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Génie Civil Outil Chorobate Arles 2013









Génie Civil Chorobate Arles 2013
English Translation
Salve Marcus Julius Gallus

  
 


Le chorobate du point de vu du viseur avec en face, la mire parlante


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Article tire ce ce site

 

Bien qu’aucune fouille archéologique ne nous ait permis d’en retrouver ne serait-ce que des fragments (l’appareil est presque exclusivement en bois), la description que nous en fait l’ingénieur romain Vitruve est suffisamment précise pour que nous ayons une idée assez correcte des dimensions et de l’allure générale de cet instrument.
L’utilisation du chorobate doit être très ancienne, ce genre d’instrument (ou son équivalent) est certainement aussi vieux que les aqueducs. En effet, leur construction implique nécessairement une pente régulière, ni trop forte ni trop faible pour un écoulement correct entre la source et le point d’arrivée: un instrument permettant de mesurer les différences de niveau est donc indispensable.

Les plus anciens aqueducs ont plus de 3000 ans: sous le règne du roi Salomon, la ville de Jérusalem s’est vu pourvue d’un aqueduc, c’est aussi le cas de la ville de Ninive en 690 avant J.C. Il est donc probable que le mot d’origine grecque chrobatum 15) identifie un instrument de mesure déjà ancien.
Vitruve nous décrit avec précision le chorobate 16). Il nous explique que pour conduire les eaux aux habitations et aux villes, le premier moyen est d’en prendre le niveau. De tout les instruments utiles pour effectuer cette opération, le chorobate est le plus exact.

Vitruve poursuit en nous le décrivant:

Le chorobate se compose d’une règle longue d’environ vingt pieds 17); aux extrémités de cette règle se trouvent deux pièces de même dimension qui y sont assemblées en forme de bras d’équerre, et entre la règle et les extrémités de ces deux pièces coudées s’étendent deux traverse fixées par des tenons, sur lesquelles on trace des lignes perpendiculaires; sur ces lignes viennent correspondre des plombs attachés de chaque côté à la règle. Ces plombs, lorsque la machine est en place, venant à rencontrer perpendiculairement les lignes tracées sur les pièces de dessous, font voir que l’instrument est bien de niveau.
S’il arrivait que le vent en agitant le plomb, l’empêchât de se fixer d’une manière certaine, il faudrait alors creuser sur le haut de la règle, un canal long de cinq pieds, large d’un doigt et profond d’un doigt et demi, et y verser de l’eau; si l’eau touche également l’extrémité des bords du canal, c’est que l’instrument sera bien de niveau.

Pour effectuer une visée avec le chorobate, il faut l’avoir positionné parfaitement à l’horizontale grâce à un jeu de cales dans l’axe souhaité pour réaliser la visée. Le librator ou un de ses aides pourvu d’une excellente vision se positionne les yeux à hauteur de l’appareil afin de viser un jalon gradué situé dans l’axe à une distance raisonnable pour qu’une « lecture soit possible » 18).le légionnaire tenant la « mire parlante » ou jalon gradué en doigt et en pied positionne son index droit sur une marque repaire située sur le jalon et correspondant à l’exacte hauteur du chorobate. Une fois positionné dans l’axe de l’appareil, le librator vise le jalon et indique au légionnaire où il doit déplacer son index de façon à ce que celui-ci soit à la même hauteur que le chorobate. Si la position de l’index est situé au dessus de la marque repère, cela signifie que l’endroit où a été posé le jalon est situé plus bas que l’endroit où a été installé le chorobate. Inversement si l’index est sous la marque repère, l’endroit est plus haut; il suffit alors de lire la graduation pour connaître la dénivellation exacte entre le chorobate et le jalon. Afin de minimiser les risques d’erreur, l’opération peut être renouvelée plusieurs fois puis on procédera à une moyenne des relevées.

dessin de Jean-Pierre Adam "La construction romaine" editions Picard.
dessin de Jean-Pierre Adam « La construction romaine » editions Picard.

 

Pour des déclivités plus importantes et pour des distances assez longues, on peut si le sol n’est pas trop accidenté pour gêner l’installation correcte du chorobate procéder d’une autre façon.
Avec des jalons de même hauteur 1,48 m (soit un double pas romain) par exemple, on peut déplacer dans l’axe le jalon jusqu’à ce que son sommet se trouve être exactement à la même hauteur que le tablier du chorobate, puis on installe l’appareil à l’endroit même où se trouve le jalon: de cette nouvelle position on renouvelle l’opération et ce autant de fois que cela s’avèrera nécessaire. Cette opération appelée cultellation à hauteur constante si elle peut paraître fastidieuse a cependant pour mérite de simplifier les calculs, elle n’est cependant pas possible sur tous les types de terrain.

Bibliographie

  • Vitruve, De Architectura Tome VIII chap. 6 « le chorobate ».
  • Dictionnaire des antiquités grecques et romaines de Daremberg et Saglio
  • mise en ligne sur Internet par l’Université Toulouse le Mirail.
  • Jean-Pierre Adam, la construction romaine chap.1 « la topographie » Editions Picard. 4ème édition 2005.
  • Chouquer/ Favory, l’arpentage romain Editions Errance 2001.
  • Claude Larnac/ François Garrigue, l’aqueduc du pont du Gard Editions Les Presses du Languedoc 1999.
  • Anna Pikulska (Université de Lodz), Les arpenteurs romains et leur formation intellectuelle in Revue internationale des droits de l’Antiquité L.I. 2004.
  • Jean-Yves Guillaumin, L’écriture scientifique des agrimensores romains. Institut des sciences et techniques de l’Antiquité U.M.R. 6048, Université de franche-Comté.
  • Claude Larnac, Les limites du système oeil-chorobate pour l’implantation de l’aqueduc de Nîmes, extrait d’une communication présentée en juin 1999 au colloque de Saint-Etienne sur « la dioptre d’Héron d’Alexandrie ».

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