Grande Bretagne Blindés Vickers Mark E Light Tank Bovington

Article écrit par : Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 04/12/2025 à 11:19:00



Grande Bretagne Blindés Vickers Mark E Light Tank Bovington
English Translation

 

 

 

Vickers-Armstrong Mark E Light Tank
Le Vickers Mark E a été rejeté par l'armée britannique comme un outil de première ligne, mais a néanmoins trouvé le succès sur le marché d'exportation. Ce char britannique Vickers-Armstrong Mark E  via la vente  de la licence de fabrication dans divers pays  a servi de base à de nombreux chars de ses débuts, nottament en URSS avec le T26. où il a été produit dans plus de 10.000 exemples
Il faut inclure aussi la production en série en Pologne (comme le "7TP" amélioré). Il fut après le le char léger Renault FT de construction française, le deuxième char le plus construit des années 1930.
Le Mark E fut un joint venture ou projet  privé de la société Vickers, une entreprise qui comprenait les ingénieurs Vivian Loyd et John Valentine Carden . Ces noms sont attachés aux tankettes Carden-Loyd
 Le prototype a été développé en 1928 et et produit sous deux projets très distinctes.
La première, désignée comme "Type A", est équipé de deux tourelles individuelles montant chacune une mitrailleuse de 7,7mm de marque Vickers.
Le second, désigné comme le "Type B", est plus classique avec une tourelle biplace  armée d'un canon court de 47mm et une mitrailleuse Vickers 7,7mm, qui sont solidaires 
Cet armement deviendrait connu sous le nom de "montage duplex" 
Ce montage des deux types d'armement dans un seul endroit centralisé a permis à l'équipage d'apporter une puissance de feu concentrée à la puissance de feu.
L'idée de concevoir une tourelle pouvant abriter un équipage biplace était aussi une sorte d'entorse à la norme. Il a permis à l'équipage de la tourelle une plus grande facilité de communication lors de l'engagement et du tir sur des cibles, produisant directement un meilleur taux de tir.
La tourelle a été montée sur une petite superstructure au centre de la coque supérieure. L'équipage était composé de trois hommes  deux situés dans de la tourelle et le troisième conducteur situé dans la coque, ILs sont tous decaléssur le côté droit de la superstructure. Le conducteur contrôle le char  via un système d'embrayage et de frein. Les communications entre les membres de l'équipage étaient via un système "Laryngophone
Le moteur est un  moteur à essence Armstrong Siddeley Puma de 80 à 95 chevaux
 Le moteur a été séparé du compartiment de l'équipage par une cloison pare-feu et monté à l'arrière de la coque. Cela permettait une vitesse de pointe indiquée de plus de 35 kms h avec une autonomie de 250 kms
Sa puissance était exactement la moitié de celle du char moyen Vickers. Ce moteur de 80 chevaux était placé à l'arrière du char, sur le côté. Il transmettait la puissance à l'avant, ce qui était très inhabituel pour un char britannique.
Le train de roulement est composé de huit petits galets de route  qui sont montés par paire à un boggie (deux par côté). Ceux-ci ont été suspendus en utilisant de simples ressorts à feuilles. En outre, il y avait un Barbotin  'entraînement monté à l'avant, un ralentiur à position arrière et quatre galets de retour sur les flancs Le Barbotin avant est muni de pignons pour transmettre la puissance à la chenille.
Les chenille avaient une largueur de 23 cm.
Sur les chars britanniques de cette époque, cette configuration était très rare. Ce système de traction avant impliquait que la boîte de vitesses et la direction étaient situées à l'avant. Il faut savoir que ce char offrait une excellente maniabilité, mais les Britanniques avaient toujours privilégié la propulsion arrière.
L'épaisseur du blindage est ,assez important allant de 19mm à l'arrière à 25mm à l'avant.
L
a coque était rivetée et faite de plaques d'acier.
L'utilisation d'un blindage incliné sur la face avant de la caisse était révolutionnaire à l'époque : ce blindage offrait une protection accrue contre les obus ennemis pour un surpoids minime.Car les obus peinaient à pénétrer ces plaques de blindage inclinées et beaucoup ricochaient. S'ils y parvenaient, l'épaisseur du blindage à traverser était accrue par l'inclinaison de celui-ci. Ces caractéristiques de conception furent reprises dans de nombreux chars russes ultérieurs, tels que le T-34 et les chars de la gamme IS.
Durant l entre deux guerre et au début de la guerre, les firmes Allemandes  Britanniques et autres  concevaient leurs chars avec un blindage vertical qui devait resister au tir des armes anti char Lorsque l'ennemi introduisait sur le champ de bataille un canon antichar plus puissant, ils se contentent d'ajouter des plaques de blindage supplémentaires, ce qui augmentait le poids du char et réduisait sa maniabilité. Il est intéressant d'imaginer à quoi auraient ressemblé les chars de la Seconde Guerre mondiale s'ils avaient utilisé ce type de char dans les années 1930.La suspension était assez complexe. Le train de roulement est composé de 8 galets montés sur un côté par paires Les Barbotins sont à l'avant de la coque. Le système de suspension était d'une conception de boggie à ressorts à feuilles qui était elle-même une autre différence par rapport à la forme Christie prouvée commune à de nombreuses conceptions de char précédents et présents de l'époque
Ce système offrait de bonnes performances en tout-terrain, Mais pourquoi l'armée britannique a-t-elle rejeté ce char ?Le char Vickers Armstrong Mark E fut produit en 1928. L'armée britannique, après des évaluations rapide  va rejeter ce char car ne correspondant pas à leur conception d'un char d'appui d'infanterie.L'armée britannique a examiné de près le Mark E.
Alors que le type offrait une excellente tenue en tout terrain et une bonne vitesse, l'armée britannique fu rebutée par  le système de suspension utilisant deux essieux, des doubles bogies et des ressorts à feuilles.Il ,faut savoir que le système de suspension Christie était la norme  car il permettait une grande mobilité  et vitesse et favorisant un profil basAussi l'armée britannique refusa le char  en se retranchant  derrière les eventuels problèmes de fiabilité de son système de suspension. Elle a toutefois conservé quatre exemples à des fins de formation.
Ce fut une erreur car il était très en avance sur son temps.Aussi il ne fut produit par Vickers durant l'entre-deux-guerres pour l'exportation uniquement et il aconnu un grand succès, notamment auprès de l'armée soviétique qui acquit la licence pour le fabriquer localement. Nombre de leurs premiers chars, comme le T26, étaient basés sur ce modèle. Il fut commercialisé dans le monde entier, où il connut un grand succès et un coût relativement faible.Le char léger Vickers Armstrong de six tonnes fut donc un modèle commercial  Il faut savoir que le char Valentine aurait connu le mêne sort si  la Seconde Guerre mondiale n'avait pas contrecarré l Histoire Le char ne répondait pas aux exigences de l'armée britannique pour la conception de futurs chars. Malgré ses nombreux échecs, l'état-major britannique avait trouvé, à la fin des années 1920, la configuration optimale pour l'équipage d'un char : une tourelle à trois places offrant suffisamment d'espace pour un chef de char, un tireur et un chargeur.Cette configuration fut reprise par les concepteurs de chars de l'armée allemande pour le Panzer III et les modèles suivants. Un espion allemand, officier de l'armée britannique, fut surpris en train de photographier l'intérieur d'un char moyen britannique Mk III lors des exercices de la Force mécanisée au début des années 1930.Le char Vickers Armstrong à tourelle unique de six tonnes ne répondait pas aux exigences et fut rejeté. Il en fut de même pour le char Valentine ce qui explique en partie sa popularité auprès des Soviétiques car il correspondait à leur doctrine militaire.Les Britanniques testèrent un Lt vs 38 (Panzer 39(t)) de fabrication tchécoslovaque fin 1938/début 1939 et le rejetèrent car sa tourelle était « incompatible avec les exigences de l'état-major général ». Ils rejetèrent également le Hotchkiss H35-38, sans doute pour la même raison.
Vie Opérationelle

