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14 SF Vosges



 Ligne Maginot Secteur Fortifié des Vosges SFV
Je remercie Jean Marie Brams Christian Adam Wikimaginot Wikipedia Maginot Moselle  pour leur aide 
 

 

Secteur Fortifié des Vosges
 

English Translation
Jean Marie  Brams Christian Adam Wikimaginot   pour leur aide 

 

 

 

 

Le Secteur Fortifié des Vosges ( SFV) fait partie de la ligne dite Maginot qui fut ainsi appelé en hommage à André Maginot Ministre de la Guerre (et ancien combattant ) entre le 3/11/1929 et le 17/02/1930
Le Vote de la loi  permettant le financement des régions fortifiées eut lieu en décembre 1929
Pour l’Armée française  la désignation officielle est la « fortification permanente » ou les « régions fortifiées ». Le terme de « ligne Maginot » provient de la presse, où il commence à être employé à partir de 1935,  repris par le ministre de la Guerre Jean Fabry en août 1935 lors de l'inauguration du monument Maginot près de Verdun.

 


La ligne Maginot se présente donc après de nombreuses études s’échelonnant sur presque 10 ans  comme  un dispositif complexe s'échelonnant  en profondeur sur différents niveaux depuis la frontière.
Dans l’absolu car la ligne n'a pas été conçue de manière homogène, et sa réalisation n'a en général pas été conforme aux projets d'origine pour des raisons essentiellement budgétaires on distingue quatre parties distinctes.

 

 


1  la ligne des avant-postes, destinée avant tout à détecter une attaque brusquée et à la retarder un temps grâce à des dispositifs prévus (routes minées, barrières, etc.) pour laisser le temps à la « ligne principale de résistance » de se mettre en état d'alerte On trouve des Petites casemates et des Maisons Fortes

 

Petit Ouvrage Maison Fortifiée ( MF)


2  la « ligne principale de résistance » est à environ deux kilomètres derrière les avant-postes. Elle était matérialisée par un double réseau de rails antichars et barbelés

Internet

le réseau de Barbelés   est large de 12,5 mètres, soit six rangs de piquets en forme de queues de cochon d'un mètre de haut qui soutiennent les fils en formant des vagues, avec des ardillons plantés dans le sol et dépassant de 20 cm. Son  rôle : freiner l'infanterie assaillante pour que les mitrailleuses puissent la faucher.
Le réseau de rail est composé de sections de rails de trois mètres enterrées à la verticale sur six rangs de profondeur, dépassant de 60 cm à 1,3 m au-dessus du sol.
Son rôle :'arrêter les véhicules assaillants afin qu’il soient détruits ensuite par les canons anti char

 

 

Barbelés Rails



elle est couverte  par les tirs d'artillerie des Gros Ouvrage.  .
3 Les abris d'intervalles destinés à assurer la protection d'une partie des troupes combattantes à l'air libre. les casemates d'intervalle avaient pour but d'assurer la continuité de feux de la Ligne Principale de Résistance entre deux ouvrages. Il existe deux types de casemates, les casemates dites en couple (chaque casemate flanque son propre côté) et les casemates double (elles sont munies de deux chambres de tir pour flanquer des deux côtés à la fois).

Contrairement aux ouvrages, les casemates ne sont pas reliées entre elles par galerie, et ne sont armées d'aucune tourelle. Leur équipement, bien que restreint, est à peu près le même que les ouvrages (petite usine, petite salle des filtres, etc.).Il s'agit en fait de casernes souterraines équipées uniquement pour le combat rapproché.

Internet


4 L'arrière du front comporte tous les équipements de soutien logistique : réseau de téléphone et d’électricité, routes et voies ferrées militaires de 0,60 m dérivées du système Pechot, dépôts de munitions, casernes de temps de paix, postes de commandement, etc.
Au total, la ligne Maginot a coûté plus de cinq milliards de francs de 1930 à 1936 soit 1.6 % du Budget de l’Etat

WikiMaginot

Le secteur Fortifié des Vosgues   ( Tiré de ce site)

 

 

Généralités

 

Le secteur fortifié des VOSGES est localisé entre les secteurs fortifiés de ROHRBACH à gauche et de HAGUENAU à droite. Il couvre la portion centrale des Vosges du camp de Bitche à Lembach, tout en constituant l'élément central de la Région Fortifiée de la LAUTER . Il a comporté deux à trois sous-secteurs selon la période et l'organisation du front.

