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Ce pont qui fit construire Trajan sur le Danube appelé dans l antiquité Istros qui est l'un des 25 fils de Téthys et d'Océan, (Hésiode Théogonie, ) a été conçu par Apollodore de Damas son architecte Il fut construit entre 103 et 105 ans et il fut pendant presque 1000 le plus grand pont jamais construit par l’homme.
C'est l'œuvre de l'architecte Apollodore de Damas, qui l'a construit pour permettre à Trajan de conduire les opérations militaires en Dacie Le pont était situé à l'est des Portes de Fer, près des villes actuelles de Dobreta (en Roumanie) et de Kladovo (en Serbie). Par ce pont Trajan s’assurait une ligne d'approvisionnement sur pour les légions romaines engagées dans la campagne dace. L ‘histoire de ce pont nous est mentionnée une première fois par Procope de Césarée mais son texte Livre IV. Des Édifices de Justinien Chapitre VI, « Ouvrages bâtis par Justinien depuis la ville de Viminaque2 jusqu’à la Thrace » a malheureusement été perdu Aussi les informations concernant la construction de ce pont sont relatées par un autre historien Dion Cassius qui est un historien romain d’origine grecque, né à Nicée en Bithynie (Iznik, Turquie) C’est un homme politique aussi Son père fut gouverneur de la Cilicie sous le règne de Commode (180-192). Lui même sera Consul suffect sous Septime Sévère (193-211), puis « Consul ordinaire » en 229. À partir de cette date, il écrit son Histoire romaine (quatre-vingts livres). Voici la description qu'en fait Dion Cassius: Histoire romaine, LXVIII, 13.1-2 «[...] il y a d'autres travaux pour lesquels [Trajan] s'est distingué, mais celui-ci les a tous surpassés. Le pont repose sur 20 piliers en pierre quadrangulaires de 150 pieds de hauteur sauf pour le fond et 60 de large. Ces [pylônes] sont séparés de 170 pieds l'un de l'autre et sont reliés par des arcs. Ce pont est le fruit du travail de l'architecte Apollodore de Damas et il a été effectué à la veille de la deuxième Guerre Dacique pour fournir un approvisionnement régulier aux légions romaines engagées dans cette campagne par Trajan pour la conquête de Dacia. En effet il est dans l axe de la voie romaine qui franchissait les Portes de Fer,jouant un rôle majeur dans la deuxième guerre Dacique Der plus sa construction permet de passer en dessus de la frontière naturelle entre la Mésie et la Dacie qu’est le cours de la rivière. Il semble que Apollodore, pour la construction du pont, a détourné le Danube pour abaisser le niveau de la rivière. Ceci est attesté par une inscription qui cite: IMP CAESAR DIVI NERVAE F / NERVA TRAIANVS AVG GERM / PONT MAX TRIB POT V P P COS IIII / OB PERICVLVM CATARACTARVM / DERIVATO FLVMINE TVTAM DA / NVVI NAVIGATIONEM FECIT
Trajan a dévié le fleuve afin d’assurer la navigation sur le Danube et réguler son débit Ce chantier fut un travail gigantesque pour cette époque et il est resté inégalé pendant plus de 1000 ans, tant par sa longueur, sa largeur et son e nombre de pylônes et d'arcs C pont reliant la Mésie à la Dacie é tait protégés par deux Castra placés aux deux entrées du pont, situées non loin des Portes de Fer; Les travaux préparatoire à la construction on commencé par la construction d’une route militaire à travers la Mésie Elle est connue grâce à l inscription de la Tabula Traiana inscription commémorative de 4 mètres de large et 1,75 de haut sculptée directement dans la roche, célébrant la reconstruction de la route militaire romaine menant au pont de Trajan IMP CAESAR DIVI NERVAE F
NERVA TRAIANUS AUG GERM PONTIF MAXIMUS TRIB POT IIII PATER PATRIAE COS III MONTIBUS EXCISI... ANCO…BUS SUBLAT..S VIA….E….