La firme  Vickers a rapidement prospecté et a mis ce produit sur le marché de l'exportation. Les achzteurs  furent la Bolivie, la Bulgarie, la Finlande, la Grèce, la Pologne, le Portugal, l'Union soviétique, l'Espagne et la République de Chine
Le principal d'entre eux était l'Union soviétique, devenant le premier utilisateur de ce char qui apres avoir acheté 6 engins en 1930  ont finalement acquit  la licence et vont le produire localement comme T-26 à partir de 1931 Celui ci est essentiellement une copie directe de la version britannique.
L'intention sera de commercialiser ce  char en trois variantes différentes.


Type A: Une configuration avec deux tourelles, chacune armée d'une mitrailleuse.
Type B: Une configuration avec une seule tourelle armée d'un canon  et d'une mitrailleuse coaxiale.
Type C: Une configuration armée de deux canons de 37 mm.
C'était une conception innovante de char, étant la première du genre à incorporer à la fois un canon  principal et une mitrailleuse coaxiale dans une tourelle. 
Des milliers de ce véhicule ont finalement été produits sous les deux formes de type A et de type B, certaines sources numérotant une production au-delà de 12.000 exemples. Le châssis T-26 a inspiré d'autres outils de champ de bataille de l'Armée rouge au besoin et ceux-ci comprendraient un char Lance  flamme OT-26 et des véhicules de Génie.Nombres de T-26 soviétiques vontvoir l'action  lors de la guerre civile espagnole avec l'armée républicaine.

Voir aussi Les Blindés polonais 


Les Polonais ont également acquit la licence de production et vont produire le 7TP (Vickers Mk.E).
Il est courant pour les nations qui adoptent des chars importés de leur attribuer une désignation nationale, comme la désignation soviétique T-26 pour les Vickers de 6 tonnes, l'armée polonaise n'a pas introduit de désignation spécifique pour leur version. Au lieu de cela, il était simplement appelé Vickers ou Vickers 6-tonowy (Eng. 6 tonnes).Dans les sources occidentales, les termes dwuwie ow,y ou simplement dw, sont parfois utilisés pour désigner la configuration à deux tourelles du réservoir. Cependant, l'armée polonaise n'a jamais utilisé ces désignations; ce sont en fait des inventions d'après-guerre.
Coté motorisation le char polonais  était équipé d'un moteur quatre cylindres refroidi par air Armstrong-Siddeley de 80 ch. Une caractéristique innovante de ce véhicule était la mise en place horizontale du moteur, ce qui réduisait le besoin d'un grand compartiment moteur boxy. Avec un poids de 7,2 tonnes, il avait une vitesse maximale de 37 km/h et une portée opérationnelle de 160 km. Les ingénieurs polonais étaient impatients de tester l'installation d'un nouveau moteur diesel Saurer. Bien que certaines tentatives aient été faites à cet égard, le prix du changement de tous les moteurs a été jugé trop cher et ce projet a été annulé.Toutefois comme l'armée polonaise était au courant dès le départ que les chars Vickers étaient enclins à la surchauffe ils vont modifier au fur et à mesure de leur arriveé les chars en modifiant l 'arrière du char En 1934 et 1935, une grande extension a été ajoutée sur le compartiment moteur, relié à deux grandes prises d'air de ventilation positionnées de part et d'autre de la superstructure supérieure.

