouve le grand parc avec un petit nombre de pièces et des affûts de rechange, une partie des munitions d'artillerie et d'infanterie,
Cote hommes ont y trouvent des compagnies d'ouvriers et des équipages du train mais aussi des compagnies d'artillerie sans pièces susceptibles de combler des vides en cours de campagne ou de garnir des places fortes. Grâce à ces précautions, la Grande Armée est à même de réparer et servir un maximum de bouches à feu en toutes circonstances, tout en disposant d'un organisme propre à assurer des flux logistiques réguliers avec le dépôt général, situé à l'autre extrémité de la ligne d'opérations.
Les canons

 


Les canons étaient évalués par le poids des projectiles qu'ils tiraient (en livres). Napoléon parlait affectueusement de ses canons de 12 livres en les nommant "ses jeunes filles". C'étaient les canons les plus lourds que l'armée pouvait utiliser sur le champs de bataille, ils tiraient des projectiles de la taille d'un pamplemousse (4 pouces et quart de diamètre).
L'artillerie napoléonienne se composait de pièces de 4, 8 et 12 livres (poids du boulet) et d'obusiers de 6 pouces. C'était, à quelques modifications près, l'artillerie mise au point par l'ingénieur Gribeauval en 1776.

Mais en 1800 ce matériel perfectionné s’il a fait la preuve de son efficacité possède des défauts notamment sur le poids des pièces.
Le poids oblige d’ affecter un canon de 4 aux divisions d'infanterie et celles de 8 et de 12 à la réserve d'armée.
Aussi une commission en 1803 si elle décide de conserver le 12 en l'état, demander de remplacer les canons de 4 et 8  par un canon de 6 En effet le 4 est peu puissant pour appuyer les troupes au contact alors que le 8 est trop lourd pour suivre les unités de première ligne
Mais chose très importante cette modification permet en outre d'utiliser les stocks de munitions étrangères correspondant au nouveau calibre.
En parallèle on conçoit un obusier de 5 pouces qui vient compléter l’obusier de 6. Toutes ces modifications ne remettent d'ailleurs aucunement en question les principes de construction édictés par Gribeauval.
Dans la réalité
faute d'un nombre suffisant de pièces de 6, le 4 et le 8 continuent à être employés notamment sur le front espagnol Les canons de 6 arrivent en corps de troupe courant 1806 Aussi le canon de 6 et l'obusier de 5 pouces appuient les divisions de cavalerie ou d'infanterie, tandis que le canon de 12 et l'obusier de 6 pouces constituent la réserve d'artillerie des corps d'armée
.

 


Les projectiles étaient, pour les canons, des boulets pleins en fonte de fer, aussi dangereux par ricochets que par impact direct.
Les canons pouvaient tirer soit à boulet roulant soir à distance déterminée Pour le Tir à boulet roulant le tube est à peu près parallèle au sol et le boulet retombe à 200 ou 300 m du canon avant d'effectuer une série de bonds ou de ricochets puis de finir sa course en roulant. Si cette tactique est inefficace sur une cible défilée ou retranchée,elle est redoutable sur une cible à découvert (à condition que le terrain ne soit pas marécageux, cultivé, coupé de chemins creux, de fossés, de rivières ou d'éminences).
Le second mode recourt à l'observation directe. Néanmoins, compte tenu de la difficulté à évaluer les distances ou à observer les impacts au-delà de 1000 m, le tir, précis jusqu'à 600 m, s'avère simplement passable jusqu'à 1200, voire 1500.
En pratique, l'artillerie française ouvre le feu à boulets pleins à 600 m sur la cavalerie, à 700 ou 800 sur l'infanterie. De son côté, la portée utile de la boîte à mitraille est de 400 m, avec un effet en arc de cercle, tandis qu'un obus, lancé entre 700 et 1200 m, disperse ses éclats dans un rayon de 25 à 30 m. L'usure de l'âme intervient par ailleurs et les tubes, imprécis après 100 coups, se révèlent dangereux après 500, leur durée de vie n'excédant pas 800.
La portée efficace était de 500 à 900 mètres selon le calibre, mais la pièce de 4 se révélait encore dangereuse à 1250 mètres et celle de 12 jusqu'à 1800 mètres.
L'obusier tirait des projectiles sphériques creux, remplis de poudre et dotés d'une fusée dont la longueur déterminait l'explosion en l'air ou au sol.Ces obus étaient particulièrement utiles pour l'incendie et la destruction des maisons transformées en fortins par l'adversaire.Le rythme de tir de toute cette artillerie était de 1 ou 2 coups à la minute.

