FIAT SP S 37

Il s'agit d'une réplique d'une autoprotetto  FIAT-SPA S37 italien, utilisée par les forces italiennes en Afrique du Nord et sur le théatre MTO pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ce véhicule possède une caisse blindée haute et cubique montée sur un châssis de camion 4x4, museau long avec grandes roues simples à l'avant et à l'arrière, caractéristiques du modèle S37 dérivé du FIAT-SPA TL37.
Le compartiment de combat couvert, aux lignes anguleuses et sans tourelle, associé au camouflage trois tons typiquement italien et à la plaque d'immatriculation correspont à une immatriculaion de la GNR faisant partie des forces de la RSI
Description
Le développement de l’AS37 a débuté en janvier 1941, suite à la reconnaissance par le général Roatta (chef d’état-major adjoint de l’armée italienne) du besoin d’un véhicule blindé de transport de troupes/véhicule blindé léger pour l’armée italienne.
Le véhicule reprend le châssis 4x4 du TL37, avec un moteur essence SPA d’environ 4 litres développant une cinquantaine de chevaux, ce qui donne une vitesse d’environ 50 km/h sur route et une très bonne motricité en terrain sablonneux grâce aux pneus de grand diamètre. La longueur est de 4,9 m pour une largeur de 1,9 m et un poids en ordre de combat proche de 5,5 tonnes, avec une autonomie pouvant dépasser plusieurs centaines de kilomètres grâce à des réservoirs supplémentaires
Dérivé du tracteur d’artillerie TL 37 de FIAT-SPA, ce véhicule est parfois appelé TL37 Protetto. Dans une note de service datée du 24 mai 1941, 200 exemplaires de l'automitrailleuse « Trattore L.37 » furent commandés, ce modèle s'avérant plus prometteur que d'autres conceptions jugées alors trop imposantes. Parmi ces autres projets contemporains figuraient des études sur le même châssis TL37, les camionq  Dovunque 33 et 35, des véhicules de transport de troupes semi-chenillés et deux véhicules chenillés , conçus sur le modèle du Universal Carrier britannique 
Contrairement à de nombreux autres projets italiens, son développement fut très rapide et fit l'objet de modifications relativement mineures. Les plans du 2 avril 1941 apportent un éclairage sur le processus de développement, montrant la porte arrière en deux parties, la partie inférieure se rabattant. L'emplacement de la roue de secours était fixé à la partie inférieure de la porte arrière, mais son poids de 145 kg explique probablement son déplacement, la porte étant alors impossible à fermer de l'intérieur. Une analyse plus approfondie révèle que les réservoirs de carburant se trouvaient devant les roues arrière, sous le dessus des banquettes. Ces derniers furent déplacés ultérieurement, de même que les points de fixation de la radio.
Le développement global de l'AS37 fut rapide : un prototype était prêt en seulement quatre mois et livré au Centro Studi Motorizzazione (CSM) en mai 1941. Cependant, cette rapidité de développement fut suivie d'une acceptation très lente, et la conception ne fut standardisée pour la production que le 4 février 1942. Malgré cela, le véhicule était suffisamment performant pour avoir reçu des commandes pour 200 exemplaires dès l'été 1941, au début de sa phase d'évaluation. Toutefois, à cette date, la production n'avait permis de fabriquer que six véhicules complets. Onze autres véhicules furent livrés avant la fin février 1942, portant le total à seize, sans compter le prototype initial.
Les véhicules acceptés par l'armée italienne ont reçu les numéros d'immatriculation « RE132452 » à « RE132602 » (RE – Regio Esercito – Armée royale), ce qui, de manière déroutante, ne correspond qu'à 150 véhicules, suggérant une modification de la commande de 200 exemplaires passée en 1941. Pour compliquer encore les choses, chacune des deux divisions blindées de l'armée devait initialement recevoir 90 véhicules (soit un total de 180 véhicules
Comparaison
Ces deux véhicules partagent la même famille de base 4x4 TL37, mais diffèrent par leur rôle, leur châssis et leur armement.
Rôle et configuration de base