 


La tourelle avait une forme cylindrique simple avc une légère saillie à l'avant, Elle abritait  l'armement principal  Une trappe d'évacuation a été installée sur le dessus de la tourelle. De plus, de petites fentes de vision ont été fournies sur les côtés. Comme la mitrailleuse lourde  était gourmande en,munition  ils ont donc demandé à Vickers d'ajouter une extension en forme de boîte sur les tourelles.


Pour les chars bitourelle un problème se pose à cause de la proximité de ces deux tourelles,qui ne peuvent effectuer une rotation complète. Certaines tourelles ont reçu un port de ventilation pendant leur service avec l'armée polonaise. De plus, la tourelle du commandant (sur le côté droit) présentait une petite trappe que le commandant utilisait pour signaler d’autres véhicules avec des drapeaux.et  un périscope tournant sur 360 degrés.
Pour les chars bitourelle ils furent commandés  sans l'armement principal  car les polonais voulaient les armer de leur propre armement, initialement deux mitrailleuses Hotchkiss wz.25 de 7,92 mm qui étaient déjà utilisées par leurs forces.
Auss pour monter ces mitrailleuses Hotchkiss, les ingénieurs polonais ont conçu des supports spéciaux qui s'intègrent dans les deux tourelles. Cette arme était utilisée sur de nombreux véhicules blindés polonais, allant des petites tankettes  aux voitures blindées et à certains chars. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une arme idéale en raison de sa tendance à surchauffer, les Polonais l'ont utilisé parce qu'il n'y avait pas beaucoup d'autres options disponibles en nombre suffisant à ce moment-là. Ceux-ci n'étaient pas censés être l'armement final des réservoirs et seraient remplacés.
Les Polonais ont demandé à Vickers de redessiner la tourelle pour inclure une extension  sur le dessus afin de fournir un espace de travail supplémentaire en vue de l adoption future de la mitrailleuse plus lourde de 13,2 mm Hotchkiss wz.30. En 1932, l'armée polonaise a lancé un projet de réarmement  de certains des chars Vickers avec des mitrailleuses lourdes de 13,2 mm. Ils ont compris que l'armement primaire de seulement deux mitrailleuses légères serait inefficace contre les véhicules blindés ennemis. Ceux-ci ont été alimentés par des chargeurs plus grands en forme de boîte montés sur les mitrailleuses, ce qui rend l'extension de tourelle essentielle à leur utilisation. Les Polonais ont choisi cette mitrailleuse lourde comme armement principal pour améliorer les capacités anti-armures des Vickers. Lors du tir des tirs de tirs de tirs de tirs d'armure, il pouvait pénétrer jusqu'à 11 mm d'armure à une distance de 200 mètres.La mitraillette lourde était positionnée dans la tourelle droite et pilotée par le commandant du véhicule. L'armement secondaire était composé de la mitrailleuse refroidie à l'eau Browning de 7,92 mm wz.30. Initialement, en raison d'une pénurie de ces mitrailleuses, les Polonais ont gardé l'ancien 7,92 mm Hotchkiss wz.25 comme l'armement secondaire. Après 1935, ceux-ci ont été remplacés par le design supérieur Browning. La charge de munitions pour l'armement principal était de 720 rounds, tandis que l'armement secondaire transportait 2.500 rounds. Seuls 16 véhicules ont été modifiés dans cette configuration.
Mais les mitrailleuses lourdes été importées de France ene seront disponibles qu'en 1933. Aussi pour palier à cette pénurie et en tant ue solution temporaire  afin de fournir à leurs chars une arme plus puissante qu'une mitrailleuse, l'armée polonaise a testé l'installation d'un canon français Puteaux SA 18 de 3,7 cm.
Initialement, le canon a été placé dans la tourelle gauche, mais ensuite il fut monté dans la tourelle droite. Un véhicule a même été testé avec deux canons de ce type, mais cette modification n'a pas été adoptée. Le canon de 3,7 cm était considéré comme trop faible contre le blindage ennemie, car il avait été mis en service avec l'armée française pendant la Première Guerre mondiale. Compte tenu de ces limitations, l'armée polonaise considérait cette variante comme une solution d'arrêt jusqu'à ce que de meilleurs armements puissent être trouvés. Ainsi, au début de 1933, seuls six véhicules étaient armés de cette arme à feu, qui était positionnée dans la tourelle droite et exploitée par le commandant.
En 1936, l'armée polonaise décide de remplacer la mitrailleuse lourde de 13,2 mm comme armement principal de leurs véhicules blindés. Cette décision a nécessité la recherche d'un autre armement pour les 16 chars Vickers qui en étaient auparavant armés. L'armée polonaise a choisi d'utiliser deux mitrailleuses Browning de 7,92 mm wz.30 à la place. Cela a marqué le projet de réarmement final pour les chars Vickers avec les configurations à deux tourelles. Le char emporte avec lui 13.200 cartouches.
Coté équipement Radio initialement, les chars  fournis à la Pologne manquaient d'équipement radio. L'armée polonaise a exploré la possibilité d'installer de tels équipements. La première proposition d'équiper les chars Vickers de radios a été faite en juillet 1933. La proposition, rédigée par le chef d'état-major général, proposait d'armer les chars des commandants de la compagnie avec une seule mitraillette dans l'une des tourelles et d'utiliser la deuxième tourelle pour loger la radio  mais rien n'a été fait
À la fin des années trente, une autre tentative a été entreprise pour améliorer les capacités de communication. Au moins un véhicule a été modifié en l'équipant d'un équipement radio RKB/C et d'une antenne. Bien qu'il ait été testé et évalué, aucun ordre de production n'a suivi.
Sinon comme nombre d autres armées les ordres étaient donnés avec des fanions
En 1934, les Polonais ont lancé un projet d’amélioration visant à améliorer le potentiel de combat  Le principal changement consistait à remplacer les deux tourelles par une tourelle plus grande. Le nouvel armement principal était constitué d'un canon à canon court de 4,7 cm et d'une mitrailleuse coaxiale de 7,92 mm wz.30 Browning. Cette modification fut montée sur 22 chars  Ces tourelles ont été fournies par Vickers et sont arrivées en Pologne en mars 1934.
Les chars Vickers ont également servi de base à la tentative de la Pologne de développer un nouveau char. Cet effort a abouti au 7TP armé de 3,7 cm, qui a reçu plusieurs améliorations, notamment des améliorations à l'armement, à la protection et à la mobilité Mais ce projet resta lettre morte
L'armée polonaise a également testé des équipements de franchissement de tranchées conçus par Nicholas Straussler, un ingénieur britannico-hongrois. Deux chars ont été testés, mais l’ensemble du piège s’est avéré défectueux, ce qui a conduit au rejet du projet.