Le secteur fortifié des VOSGES a été équipé en organisations de la C.O.R.F. Il bénéficie d'installations puissantes, issues des plans de construction initiaux à ses deux extrémités, puis d'un complément ultérieur constitué de casemates et blockhaus sur sa plus grande partie, situés en arrière d'un ensemble de destructions et d'inondations défensives.

Comme ailleurs, ces fortifications ont été renforcées pendant la "drôle de guerre" par la construction de blockhaus M.O.M. entre les casemates et ouvrages, ainsi qu'au niveau d'avant-postes et de bouchons défensifs en avant de la LPR. Des point d'appui tenus par la G.R.M. sont installés proche de la frontière pour servir de sonnette d'alarme à l'ensemble de l'installation. La multiplication de "petits bétons" est cependant moins forte ici qu'ailleurs - probablement lié à la nature du terrain qui permet une défense plus aisée.

D'Ouest en Est on trouve 3 parties de nature relativement différentes:

 

- Le plateau du camp de Bitche et la hauteur de Main-du-Prince - Biesenberg, où on trouve l'ouvrage du GRAND-HOHEKIRKEL et le groupe de casemates/blockhaus du BIESENBERG couvrant les hauteurs correspondantes.

- La vallée du Schwartzbach, protégée par une succession de barrages et d'inondations défensives jusqu'à WINDSTEIN.

- Les hauteurs plus importantes de Günsthal, Nonnenhardt et Lembach dont l'extrémité Est est couverte par les ouvrages de LEMBACH et FOUR à CHAUX ainsi que par l'ouvrage du HOCHWALD (SF de HAGUENAU).

 

C'est donc un total de 2 ouvrages d'artillerie, d'un ouvrage d'infanterie et de 43 casemates et blockhaus CORF qui seront finalement réalisés, auxquels il faut rajouter deux abris caverne CORF et deux casemates d'artillerie MOM. Outre ces constructions de combat, on trouve aussi les infrastructures classiques telles que casernements, routes stratégiques, infrastructures ferroviaires, postes de commandement, réseaux téléphonique et électrique, dépôts du Génie et dépôts de munitions, et même une importante position ALVF à Lindel/Neuschmeltz.



 

Organisation

 

L'organisation du SF des VOSGES a évolué au cours du temps. Il passe d'une structure à trois sous-secteurs à la mobilisation (BITCHE, PHILIPPSBOURG, LANGENSOUTZBACH) à seulement deux sous-secteurs à partir du 15 Mars 1940 à l'occasion du transfert du sous-secteur de BITCHE au SF de ROHRBACH.

Le secteur a rang de Brigade de Forteresse (5° BF) jusqu'à sa transformation en Secteur Fortifié à la mobilisation.

Le PC du secteur s'établit à BAERENTHAL dés la mobilisation et y reste jusqu'au repli des troupes d'intervalle le 13 Juin 1940.

Le commandement du SF des VOSGES est assuré le Général de Brigade Adolphe François VIELLARD du 23 Aout 1939 jusqu'au 1er Septembre 1939. Le Colonel Antoine ANDRE lui succède jusqu'au 19 Janvier 1940, date à laquelle il est remplacé par le Colonel Lucien REGARD , qui devient au passage commandant de l'ID du 43° CAF (Corps d'Armée de Forteresse) à la dissolution du SF.

 

- Chef d'Etat-Major : Cdt COSTARD de SAINT LEGER tant que le SF a existé, puis Lt-Col VIDAL (43° CAF)
- Commandant de l'ID : Col Lucien REGARD (temporairement le Col BETHOUART en Décembre 1939)
- Commandant de l'AD : Lt-Col MAGNIN

 

Le SF est dissous le 5 Mars 1940 et devient l'infanterie de forteresse du 43° CAF (Corps d'Armée de Forteresse), lui-même issu de la dissolution de la RFL. Le 15 du même mois, le sous-secteur de BITCHE (37° RIF) est transféré au SF de ROHRBACH .

