Les Askaris
Merci au site Les Batailles Oubliées d' Afrique
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De 1891 à 1918, le Reich allemand a recruté des milliers de soldats africains, appelés Askaris. Ils ont servi dans les troupes coloniales ainsi que pendant la Première Guerre mondiale
Si l’histoire coloniale allemande en Afrique n’a duré que 35 ans, de 1884 à 1919. Les allemands vont recrutés des troupes coloniales ou askaris ce qui veut dire gardes soldats, en kiswahili qui par leurs faits d’armes seront élevés au rang de héros deviennent le symbole du « bon» tirailleur.
Mais ce théâtre d ‘opérations est peu important pour le I e Reich au vu des effectifs mobilisés En effet seulement 3600 Allemands et 14 500 askaris furent engagés sous le commandement de Lettow-Vorbeck
Mais cette troupe a fortement marqué l’imaginaire allemand car suite au traité de Versailles les faits d’armes furent glorifiés et mythifiés surtout par le IIIe Reich
On développe une propagande visant glorifier ces troupes coloniales symboles de la résistance face à l’ennemi, de la loyauté et de la fidélité, les mérites des askaris sont exagérés car il y eut 2 600 déserteurs et 4 340 disparus
Historique
En cette fin du XIX e siècles les grandes puissance coloniales possèdent des colonies par devers le Monde
Le plus important empire colonial est celui du Royaume-Uni avec des possessions du nord au sud de l’Afrique, mais elle avait également l’intégralité du sous-continent indien ainsi que les actuelles Birmanie et Malaisie et plusieurs îles dans le Pacifique et dans les Caraïbes. L’Australie, le Canada, Terre-Neuve, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du sud étaient des dominions, ce qui voulait dire qu’ils étaient en grande partie autonomes, mais dépendaient encore de Londres pour leur politique étrangère.
La France suite à sa cuisante défaite de 1870 cherche donc a revenir sur le devant de l Historie avec elle aussi un empire colonial qui était le deuxième plus grand empire avec une grande partie du nord-est de l’Afrique, ainsi que Madagascar et l’Indochine comme principales colonies.
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D’autres pays avaient leurs propres colonies, mais de moindre envergure : la Belgique possédait le Congo belge, le Portugal les actuels Angola et Mozambique et l’Italie possédait la Libye, l’Érythrée et une grande partie de la côte des Somalis
D’abord hostile à toute expansion coloniale, le chancelier allemand Otto von Bismarck, se rallie à cette politique
A l aube de la 1e Guerre Mondiale l’Allemagne avait elle aussi son empire colonial : elle possédait plusieurs possessions sur la côte ouest (correspondant aux actuels Togo, Cameroun et Namibie) ainsi que sur la côte orientale (correspondant aux actuels Rwanda, Burundi et Tanzanie). Elle a également étendu son influence sur le Pacifique en colonisant une partie de la Nouvelle-Guinée et plusieurs îles et archipels comme les Samoa ou Nauru. Enfin, l’Allemagne possédait une concession en Chine : Qingdao, ce qui la faisait entrer en concurrence avec les ambitions japonaises dans la région et explique l’entrée en guerre du Japon aux côtés des alliés.
Mais Bismark vait longuement hésité et c’est fort tardivement qu’il accorde la protection des sociétés commerciales allemandes présentes en Afrique de l’Est. Mais à peine la Société allemande de l’Afrique de l’Est ne voit le jour qu’en 1888 une résistance surgit parmi la population locale contre les actions de la Société allemande de l'Afrique de l'Est (DOAG) sur la côte de l'Afrique de l'Est,
En effet elle se heurte à la révolte des commerçants arabes qui voient en elle une menace pour leur monopole sur le commerce des esclaves, de l’ivoire et du caoutchouc. En prétextant la suppression de la traite des noirs
Mais le chancelier Otto von Bismarck ne voulait pas envoyer de troupes régulières. Après tout, la région n'était même pas une colonie allemande. En 1885, Bismarck n'a d'abord émis qu'une "lettre de protection" pour les acquisitions du DOAG ; il a essayé d'éviter l'administration directe par le Reich. Le le Reich va donc assumer son engagement militaire
d’autant que le 28 octobre 1890, le sultan de Zanzibar cède les territoires de l'île et du continent pour 200 000 £.