 


 

Le 7TP a vu l'action dans la prochaine Seconde Guerre mondiale pendant l'invasion de la Pologne et a également été transformé en tracteur d'artillerie C7P. Quelque 140 exemples  ont été produits. Avant la production du 7TP,  la Pologne avait  reçu des chars  de type A et de type B Vickers originaux
Vie opérationnelle
En 1933, les chars ont été utilisés pour équiper une Companie rapide du 3e régiment blindé stationné à Varsovie avec six véhicules,  trois autres étant affectés à des fins d'entraînement. À la fin de 1937, cette unité avait été équipée des nouveaux chars polonais 7TP, ce qui conduisait à la réaffectation des chars Vickers au 2e bataillon blindé. En plus de la Companie rapide du 11e bataillon blindé expérimental a également reçu certains de ces véhicules. Comme son nom l'indique, ce bataillon a été principalement utilisé à diverses fins de test et d'entraînement.
En septembre 1938, l'armée polonaise se prépare à envahir le territoire de Zaolzie, qui fait partie de la Tchécoslovaquie. À cette époque, les Alliés occidentaux avaient accepté de demembrer  la Tchécoslovaquie en faveur de l'Allemagne En voyant une opportunité, d'autres nations, comme la Hongrie et la Pologne, ont essayé de profiter de la situation. L'armée polonaise a organisé de grandes manœuvres militaires, qui étaient essentiellement une mobilisation sous couvert d'exercices militaires. La 10e brigade de cavalerie motorisée a participé à ces manœuvres et a été équipée de 23 chars Vickers. L'armée polonaise a finalement annexé le territoire contesté sans combattre.
La 2e Guerre mondiale

 


En août 1939, anticipant une possible guerre avec l'Allemagne, l'armée polonaise commence à mobiliser ses forces. Les chars Vickers disponibles ont été attribués à deux unités: la 121 Kompania Czołgów Lekkich faisant partie de la 10e brigade de cavalerie, et la 12 faisant partie de la brigade blindée motorisée de Varsovie. Ces compagnies légères ont été dotées de 10 à 11 chars  mono tourelle et de 5 à 6 chars à deux tourelles. En théorie, chaque compagnie était divisée en un char de commandement et trois pelotons, chacun avec cinq chars. La 121efut rattachée à l'Armée “Kraków” chargée de défendre la Haute-Silésie et la région de Cracovie. Elle agit souvent en soutien direct de l’infanterie et participa à des combats retardateurs face aux divisions allemandes avançant depuis la Silésie.
Bien que la documentation soit partielle, la 121e Compagnie est connue pour avoir combattu dans la région de Katowice – Mikołów du 1er au 3 septembre 1939. Les 7TP de la compagnie affrontèrent les blindés allemands (Panzer I, Panzer II), contre lesquels ils étaient supérieurs grâce au canon Bofors de 37 mm.Ensuite elle fit retraire vers Wisła – Kraków couvrant la retraite d’unités polonaises face à l’avance de la 5. Panzer-Division Elle a aussi combattu  dans les secteurs de Bochnia – Limanowa dans une ction retardatrice dans les vallées au sud-est de Cracovie.
Elle v donc perdre progressivent  ses chars par combat, panne mécanique ou manque de carburant.
Comme beaucoup d’unités blindées polonaises , elle fut progressivement détruite ou désorganisée entre le 1er et le 10 septembre. Les survivants se replièrent vers l’est pour tenter de rejoindre les lignes polonaises autour de Lwów (Lviv).L’unité cessa d’exister comme formation opérationnelle après la première dizaine de septembre 1939.
Mais tout va s'écrouler lorsque les soviétiques entrent en scène  Les Allemands vont  capturer entre 10 et 15 chars Vickers dans diverses conditions. Contrairement à d'autres véhicules blindés polonais capturés, ceux-ci n'ont pas été utilisés par les Allemands. Plus probablement, ceux-ci ont été réutilisés pour les pièces de rechange pour les chars polonais 7TP les plus prometteurs. Les Soviétiques avaient également capturé quelques-uns des chars Vickers, mais ceux-ci ont probablement été mis au rebut.
En conclusion ces chars Vickers,ont surtout passé leur plus clair de leur temps d' années au service en tant que véhicules d'entraînement et d'expérimentation. Bien qu'ils ne soient équipés que de mitrailleuses, les chars Vickers ont été réarmés et  Ces chars ont servi de base majeure aux efforts polonais pour développer leur propre char, ce qui a abouti à la création réussie du 7TP. Au combat, malgré la bravoure des équipages polonais, les chars Vickers étaient trop mal armés (en particulier la version à deux tourelles) et trop peu nombreux pour avoir un impact réel sur la guerre.