Le 43° CAF - qui succède donc au SF des VOSGES - a la structure de commandement suivante :

 

- Commandant : Général Fernand LESCANNE (commandant de la RFL à partir du 7 Janvier 1940)
- Chef d'Etat-MAjor : Lt-Col VIDAL
- Commandant de l'ID : Col Lucien REGARD , puis à partir du 10 Avril 1940 le Col SENSELME, en provenance du SF de HAGUENAU.
- Commandant de l'AD : Col JOCARD

 

Les unités organiques du SF puis CAF sont, pour la période Aout 1939 - 15 Mars 1940 :
 

Infanterie

 

- 37° RIF (Régiment d'Infanterie de Forteresse) - Lt-Col COMBET - Sous-secteur de BITCHE (PC au SCHIMBERG)
- 154° RIF, Lt-Col LAMBERT - Sous-secteur de PHILIPPSBOURG (PC à PHILIPPSBOURG Weiherskoepfel)
- 165° RIF , CB puis Lt-Col RENARD - Sous-secteur de LANGENSOULTZBACH (PC à LANGENSOULTZBACH)
tous issus du 37° RIF de temps de paix.

- Les pelotons GRM 58, 226, 296 (6° Cie GRM).
- Les Cies de Gardes-Frontières 541, 543, 559 (15° Cie GRM). Les 541° et 543° Cies seront relevées le 11 Septembre par les troupes du 10° GRCA (du 8° CA) et du 154° RIF respectivement. Le GRCA est rattaché au SF.
- 46° GRCA (Groupement de reconnaissance du 43° CAF), ex 46° GRRF de la Région Fortifiée de la Lauter.
- V/400° RP (Régiment de Pionniers) et le 3° Bataillon de Travailleurs
- la 295° Cie d'Aérostiers lui est rattaché le 28 Aout 1939.

 

A partir du 15 Mars 1940, le secteur cède son 37° RIF au SF de ROHRBACH . Il ne comporte alors plus que deux sous-secteurs, tenus par les 154° et 165° RIF et le IV/400° RP.
 

Artillerie

 

- 168° RAP (Régiment d'Artillerie de Position) - Lt-Col F. ROBO - Sous-secteur de PHILIPPSBOURG et LANGENSOULTBACH, créé à partir du 155° RAP de temps de paix - 2 groupes de composition diverse. Selon les sources : 1 batterie administrative de 75mm, 4 batteries de 155mm C, 2 batteries de 155mm L Mle 1877, 2 batteries de 65mm M antichar (source GUF) ou 1 batterie de 75mm, 3 batteries de 155mm C et 2 batteries administratives de 155mm L Mle 1877 et 3 batteries de 65mm (Source "Hommes et Ouvrages...- T2").
- 60° RAMF, Lt-Col AUFRERE - Sous-secteur de BITCHE et partiellement PHILIPPSBOURG - 2 groupes de 75mm et un groupe de 155mm C.
- PACAF n° 43 (Parc d'Artillerie de CAF) à partir du 15 Mars 1940.

 

A ceci se rajoute l'artillerie divisionnaire de renforcement.
 

Soutien

 

- Transmissions : 143/81, 82 et 83 - respectivement Cies de télégraphistes, radio et colombophiles.
- Train : 343/20 Cie auto
- Intendance : 443/23 divisionnaire
- Santé : 443° Groupe sanitaire.


 

 

Grandes Unités de renforcement

 

Ces unités organiques et rattachées sont soutenues par la rotation usuelle des unités de renforcement au gré des changements organisationnels du front. Le SF verra passer les suivantes à partir de Septembre 1939 :

Période de rattachement au 8° CA:
- 4° DIC et 15° DI (8° CA de la 5° Armée) jusqu'au 20 septembre 1939.
- 3° DIC, 15° DI - aile droite de l'offensive de la Sarre - et 35° DI à partir de fin septembre.
Période de rattachement à la RFL:
- 16° DI et 3° DIC à partir du 19 Octobre 1939
- 28° DI Alpine de fin octobre à fin mars 1940, relevée par la 30° DI Alpine.

Le 10 Mai 1940, c'est la 30° DI Alpine (43° CAF, Gal Amédée DURON, classe A) qui soutient le SF. Elle est composée des 49° RI (Lt-Col HARGOAAT), 55° RI Alpine (Lt-Col COTINAUS), de la 22° DBCA (Demi-Brigade de Chasseurs Alpins, Col CAMOUS) pour l'infanterie, des 42° RAC (Lt-Col LEROY) et 242° RALC (Lt-Col TRIVES) pour l'artillerie, et du 26° GRDI pour la cavalerie.



 

Histoire

 

La Région Fortifiée de la Lauter est évoquée comme prioritaire dés le rapport initial de la CDT en mars 1923. La Commission de Défense des Frontières (CDF) reprend cette préconisation à son compte dans son rapport de novembre 1926, et precise les choses concernant les Vosges et le nord de l'Alsace. Deux tronçons fortifiés sont prévus dans la plaine du Rhin (parallèle à la frontière en arrière de Wissembourg) et à l'ouest des Vosges (ligne Nord-Est > Sud-Ouest le long du massif et parallèle à la Sarre), avec intercalé une simple zone de destructions.

