En 1870, le terme « Mobiles » désigne la Garde nationale mobile, une milice française créée par la loi de 1868, connue sous le nom de « Mobiles » ou « Moblots », qui servait d'auxiliaire à l'armée régulière pendant la guerre franco-prussienne. Ces unités étaient recrutées parmi les jeunes hommes ayant tiré un bon numéro à la loterie de la conscription, ce qui les exemptait du service militaire régulier mais les obligeait à servir dans cette formation de réserve pendant cinq ans. Rôle et organisation La Garde mobile était conçue comme une force de réserve, destinée à renforcer l'armée française à tout moment, notamment pour la défense des villes, des forteresses, des côtes et des frontières. À la fin de l'été 1870, la Garde mobile comptait 58 régiments et 144 bataillons indépendants, soit près de 450 000 hommes. Cependant, nombre d'entre eux étaient mal entraînés et mal équipés, en raison de difficultés d'organisation et d'un manque d'expérience militaire. Leur organisation s'inspirait du système de la Landwehr allemande, mais connut des revers, notamment après la mort du maréchal Niel et le manque d'engagement de ses successeurs. Défis opérationnels Les Mobiles furent mobilisés en juillet 1870 suite au déclenchement de la guerre, mais la plupart des unités souffraient d'un manque d'entraînement et de discipline. Leur entraînement annuel court et non consécutif (prévu pour 20 jours, parfois seulement 7) et leur mobilisation au compte-gouttes les rendaient moins fiables que les troupes régulières. Les Mobiles participèrent à des batailles et des sièges importants (dont la défense de Paris), faisant souvent preuve d'un courage remarquable malgré leurs limitations en équipement et en expérience. Les Mobiles ont représenté une tentative significative d’accroître les effectifs militaires français lors d’une crise nationale, mais ils ont finalement révélé les limites de la mobilisation rapide des réservistes et souligné la nécessité de réformes plus profondes qui allaient intervenir dans les décennies suivantes.