Les Finlandais ont  aussi utilisés avec quelques succès mais très limitésleurs Mark E Type B contre les  blindés soviétiques dans la guerre d'hiver (1939-1940) et la guerre de continuation (1941-1944)
Au début des années 1930, le corps blindé finlandais se composait de 34Renault FTet d'un Saint-Chamond Modèle 1921. Il fut décider de doter de nouveaux équipements pour s'adapter à l'évolution de la guerre blindée. En conséquence, le ministère finlandais de la Défense ( Puolustusministeriö ) commanda trois chars différents au Royaume-Uni le 6 juin 1933 : un Vickers Carden Loyd Mk VI ( VAE 115 un Vickers-Carden-Loyd Modèle 1933 (VAE 503) et un Vickers-Armstrongs 6-Ton Tank Alternative B (VAE 546), pour tester ces engins Vickers envoya également gratuitement un char amphibie léger Vickers-Carden-Loyd modèle 1931, mais ses performances lors des essais furent si médiocres que les Finlandais le renvoyèrent après seulement 17 jours. Les trois autres chars arrivèrent en Finlande en octobre et les essais commencèrent immédiatement.
Le Vickers-Carden-Loyd Mk.VI* afficha de piètres performances sur le parcours tout-terrain et les essais sur neige démontrèrent son inutilisabilité hors route. Les Finlandais le jugèrent inapte au combat, mais le conservèrent comme véhicule d'entraînement, le surnommant affectueusement « satiainen » (poux du chien).
Le char Vickers-Carden-Loyd modèle 1933 a obtenu de bons résultats lors des essais de franchissement d'obstacles en terrain difficile et a été salué pour sa maniabilité, sa bonne vitesse et sa fiabilité technique. Cependant, il n'a pas satisfait aux exigences en raison d'un armement insuffisant (absence de canon), d'une seule mitrailleuse et d'une faible mobilité sur neige.
Le char Vickers-Armstrongs 6 tonnes Alternative B a été adopté par les forces armées finlandaises comme nouveau char standard grâce à ses excellentes performances en tout-terrain, sa bonne mobilité en neige profonde et ses options d'armement adéquates. Sa simplicité technique et sa conception aisée lui ont permis d'être utilisé dans des conditions difficiles.
Les finlandais vont commander 32 chars Vickers-Armstrong de 6 tonnes, version B, le 20 juillet 1936 afin de former un bataillon composé de deux compagnies de 15 chars et d'un état-major de deux chars Cependant, suie à des retards de livraisons le premier lot de chars n'arriva qu'en juillet 1938 et, au début de la Guerre d'Hiver (30 novembre 1939), seuls 26 chars avaient été livrés.
Ces chars  Vickers Mark E n 'etaient pas des  Vickere Standard car des problème de surchauffe du moteur la caisse fut légèrement allongée et le moteur monté sur le côté gauche, décalant ainsi la tourelle vers la droite.
Une fois arrivés en Finlande, les chars furent transportés à Valtion Tykkitehdas (VTT/Usine d'artillerie d'État) où ils étaient équipés de canons, d'optiques, d'outils et même de sièges. En raison de l'aggravation de la situation en Europe, des retards de livraison, des problèmes de production de VTT et des difficultés d'approvisionnement en pièces détachées, l'équipement des chars de 6 tonnes fut lent et, fin 1939, seuls 10 chars étaient prêts
Les chars livrés dans les années 1930 furent des chars Vickers 6 tonnes sans armement Ils ont finalement été équipés du canon principal Bofors de 37 mm et d'une mitrailleuse de 7,92mm. Mais lors des combats  des problèmes de fiabilité et l'inexpérience générale ont condamné bon nombre de ces premiers équipages finlandais de chars.
À partir de 1940, les Mark E finlandais ont été équipés du canon principal de 45mm copié sur le canon soviétique Il recut la désignation de T-26E Il convient de noter en particulier que les types britannique Vickers 6-Ton et soviétique T-26 dans le service finlandais ont survécu à la guerre, continuant à servir de chars d'entraînement jusqu'en 1959.
En service

 