Le plan général étant trouvé trop couteux, et en l'absence de consensus politique sur le tracé et la forme générale de la fortification, les choses sont reprises en vu de simplification et rationnalisation par la CORF à partir de 1927. Suite à une reconnaissance de terrain faite à l'été 1927 par le maréchal Pétain, le tracé proposé est modifié. Dans les Vosges, une simple ligne de casemates est alors prévue. La phase active de conception et de définition de détail du tracé commence fin 1927 et aboutit au rapport CORF de mars 1928. Dans ce rapport 3 urgences sont définies, la première étant découpé elle-même en 2 cycles. Dans les Vosges, la première urgence / premier cycle n'inclut que les destructions protégées par 3 petits ouvrages, une casemate (ROTHENBOURG) et 9 blockhaus, et les fortifications puissantes des moles Bitche-Siersthal et Lembach-Trimbach. Le tracé est d'ailleurs figé dés le 29 décembre 1927 (DM 2013-3/11).

Les travaux initiaux (1ère tranche) après le vote de la loi Maginot le 28/12/1929, ne concernent cependant dans le secteur que les deux môles est et ouest du massif. Les chantiers des ouvrages du SCHIESSECK, OTTERBIEL, GRAND-HOHEKIRKEL, du FOUR à CHAUX et de LEMBACH débutent donc en 1930, à l'exclusion du reste. La deuxième tranche du 1er cycle, comprenant la couverture du tronçon central des Vosges, est entamée en 1931. De nombreuses restrictions budgétaires dues à la mésestimation du coût réel des travaux initiaux limitent cependant les ambitions. Ainsi, 3 petits ouvrages prévus initialement à GLASBRONN, GRAFENWEIHER et WINECKERTHAL sont reportés en 2ème urgence et remplacés par des casemates (DM 0603-3/11 du 4 mars 1931). Les casemates et blockhaus de la zone de destruction sont d'un type spécifique, allégé et simplifié - sans infrastructures électriques -, qui est précisé par la CORF.

Les travaux de fortification sont pour l'essentiel achevés en 1934-35. Dans l'intervalle, des coupures supplémentaires sont effectuées pour coller au budget alloué : l'OTTERBIEL perd en 2ème cycle ses casemates d'artillerie, une tourelle de 81mm et l'entrée des hommes, le GRAND-HOHEKIREKL une tourelle de 75mm R32 et une de 81mm. Côté Est, la CORF reporte le 8 juin 1931 l'entrée et la tourelle de 81mm du LEMBACH et la 2e tourelle de 75mm du FOUR à CHAUX. L'amplification des dépassements budgétaires entraine en 1932 l'ajournement de l'observatoire du KINDELBERG (remplacé par un observatoire MOM plus tard).

Commencent ensuite les travaux d'infrastructure : camps de sûreté, routes stratégiques, réseaux, etc. Les inondations défensives de la vallée du Schwarzbach (12 barrages) quant à elles sont terminées en 1935.

A la création des troupes de forteresse en 1933, c'est le 153° RI de Région Fortifiée qui prend progressivement possession des ouvrages et casemates du SF des VOSGES entre 1933 et 1934. En Aout 1935, ce 153° RI de RF est dédoublé, pour former les 153° (Régiment de la Sarre) et 37° RIF (Régiment des Vosges) de temps de paix. Les 37° RIF, à 4 bataillons puis 3 à partir de d'Avril 1936, prend place sur le secteur.

A la mobilisation, du 21 Aout au 2 septembre 1939, la 5° Brigade de Forteresse dépend de la RFL. Elle devient le SF des VOSGES le 2 Septembre 1939 et est alors rattaché directement à la 5° Armée. Le 37° RIF se détriple pour former le 37° RIF, 154° RIF et 165° RIF de temps de guerre. Le 7 Septembre, le SF est rattaché au 8° Corps d'Armée (Gal FRERE) de la 5° Armée, et le 11 Septembre, les compagnies GRM en avant du secteur sont retirées. La protection de la frontière incombe maintenant aux troupes d'intervalle et aux RIF.

