

1600 Gendarme d 'ordonnance France Museo Stibbert Florence
English Translation
La gendarmerie française vers 1600
comme une réforme majeure de la cavalerie française visant à centraliser et professionnaliser l'armée montée.L ordonnance de 1445 crée un corps permanent de cavalerie lourde, regroupant plusieurs compagnies de cent hommes d’armes chacune, afin de remplacer les forces féodales disparates.
Ce fut donc la première armée permanente française organisée sous contrôle royal, marquant la transition vers une armée de métier.
Ces compagnies étaient indépendantes des bannières féodales, avec des officiers fixes et une solde régulière, signifiant une avancée majeure vers la militarisation permanente.
Leur nombre et organisation furent diversifiés par la suite, avec la multiplication des compagnies et leur division en unités plus petites.A partie du régne de Louis XIV, la gendarmerie d’ordonnance fut progressivement intégrée dans une organisation plus centralisée et permanente, aboutissant à la gendarmerie telle qu’on la connaît aujourd’hui.
Ces cavaliers lourds aristocratiques jouaient un rôle majeur dans les batailles en tant que force de choc, spécialisés dans la charge à la lance.
Au XVIIe siècle, bien que la distinction pratique entre cavalerie lourde et légère ait peu à peu disparu, les gendarmes d’ordonnance restaient une unité élitiste et organisée selon des statuts particuliers.
Leur recrutement était souvent réservé à la noblesse possédant les moyens de s’équiper intégralement et de payer leur monture.
Au XVIe siècle, le profil social et le recrutement des gendarmes d'ordonnance étaient étroitement liés à la noblesse
militaire et à la possession de moyens suffisants pour s’équiper. Les points essentiels sont les suivants :
Les gendarmes d’ordonnance étaient issus principalement de la noblesse d’épée, car l’équipement complet et le cheval représentaient des coûts lourds, accessibles essentiellement aux nobles aisés.
Certaines familles nobles traditionnelles fournissaient des gendarmes de génération en génération, consolidant un statut d’élite au sein de la société militaire.
Une minorité pouvait être composée de nobles non titrés et de gentilshommes possédant une certaine aisance financière mais pas nécessairement de grands titres.
Le corps des gendarmes représentait ainsi un cercle social fermé, privilégié et prestigieux, incarnant l’image du noble chevalier à l’armure complète.
Recrutement
Recrutement volontaire ou par affiliations familiales, avec une forte transmission héréditaire des charges.
L’équipement complet, notamment l’armure intégrale et le cheval, était souvent à la charge du gendarme lui-même.
L’admission reposait sur un contrôle rigoureux : noblesse attestée, capacité financière à s’équiper, bonne moralité et parfois des critères physiques (taille, force).
Cette exclusivité garantissait un haut niveau de formation militaire, un sens de l’honneur, et une discipline propre aux unités d’élite.
Si quelques exceptions existaient, la promotion sociale à partir des rangs inférieurs (comme archers ou valets d’armes) restait rare.Ainsi, la gendarmerie d’ordonnance au XVIe siècle était une institution militaire d’élite, à la fois reflet et garant du pouvoir aristocratique, recrutée au sein d’un cercle limité de nobles capables d’assumer le coût matériel et l’honneur du service à cheval
L’organisation administrative et militaire reposait sur des compagnies à cheval avec un commandement strict, en lien avec la maison du roi et les ordonnances royales.
L’organisation des gendarmes d’ordonnance au XVIe siècle reposait donc sur un système militaire bien structuré issu des compagnies d’ordonnance créées par Charles VII en 1445. Ces compagnies furent la base de la gendarmerie de France sous l’Ancien Régime.
Structure et organisation
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Chaque compagnie d’ordonnance comprenait environ 100 hommes, organisés en « lances » de 6 à 8 hommes : un gendarme noble lourdement armé accompagné d’archers et hommes d’armes de soutien.
Le chef de la compagnie était un capitaine nommé par le roi, chargé de recruter, armer et entraîner ses cavaliers.
Le recrutement était essentiellement régional et familial, les hommes issus souvent des mêmes provinces et relations de parenté ou de clientèle renforçant la cohésion des compagnies.
La gendarmerie incluait deux types principaux : les gendarmes lourds (chevaliers entièrement cuirassés) et leurs archers montés (cavalerie plus légère à l’arc ou à l’arme blanche).
La discipline était militaire et rigoureuse, avec des règles strictes quant à l’équipement, la solde, et le comportement.
La gendarmerie restait extérieure à la maison militaire du roi, avec un statut privilégié et une organisation autonome.
Au XVIe siècle, le nombre de compagnies augmenta, certains princes de sang disposaient d’une compagnie propre dite « petite gendarmerie » distincte de la « grande gendarmerie » royale.
Malgré l’évolution des armes et des tactiques, la gendarmerie conserva sa formule originale jusqu’au XVIIe siècle, jouant un rôle essentiel dans les batailles et le maintien de l’ordre.?En résumé, la gendarmerie d’ordonnance au XVIe siècle était structurée en compagnies de 100 hommes environ, organisées en petites unités proches socialement, sous commandement royal, avec une discipline militaire stricte, et réunissant nobles lourds et archers montés en un corps d’élite de cavalerie lourde.
La première ordonnance connue spécifique à la gendarmerie date de 1665, formalisant leur statut et rôle dans l’armée française.?
Ils combattaient à cheval, en formation serrée, en ligne mince ("en haye"), maximisant le choc des lances pour percer les lignes ennemies. Leur armure, lourde et couvrant tout le corps, était adaptée pour résister aux armes blanches comme aux premiers tirs d'armes à feu.
Les gendarmes étaient à la fois l’arme de choc et la réserve décisive dans les batailles, capables d’infliger des charges puissantes pour briser les formations adverses.Ils ont joué un rôle majeur dans les conflits tels que la fin de la Guerre de Cent Ans, les batailles de Marignan et Ravenne, où ils ont démontré leur efficacité face aux fantassins et aux autres cavaleries.
Évolution et contexte
Malgré leur équipement lourd, les gendarmes durent progressivement s’adapter aux armes à feu et aux évolutions tactiques du XVIe siècle. Ils demeurent jusqu'au milieu du XVIe siècle une force prestigieuse et une incarnation de la noblesse militaire française. Ces unités étaient souvent composées de nobles armés d’une lance, d’une épée, et parfois de pistolets, montés sur des chevaux également bardés.