Le 8 octobre 1939 aucun des chars Vicker n'était opérationnel. Le bataillon fut divisé en cinq compagnies. Les 1re et 2e, équipées de Renault FT, furent maintenues en réserve jusqu'au 6 février 1940, date à laquelle elles reçurent l'ordre de se retrancher et de participer à la formation de la ligne de défense autour de Näykkijärvi et Taipale. Les 3e et 4e compagnies n'etait  pas encore équipées de Vicker,. La 5e compagnie, dépourvue de chars, servit de réserve pour les autres compagnies.Les premiers Vicker armés arrivèrent à la mi-décembre et furent affectés à la 4e compagnie, qui commença alors un entraînement limité aux tactiques de combat et de formation. Le bataillon atteignit son effectif maximal de 16 hommes le 23 février 1940, date à laquelle il reçut l'ordre de se rendre au front.
La situation des Finlandais fin février 1940 était désespérée. Malgré des résultats impressionnants obtenus durant le premier mois de la guerre, qui avaient contraint les Soviétiques à interrompre leurs offensives et à se retrancher, la supériorité numérique écrasante de l'URSS, tant en hommes qu'en matériel, commençait à peser lourdement sur les troupes finlandaises. Ce facteur, conjugué à une restructuration des forces et des plans soviétiques, entraîna finalement la rupture de la ligne de front finlandaise sur l'isthme de Carélie à la mi-février, et un repli vers des positions secondaires préparées à la hâte.Les soviétiques vont arrcher un cessez le feu en leur faveur car la supériorité numérique est écrasante du côté soviétique.
Après la guerre le 13 mars 1940, les chars Vickers finlandais restants furent rapatriés vers la nouvelle frontière soviéto-finlandaise où ils attendirent. 6 derniers Vickers arrivèrent de Grande-Bretagne  et l'état-major finlandais procéda à une évaluation des performances et du rôle futur des chars finlandais. Il fut conclu que, si le canon de 37 mm était une arme efficace, son efficacité dans un conflit futur restait incertaine. Parmi les autres conclusions, on nota que les viseurs optiques étaient de mauvaise qualité et affectaient les performances, et qu'un entraînement plus poussé était nécessaire en matière de coordination des forces et d'entretien sur le terrain. L'installation obligatoire de radios dans tous les chars fut également considérée comme une priorité.
Il fut décidé que les 26 chars Vickers restants en service dans l'armée finlandaise seraient convertis en T-26E. Cette situation est survenue lorsque le nombre de T 26 soviétiques capturés et réparés a dépassé celui des Vickers, et en raison de l'important surplus de canons de 45 mm provenant des chars T-26 non réparables. Le 17 juin 1941, tous les chars Vickers étaient désormais des T-26E.

 


La Bolivie a utilisé à la fois les versions de type A et de type B des Vickers 6-Ton dans leur guerre de 1933 avec le Paraguay, avec deux type B et un seul type A.
. Sa portée était telle que le petit char à trois hommes a vu le combat dans la "guerre du Chaco" de la Bolivie-Paraguay de 1933,

 


Les raisons qui ont poussé la Bolivie à acquérir du matériel de guerre étaient les tensions croissantes avec son voisin, le Paraguay, au sujet de la région contestée du Chaco, territoire revendiqué par les deux pays. En 1928, des escarmouches frontalières, connues sous le nom d'incident de Vanguardia, eurent lieu. Cependant, les deux camps reconnaissant qu'aucun n'était prêt pour une guerre à grande échelle, un accord de paix fut conclu sous l'égide de la Société des Nations. Néanmoins, les deux nations restèrent belliqueuses et renforcèrent leurs forces dans la région, ce qui mena au déclenchement de la guerre en juillet 1932.
Un accord fut conclu avec la société d'armement britannique Vickers pour l'achat d'équipements militaires modernes, d'avions et de chars sous le controle de  Kundt, Allemand de origine . Il était ministre de la Défense et commandant en chef des forces boliviennes, après avoir été lieutenant-général dans l'armée allemande durant la Première Guerre mondiale. Initialement, le contrat portait sur 12 chars ainsi que des avions. Cependant, la crise financière provoquée par le krach boursier de 1929 contraignit à la conclusion d'un nouvel accord, plus austère. Au final, cet accord, conclu en octobre 1932, valait entre 1,25 million et 1,87 million de livres sterling et comprenait 196 pièces d'artillerie, 36 000 fusils, 6 000 carabines, 750 mitrailleuses, 2,5 millions de cartouches, 10 000 à 20 000 obus, 12 avions de guerre et 5 chars – 3 Mk.E et 2 Vickers-Carden-Loyd Mk.VI.
Cependant, tout ce qui avait été convenu n'a pas été livré, et ce qui l'a été était de qualité douteuse. Pire encore, l'Argentine et le Chili, qui soutenaient le Paraguay, ont bloqué les livraisons pendant un certain temps. Une fois arrivés en Bolivie, les mauvais axes de transport intérieurs vers le Chaco ont fait que les chars n'ont atteint le front que le 20 décembre 1932.
Les chars E existaient en versions A et B. Le véhicule de la version A portait le numéro de série « VAE 532 », tandis que les deux versions B étaient numérotées « VAE 446 » et « VAE 447 ». Ils différaient légèrement des chars Mk.E standard. Le « VAE 532 » était blindé à 17 mm au lieu des 13 mm d'origine. Les trois véhicules étaient équipés, en option, d'un bidon d'eau potable, de deux extincteurs, d'une pince coupante, d'une tronçonneuse et de deux pelles. À leur arrivée, ils arboraient un camouflage vert foncé, auquel des bandes couleur sable furent ajoutées ultérieurement. Tous les chars furent ensuite regroupés au sein du « Destacamento de Blindados », sous le commandement du mercenaire allemand, le major Adrim R. von Kries.
La guerre du Chaco
Leur premier engagement durant la guerre eut lieu lors de la seconde bataille de Nanawa, début juillet 1933 Au départ, les chars Mk.E se révélèrent très efficaces, insensibles aux tirs d'infanterie paraguayens, et progressèrent en détruisant sur leur passage les nids de mitrailleuses et les fortifications en bois. Leur succès fut tel qu'un char, vraisemblablement le « VAE 446 », sous le commandement du sous-officier Juan Saavedra Acha, parvint à percer les lignes ennemies, mais dut battre en retraite par crainte d'être encerclé et fut finalement capturé faute de soutien d'infanterie. Mais les chars, sans appui d'artillerie, avancèrent et furent cloués au sol. Ce fut un desastre pour les Boliviens et les Paraguayens, remportèrent l'une des plus grandes batailles de la guerre. 
Le mois suivant, les deux derniers Mk.E furent réparés et transportés pour être déployés lors de la bataille de Gondra. Cet affrontement eut lieu entre mars et décembre 1933, mais les chars, ainsi que le dernier Vickers-Carden-Loyd Mk.VI encore en service, ne combattirent que du 23 au 26 août. Ils furent alors engagés contre les positions fortifiées de l'infanterie paraguayenne, où le canon de 47 mm du Type B se révéla particulièrement efficace pour détruire les fortifications en bois. Après la bataille, ils furent affectés à la réserve du 1er corps d'armée et transférés au fort de Saavedra. Durant les mois suivants, ils furent employés individuellement comme appui d'infanterie.
Bien que leurs engagements fussent peu nombreux, les Paraguayens étaient suffisamment préoccupés pour créer des groupes spécialisés dans la chasse aux chars et mettre en place des pièges antichars dans toute la région du Chaco. Le manque d'armement antichar adéquat contraignit ces groupes à adopter des méthodes non conventionnelles. L'unité de chasse aux chars rattachée au 7e régiment de cavalerie « San Martín » allait acquérir une grande renommée car les deux chars restants engagés  lors de la seconde bataille d'Alihuatá en décembre 1933.furetn capturés par le 7e régiment de cavalerie paraguayen « San Martín » qui avaient bloqué  la route devant et derrière les chars. La route étant bloquée et sans issue, les chars, durent se rendre apres des durs combats face aux cavaliers paraguayens.
En Chine