Le 4 Octobre 1939, par ordre du 8° CA, les dispositifs de mine avancés du 7° Groupe de destruction (1PM à 4PM) et du 6° Groupe (15bisQM à 16bisQM) sont actionnés avec succès. C'est suivi le 8 Octobre par la série 17QM à 23QM. Les 10 et 11 Octobre, des patrouilles ennemies testent les défenses du Biesenberg. Le DMP 8Q2bis est actionné suite à une attaque de patrouille vers GLASBRONN. Les DMP 6Q2bis et 7Q2bis, attaqués le lendemain, sont actionnés à leur tour, et 5Q2bis le 13 Octobre. Le 19 Octobre, le SF des VOSGES est cédé par le 8° CA et retourne à la RFL en récupérant au passage le sous-secteur de LANGENSOULTZBACH qui était provisoirement affecté au SF de HAGUENAU. Le sous-secteur de BITCHE reste cependant sous contrôle du 8° CA.

La période hivernale se résume à des incidents de patrouille et des incursions allemandes dans les zones boisées du massif. L'incident le plus significatif arrive le 18 Décembre au Grand-Reissen (Frontière en avant de Sturzelbronn), quand 3 groupes de patrouilles françaises du 154° RIF viennent au contact d'un fort détachement ennemi. Le combat est violent et se traduit par la perte de deux officiers et 3 sous-officiers.

Le 22 Janvier 1940 voit un nouveau changement d'organisation, concomitant au changement de commandement du SF. Les deux sous-secteurs de PHILIPPSBOURG et LANGENSOULTZBACH, avec leurs RIF respectifs, passent sous responsabilité des 55° et 56° Brigades Alpines de la 28° DI Alpine (5° Armée).

La réorganisation de commandement du 3 Mars 1940 modifie significativement à nouveau les frontières et la structure de rattachement du SF, qui perd le 37° RIF (Sous-secteur BITCHE) au profit de son voisin le SF de ROHRBACH. Le SF est dissout pour devenir l'infanterie de forteresse du 43° CAF (Corps d'Armée de Forteresse), lui-même issu de la dissolution en janvier précédent de la Région Fortifiée de la LAUTER (RFL). L'état-major de l'ex-RFL supervise donc directement les troupes du SF.

Quelques jours plus tard, le 27 Mars, nouveau changement lors de la relève de la 28° DI Alpine par la 30° DI Alpine. Le sous-secteur de PHILIPPSBOURG passe sous responsabilité de l'EM de l'ex-SF des VOSGES (Col REGARD), maintenant infanterie du 43° CAF, et celui de LANGENSOULTZBACH passe sous contrôle d commandement de l'infanterie divisionnaire de la 30° DIA.

 

Combats de Mai-Juin 1940

 

- 11-12 Mai 1940 : les postes frontières sont testé par l'ennemi. Perte de l'observatoire du Schauffelschalt. Forte activité aérienne au-dessus du front.

- 13 Mai 1940 : attaque repoussée sur le PA de Wengelsbach (Observatoire du MAIMONT), en avant de Niedersteinbach.

- 17 Mai 1940, le PC du 43° CAF est déplacé de la ville d'Ingwiller vers l'abri du bois pour échapper aux bombardements.

- 18 Mai 1940 : le sous-secteur de LANGENSOULTZBACH est réorganisé en deux quartiers au lieu de 3. Le quartier WINDSTEIN est tenu par la 22° DBCA de la 30° DI Alp. et le quartier VERRERIE est tenu par le 165° RIF. LE 49° RI de la 30° DI Alp. est retiré du front et mis en réserve de la 5° Armée.

- 18-21 Mai 1940 : accrochages au Plateau d'Exil (nord de Main du Prince) et début des bombardements allemands systématiques sur la ligne.

- 22 Mai 1940 : attaque et prise du PA de Horn (Haut Warsberg) juste au-dessus d'Erlenmoos, repris le 28 Mai par des éléments du 55° RI (30° DI Alp).

- 31 Mai 1940: les observatoires et postes de frontière sont sabotés et repliés vers la ligne des avant-postes (Erlenmoos, Stürzelbronn, Neuweiher, Neudoerfel, Langthal, Wingen).

- 2 Juin 1940 : Compte tenu de la dégradation de la situation sur la Somme et dans l'Aisne, le 8° CA est retiré, entrainant le rattachement tactique du SF de ROHRBACH au 43° CAF. Dû à cet élargissement de couverture, le 43° CAF cède la supervision du SF des VOSGES au commandant de la 30° DI Alp. Chacun des deux sous-secteurs du SF des VOSGES n'a plus que 2 qurtiers : BANNSTEIN et NEUNHOFFEN pour le Ss-Secteur PHILIPPSBOURG (154° RIF) et WINDSTEIN et SAUER pour le Ss-Secteur LANGENSOULTZBACH.

