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L'apparition des chars sur le champ de bataille en septembre 1916 força rapidement de nombreuses personnes à reconsidérer certaines idées reçues sur leur utilisation. Les Britanniques furent les premiers à opérer des changements, pionniers du concept sur le champ de bataille. La paire de roues qui facilitait la rotation du char fut rapidement abandonnée. Deux autres changements importants furent apportés : l'utilisation de fascines et de rondins pour franchir les obstacles, et le camouflage. La Première Guerre mondiale marqua un tournant dans l'utilisation du camouflage. Auparavant, les uniformes étaient éclatants et colorés, mais désormais, la dissimulation était primordiale. Le camouflage était utilisé sur les uniformes, l'artillerie et les véhicules militaires. Cela ne signifiait pas que le camouflage remplacerait entièrement les peintures monochromes, mais les chars étaient repeints peu après leurs premières batailles. L'utilisation du camouflage diminua après la fin de la Première Guerre mondiale. La plupart des grands constructeurs de chars abandonnèrent l'idée du camouflage généralisé, à l'exception des Français, qui continuèrent à l'utiliser. Les Allemands revinrent également au camouflage tricolore à la fin des années 1920. Une deuxième vague de camouflage a déferlé sur toutes les nations au milieu des années 1930. Certains chars sont restés camouflés au début de la Seconde Guerre mondiale, mais les Allemands l'ont abandonné, passant du Feldgrau n° 3 (ne vous y trompez pas, il s'agit en fait d'une nuance de vert olive) au noir-gris RAL 70121 comme couche de base.
La nécessité de dissimuler l'artillerie est apparue depuis longtemps, mais l'armée n'a pris au sérieux le développement des camouflages qu'à l'aube des XIXe et XXe siècles. Les progrès des méthodes d'observation et la mobilité accrue de toutes sortes de forces ont joué un rôle important. L'usage généralisé des armes à feu et l'apparition de l'aviation ont dissipé l'idée romantique des formations serrées et des uniformes colorés. Il est apparu soudainement nécessaire de dissimuler rapidement du matériel, notamment des équipements volumineux comme les chars, les canons et les automobiles, sans pour autant compromettre la mobilité. Comment l'Armée rouge a-t-elle géré le camouflage pendant la Grande Guerre patriotique ?
Lorsqu'on pense à un char soviétique, on l'imagine généralement de couleur vert olive, parfois orné de nombreuses étoiles rouges. Si la doctrine d'avant-guerre privilégiait l'identification facile à la dissimulation, cette vision a commencé à évoluer à la fin des années 1930. En 1939, à l'initiative de l'ABTU, le NIIIT développa un schéma de couleurs déformantes pour les chars et les automitrailleuses. Entre le 15 et le 29 août 1939, le terrain d'essai de l'ABTU (station de Koubinka) mena des recherches sur les schémas de couleurs déformantes à gros points pour les véhicules à roues et à chenilles. Le chef de l'ABTU, Héros de l'Union soviétique, colonel-général des forces blindées, le camarade Pavlov, et le chef de l'IU KA, le major-général Mihailin, prirent part aux essais.
Mais le rêve du général a été brisé par le camarade Staline. En effet 30 Juin 1941, un jour après la chute de Minsk, Pavlov a été convoqué à Moscou pour être renvoyé le, 2 Juillet au front où il à nouveau arrêté et de nouveau conduit à Moscou avec cette le chef d’état-major du front occidental, le major-général V.Ye. Klimovsky, chef des communications du Front, le général de division A.T. Grigoriev et le commandant de la 4e Armée le major général A.A. Korobkova. Ne pouvant l’accuser de trahison et de conspiration antisoviétique, ils sont jugés pour « négligence» et «non-accomplissement des tâches officielles». Ils ont été accusés de lâcheté, d'inquiétude et d'inaction criminelle, ce qui a entraîné la défaite des troupes du front occidental. La Cour suprême de l'URSS les condamne à mort et à la dégradation Le 22 Juillet 1941, Dmitry Pavlov est abattu et enterré à la décharge du village de Butovo. Il fut en 1957, réhabilité à titre posthume et réintégré dans les rangs militaires À l'issue de ces essais, il fut déterminé qu'il était avantageux de remplacer la peinture d'usine vert olive par une peinture déformante multicolore. Le rapport, accompagné de plans et de photographies, fut envoyé à l'ABTU le 11 août 1939
Camouflage Hivernal
Des expériences réalisées sur six types de schémas de peinture montrent que le meilleur masquage des contours et du relief est obtenu avec un schéma de peinture à trois couleurs, avec une image blanche basée sur la méthode du déplacement optique, un motif en maille et des taches avec un contour bancal. Mais cette methode est chronophage cat il faut 14 heures et un homme pour cette opération et il faut dessiner un patron sur le char avant de peindre.
Aussi il est recommandée camouflage directement en usine. Par contre pour les chars actuellement affectés à une unité, il faut les peindre entièrement en blanc.
Les depots et less terrains d'essai doivent distribuer des dessins des schéms aux usines. Le camouflage en question ne comporte pas exactement trois couleurs. Les différents types de surfaces sont : blanc mat, filet blanc sur fond vert olive, et vert olive uni.
Type de peinture.
Un mélange de craie est utilisé pour peindre. Par temps de gel, utiliser de l'eau chaude pour le préparer. Quantité : environ 1 200 kg pour une brigade de chars de deux régiments, soit 5 à 6 kg par véhicule. En cas de manque de craie, il est possible d'utiliser de la chaux éteinte. La chaux en morceaux est totalement inadaptée à cette tâche. Inconvénients de l'utilisation de la chaux : la peinture brunit progressivement et est irritante. Les deux types de peinture sont lavables et ne résistent pas à la neige et à la pluie. Instructions d'application de la peinture de camouflage. L'ordre de peindre est donné en hiver, juste avant l'utilisation des véhicules. Cet ordre est donné par l'unité qui ordonne l'utilisation des véhicules de combat. La peinture est réalisée par les équipages eux-mêmes, au plus près du quartier général car de l'eau chaude est disponible. Les brosses utilisées pour le lavage des voitures peuvent être utilisées pour la peinture, ainsi que tout récipient (seau, etc.). Le temps de peinture d'un véhicule est de 2 à 3 heures. heures." L'Armée rouge disposait également d'un grand nombre de schémas de camouflage d'hiver non officiels. En résumé Au début des années 1940, l'industrie soviétique a commencé la production de trois peintures sous la forme d'un pâte épaisse, qui devait être dilué avec de l'huile vernis contenant de l'essence ou du naphta. Ces couleurs étaient
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