 


 Alors que le Japon occupait de vastes portions de la Chine notamment Taïwan et la Mandchourie des conseillers allemands vont suggérer aux nationalistes chinois (Kuomintang / Guomindang – KMT / GMD en abrégé) l achat de matériels l'étranger.
Vickers fut l'un des rares fournisseurs de véhicules blindés de combat chinois au début des années 1930, livrant 60 chars légers de trois types différents au KMT.
En effet  face à une guerre quasi inévitable avec le Japon et à la présence persistante du Parti communiste chinois, les nationalistes lancèrent une importante campagne de modernisation militaire dans les années 1930. L'un des principaux problèmes de la Chine était son manque de véhicules blindés de combat (VBC).
Les seuls chars chinois étaient de  Renault FT achetés à la France et d'autres capturés au seigneur de guerre indépendant Zhang Zuolin, ou peut-être hérités de son fils, Zhang Xueliang, qui avait secrètement prêté allégeance au Kuomintang après l'assassinat de Zuolin en 1928. Les circonstances exactes restent floues. Certains de ces FT étaient armés de canons mandchous de 37 mm, capables de détruire des chars légers japonais, mais pas le char moyen 
Type 89 Yi-Go , qui sera utilisé lors de la bataille de Shanghai. En substance, ces chars de combat étaient obsolètes par rapport aux chars japonais et leur nombre (et leur puissance) était insuffisant pour se défendre contre une éventuelle offensive japonaise. Les conseillers militaires allemands, dirigés par le général von Seekt vont  essayer d'orienter les achats vers l industrie allemande avec l achat de pièces d artillerie de chars  automitrailleuseset equipements divers dont descasques Stalhelm.
Finalement les nationalistes importèrent 60 chars Vickers entre 1930 et 1936
1930 : 12 véhicules porte-mitrailleuses Vickers Mark VI avec six remorques et des pièces de rechange.
Début 1933 : 12 chars amphibies légers Vickers-Carden-Loyd furent vendus au gouvernement provincial de Canton (Guangdong). (Probablement non armés). Ces chars furent vraisemblablement réquisitionnés par l’armée nationaliste, car le Kuomintang (KMT) disposait d’environ 60 chars à Shanghai. Si l’on exclut ces 12 chars amphibies légers VCL, le KMT n’en avait acquis que 48. Ce chiffre de 60 exclut probablement aussi le Vickers Dragon, un tracteur blindé de remorquage de canon vendu en petit nombre (une douzaine environ) à la Chine.Fin 1933 : 1 char amphibie léger Vickers-Carden-Loyd.
Début 1934 : 12 chars amphibies légers Vickers-Carden-Loyd, 12 mitrailleuses Vickers Mark B Type E (avec 3 200 obus de 47 mm). Livrés à Nankin entre le 29 septembre et le 13 novembre 1934.
Mi-1934 : 4 chars amphibies légers Vickers-Carden-Loyd, 4 mitrailleuses Vickers Mark B Type E (avec 2 860 obus de 47 mm et de nombreuses pièces de rechange). Livraisons entre le 11 mars et le 10 mai 1935.Fin 1935 : 4 chars amphibies légers Vickers-Carden-Loyd, 4 Vickers Mark B Type E (avec 2 400 obus de 47 mm). Les Mark B Type E étaient équipés de tourelles allongées avec radios Marconi G2A. Livraison le 21 octobre 1936.Les 20 chars Mark E Type B furent tous affectés aux 1re et 2e compagnies blindées. Ces compagnies disposaient chacune de 30 chars ; les 40 autres véhicules étaient très probablement d'autres modèles vendus par Vickers.
Elles furent chargées de défendre Shanghai contre les Japonais en 1937.
La 2e guerre sino-japonaise de 1937,
Elle trouve son origine dans l'escalade d'échanges de tirs assez courants entre une garnison chinoise et la garnison japonaise de Beiping (Pékin).
Face à ces menaces  les chinois vont commencer à déplacer ses troupes du centre du pays vers le nord afin de se préparer à une nouvelle agression japonaise, mais les Japonais y virent une menace.
Fin juillet, les deux camps se mobilisèrent massivement. Le 26 juillet, le Japon lança une attaque préventive avec l'armée d'élite du Kwantung (accompagnée d'armées alliées locales), qui pénétra dans Beiping et Tianjin. Les deux villes étaient sous contrôle japonais à la fin du mois.