- 7 au 9 Juin 1940 : pour parer à une éventuelle menace sur le front de la Sarre, des éléments du 43° CAF sont détachés pour monter le Groupement CODECHEVRE (26° GRDI de la 30+ DI, 46° GRRF, I et III/49° RI), dont la mission est de constituer une bretelle entre Bitche et Domfessel pour bloquer une éventuelle percée vers Saverne.

- 12 Juin 1940 : Combats pour le PA de Wittschloessel, au sud d'Obersteinbach et à l'Est de l'AP de Langthal. Demande de préparation du repli des troupes de forteresse au vu de l'effondrement progressif du front à l'Ouest.

- 13 Juin 1940 : l'ordre de décrochage des troupes est reçu. les deux régiments de forteresse et autres troupes organiques deviennent la Division de Marche SENSELME. Le soir du même jour le repli débute, sous la protection des fortifications encore occupées (Cdt FABRE) et un détachement retardateur (Groupement RENARD).

- 14-15 Juin 1940 ailleurs : les allemandes entrent dans Paris, et la 1ste Armee de von WITZLEBEN perce le front de la Sarre. Le 15 Juin, les allemands traversent le Rhin entre Rhinau et Neuf-Brisach.

- 15 Juin 1940 : la division de marche (DM) arrive sur Niderviller, à l'est de Sarrebourg.

- 16 Juin 1940 : la DM se rétablit sur le canal de la Marne au Rhin en vue d'y résister, entre Hesse et Artzviller, immédiatement au contact des troupes allemandes ayant percé dans la Sarre.

- 17 Juin 1940 : les groupements GUDERIAN et KLEIST atteignent le Jura. Les troupes de l'Est sont encerclées.

- 17 au 19 Juin 1940 : combats de retardement sur le canal. De durs combats ont lieu dans les alentours du grand tunnel rail-canal d'Artzviller, qui est le point faible défensif choisi par les allemands. Dans la soirée du 19 la liaison est perdue à l'ouest avec la DM CHASTANET. Le repli reprend et la DM SENSELME se positionne sur la ligne Hartzviller-Haselbourg.

- 19 Juin 1940 : c'est la date que choisit la 215 ID allemande (Gal KNIESS) pour percer de vive force les défenses légères du SF des VOSGES entre le col de GUNSTHAL et la VERRERIE. Malgré le support actif des ouvrages du FOUR à CHAUX (T75 du B2) et du HOCHWALD (75mm du B7bis et B12), la ligne de blockhaus, non soutenue de troupes d'intervalles, est percée au prix de pertes sérieuses. Le soir, l'avant-garde de la 215 ID atteint Haguenau pendant que des unités remontent vers Dambach en prenant les casemates l'une après l'autre.

- 20 et 21 Juin 1940 : le repli tout en combattant entraine une désorganisation progressive du dispositif et une perte de liaison entre les 154° et 165° RIF dont les unités se dispersent peu à peu. Sur la ligne Maginot, les allemands buttent contre la résistance des casemates.

- 22 et 23 Juin 1940 : Regroupement dans une zone au nord du Donon des éléments épars et ayant échappé à la capture. Le PC de la DM est attaqué le 22 et s'échappe de peu. Sur la ligne Maginot, les allemands prennent la casemate de GRAFENWEIHER Est. Les casemates au nord, bien protégées par le GRAND HOHEKIRKEL, résisteront jusqu'à l'armistice. En particulier, le môle du BIESENBERG repousse une attaque en force le 22 Juin au prix de lourdes pertes pour l'assaillant.

- 24 Juin 1940 : reddition du 43° CAF, incluant le DM SENSELME.

Les casemates et ouvrages du SF des VOSGES non tombées le 19 Juin continuent la résistance jusqu'au cessez-le-feu du 25 Juin. Les ouvrages et casemates sont livrés le 1 Juillet en application des clauses d'armistice.


Sources : "La Muraille de France", Ph Truttmann, "Hommes et Ouvrages de la ligne Maginot" Tomes 1 à 3, J-Y. Mary - A. Hohnadel; "Grandes Unités Françaises" Tome 3 - Les divisions la Forteresse; sites Clausuchronia, ATF40, ...


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