La Grande batterie


Les batailles voient de vifs échanges d’artillerie après 1808
Wagram apparaît d'abord comme un affrontement d'artillerie Les deux camps ont eu le temps de réunir un maximum de pièces dont 900 pour les Autrichiens
A compter de cette date on voit du coté français un recours quasi systématique à une grande batterie La
Moskova, Bautzen, Leipzig sont des batailles durant lesquelles l’artillerie jouera un grand rôle
Le ratio pièce / hommes n'a cessé de croître passant de 1/1878 à Marengo à
1/590 à Austerlitz, 1/281 à Wagram, 1/204 à La Moskowa, et à 1/308 à Leipzig. Si Napoléon recule à Leipzig, c’est aussi que l’artillerie est presque sans munitions à l issue du 2e jour .En effet les caissons ne contiennent plus que deux heures de feu Mais cela à un revers car si les canons doivent intervenir il faut que le sol soit capable de supporter le déplacement des pièces et du flux logistique
L'effet moral d'une grande batterie est indéniable, mais son efficacité réelle peut ne pas croître proportionnellement à l'augmentation du nombre de bouches à feu car cela cré des contraintes
D'où, chez chaque belligérant des choix radicalement différents. Les Britanniques par exemple, en Espagne ou en Belgique, ne recourent jamais à de grandes batteries et préfèrent utiliser leur artillerie à cheval comme une réserve mobile pour renforcer un point attaqué ou profiter d'une opportunité en occupant temporairement une position.
Derrière ces modes d'emploi opposés se profilent deux conceptions tactiques différentes, essentiellement offensive pour les Français, de préférence défensive pour Wellington.
Au final, l'instauration de grandes batteries aboutit à maximiser les potentialités des armes à canon lisse, faisant des guerres napoléoniennes l'aboutissement de ce niveau technologique. En revanche, l'introduction des canons rayés dans la décennie 1850-1860 modifie radicalement la situation.
La saturation d'un compartiment de terrain devient réalisable avec un nombre restreint de pièces, ce qui entraîne la disparition des formations massives sur le champ de bataille, la dilution des dispositifs et la quasi exclusivité des combats par le feu.

Il faut aussi ne pas oublier ce qui faisait la force de cette artillerie était le système de ravitaillement


Les munitions étaient transportées dans des caissons qui contenaient de 48 à 100 cartouches à boulets et 20 à 50 cartouches à mitraille. Les caissons étaient au nombre de 2 à 5 selon le calibre de la pièce.
Mais chaque canon disposait d’une réserve contenue dans un coffret d'affût avec 9 à 18 cartouches à boulet lui permettaient de faire face à toute éventualité en attendant l'arrivée de ses caissons.

Mise en Œuvre d’une Pièce d’artillerie
Le service est réglé d’une façon très minutieuse.


Pour celui d’une pièce de 4 livres (poids du projectile) il faut deux canonniers et six servants d’artillerie. On trouve sur la gauche de la pièce: le 1er servant qui a une bricole, un sac a cartouches et qui fait fonction de pourvoyeur de la pièce, il est a hauteur de la bouche du canon. Le 2ème servant a une bricole, un dégorgeoir et un sac à étoupilles à la ceinture; il dégorge la pièce, met l’étoupille et fait le signal du feu ; il est à la hauteur du bouton. Le canonnier bouche la lumière du canon et pointe la pièce; il saisit des deux mains le levier de pointage de gauche du canon. Le canonnier-pointeur de première classe porte un doigtier de cuir à l’index de la main droite ce qui lui permet de boucher la lumière du canon malgré la chaleur du fût après le tir. Le 3e servant a un sac à cartouches, c’est le pourvoyeur de la pièce ; il porte les munitions au premier servant de gauche, le remplace au besoin. A droite de la pièce se trouve un autre servant portant une bricole, un écouvillon porté horizontalement; il écouvillonne et charge. Le 2e servant a une bricole, un sac à lances à feu, un porte-lance, un boutefeu qu’il porte en dehors de la pièce, il est chargé du seau d’eau pour rincer la pièce après chaque mise à feu; c’est lui qui met le feu au signal du 2e servant de gauche. Le canonnier dirige la pièce, fait le commandement Chargez, saisit des deux mains le levier de droite.

