Antiquite Athènes Vs Sparte Sparte

Article écrit par : Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 23/06/2025 à 18:57:47



Grèce  Athènes Versus  Sparte
Merci à Wikipedia

Pour Athènes Voir ICI 

 

En parlant de Sparte, il est impossible d’ignorer sa structure sociale et politique unique, inextricablement liée à sa puissance militaire. Après la conquête de la Laconie, les Doriens venus du nord s'emparèrent des terres fertiles de la vallée de l'Eurotas. Une partie de la population locale a été réduite en esclavage et est devenue connue sous le nom d'hilotes (les chercheurs se disputent encore sur l'origine de ce terme - s'il s'agissait de « prisonniers de guerre » ou d'« habitants des marais »). L'autre partie, les perièques  (« ceux qui vivent aux alentours »), conservaient une liberté limitée, mais étaient obligés de servir dans l'armée de Sparte.

 

 
Les terres conquises étaient divisées en environ 6 000 parcelles mesurant chacune environ 15 hectares. Ces parcelles ont été distribuées aux Spartiates - citoyens à part entière de Sparte, qui constituaient son élite militaire. L'appartenance à cette caste fermée était déterminée uniquement par la naissance et était soutenue par la plus stricte endogamie (mariages uniquement au sein de la communauté).
Population
Les citoyens spartiates ne représentent qu'une faible partie de la population globale de la cité. Selon Isocrate, ce sont 2 000 Doriens qui envahissent la Laconie, simple supposition sans valeur réelle Aristote rapporte que, selon certains, les Spartiates sont au nombre de 10 000 sous les premiers rois. Là encore, il est difficile de porter foi à ce chiffre rond La première mention fiable est celle que fournit Hérodote : en 480 av. J.-C., le roi Démarate estime le nombre des hoplites mobilisables à un peu plus de 8 000 ; un an plus tard, 5 000 hoplites spartiates sont présents à la bataille de Platées Ce nombre décroît tout au long du Ve, principalement en raison du tremblement de terre de 464 av. J.-C., qui selon Plutarque, détruit le gymnase, tuant ainsi tous les éphèbes, et de la révolte des Hilotes (dix ans de guérilla). Ainsi, à la bataille de Leuctres, en 371 av. J.-C., il n'y a plus que 1 200 hoplites mobilisables, dont 400 meurent au cours du combat. Aristote assure que de son temps, on compte à peine mille citoyens.
Le nombre de Périèques est supérieur au nombre d’Homoioi. On peut penser qu'il y avait environ cent agglomérations périèques : Sparte était surnommée, selon Strabon, la « Cité aux cent villes » Les Hilotes, eux, peuvent être estimés de 150 000 à 200 000. D'après Thucydide, c'est le plus important groupe servile de Grèce.
Les citoyens
Seuls jouissent de droits politiques les Spartiates à proprement parler, aussi appelés ἄστοι / astoi (« citadins ») — terme plus aristocratique que l'habituel πολίτης / polítês ou encore Ὅμοιοι / Hómoioi c'est-à-dire « les Pairs », « les Semblables ». Il n'est pas certain que tous les Spartiates soient des Homoioi : certains citoyens, considérés comme des lâches au combat, sont soumis à toutes sortes de brimades et de vexations : obligation de payer la taxe des célibataires, exclusion des équipes de ballon et des chœurs. L'historiographie les appelle traditionnellement les tresantes, les tremblants. Ils ne cessent pas d'être citoyens, mais deviennent des citoyens de seconde zone.
Pour être un citoyen spartiate, quatre conditions doivent être réunies :
  • être issu d'un citoyen spartiate et de la fille d'un citoyen spartiate (les bâtards sont distingués des citoyens à part entière)
  • participer aux repas collectifs (syssities)
  • posséder un domaine (kleros) permettant de payer son écot à ces repas.
Le terme Homoioi témoigne, selon Thucydide, du fait qu'à Sparte « s'est instaurée la plus grande égalité dans les genres de vie entre les possédants et le grand nombre »: tous mènent une vie commune et austère
En résume les Spartiates sont donc des citoyens de première classe dotés de tous les droits politiques et civils. L'État leur interdisait de se livrer au commerce ou à d'autres types d'activités économiques, les exemptant de tous devoirs sauf militaires et politiques, bien que ces derniers jouaient un rôle secondaire. Les Spartiates confiaient la culture de la terre et d'autres travaux aux hilotes, qui constituaient également l'infanterie légère et servaient de rameurs sur 
marine lors des campagnes militaires.
Éducation et style de vie spartiates