Ll'AS.37 qui est une camionnette/camionnette saharienne non blindée, un véhicule de transport désertique ou un camion léger à carrosserie souple, doté d'une caisse ouverte à l'arrière servant au transport d'hommes, de ravitaillement ou d'armes.
Châssis et protection AS.37 : Configuration classique d'un camion ; moteur à l'avant sous un capot conventionnel, cabine de conduite ouverte (souvent recouverte d'une bâche) et caisse ouverte en bois ou en métal ; blindage limité à d'éventuels petits boucliers de canon.
De pas sa conception générale le véhicule d'origine nécessitait très peu de modifications. Le moteur étant placé à l'avant, ce qui permettait d'installer une imposante superstructure blindée cubique à l'arrière, ouverte sur le dessus pour protéger les troupes transportées. Une porte arrière en deux parties, très inhabituelle, permettait l'accès : la partie supérieure recouvrait le rebord de la partie inférieure.De plus l'espace libre sous le dossier des banquettes abritait deux réservoirs d'essence de 100 litres (un de chaque côté), auxquels s'ajoutait un réservoir de 90 litres sous le plancher arrière, pour une capacité totale de 290 litres, offrant une autonomie exceptionnelle de 725 km.

 

Le S.37 (Autoprotetto / Autoblindo TL37) est un véhicule blindé de transport de troupes, équipé d'un châssis blindé spécialement conçu pour le transport de troupes et la protection contre les armes légères.
 S.37 : Châssis blindé à facettes entièrement nouveau, monté sur le châssis du TL37. Blindage incliné à l'avant et sur les côtés, poste de conduite fermé et compartiment blindé pour les troupes (souvent ouvert sur le dessus) offrant une protection complète contre les armes légères et les éclats. Compartiment pour les troupes et ergonomie AS.37 : Les troupes prennent place sur des banquettes dans une caisse ouverte et embarquent/débarquent par les côtés ou par un simple hayon ; excellente perception de l'environnement, mais protection insuffisante.
S.37 : Les troupes sont transportées dans une caisse blindée avec portes/marches ; certaines variantes étaient équipées de meurtrières ou de boucliers latéraux permettant à l'infanterie de combattre depuis le véhicule tout en bénéficiant du blindage.

Merci Hubert

Armement et utilisation AS.37 : Généralement équipé d'affûts pour une ou plusieurs mitrailleuses ou canons légers/moyens (par exemple, mitrailleuses Breda, canons antiaériens ou antichars légers) ; largement utilisé comme véhicule de transport d'armes et de reconnaissance/escorte.
S.37 : Armement standard limité à une ou deux mitrailleuses pour la défense rapprochée
Fonction principale est le transport protégé et les missions de sécurité/lutte contre les partisans, plutôt que le transport de troupes armé

Blindage et agencement
La caisse est constituée de plaques d’acier planes de 6 à 8,5 mm boulonnées sur un cadre, offrant une protection contre les balles et les éclats mais pas contre les canons antichars. Le compartiment de combat est ouvert vers le haut, sans sabords de tir d’origine, ce qui oblige les fantassins à tirer debout par dessus les bords, des boucliers de tranchée latéraux ayant été ajoutés plus tard pour améliorer la protection des tireurs. et une autre versiona été construite . Celle ci  présentait une superstructure beaucoup plus homogène, dépourvue de créneaux. Cette version utilisait quatre grands panneaux blindés boulonnés sur tout le pourtour supérieur de l'AS37, offrant une protection complète aux troupes des deux côtés jusqu'au-dessus de la tête, tout en conservant le toit ouvert du véhicule. De grandes ouvertures rectangulaires à volet étaient aménagées dans ce toit, une au centre de chaque face et une dans chaque coin, assurant une protection à 360
 