La dédicace parle d’une route suspendue au dessus du fleuve que les ingénieurs romains ont ouvert en découpant les rochers surplombant les gorges de Kazann, (Anciennes Portes de fer).
Malheureusement les vestiges de cette route, ont été engloutis par les eaux après la construction du barrage en 1973, et ne reste visible que la Tabula Traiana, qui a été déplacée et surélevée de 20 mètres .
Mais revenons au pont et lisons ce que rapporte Dion Cassius dans son Histoire romaine, livre 68, 13, 1, Trajan construisit un pont de pierre sur l’Ister1, pont à propos duquel je ne sais comment exprimer mon admiration pour ce prince. On a bien de lui d’autres ouvrages magnifiques, mais celui-là les surpasse tous. Il se compose de vingt piles, faites de pierres carrées, hautes de cent cinquante pieds, non compris les fondements, et larges de soixante. Ces piles, qui sont éloignées de cent soixante-dix pieds l’une de l’autre, sont jointes ensemble par des arches. […] Si j’ai dit la largeur du fleuve, ce n’est pas que son courant n’occupe que cet espace […], c’est que l’endroit est le plus étroit et le plus commode de ces pays pour bâtir un pont à cette largeur. Mais, plus est étroit le lit où il est renfermé en cet endroit, descendant d’un grand lac pour aller ensuite dans un lac plus grand, plus le fleuve devient rapide et profond, ce qui contribue encore à rendre difficile la construction d’un pont. Ces travaux sont donc une nouvelle preuve de la grandeur d’âme de Trajan […]» Apollodore de Damas a choisi ce lieu Pontes-Drobeta en aval du défilé des Portes de Fercar ,il offre de bonnes conditions pour la réalisation car le débit du fleuve est à cet endroit est plus calme qu’en amont et la profondeur du Danube moindre. La présence d’alluvions provenant venant des roches des massifs des Balkans et des Carpates stabilise le lit et pouvait permettre de supporter le poids de l’ouvrage.
Le pont était long de 1135 mètres de long, et il faut lancé sur le Danube qui était large à cet endroit de 800 mètres La hauteur de ce pont était de presque 19 m au dessus du fleuve et la chaussée carrossable était large de presque 15 mètres.
À chaque extrémité, se trouvait un castrum qui verrouillait le passage Il est sur que les romains ont du effectuer une dérivation du Danube. Pline le Jeune ,proche de Trajan en parle Tu devras chanter les nouveaux fleuves déviés et les nouveaux ponts qui les traversent». Cette thèse est confortée par les textes Procope de Césarée qui précise dans une phrase du sixième chapitre de son livre IV : DES ÉDIFICES DE JUSTINIEN, « Ouvrages bâtis par Justinien depuis la ville de Viminaque jusqu’à la Thrace » : «Ici, le fleuve détient un bras, une partie de la côte, puis il fait un détour et s’en retourne dans le lit commun. Et cette chose n’est pas réalisée de sa propre initiative, mais forcée par l’ingéniosité des hommes». Ce canal se trouve en Mésie sur la Rive droite (Serbie actuelle ) entre la commune de Kladovo et l’île de Smian Les romains ont du utiliser un ancien bras du Danube On trouve une image de ce canal sur la Colonne de Trajan,
Des soldats passant sur un pont, suivi d’une passerelle en bois, au-dessus d’une petite île. De plus le terme de Castrum Pontes signifie Castrum situé entre 2 ponts Son ingénieur, Apollodore de Damas, a probablement utilisé des arcs de bois reposant sur vingt piliers en brique, mortier et pouzzolane d'environ 45 mètres de haut et espacées de 38 mètres. Dans le petit musée archéologique de Turnu Severin se trouve une belle maquette du pont à l'échelle 1: 100 (dans une pièce de plus de douze mètres de long). De nouveau Dion Cassius nous informe que la construction du pont visait uniquement la campagne de guerre de Trajan
Pour implanter le tablier Apollodore fit construire 20 piles implantées dans le lit du fleuve distantes les unes des autres de 51 mètres avaient une longueur de 33 m et une largeur de 19 m.Pour construire ces piles d’après Jean Tzétzès (1110-1185), écrivain et poète byzantin, les romains utilisèrent d’immenses coffrages en bois d’une dimension de 36×24 m.
