Lors de la bataille d'Okinawa en 1945, le Yokosuka MXY-7 Ohka fut principalement utilisé comme arme kamikaze contre les forces navales américaines.
Environ 300 Ohka étaient disponibles d'avril à juin 1945, mais seules 74 missions furent programmées chacune pouvant comporter plusieurs avions 56 seront menées à terme en effectuant des attaques ou étant abattus avec leur avion-mère.
L'Ohka était transporté près de la cible par un bombardier Mitsubishi G4M « Betty », plus lent.
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Le plus grand défi pour les Japonais résidait dans la vulnérabilité du bombardier « Betty », qui était souvent intercepté et détruit par les chasseurs alliés avant même son lancement.
Par exemple, lors d'une attaque le 21 mars 1945 près de la mer des Philippines, tous les bombardiers Betty transportant des Ohka furent abattus avant leur lancement, bien que plusieurs avions kamikazes aient endommagé des navires alliés.
Le 1er avril 1945, six G4M transportant des Ohkas attaquèrent la flotte américaine au large d'Okinawa. On pensait qu'un Ohka avait touché le cuirassé West Virginia, mais les analyses d'après-guerre indiquèrent qu'il s'agissait pas d'un impact
D'autres navires alliés, comme le transport Alpine et les cargos Achernar et Tyrrell, subirent des dommages, bien que l'on ignore si les Ohkas en ont été la cause. Aucun bombardier japonais ne revint après cette attaque.
Le 12 avril, neuf G4M ciblèrent des navires américains, entraînant le naufrage du destroyer Mannert L. Abele par une frappe d'Ohka. D'autres destroyers, comme le Jeffers et le Stanly, subirent des dommages mais survécurent.
Cependant, il arriva parfois qu'aucun Ohka n'atteigne sa cible, et nombre d'entre eux furent perdus avant même leur lancement à cause des défenses aériennes et navales alliées.
Tout au long de la bataille d'Okinawa, l'Ohka fut particulièrement difficile à intercepter pour les forces alliées en raison de sa vitesse élevée lors du piqué suivant son lancement, le rendant quasiment impossible à intercepter une fois largué. Cependant, son efficacité opérationnelle fut limitée par les lourdes pertes subies par les bombardiers-mères lents et la nécessité de lancer à courte portée, souvent sous un feu intense de la défense aérienne.
Les forces alliées mirent donc l'accent sur la nécessité d'empêcher les bombardiers-mères d'atteindre les points de lancement en créant des défenses multicouches, notamment des destroyers radar et des patrouilles aériennes de combat.
Malgré son succès limité en termes de dégâts infligés, l'Ohka suscita une vive inquiétude chez les Alliés et mit à l'épreuve leurs tactiques défensives pendant la bataille.
Dans l'ensemble, les attaques kamikazes des Yokosuka MXY-7 Ohka à Okinawa furent remarquables par leur audace et leur impact psychologique, mais n'influencèrent pas de manière décisive l'issue des engagements navals, tous les principaux navires capitaux ayant largement survécu sans subir de dommages catastrophiques suite aux frappes de l'Ohka.