Armement et équipage
L’équipage de base comprend un conducteur et un commandant, plus 7 à 8 fantassins transportés sur des banquettes dans le compartiment arrière. L’armement typique consiste en une mitrailleuse Breda de 8 mm montée sur affût, parfois avec des supports supplémentaires pour des armes individuelles, le véhicule étant surtout utilisé comme transport protégé et escorte plutôt que comme voiture de combat lourdement armée.
Une autre variante d'armement est celle du lance-flammes. Toujours pour lutter contre les activités partisanes en Yougoslavie, un nombre indéterminé d'AS37 furent modifiés pour transporter un lance-flammes à l'arrière. Ils utilisaient deux petits boucliers rectangulaires sur la superstructure arrière, reconnaissables à leurs larges meurtrières non obturées

Une dernière variante d'armement de l'AS37, utilisée par les forces allemandes, était équipée d'un canon antichar italien L/32 de 47 mm dans la caisse ouverte.
Usage opérationnel
Produite à un peu plus de 700s exemplaires, l’Autoprotetto S.37 sert principalement dans les Balkans en  1942, dans les 31e 955e, 1034 e, and 1118 e sezione et la Division “Macerata” ainsi que la 259e Division.
Son rôle est la protection des convoys, la reconnaissance, et la guerre anti partisans in Yougoslavie et Grece
 Italie
Bien que conçu et équipé pour les conditions désertiques extrêmes en Afrique du Nord, l'AS37 n'y fut pas déployé, mais utilisé en Yougoslavie pour combattre les partisans et escorter des convois. Des exemplaires furent attribués au 31e régimento, Fanteria Sienne, à  955e Sezione d'autoprotezione  attachée à la 1118e section d'autoprotection de la 53ª Divisione di fanteria "Macerata", au 259e bataillon d'autoprotection du 5e régiment d'autoprotection (Trente), la 1034e section d'autoprotection du 71e bataillon (LXXIe) de motocyclistes (6e régiment de bersagliers) et à la 1034e section d'autoprotection du 11e 11° Autoreparto Pesante  (Albanie).( les Autoreparti Pesanti étaient chargés des transport lourd de troupes, artillerie et matériel, ravitaillement (munitions, carburant, vivres), soutien logistique des grandes unités, circulation sur longues distances et terrains difficiles. Ils utilisaient surtout des camions lourds (Fiat, Lancia, SPA), parfois avec remorques.

53ª Divisione di fanteria "Macerata"	31e régimento, Fanteria Sienne,	6e régiment de bersagliers)

Les régimenti o sezioni d auto-protezione  à Trente en 1943
En 1943, après la chute de Mussolini (25 juillet) puis l’armistice italien avec les Alliés (8 septembre), le nord de l’Italie est occupé par l’Allemagne nazie. La République sociale italienne (RSI) est créée sous contrôle allemand.
Dans ce contexte chaotique, de nombreuses unités de sécurité territoriale sont mises en place.
Qu’est-ce que l’« Auto-protezione » ?
Les unités d’Auto-protezione (autoprotection) n’étaient pas des régiments de combat classiques. Il s’agissait de formations locales chargées de :
la protection d’infrastructures (gares, routes, dépôts, usines),
le maintien de l’ordre,
la lutte contre les partisans,
le contrôle du territoire pour le compte des autorités fascistes et/ou allemandes.
Elles étaient souvent composées de :
réservistes,
anciens soldats rappelés,
volontaires fascistes,
personnels jugés inaptes au front.
Le cas de la région de Trente / Trentino-Alto Adige est un cas particulier :
elle est intégrée directement à la zone d’opérations allemande du Tyrol du Sud (Operationszone Alpenvorland),
l’autorité allemande y est très forte, parfois plus que celle de la RSI.
Les unités d’auto-protezione y servent surtout à :
garder les voies de communication alpines,
surveiller la population
,soutenir les forces allemandes contre la résistance.
« 5e régiment »
L’appellation « 5e régiment d’auto-protezione » n’est pas toujours standardisée dans les sources :
certaines unités sont appelées légions, groupes ou bataillons selon l’organisation locale,
la numérotation varie et peut être administrative ou régionale.
Il est donc possible que le « 5e » fasse référence à :
une unité territoriale locale,
une dénomination interne ou temporaire, ou une traduction approximative depuis l’italien (V Reggimento / V Gruppo di Autoprotezione).
Les opérations en Yougoslavie ont lourdement affecté les AS37, entraînant de nombreuses pertes. Fin avril 1943, 102 véhicules étaient encore opérationnels au sein des forces italiennes. À l'armistice de septembre 1943, ce nombre avait diminué et de nombreux véhicules étaient utilisés par les partisans yougoslaves ainsi que par les Allemands, qui en récupérèrent 37. Ces véhicules, désormais aux mains des Allemands, continuèrent d'assurer la même mission qu'auprès des Italiens : la sécurité intérieure dans une Yougoslavie de plus en plus dangereuse.
Utilisation par les allemands