Pour réprimer les soulèvements, Bismarck a chargé son commissaire local du Reich, le major Hermann von Wissmann, de constituer une armée de mercenaires germano-africains - sous prétexte de lutter contre la traite des esclaves arabes. Wissmann a ensuite recruté des mercenaires et d'anciens soldats de l'armée ottomane-égyptienne au Soudan, alors sous domination égypto-britannique. qui n'étaient pas en bons termes avec les Britanniques et ont réussi à réprimer les soulèvements. Cette première troupe est forte de quelque 850 soldats africains (Soudanais, Egyptiens, Askaris, Zoulous et Somalis) et 80 Européens.
En 1891, lorsque l'Afrique orientale allemande devint alors officiellement une colonie du Reich, les soi-disant «troupes Wissmann» furent intégrées aux troupes régulières de protection de l'Afrique orientale allemande.
Les allemands traitent le problèmes des colonies un peu différemment que les autres puissances coloniales
En effet ils font un effort de connaissance des populations colonisées. Les officiers prussiens recueillent de nombreuses informations sur la religion, les mœurs et coutumes des ethnies africaines, et saluent leurs qualités de combattants. Tandis qu’on vante le «sang froid et la bravoure» des Soudanais, les Swahili-askari sont réputés être d’excellents espions ou éclaireurs.
Mais Inexpérimentée en matière de colonisation, l’Allemagne accumule les maladresses. Et comme cette politique est jugée trop coûteuse la majorité de l’encadrement allemand est renvoyé en Europe, on assiste au développement des révoltes africaines, qui prennent le caractère de véritables guerres.
Ainsi l’intégration de troupes de Wissmann marque la première utilisation des soi-disant Askaris dans l'empire colonial allemand
Le nom de baptême de cette troupe sera aussi utilisé par d autres nations comme l’Italie pour décrire des soldats ou les policiers africains au service des troupes coloniales des puissances européennes
Pour lAfrique Orientale Allemande Askari vient du swahili qui désigne un soldat.
Par la suite, les tribus indigènes de la région de l'Afrique orientale allemande ont elles-mêmes fourni la majorité des troupes Askari. Cette utilisation offrait aux puissances européennes plusieurs avantages: Si les armées européennes apportaient avec elles une expérience et un professionnalisme militaires qui permet de diriger ces troupes indigènesqui de leur cote apportent une connaissance précieuse du pays et permettent d’établir des liens avec d'autres Africains dans les régions respectives.
De plus, des caractéristiques spécifiques leur étaient attribuées, les rendant particulièrement aptes au service militaire. Wissmann a affirmé, par exemple, L'islam est "d'une certaine manière la religion la plus militaire et il s’adapte extrêmement bien en termes de conduite du soldat". Plusieurs témoignages d’Européens affectées danr l Afrique Coloniale Allemande décrivent la "discipline absolue" de ces troupes
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Mais les askaris n'ont jamais été utilisés que sur le sol africains ou ils furent utilisés dans les troupes coloniales de l'Afrique orientale allemande.
D'une part, des mesures ont été prises pour intégrer l’élites des Askaris aux dirigeants coloniaux,
Si dans ce troupes une séparation claire et nette était apportée dans les rangs de cette troupes entres les soldats et les gradés les allemands vont permettre aux soldats du plus haut rang des Askaris, les "Effendis",d’ apprendre l'allemand Mais les ordres étaient donnés en swahili. Ainsi la majorité des Askaris ne pouvaient jamais converser avec les Allemands.
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Les sous officiers au dessus du grande d adjudants chefs etaient appéles Efendis |
Autre point important :Malgré l'admiration pour la "discipline" des Askaris, ceux-ci n'ont jamais été autorisés à faire fonctionner l'artillerie de campagne et n'étaient armés que de simples fusils tout au long de la Première Guerre mondiale. La peur des Allemands d'une révoltes genre celles des cipayes en Inde était trop grande et l’ est toujours restée. C'est pourquoi les askaris n'ont jamais été utilisés dans l'empire lui-même.