L’eau qui avait pénétré à l’intérieur de ces coffrages fut pompée grâce à des installations techniques.
Placés en période d’étiage ces coffrages permirent le collage du mortier qui contenait de la pouzzolane volcanique provenant de la région de Naples. Les pierres venaient des carrières de Schela Cladovei (Drobeta Turnu-Severin), de Gura V?ii (en amont de Drobeta) le bois (du chêne) des grandes forêts des Portes de Fer. Les briques étaient fabriquées sur place. Une fois le lit du Danube complètement à sec, les ouvriers travaillèrent aux fondations des piles, pour pouvoir passer ensuite à la construction du corps du pont avec ses voûtes en bois
La hauteur totale des piles a pu atteindre par endroit 45 m. Le nombre des piles du pont implantées dans l’eau s’élevait à vingt. Les rampes d ‘accès du pont étaient en dur décorées avec des arcs de triomphe et monuments
Pourquoi une telle construction L’empereur voulait impressionner les Daces en leur montrant la puissance de Rome, qui pouvait en plus de sa puissance militaire dompter la nature.
Le pont et son utilisation Ce pont a permit aux armées romaines de Trajan de traverser rapidement le fleuve et il joua, avec la voie romaine qui franchissait les Portes de Fer, un rôle majeur dans la deuxième guerre de l’Empire romain contre les tribus daces On voit ce pont outre sur la colonne Trajanne sur un sesterce frappé à Rome entre 104 et 107
Mais ce pont eut une existence très brève Déjà le successeur de Trajan Hadrien aurait fait enlever la superstructure, la considérant comme un point faible des limes du Danube et des Carpates. Inscursions des Roxolans et des Lazyges Le pont fut détruit par Aurélien presque 20 après que l'Empire romain eut retiré ses troupes de province de Dacie ( 256 ) Par contre des auteurs disent que le Danube avait mis à mal la construction temps. Cet édifice a été étudié pour la première fois en 1689 par l’ingénieur militaire et savant autrichien d’origine italienne Luigi Ferdinando, comte de Marsigli (1658-1730). Celui-ci eut aussi le projet de construire un pont juste à côté de celui d’Apollodore de Damas.
En 1856 on pouvait toujours voir vingt pylônes année où le lit du Danube est tombé à des niveaux très bas. En 1906, la Commission internationale pour le Danube a décidé de détruire deux car ils étaient considérés comme un obstacle à la navigation. En 1932, 16 piliers ont survécu, tous en dessous du niveau de l'eau, mais en 1982, les archéologues ont réussi à en trouver seulement 12, les quatre autres ont probablement été emportés par le courant. D'autre part, le projet de reconstruction partielle du pont, qui a été conçu dans les années 1960/70 dans un vaste cadre d'interventions pour le sauvetage et la mise en valeur de ses vestiges, est resté lettre morte En 2003, le projet renaît avec des prospections sous-marines qui filment le fond de la rivière, et les 7 des piliers d'origine, avec aux pieds de l’une des bases apparaîtrait des plaques gravées; ces plaques gravées ont du tomber au fond suite au démantèlement des superstructures du pont déjà dans l'Antiquité. Sur la terre ferme seuls les pylônes d'entrée du pont sont actuellement visibles. Mais une chose est sure Ce pont a toujours marqué les esprit pour preuve François Ier aurait sollicité son allié ottoman Soliman le Magnifique afin de lui permettre de démolir une pile du pont pour découvrir le secret de sa construction. |
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