Les combats s'intensifièrent dans la province du Hubei et la défense chinoise fut confiée à des commandants militaires locaux, comme Song Zhueyan.
Le Kuomintang décida de défendre Shanghai contre l'invasion japonaise.
Tchang Kai-shek engagea ses meilleures troupes pour défendre la ville : les 87e et 88e divisions, entraînées par des conseillers allemands. Environ 200 000 soldats chinois, venus de toute la Chine, affluèrent dans la ville et prirent position, utilisant notamment tous les chars britanniques importés par la Chine. Début août, les Japonais commencèrent à débarquer à Shanghai depuis le croiseur Izumo. Le 14 août, les nationalistes tentèrent de détruire l’Izumo par une audacieuse attaque aérienne, ce qui révéla aux Japonais l’importance stratégique de Shanghai pour eux.
Le Japon déploya alors un grand nombre de soldats (environ 100 000 hommes début septembre, peu après le début des combats), dont quelque 300 chars de différents types (dont, d’après des photographies, de nombreux chars 
Type 89 Yi-Go ). La ville fut lourdement bombardée par l’aviation japonaise afin d’affaiblir la résistance, mais les premières tentatives de prise de la ville par les Japonais aboutirent à des impasses dans les rues étroites, et les deux camps commencèrent à s’enterrer. C’est à ce moment-là que les Chinois commencèrent à utiliser leurs chars Vickers. Mais on ne dispose que peu de détails sur les performances exactes des chars Vickers Mark E Type B au combat, mais il semble que tous les chars du Kuomintang aient été perdus dès le début de la bataille, probablement durant la première phase (12-22 août) lors de combats urbains,
Certains chars venaient tout juste d'arriver de Nankin, et les équipages n'étaient pas entraînés aux attaques coordonnées avec l 'infanterie les compagnies blindées se retrouvèrent donc sans soutien d'infanterie, ce qui rendait les chars vulnérables aux tirs antichars ennemistout comme les Japonais
Seul point positifdans les rues parfois étroites de Shanghai, tous les chars Vickers  relativement petits pouvaient circuler sans difficulté dans la ville mais comme ils ne se gardaient sur les flancs les Japonais vont les contourner et les détruire. ou les capturer
Après la bataille, au moins un (voire plusieurs) Vickers Mark E Type B fut récupéré par le Japon et servire de trophés avec dautres prises de guerre
Le Siam


La Thaïlande communément appelée Siam  acquit une trentaine de chars Vickers Mark E Type B au début des années 1930.
Ces chars reprenaient la configuration de caisse modifiée du modèle « Mark F » développée par Vickers, mais conservaient le moteur d'origine au lieu du moteur plus puissant initialement proposé.
Il s'agissait de véhicules à mono tourelle  armé d'un canon de 47 mm à faible vitesse initiale et de mitrailleuses, dotant ainsi le Siam de l'une des flottes de chars légers les plus modernes de la région à cette époque.

 


Organisation et service
Le Mark E constituèrent le noyau des forces blindées siamoises, certes modestes mais relativement bien équipées. Ils opéraient aux côtés de chenillettes Carden-Loyd et de véhicules amphibies légers adaptés au terrain local.
Vers 1940, l'armée thaïlandaise alignait une centaine de véhicules chenillés de tous types, le Mark E étant le principal char « traditionnel ».
Utilisation au combat
Face  à la France les chars Vickers Mark E thaïlandais furent principalement utilisés au combat lors de la guerre franco-thaïlandaise de 1940-1941, où ils se révélèrent supérieurs aux quelques vieux chars Renault FT dont disposaient les forces françaises d'Indochine.
Leur présence, combinée à l'arsenal blindé thaïlandais plus important, conféra aux Thaïlandais un net avantage qualitatif en matière de blindés sur les forces coloniales durant ce court conflit.
Par contre une commande siamoise fut saisie par les Britanniques au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale
Au début de la guerre, le gouvernement britannique réquisitionna tous ces chars initialement destiné au Siam,Ils furent repeints en vert 
Un exemplaire utilisé comme véhicule d'entraînement par l'armée britannique est aujourd'hui conservé à Bovington
Les chars Mark E restèrent en service dans l'armée thaïlandaise jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, devenant progressivement obsolètes à mesure que les blindés et les armes antichars s'amélioraient. Certains auraient été conservés pour l'entraînement et des missions secondaires après l'arrivée de matériel japonais plus moderne, puis américain, dans les arsenaux thaïlandais.

 
 
 

 

 

 

   


Copyright © 2003-2025 MaquetLand.com [Le Monde de la Maquette] et AMM- Tous droits réservés - Contactez l'Administrateur en cliquant ici

Ce site sans aucun but lucratif n’a pour but que de vous faire aimer l’ Histoire
Droit d’auteur
La plupart des photographies publiées sur ce site sont la propriété exclusive de © Claude Balmefrezol
Elles peuvent être reproduites pour une utilisation personnelle, mais l’autorisation préalable de leur auteur est nécessaire pour être exploitées dans un autre cadre (site web publications etc)
Les sources des autres documents et illustrations sont mentionnées quand elles sont connues. Si une de ces pièces est protégée et que sa présence dans ces pages pose problème, elle sera retirée sur simple demande.

Principaux Collaborateurs:

Gimeno Claude (+)
Brams Jean Marie
Janier Charles
Vincent Burgat
Jean Pierre Heymes
Marie Christophe (+)
Jouhaud Remi
Gris Patrice
Luc Druyer
Lopez Hubert
Giugliemi Daniele


Nb de visiteurs:8644964
Nb de visiteurs aujourd'hui:4166
Nb de connectés:129