Par contre pour réprimer les rebellions locales les troupes furent utilisées et les askaris des forces militaires allemandes vont gagnent une réputation de cruauté car ces soldats noirs qui s’étaient battus «contre leurs frères de tribu, contre leurs propres parents», sans traitrise, le font sans état d’ame
Ils vont être utilisés lors de la sanglante répression des Herreros dans le Sud-Ouest africain (Namibie) qui peut être qualifiée de génocide, Entre 1904 et 1908, environ 80% du peuple Herero et 50% du peuple Nama vivant sur le territoire de l’actuelle Namibie ont été exterminés
En 1904, les abus et maltraitance des colon et les abus de l’administration coloniale allemande entraine une révolte qui éclate dans le Sud-Ouest africain allemand, aujourd’hui la Namibie. Les forces du Deuxième Reich la répriment avec brutalité et mettent en défaite les Herero.
Un ordre d’extermination du général Lothar von Trotha le 2 octobre 1904 – enjoint les troupes du Kaiser à tuer sans distinction, condamnant ainsi hommes, femmes et enfants. Les Nama prennent à leur tour les armes contre les Allemands et subissent le même sort que les Herero.
Ensuite dans la foulée des camps de concentration sont ouverts en 1905, comme ceux de Windhoek, Swakopmund et Shark Island, les prisonniers Nama et Herero sont éliminés par le travail et succombent à la maladie, aux mauvais traitements et à la malnutrition.
Ensuite il y eu la répression de la revolte des Maji-Maji entre 1905-1907 au Tanganyika (Tanzanie actuelle) pendant laquelle les troupes allemandes peu nombreuses affament et dévastent les populations, faisant près de 300 000 morts.
Les Askaris durant la 1e Guerre Mondiale
Cette troupe ne pas participer aux combats en Europe contrairement aux troupes coloniales Francaises ou Britanniques . Ils ne vont combattre au sur le sol Africain
Soldats askaris au combat.
La Première Guerre mondiale a changé l'image des Askaris
Le déclenchement de la Première Guerre mondiale a changé la façon dont les Allemands percevaient les Askaris. Les Askaris n'étaient plus considérés comme des "bêtes sauvages" mais comme des défenseurs de l'empire. Ils étaient appelés "Askaris loyaux" et leur loyauté envers l'empereur était vouée. En 1915, par exemple, le « Kölnische Volkszeitung » rapportait : « Les Askaris nous soutiennent avec une loyauté inébranlable », ils étaient « déterminés » et combattaient « avec un fantastique défi à la mort [...] et avec bravoure ». Le nombre des Askaris est passé à environ 15 000 hommes. Dirigés par le général Paul Emil von Lettow-Vorbeck, ils participent à divers combats et ne seront jamais vaincus face aux troupes Britanniques Belges et Françaises Ici pas de bataille rangée mais des attaques par de petits groupes de s20 à 50 hommes qui attaquent par surprise
Les askaris vont aussi par ce biais s’offrir l'opportunité de démontrer sa masculinité et son âge adulte . Il faut dire aussi que l’uniforme était un symbole de prestige et d'honneur pour les Askaris et in fine l’'argent car les Askaris recevaient entre 25 et 42 marks par mois . Dans les plantations ils ne recevaient qu’en moyenne 19 marks qui était le salaire des ouvriers des plantations dans la même région. Au temps de la guerre, cependant, comme l'explique Stefanie Michels, la faim et les pénuries régnaient en Afrique. Les avantages qui avaient rendu la vie d'Askari attrayante ont soudainement disparu.
Enjeux stratégiques, riches de matières premières et de ressources minières, les colonies allemandes sont convoitées, dès le début du conflit, par les Alliés.
Le Togo
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Ce territoire a été colonisé successivement par les Portugais, les Danois et les Hollandais à partir du XVe siècle, puis par les Allemands en 1883, En 1914 il est convoité par les troupes de l entente cat riche de plantations d’oléagineux et de palmistes, C’est une colonie modèle
, est celle qui équilibre le mieux son budget, tout en jouant un rôle stratégique primordial.
Grâce au télégraphe dont le câble est raccordé au télégraphe sous-marin d’Amérique du Sud, la station radiotélégraphique de Lomé, d’une portée de 11 000 km et celle de Kamina, placée au centre du territoire, les Allemands communiquent directement avec Berlin et avec les autres colonies africaines allemandes. Mais pour les Alliés, le Togo, enclavé entre le Dahomey et la Cote d’or est un proiee facile.