 

Le 3 ème servant distribue les cartouches du coffret au pourvoyeur de la pièce et tient ce coffret fermé. Le coffret est toujours posé sur l’avant-train de la pièce, il contient six charges et permet au canon d’être opérationnel dès sa mise en batterie; ensuite les pourvoyeurs font la navette entre les caissons, situés à 30 ou 40 mètres en arrière, et la pièce. Les caissons sont situés en arrière des pièces par protection, en cas d’explosion, pour ne pas blesser ou tuer les artilleurs. Le service d’une pièce de 8 livres est fait par 13 hommes : 2 canonniers, 6 servants d’artillerie et 5 servants d’infanterie. Le service des plus grosses pièces de campagne, celles de 12 livres, est fait par 15 hommes: 2 canonniers, 6 servants d’artillerie et 7 servants d’infanterie.
Le service de l’artillerie peut être classé en deux grandes catégories : le service des places et celui de campagne. D’un point de vue technique, les canons sont essentiellement classés en pièces de 4, 8, 12 livres (du poids du projectile envoyé), d’obusiers de 6 ou de 8 pouces (calibre des projectiles) et des pièces de siège de 12, 16 et 24 pouces. Les projectiles sont à classer également en plusieurs catégories. Tout d’abord le boulet plein en fonte de fer qui n’éclate pas, puis la boîte à mitraille appelée également biscaïen. Quant aux obusiers, ils envoient des obus sphériques creux, pleins de poudre et munis d’une fusée; les obus éclatent plus ou moins tôt en fonction de la longueur de la fusée. Les boulets traditionnels sont préparés à l’avance dans une cartouche qui comprend le boulet proprement dit fixé à un sabot de bois cylindrique, lui-même solidarisé par une gargousse de toile de serge, pleine de poudre. On tire parfois à boulet rouge mais pour pouvoir pointer avec justesse en utilisant les boulets rouges, il faut placer entre la charge de poudre et le boulet rougi un isolant constitué de terre grasse ou de foin mouillé trempé dans l’eau douze à quinze minutes

 


Ddans la marine on utilise des bouchons en algues très isolants. À défaut de cette précaution élémentaire, on comprend facilement que dès qu’un boulet rougi approche de la charge de poudre le coup part immédiatement avec tous les dangers que l’on peut imaginer. C’est la raison pour laquelle les artilleurs écouvillonnent la pièce après chaque coup tiré; c’est-à-dire qu’ils passent une sorte de longue brosse mouillée, fixée à l’extrémité d’un bâton appelé écouvillon, afin d’enlever toutes les petites combustions restantes. Dans le cas inverse, l’introduction d’une autre charge sans cette précaution entraîne des risques d’explosion. Les boulets rouges doivent être préparés dans des fours spéciaux appelés " fours à boulets " ; il faut à peu près une heure pour obtenir un feu suffisant puis les boulets rougissent pendant trente à trente-cinq minutes. Notons qu’une pièce chargée à boulet rouge a plus de recul, car le bouchon isolant comprime encore davantage la poudre. Afin de neutraliser les pièces d’artillerie il existe un système qui s’appelle l’enclouage. Cela consiste à fixer un clou dans la lumière du canon pour éviter la mise à feu. Cette pratique est utilisée durant les batailles quand la troupe s’empare de canons ennemis qu’elle ne peut pas emmener immédiatement; ils sont ainsi rendus inutilisables par les artilleurs ennemis.

