

1510 Armure Filliberto Musée Stibbert Florence
English Translation
Historique Voir ICI
History Click HERE
La silhouette est élégante et s’adapte au corps du porteur, avec des surfaces lisses ou légèrement bombées pour mieux dévier les coups.
Matériaux
Principal matériau utilisé : acier, pour sa résistance et sa capacité à être finement travaillé.
Certaines parties pouvaient être partiellement dorées ou argentées pour des fonctions cérémonielles ou pour afficher le rang social.
L’armure pouvait inclure des accessoires en cuir pour assurer le confort et la fixation des parties métalliques.
Des parties peuvent avoir été renforcées ou décorées avec des alliages spéciaux ou des rivets en métal précieux selon les commandes des riches nobles.
Si les armures milanaises de 1510 étaient réputées pour leur combinaison exceptionnelle de protection, de mobilité et de raffinement esthétique c'st que elles étaient fabriquées selon des techniques de fabrication eéporuvées donc à Milan à cette époque? avait la technique
Techniques de la forge et du montage
Le forgeage du fer et de l’acier : les pièces principales (plastron, casque, cuissard, soleret, etc.) étaient forgées à partir de tôles en fer ou en acier enrichi produites localement, grâce à l’accès au minerai et à des ateliers alimentés par la force hydraulique (mécanisation avec soufflets et marteaux à eau).?
Martelage et emboutissage : chaque élément était martelé à la main sur des enclumes arrondies permettant de leur donner leur forme protectrice et bombée, optimisée pour dévier les coups.
Découpe et ajustage : les tôles étaient ensuite découpées et mises en forme pour épouser les articulations et ajuster précisément chaque pièce au gabarit du porteur.
Techniques d’assemblage et d’articulation
Rivets, charnières et articulations multiples : Pour garantir la mobilité, les bras, jambes, épaules et hanches étaient munis de segments articulés assemblés par des rivets et charnières, permettant une grande liberté de mouvement.
Doublure intérieure : Des bandes ou coussinets de cuir pouvaient être ajoutés pour le confort et la fixation, maintenant l’armure bien en place.
Décoration et finitions
Polissage mécanique?: Milan disposait de moulins à polir actionnés par la force de l’eau, permettant d’obtenir des surfaces «?à blanc?» (très brillantes) qui, outre l’esthétique, limitaient la prise de rouille.?
Ciselage et gravure?: Les armuriers milanais, tels que Niccolò Silva ou plus tard Filippo Negroli, étaient maîtres du ciselage délicat (ornements floraux, géométriques, héraldiques) et du gravage, parfois dorés ou argentés, imitant les textiles d’apparat.
Repoussé et damasquinage?: Certaines zones pouvaient être travaillées en repoussé pour donner du relief ; le damasquinage (incrustation de fils d’or ou d’argent) était réservé aux commandes les plus prestigieuses.?
Organisation et division du travail
La production milanaise reposait sur une forte division du travail?: chaque atelier ou artisan se spécialisait dans une pièce de l’armure?; l’assemblage centralisé garantissait une rapidité et une précision inégalée, avec la marque du maître armurier ajoutée en dernier.?
Un «?harnais de Milan?» pouvait donc rassembler plusieurs signatures de compagnons et la validation finale d’un maître.
Innovations et évolution
Les armures milanaises ont influencé toute l’Europe, grâce à leur simplicité fonctionnelle, leur surface lisse, leur brillance et leur ornementation.
Dès 1520, certains modèles évoluent vers des formes «?à tonne?», moins articulées, mais la technique demeure un symbole du savoir-faire italien du début du XVIe siècle.?En résumé, l’armure milanaise de 1510 est le fruit d’une mécanique de production avancée, d’un travail artisanal de haut niveau et d’une tradition de luxe et d’élégance unique dans l'Europe de la Renaissance