La vie d'un Spartiate dès sa naissance était subordonnée aux intérêts de l'État. L'enfant ne passe que les sept premières années de sa vie dans la famille. Les nouveau-nés jugés faibles et malades pouvaie,nt être exposés  et mourir
 À l'âge de sept ans, le garçon a été retiré à ses parents et confié à l'État pour qu'il l'élève. Sous la direction de mentors expérimentés appartenant à des groupes de pairs, les enfants ont suivi une école dure qui leur a inculqué l'endurance, la discipline et un dévouement absolu à Sparte.
   

La partie la plus importante de l'éducation spartiate était la syssitie, une sorte de club d'hommes où les futurs guerriers passaient la plupart de leur temps
Ici le système est le plus évolué, ces repas sont également appelés phidities (φειδίτια / pheiditia) : il s'agit d'un banquet quotidien et obligatoire, comparable au
mess militaire.
La participation aux syssities est, de même que l'
éducation spartiate, obligatoire pour faire partie des Pairs, les Homoioi. Le Spartiate y est admis à partir de 20 ans, après un rituel décrit par Plutarque[10] : le jeune homme doit être coopté à l'unanimité par ses futurs camarades. Le vote se fait au moyen de boulettes de pain jetées dans un vase. Chaque convive, appelé « phidite », (du grec φειδίτης / pheiditês), doit apporter au pot commun une quote-part mensuelle, dont la composition nous est connue par Dicéarque, que cite Athénée, et Plutarque également: 77 l d'orge, 39 l de vin, 3 kg de fromage, 1,5 kg de figues et 10 oboles éginétiques servant à acheter la viande. Celle-ci servait à confectionner le plat principal, le brouet noir (μέλας ζωμός / melas zômos), dont nous connaissons les ingrédients par l'historien Athénée : porc, sel, vinaigre et sang. Le kleros, portion de terre allouée à chaque Spartiate et cultivée par les hilotes, devait permettre à chaque citoyen de payer son écot. S'il s'en révélait incapable, il était exclu de la syssitie et perdait donc la citoyenneté.
Le nombre de convives par syssities demeure flou pour nous. Si Plutarque indique dans sa Vie de Lycurgue que la syssitie réunit une quinzaine de personnes, il explique également dans sa Vie d'Agis que le roi veut répartir les 4 500 citoyens en 15 phidities de 400 ou 200 membres, soit 7 phidities de 200, 7 de 400, et 300 Hippeis.
. Repas communs, exercices physiques, jeux de guerre, chants et conversations - tout visait à créer un sentiment de collectivisme et de fraternité militaire.
Les jeunes Spartiates étaient entraînés à survivre dans toutes les conditions : ils marchaient pieds nus, dormaient sur des lits durs faits de roseaux qu'ils ramassaient eux-mêmes, portaient les mêmes vêtements toute l'année et apprenaient également à se nourrir, y compris le vol. De plus, toute offense, lâcheté ou désobéissance était passible de sanctions sévères.