Six jours après la mobilisation, les Britanniques et les Français mènent une opération conjointe à Atakpamé (capitale de la région des Plateaux). Les troupes allemandes, en infériorité numérique sont prises en étau, et elles se replient autour de Kamina pour défendre la station de radio. Se sentant proches de la défaite, elles préfèrent détruire le poste plutôt que de le laisser aux Alliés. Le 26 août, le Togo allemand se rend aux Français et Britanniques
Le Cameroun
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Il fait parti du projet de l'empire allemand de formation d'un empire colonial fermé en Afrique centrale : la « Mittelafrika ». Pour devenir la puissance coloniale dominante sur le continent, le IIe Reich devait relier les colonies d'Afrique orientale allemande, le Sud-Ouest africain allemand, le Togo et le Cameroun. Aussi rapidement après leur installation , les Allemands vont créer des routes et une ligne de chemin de fer : le Transcamerounais, voie de pénétration destinée à relier Douala à Yaoundé.
En 1914 les rails ont été posés jusqu'à la ville d’Eseka, située à 173 kilomètres du port de Douala. Sy ajoute aussi un reseau dense de pistes et quelques routes. Ce réseau de communication fait de cette colonie un véritable enjeu géostratégique,
Contrairement à l Europe poù le front est figé ici en Afrique c’est le terrain pour la guerre de mouvements,
Aussi les alliés pour conquérir le Cameroun, vont concentrer 15 000 hommes sur huit fronts. Fait important en Afrique, les femmes vont être impliquées dans le conflit et participent à l'effort de guerre mais dans le rangs de combattants Elles n’ont jamais revêtu l’uniforme militaire mais elles sont intégrées dans les contingents militaires et suivent les troupes en tant que porteuses, cuisinières, guides ou même informatrices.
Encerclé par les colonies des Alliés, le pays va subir une stratégie d’encerclement depuis les frontières. Si la stratégie paraît simple, les motivations des Alliés le sont beaucoup moins. Les Français veulent récupérer deux territoires, Bonga (Congo) et Zinga (Oubangui), cédés contre leur volonté aux Allemands, le 4 novembre 1911, suite à la crise marocaine d’Agadir. Les Anglais espèrent posséder le Cameroun qui leur a échappé le siècle précédent. Peu après leur installation en 1840 sur les côtes camerounaises, les Allemands avaient alors rapidement dominé la colonie.
Ces rivalités dans les sphères politiques entraînent désordre et inefficacité. Il faut attendre
le mois d'août 1915,pour établir une véritable stratégie commune
Le 8 janvier 1916, les troupes du général Dobell, commandant du corps de débarquement franco-anglais, sont devant Yaoundé, évacuée précipitamment par l'ennemi. Un mois et demi plus tard, traqués de toutes parts, les Allemands rejoignent le territoire neutre de la Guinée espagnole, seul moyen d'échapper à une écrasante défaite.
Le Sud Ouest Allemand
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C’est un territoire de 840 000 km², très aride et peu peuplé avec 100 000, en 1914.
Suite au génocide de 1904 qui a éliminé les trois quarts des populations indigènes d'Hereros et de Namas les colons allemands représentent 83 % de la population blanche.
Particulièrement isolée, c'est aussi la colonie allemande la plus pauvre jusqu’à la découverte, en 1908, de diamants dans la baie de Lüderitz.
Au début de la Grande Guerre, l'Union d'Afrique du Sud, créée quatre ans auparavant d'un rapprochement d'anciennes colonies britanniques et des Républiques afrikaners, dispose ses troupes près de sa frontière avec la colonie allemande. Dès l'annonce de cette mobilisation, les indigènes tentent de fuir. Ils ne participeront à ce conflit que contraints et forcés. 33 000 porteurs accompagneront ainsi l'armée sud-africaine.
En 1914, alors que la seconde Guerre des Boers n'est finie que depuis douze ans, une partie de la population Boers de l’Union sud-africaine prend parti pour la cause allemande. Les Britanniques commencent par armer et organiser leurs anciens ennemis. Une stratégie dangereuse, qui se retourne contre eux, puisqu'elle permet à 12 000 Boers de se rebeller.