Dans la cavalerie, deux cavaliers sont équipés de marteau et de clou pour le travail de neutralisation des canons. Lors de la bataille de Waterloo, la cavalerie française ne prendra même pas cette précaution élémentaire après avoir passé les lignes de l’artillerie britannique ; personne ne songera non plus à briser les écouvillons ou simplement à retourner les pièces

... Pour enclouer une pièce, il convient d’enfoncer un clou carré dans la lumière. On peut encore améliorer le système en mettant au fond du canon de la terre et en enfonçant un cylindre de bois durci, ou un boulet de calibre, enveloppé de feutre et entré à force. Pour désenclouer la pièce, on recourt parfois à de l’eau-forte (acide) pendant quelques heures au niveau du clou dans la lumière.
L'artillerie comprenait deux types de pièces
les canons, qui tiraient des projectiles sur une trajectoire directe,
Les obusiers, qui tiraient leurs projectiles sur une trajectoire arquée.
Ensuite on fait la distinction entre les Les pièces légères ou moyenne qui forment l ‘artillerie de Campagne et les pièces les plus lourdes qui forment l’artillerie de siège,
Au total l’
artillerie de l’Empire comprend un parc très important de 4 506 pièces de gros calibre, 7 366 de petit calibre, 8 320 obusiers et 1 746 mortiers. L’artillerie de la Garde utilise des pièces de 12 livres, de 8, de 4 et des obusiers de 6 pouces. Les bouches à feu sont en bronze et reposent sur des affûts en bois avec deux roues à rayons. La portée des pièces varie selon le calibre; la portée efficace d’un boulet de 12 livres est de 800 à 900 mètres, 800 mètres pour le 8, 700 mètres pour le 4. En réalité, les boulets sont efficaces à plus grande distance, mais le tir est souvent moins précis.
Joseph Horemans raconte qu’à la bataille de Wagram, il a vu une file de onze voltigeurs emportée par un seul boulet. " Et pourtant, il fallait rester au poste ", ajoute-t-il
. A la limite de la vis de pointage — c’est le seul système de visée qui existe — la portée peut atteindre de 1 200 à 1 800 mètres selon le projectile. L’obusier tire entre 700 mètres et 1 200 mètres un boulet sphérique dont les éclats sont dangereux dans un rayon d’une vingtaine de mètres. Les boulets sont légèrement inférieurs à l’âme du canon (de deux millimètres environ); c’est que l’on appelle le vent du boulet. Plus il est faible, plus la portée est précise.
Le double approvisionnement dont est dotée la Garde impériale permet de tirer 350 coups par pièce, répartis entre les caissons de batterie, les voitures du parc d’ artillerie qui forment la réserve de l’artillerie et le coffret pour les premiers coups à tirer. La vitesse de tir est de deux coups par minute pour les pièces de 4 et de 8 livres, mais de un coup par minute pour les pièces de 12 plus lourdes à
manœuvrer après chaque tir, car le recul est important et le pointage doit être refait après chaque coup tiré.
Le prix
U
ne pièce de 12 livres et son affût coûtent 3 774 francs napoléons ; une de 8 ou un obusier 2 730; une de 4, 1 760. Un boulet revient, selon le calibre, de 0,50 franc à 1,50 franc.
Aussi la récupération du matériel est un souci constant pour le ministère de la Guerre, qui alloue des primes aux soldats qui ramènent du matériel militaire au grand parc de l’artillerie, après une bataille. Un barème est dressé dès le 29 vendémiaire an XIV (21 octobre 1805): un cheval ramené est payé 100 francs, une bouche à feu sur son affût 60, un fusil avec sa baïonnette en bon état I franc, un fusil brisé 50 centimes, une platine entière 15 centimes, une bonne baïonnette 10 centimes, un sabre d’infanterie en bon état 5 centimes, un sabre de cavalerie en bon état 20 centimes, un boulet 5 centimes.
La peinture des pièces d’artillerie
A
l’exception des ferrures qui sont peintes en noir les canon sont peint en « gros vert » d'artillerie
Cette teinte ne désignait pas un vert bouteille comme on le croit généralement, mais une couleur olive plus jaunâtre que vert obtenu par le mélange d'ocre jaune et d'une « pointe » de noir.
Les proportions sont de 2 500 grammes d'ocre jaune pour 30 grammes de noir.
Les affûts ont commencé à être peints en « gros vert » en 1790
suite aux ordres d’un certain général Gassendi qui avait trouvé cette teinte en 1789.
Mais on peut trouve d ‘autres couleurs aussi avec des pièces d'artillerie de prises, ou par manque de peinture ON trouve donc des pièces de couleur ocre, rouge, gris bleu. Il a même été vu des avants trains dont la couleur différait de celles des affûts