Le passage à l'âge adulte s'accompagnait d'un rituel cruel. Un groupe de trente jeunes hommes fut chargé de tuer secrètement autant d'hilotes que possible. Ce rite sanglant, appelé « cryptia » (« œuvre secrète »), forme perverse de pratiques religieuses courantes dans d'autres régions de Grèce, était censé être un baptême du feu pour les jeunes Spartiates.
C’est une ancienne institution d'État
spartiate impliquant de jeunes hommes spartiates.
L'historiographie n'a pas encore déterminé avec précision sa nature et ses objectifs. Ils font toujours l'objet de discussions et de débats entre les historiens.
Certains jeunes spartiates qui avaient réussi leur formation à l'
agogé si brillamment qu'ils étaient repérés comme de potentiels futurs meneurs auraient eu la possibilité de vérifier leurs compétences et de se montrer dignes de la politique spartiate en participant à la cryptie.
Chaque automne, selon Plutarque, les éphores spartiates déclaraient pro forma la guerre à la population hilote, afin que tout citoyen spartiate puisse tuer un hilote sans s'exposer à sanction. La nuit, les kryptoi choisis (κρύπτoι, participants à la krypteia) sont alors envoyés à la campagne, munis uniquement d'un couteau et de la nourriture indispensable, pieds nus et sans vêtements chauds, avec pour instructions de tuer tout hilote qu'ils rencontrent et de prendre toute la nourriture dont ils ont besoin. Les kryptoi s'infiltrent dans les villages hilotes et la campagne environnante, espionnant cette population servile. On leur donne spécifiquement comme consigne de tuer les plus puissants et les meilleurs des hilotes ; des hilotes gênants peuvent être exécutés sommairement.
Les Lacédémoniens estimaient que seuls les Spartiates passés par la cryptie et ayant ainsi montré jeunes leur volonté et leur capacité de tuer pour l'État étaient dignes d'atteindre ultérieurement les plus hauts rangs de la société et de l'armée spartiates. Les vainqueurs intégraient peut-être les hippeis, l'élite de l'armée civique, mais cela n'est pas certain.
Il est certain en revanche que tous ne réussissaient pas l'épreuve : le scholiaste de Platon indique bien qu'« on châtiait ceux qui avaient été vus quelque part ».La cryptie figure parmi les pratiques spartiates les plus connues, mais son importance réelle doit être relativisée : elle n'occupe qu'une place secondaire dans le système éducatif et ne concerne qu'un nombre limité de jeunes gens. Du fait de sources divergentes, voire contradictoires, sa véritable nature est sujette à discussion parmi les historiens.
Jusqu’à l’âge de vingt ans, la vie du jeune homme est consacrée à l’entraînement militaire.
Arrivé à cet âge, il devient un guerrier à part entière. Les meilleurs étaient envoyés à l'armée d'active,et ils vont combattre protégés par l' Hoplon recouvert du Lamba le reste constituait la réserve.
Jusqu'à l'âge de trente ans, un Spartiate était obligé de se marier, mais la vie de famille ne changeait pas son mode de vie : il passait encore la plupart de son temps à la caserne, à s'entraîner et à dîneravec ses camarades.
Le nombre limité de parcelles de terrain (après les guerres messéniennes, leur nombre est passé à 9 000), héritées uniquement par les fils aînés, et la nature élitiste de la citoyenneté spartiate exigeaient un contrôle strict des naissances. Les familles avec trop d'enfants pourraient être expulsées de la communauté.
En conséquence, le nombre de Spartiates diminua régulièrement. Si au moment de la bataille de Leuctres (371 avant JC), il y en avait plusieurs milliers, alors au milieu du IVe siècle avant JC. e. - seulement environ 700. Le déficit de guerriers était compensé par les néodamodes ou hilotes libérés,
Ce sont des
Hilotes affranchis à la suite de leur service comme hoplites dans l'armée lacédémonienne.
La date de leur apparition est discutée. Thucydide n'explique pas l'origine de cette catégorie spéciale. Jean Ducat, dans son ouvrage de référence, Les Hilotes (1990), pense que le statut a « été largement inspiré par les mesures que les circonstances avaient dicté concernant les Brasidiens », c'est-à-dire les Hilotes affranchis à la suite de leur participation dans l'expédition de Brasidas (424 av. J.-C.).
Leur existence est attestée de 420 à 369 av. J.-C. Ils font partie intégrante de l'armée civique et 2000 d'entre eux participent, par exemple, à la campagne d'Agésilas II en Ionie, de 396 à 394 av. J.-C.
Leur nom vient de νέος / néos, « nouveau » et de δῆμος / dêmos, « dème, territoire ». Contrairement à ce que rapporte Hésychios d'Alexandrie, qui rapproche les néodamodes des démotes (citoyens habitants d'un dème) athéniens, ils n'acquièrent pas une pleine citoyenneté. Le suffixe -ώδης (-ôdês) marque seulement une ressemblance. En effet, le dème rejoint est seulement celui des Périèques.
et les mothakes qui sont des enfants illégitimes des Spartiates et des hilotes.
c'est un mot
dorien signifiant « demi-frère ».
Ce terme a été utilisé pour nommer une classe sociopolitique dans l'ancienne Sparte, notamment durant la guerre du Péloponnèse (entre 431 av. J.-C. et 404 av. J.-C.). Les mothakes sont principalement la progéniture de pères spartiates et de mères hilotes ou sont des enfants pauvres de Sparte. Ces derniers sont écartés de la pleine citoyenneté au moins tant qu’ils n’auront pas réussi à se constituer une fortune minimale afin d'être admis au syssitie (syssition).
Il est d'usage à Sparte, dans les familles fortunées, de permettre à son fils de choisir des compagnons d'éducation (syntrophoi) afin de suivre l'agôgè. Ces compagnons sont souvent choisis au sein des basses strates de la population lacédémonienne, notamment chez les hilotes mais aussi les fils de citoyens pauvres. Ces derniers peuvent donc suivre l'éducation spartiate en étant sous la protection d'un spartiate de bonne condition, leur assurant un potentiel statut de citoyen s'ils parviennent à répondre à toutes les obligeances.
Tant qu'ils n'ont pas rejoint le syssitie, ils sont alors considérés comme des Inférieurs (hypoméiones), ne possédant pas la pleine citoyenneté (homoioi). Ils sont frappés d'atimie, ne leur permettant pas de participer à la vie politique (l'assemblée ainsi que la magistrature).
Certains personnages importants seraient issus de cette classe: Lysandre, Gylippe et Callicratidas.
Contrairement aux autres villes grecques, qui s'appuyaient sur une milice constituée uniquement pendant les campagnes d'été, Sparte disposait d'une armée professionnelle permanente. Au début de la guerre du Péloponnèse, qui nous donne l'idée la plus précise de la puissance militaire de Sparte, elle pouvait déployer 8 à 10000 hoplites avec une population totale de Laconie d'environ 250000 personnes.
De plus, Sparte pouvait compter sur le soutien de 20000  alliés de la Ligue du Péloponnèse.
Système politique de Sparte
Le processus d'affaiblissement de la monarchie, typique de la plupart des États grecs, s'est arrêté à mi-chemin à Sparte, se transformant en une sorte de diarchie. Le pouvoir des deux rois spartiates était nettement inférieur à celui des anax mycéniens, et ils représentaient très probablement une relique du passé, lorsque plusieurs colonies indépendantes formaient Sparte. Le mot Anax (Grec: ἄναξ; de l’'ancienne forme ϝάναξ, wánax; mycénien
   