Le général sud-africain Louis Botha offre son assistance militaire aux Britanniques et dirige avec le général Jan Smuts la répression contre cette rébellion qu'ils réussissent à étouffer rapidement. Après le mois de janvier 1915, le général Smuts continue les opérations militaires dans le Sud-Ouest de l'Afrique. Ses troupes, désormais adaptées à ce type de terrain, se sont endurcies.
En mars 1915, 67 000 soldats sud-africains se dirigent vers le Sud-Ouest africain et envahissent le territoire à la demande de Londres. Le blocus naval isole et affaiblit la colonie allemande. Le 12 mai 1915, les troupes sud-africaines occupent la capitale Windhoek et tentent de persuader les Allemands de se rendre. La campagne se poursuit, les forces allemandes sont progressivement réduites dans la partie nord-ouest du territoire. Après une défaite à Otavi, le 1er juillet, les Allemands capitulent à Khorab le 9 juillet 1915.
L’Afrique Orientale Allemande Heia Safari
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Ici on assiste aux affrontements entre l'Allemagne (Tanganyika, Ruanda-Urundi) et trois pays : l'Angleterre, la Belgique (Congo) et le Portugal (La Rhodésie du Sud). Les affrontements s’étendent sur une zone immense de près d’un million de kilomètres carrés, limitée à l’ouest par les Grands Lacs et à l’est par l’océan Indien. Ses voies de communication présentent, ici aussi, des intérêts géostratégiques évidents, notamment celles qui vont en direction du Congo belge, pourvu de riches territoires miniers en étain et cuivre.
Au cours de la Grande Guerre en Afrique orientale, 3 600 Allemands et 14 500 askaris coupés de toute possibilité de ravitaillement, résistent à 300 000 soldats britanniques, belges, sud-africains et portugais.
Dès le début du conflit, à Tavéta dans la région côtière nord, puis en novembre 1914 à Tanga, les forces allemandes écrasent les premières offensives britanniques. Au cri de Heia Safari, qui est le cri de guerres des Askaris les troupes allemandes, sous le commandement du colonel Paul Emil von Lettow-Vorbeck, mènent une véritable guérilla et remportent des victoires inattendues.
La guerre continue sur ces fronts en 1915, mais l’arrivée de plusieurs dizaines de milliers de soldats sud-africains oblige le colonel von Lettow-Vorbeck à changer de stratégie. En mars 1916 sur le lac Tanganyika, la flotte allemande est neutralisée. Les Allemands sont chassés des régions nord, et se replient vers l'intérieur du pays.
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Optant pour la tactique du repli offensif, qui consiste à se dérober devant des forces trop nombreuses pour les attaquer ensuite par surprise, le colonel von Lettow-Vorbeck accumule les victoires. Il est décoré de l'ordre « Pour le Mérite », puis nommé général par l’empereur Guillaume II. Avec sa personnalité hors du commun, il est apprécié de tous. Les askaris le surnomment même « Bwana mukubwa ya akili mingi » (« Celui qui peut tout »). En novembre 1917, il envahit le Mozambique. Un an plus tard, le général attaque la Rhodésie, avec moins de 200 soldats allemands et environ 2 000 askaris.
Le 13 novembre 1918, lorsqu'il reçoit un télégramme annonçant la défaite allemande en Europe, von Lettow-Vorbeck vient de gagner une ultime victoire en Rhodésie du Nord (actuelle Zambie), et ne croit pas à la signature de l’armistice, déclarant qu’il peut encore combattre durant deux années. Douze jours plus tard, le général Paul Emil von Lettow-Vorbeck invaincu, se résigne, conduit ses troupes au sud du lac Tanganyika pour déposer les armes. Il se présente à Abercorn devant les Britanniques avec un nombre dérisoire de 125 soldats, 1 156 askaris, 30 officiers, 1 600 porteurs, 1 000 fusils et 38 mitraillettes
Ainsi se termine l’épopée des Askaris allemands
Voir Aussi See Also
1914 Kaiserliche Schutztruppe für Deutsch-Ostafrika Askaris Meaux
1914 Fez Die Kameruner Schutztruppe IWM
1902 Ostasiatische Infanterie Regiment Londres
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