AS37 était utilisé par la 7e division SS-Freiwilligen-Gebirgs « Prinz-Eugen »

Au sein des forces allemandes, l'AS37 fut rebaptisé Gepanzerte Manntransportwagen S.37 250(i) (i = italien) (abréviation : gp.M.Trsp.Wg.S.37 250(i)) et servit non seulement contre les partisans, mais aussi contre les Soviétiques et les Bulgares à la fin de la guerre. Le AS37 était utilisé par la 7e division SS-Freiwilligen-Gebirgs « Prinz-Eugen » ainsi que par certaines unités de la Wehrmacht.

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Le S.37 excellait dans le transport de troupes et les patrouilles anti-partisans dans les Balkans, transportant des sections d'infanterie avec une défense sommaire de mitrailleuses adaptée à la sécurité des arrières alors que le Sd.Kfz. 222 privilégiait la reconnaissance grâce à son puissant canon automatique capable d'engager des menaces légères, atteignant des vitesses plus élevées mais manquant de capacité de transport de troupes.
La conception italienne privilégiait la simplicité et des pneus tout-terrain pour les terrains accidentés, tandis que la conception  allemande mettait l'accent sur la puissance de feu et la direction intégrale.
Mais aucun des deux véhicules n'ont participé à des duels contre des chars  Le  222 a opéré sur plusieurs fronts pour des missions de reconnaissance, se révélant polyvalent mais vulnérable aux armes lourdes. Globalement, le 222 offrait une puissance de feu supérieure en matière de reconnaissance, tandis que le S.37 assurait une mobilité pratique de l'infanterie à moindre coût.
Ce véhicule esrt au couleurs de la GNR unité de la RSI

La Guardia Nazionale Repubblicana (GNR) constitua une force de police paramilitaire essentielle au sein de la Repubblica Sociale Italiana (RSI) à partir de la fin de 1943.

Mostrine

Officiellement créée le 8 décembre 1943 par le décret n° 913, elle fusionna la Milizia Volontaria per la Sicurezza Nazionale (MVSN ou Chemises noires), les Carabinieri et la Polizia dell'Africa Italiana, sous le commandement de Renato Ricci.
Ses principales missions étaient maintien de l'ordre intérieur, de l'ordre militaire, du contrôle du territoire et des opérations anti-Résistance, souvent aux côtés des forces allemandes lors de raids, de représailles et d'actions contre les partisans, comme à Montemaggio et Scalvaia.
En janvier 1944, elle comptait plus de 127 000 hommes répartis dans différentes légions et unités spécialisées.
Évolution et destin Réorganisée par décret le 14 août 1944 (n° 469), elle fut intégrée à l'Esercito Nazionale Repubblicano en tant que « première Arma », Mussolini prenant le commandement direct après avoir écarté Ricci ; des divisions comme l'Etna et le Vésuve furent ensuite créées pour les missions de défense antiaérienne.
Après la guerre, les membres de la GNR furent poursuivis en vertu du code pénal militaire italien pour aide à l'ennemi.