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7 Rome Collection Cardinal Borgia



Rome Collection Cardinal Borgia
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Durant l'été 1785 et le printemps de l'année suivante, le voyageur polonais Augustus Federico Moszynski, aristocrate, architecte, collectionneur et fin connaisseur d'art et d'antiquités, rendit visite à Stefano Borgia (1731-1804) à deux reprises, au palais de la Propaganda Fide à Rome et au palais familial de Velletri.
Il fut profondément impressionné par les antiquités égyptiennes, indiennes et coptes, les bas-reliefs grecs, les statuettes étrusques et, d'une manière générale, par la myriade d'objets d'art et d'artisanat que le cardinal avait rassemblés dans son cabinet privé. Le 22 février 1787, un voyageur plus illustre encore, Wolfgang Goethe, fit halte à Velletri sur la route de Rome à Naples. Dans le « musée » de cette ville du Latium, il admira les divinités égyptiennes sculptées dans une pierre d'une dureté exceptionnelle, les figurines en métal de différentes époques, les bas-reliefs en terre cuite découverts près de Velletri et deux encriers chinois.
D'autres touristes et des intellectuels moins connus s'intéressaient, à la même époque, aux épigraphes, aux pièces de monnaie et à la collection de peintures médiévales rassemblée par le prélat. Réunir le monde dans une seule demeure, rassembler dans un seul palais les traces de civilisations et de cultures dispersées, suivre leur parcours à travers des objets divers, nobles ou non, précieux par leur singularité : telle était l'intention du cardinal. Secrétaire de la Congrégation pour la Propagation de la Foi, pivot de la politique missionnaire de l'Église catholique à travers le monde, Borgia encouragea l'envoi d'œuvres provenant de pays alors situés en dehors des circuits de collection traditionnels (eurocentriques et traditionnellement liés au culte de l'Antiquité classique et de la Renaissance).
Il avait accumulé une collection dite des Curiosités comme cel était en vogue durant le siecle des Lumières très répandue en Italie, en France et en Grande-Bretagne avec le rassemglement en un lieu de jouets, ustensiles ménagers, objets votifs médailles monnaies et autre des époques anciennes 
Il s'agissait donc pour la plupart d'objets collectionnés plus pour leur valeur esthétique que pour leur valeur documentaire et ethnologique, véritables dépositaires  de la beauté, et non de l'histoire.
À la fin du XVIIIe siècle, alors que la pratique du Grand Tour et la prééminence du néoclassicisme faisaient de Rome la destination finale des pèlerinages des connaisseurs et des artistes, le cabinet privé de Stefano Borgia devint l'un des lieux de rencontre et de discussion les plus avant-gardistes sur l'archéologie, l'art antique, l'ethnologie et l'anthropologie.


Il le resta jusqu'à la mort du cardinal en 1804, date à laquelle ses héritiers, étrangers se decident à vendre les plus belles pièces de la collection. En 1814, quelques mois après la chute de Napoléon  Joachim Murat décida de l'acquérir pour le Musée des Antiquités de Naples.
À son départ d'Italie, Ferdinand de Bourbon, de retour sur le trône des Deux-Siciles, approuva le transfert de propriété.