

Corps francs des Vosges Paris Invalides
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Des opérations de commando contre les forces allemandes.
Origines géographiques et sociales
La majorité des volontaires venaient des départements des Vosges, d’Alsace, et de Lorraine, zones directement menacées par les opérations prussiennes en 1870.
Motivations et engagement
Leur engagement était souvent motivé par l’attachement au territoire, le patriotisme, le désir de défendre leur famille, voire la volonté de venger la perte de l’Alsace-Lorraine.
On trouvait parmi eux des habitants locaux attachés à la défense de leurs villages, des citadins, mais aussi des réfugiés d’Alsace et de Lorraine soucieux de lutter pour leur terre.
Certains étaient des ex-militaires ou des membres de la garde mobile, mais de nombreux volontaires étaient de simples civils sans formation militaire préalable, comme des artisans, commerçants, étudiants ou fonctionnaires.Les origines des volontaires témoignaient d’une mobilisation populaire, incluant des personnes de milieux sociaux très divers : paysans, instituteurs, ouvriers, notables, et parfois étrangers venus appuyer la défense française.
Le choix de rejoindre un corps franc venait du refus de l’invasion et du souhait de combattre malgré le manque de moyens ou l’absence d’appartenance à l’armée régulière. En résumé, la composition du corps franc des Vosges reposait sur des volontaires issus de toutes couches sociales et principalement des régions menacées, guidés par un profond sentiment de défense locale et nationale
Voici un aperçu détaillé des opérations des corps francs dans les Vosges durant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, période où ces unités ont joué un rôle important dans la guerre de partisans.
Les Corps francs dans les Vosges (1870–1871)
Dans les Vosges, les corps francs furent particulièrement actifs après les grandes défaites françaises (août–septembre 1870). Ils menaient une guerre irrégulière visant à harceler les forces allemandes, couper les communications, retarder leur progression et maintenir la résistance.
Les plus connus sont :
Le Corps franc des Vosges du commandant Pierre Pierron,
Les francs-tireurs de Charles-Denis Bourbaki lors de la retraite de l’Armée de l’Est,
Des détachements locaux organisés autour de Saint-Dié, Gérardmer, Bruyères et le Val d’Ajol.
Voci les principales opérations dans le massif vosgien :
1. Opérations autour de Saint-Dié (septembre–octobre 1870)
Des francs-tireurs des Vosges harcèlent les détachements bavarois et wurtembergeois de reconnaissance :
embuscades sur les routes Saint-Dié → Rambervillers et Saint-Dié → Gérardmer,
attaques contre les convois ravitaillant les troupes prussiennes à la porte des Vosges,
destruction de poteaux télégraphiques et de ponts locaux.
Fait marquant :
Le 26 septembre 1870, un détachement franc-tireur embusqué près de Taintrux surprend et repousse une patrouille bavaroise, causant plusieurs pertes avant de se disperser dans la forêt.
Défense et combats autour du col de Saales et du Donon (octobre 1870)
BUt : empêcher les Allemands de franchir les crêtes pour entrer en Lorraine encore libre.
Actions notables :
harcèlement constant des colonnes prussiennes progressant vers le Donon,
Utilisation de positions naturelles fortifiées,
coupures de routes et arbres abattus pour ralentir l’avancée ennemie.
Les francs-tireurs ralentissent les colonnes ennemies pendant plusieurs jours, permettant au général Cambriels d’organiser une défense plus à l’ouest.
3. Opérations dans la région de Gérardmer – Retournemer – Schlucht
Le massif vosgien se prête idéalement à la guérilla :
attaques nocturnes contre les avant-postes prussiens,
repérage des positions ennemies sur les crêtes,
escarmouches autour des lacs de Gérardmer et Longemer.
Des unités de francs-tireurs et de mobiles vosgiens repoussent plusieurs reconnaissances allemandes cherchant à atteindre la crête de la Schlucht.
4. Actions dans la vallée de la Moselle (Remiremont – Le Thillot – Bussang)
Durant l’hiver 1870–71, les francs-tireurs opèrent sur :
la route stratégique Remiremont → Bussang, les environs du Haut-du-Tôt et du Val-d’Ajol. avec comme objectifs :
gêner le ravitaillement allemand venant d’Alsace occupée,
protéger l’arrière de l’Armée de l’Est avant et pendant sa retraite vers la Suisse.
Lors de la retraite dramatique de l’armée du général Bourbaki :
les francs-tireurs vosgiens agissent comme écran arrière,
retardent les unités prussiennes poursuivant l’armée française,
couvrent les colonnes de civils et blessés.Leurs actions dans la neige, très éprouvantes, sont l’un des points forts de la résistance vosgienne.
6. Après la capitulation : poursuite de la guérilla locale (février 1871)
Même après la chute de Belfort et la fin des combats majeurs :
de petits groupes continuent des actions ponctuelles,
sabotages mineurs,
embuscades locales contre détachements isolés.
Les autorités allemandes réagissent par des représailles sévères contre les communes soupçonnées de soutenir les francs-tireurs.
Les des uniformes des Corps francs
Les Corps francs de 1870 avaient pour particularité : absence d’uniformisation stricte ; équipement souvent civil, mais adapté ; pièces disparates, fournies par les communes, les départements ou achetées individuellement ;teintes sombres (pour la discrétion) : bleu foncé, gris, noir, brun ;
Leur uniformes s'inspirent toutefois des chasseurs à pied (veste courte, couleurs sombres) ; de la Garde nationale mobile ; des anciens francs-tireurs de 1814–1815 (style chasseur ou volontaire).
Uniforme typique d’un Corps franc vosgien
Description de l uniformet le plus courant d’un volontaire vosgien
Coiffure
képi sombre (bleu foncé ou noir), parfois bordé d’un liseré rouge ;
ou bonnet de police (modèle chasseur), très courant dans les Vosges ;
parfois béret noir dans les unités levées rapidement (influence montagnarde).
Corps avec une Veste
veste courte bleu foncé ou noir, souvent de coupe civile mais raccourcie ;
variante : vareuse de mobile (bleu foncé) avec boutons laiton ;
rares : vestes vert sombre (héritage des chasseurs).
Pantalon
Soit pantalon de mobile : bleu foncé à bande rouge
soit pantalon civil de laine (gris, brun), plus isolant pour les Vosges mais rarement : pantalon garance (rouge), peu aimé car trop visible.
Chaussures
brodequins militaires de mobiles
sabots renforcés pour les habitants des hautes Vosges (oui, attesté).
Capes et manteaux
Comme le climat vosgienest rude en Hiver
grandes capes noires de bure (type montagnard) ou capote militaire ote militaire mlde 1867 Gris Bleuté
Armement
Chassepot (quand disponible) ; fusil modèle 1857 à percussion, très courant chez les francs-tireurs ; armes civiles : fusils de chasse à canon lisse, surtout en montagne ; Sabre-briquet ou couteau long ;Rarement revolver Lefaucheux (souvent personnel).
Autres accessoires
Cartouchières noires (imitation chasseurs ou mobiles) ;
Sac en toile ou sac de montagne civil ;
Bandoulière en cuir ;
Jumelles privées (souvent chez les chefs de groupe) ;
Bandes molletières (souvent faites maison).
Les corps francs ne portaient généralement pas d’insignes réglementaires, mais dans les Vosges, on trouve un brassard bleu-blanc-rouge (obligatoire à partir d’octobre 1870 pour être reconnu comme combattant légal) et parfois insigne brodé du département (88), non officiel et numéros d’unité brodés sur le col pour quelques groupes proches des mobiles.