Copyright © 2003-2025 MaquetLand.com [Le Monde de la Maquette] et AMM- Tous droits réservés - Contactez l'Administrateur en cliquant ici

Ce site sans aucun but lucratif n’a pour but que de vous faire aimer l’ Histoire
Droit d’auteur
La plupart des photographies publiées sur ce site sont la propriété exclusive de © Claude Balmefrezol
Elles peuvent être reproduites pour une utilisation personnelle, mais l’autorisation préalable de leur auteur est nécessaire pour être exploitées dans un autre cadre (site web publications etc)
Les sources des autres documents et illustrations sont mentionnées quand elles sont connues. Si une de ces pièces est protégée et que sa présence dans ces pages pose problème, elle sera retirée sur simple demande.

Principaux Collaborateurs:

Gimeno Claude (+)
Brams Jean Marie
Janier Charles
Vincent Burgat
Jean Pierre Heymes
Marie Christophe
Jouhaud Remi
Gris Patrice
Luc Druyer
Lopez Hubert
Giugliemi Daniele
Laurent Bouysse


Nb de visiteurs:8070136
Nb de visiteurs aujourd'hui:743
Nb de connectés:33


toto slot toto slot toto slot toto slot toto slot toto slot situs toto toto slot bengbengtoto toto slot rctitogel toto slot toto slot toto slot toto slot toto slot toto slot toto slot toto slot toto slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot situs slot gacor situs slot gacor situs slot gacor situs slot gacor situs slot gacor toto slot toto slot toto slot toto slot toto slot