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Découverte en 1823 à proximité du théâtre antique de Lillebonne, cette oeuvre est la plus grande statue en bronze conservée d'un dieu en Gaule. Apollon, considéré comme une divinité salutaire, tenait une lyre dans la main gauche, selon un schéma particulièrement prisé dans la Gaule du Nord et du Centre-Est. L'effigie témoigne par ses proportions, sa pondération et l'agencement de la chevelure, de la forte influence des créations grecques du IVe siècle avant J.-C. sur les artistes gallo-romains.

Tribulations et restaurations de l'Apollon de Lillebonne

Cette statue en bronze doré a été découverte le 24 juillet 1823 à Lillebonne (près de Rouen, en Seine-Maritime), à proximité du théâtre antique. Après avoir été vendue en Angleterre et avoir séjourné pendant près de trente ans à Londres, chez le collectionneur Samuel Woodburn qui espérait revendre la statue au British Museum, l'oeuvre est acquise par l'État français en 1853 et rejoint les collections du Louvre. La statue, qui représente le dieu Apollon, a été coulée en plusieurs pièces selon le procédé de la fonte creuse à la cire perdue. Elle a été restaurée à de multiples reprises, peut-être même dès l'Antiquité. La présence de nombreuses traces de raccords à la surface du bronze aurait ainsi justifié la dorure, réalisée à la feuille. Il est difficile de préciser la date de cette dorure ; l'œuvre aurait d'ailleurs pu être dorée une première fois lors de la fonte, puis une seconde à la fin de l'époque romaine impériale.

Le culte d'Apollon en Gaule

L'Apollon de Lillebonne est l'une des plus grandes statues en bronze conservées en Gaule. Le dieu apparaît sous des traits juvéniles, entièrement nu, tenant dans la main gauche une lyre (aujourd'hui perdue) ; ce schéma est particulièrement prisé dans le nord et le centre-est de la Gaule, où des statuettes votives analogues ont été trouvées en quantité. Apollon est considéré comme une divinité salutaire, un dieu guérisseur assimilé à plusieurs autres divinités locales parfois mal identifiées : Amarcolitanus sans doute, Belenus, Borvo, Cobledulitavus, Grannus, Moritasgus, Vindonnus, Virotutis. Le culte d'Apollon est attesté dans de nombreux sanctuaires gallo-romains, situés ou non à proximité de sources aux vertus thérapeutiques.

Une création gallo-romaine inspirée d'un modèle grec

Par ses proportions, sa pondération et l'agencement de la chevelure, l'effigie divine de Lillebonne témoigne de l'influence des créations grecques sur les artistes gallo-romains. L'œuvre, qui a été réalisée au IIe siècle de notre ère dans la région de Lugdunum (l'actuelle Lyon), s'inspire largement de la tradition classique. Elle reprend le contrapposto élaboré par Polyclète au milieu du Ve siècle avant J.-C. et fait écho aux silhouettes - presque adolescentes encore - des figures masculines créées au IVe siècle par des sculpteurs comme Praxitèle, Euphranor ou Scopas ; elle adopte aussi le canon très allongé des oeuvres de Lysippe, avec la tête aux proportions volontairement réduites. L'attitude et l'attribut du dieu sont également empruntés au répertoire artistique grec.

 


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