L’artillerie est approvisionnée par le train d’artillerie, complément indispensable. Le 13 nivôse an VIII (3 janvier 1800), un arrêté des consuls militarise les charretiers d’artillerie et employés des entreprises. Les charretiers sont organisés en bataillons de cinq compagnies. L’arrêté des consuls du 1er nivôse an IX (22 décembre 1800) fixe le numéro de chacun des bataillons du train d’artillerie; ils sont alors numérotés de 1 à 38 et servent aux armées du Rhin (1 à 16), d’Italie (de 17 à 30), de l’Ouest (31 et 32), des Grisons (de 33 à 35), du corps d’élite (36 et 37) et de Paris (38). Le système va permettre une mobilité de l’artillerie et de ses caissons à munitions d’une manière plus efficace. L’arrêté du 16 thermidor an IX (4 août 1801) stipule que le train d’artillerie sera organisé en huit bataillons et chaque bataillon en six compagnies. Avec la paix d’Amiens, les effectifs seront réduits alors qu’une compagnie d’ouvriers du train est formée. Avec la reprise des hostilités en 1805, les besoins en transports pour l’artillerie sont de plus en plus pressants ; les 9e et 10e bataillons sont créés en l’an XIII, puis les 11e et 12e en l’an XIV, un 13e en 1808. En 1810 ces bataillons sont dédoublés en bataillons principaux et bataillons bis. Des capitaines d’artillerie sont chargés de l’inspection du train comme l’écrit Pion des Loches "Passau, ler août 1806 [...] On m’a nommé inspecteur du train d’artillerie de notre corps d’année: c’est toujours un capitaine qui est chargé de cet emploi, qui ne subsiste qu’en temps de guerre et qui consiste à pourvoir l’artillerie de chevaux, ou par la voie des réquisitions en pays ennemis, ou au moyen des fonds du gouvernement quand on est en France" Le train d’artillerie sera toujours confronté à deux problèmes majeurs: le poids des véhicules et la qualité des conducteurs. Pour le premier problème, le ministre de la Guerre essayera de substituer aux lourds chariots un modèle plus léger appelé à la comtoise; il y aura des bataillons composés de ce type de véhicule qui feront la campagne de Russie. Quant aux conducteurs, il s’agit souvent de soldats n’ayant aucune connaissance des chevaux et des voitures, parfois même des conscrits réfractaires mutés dans des unités jugées non combattantes. Malgré la qualité des officiers, le train aura toujours des difficultés arrivant de nuit, repartant à l’aube, devant affronter l’état déplorable des routes défoncées par les lourds convois. Les chevaux eux aussi sont largement mis à contribution, à tel point que pendant la campagne de Russie, il faudra faire appel aux petits chevaux russes, appelés konias, jugés très résistants.
L’uniforme de l ArtilleurL’uniforme était l’habit bleu à collet avec parements et revers de la même couleur liserés de rouge . Il possédait des retroussis rouges un gilet et une culotte de drap bleu et des guêtres noires
Le shako avait un pompon des ganses et des cordons rouge . L’artilleur était armé d’un fusil court avec baïonnette un havresac et un glaise ou sabre briquets
L’artilleur à cheval était équipé comme un hussard avec un habit couleur bleue avec ds agréments rouge
Après 1813 il porta l’habit veste bleu a parement et retroussis écarlates a collet et revers bleus
Le shako possède lui aussi un pompon écarlate . Il est chaussé de guêtres

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