Le rôle de héraut, tel que nous le connaissons, a vu le jour et s'est développé au Moyen Âge dans le contexte des tournois de chevalerie et, comme nous le verrons, est devenu une figure clé du déroulement de la compétition.
Mais revenons en arrière et essayons de comprendre comment ce rôle a émergé. Aux XIVe et XVe siècles, à l'apogée de la popularité des tournois de chevalerie, il est devenu nécessaire d'établir des règles précises pour le bon déroulement de l'événement et, par conséquent, de créer des personnes chargées de les faire respecter.
À l'origine, le tournoi était « géré » par les participants eux-mêmes, qui décidaient également, d'un commun accord, qui remettrait le prix au vainqueur.
C'est dans ce contexte que le héraut est né, un rôle initialement assumé par les différents bouffons présents à la cour qui, en assistant aux divers tournois, étaient devenus experts dans la description des chevaliers, de leurs armes et de leurs armoiries.

Internet

Ces bouffons-hérauts se sont vu confier des rôles de plus en plus importants. Nous connaissons son rôle grâce à un traité de René d'Anjou, qui stipule que le héraut était chargé de se présenter au domicile du chevalier pour l'inciter à combattre à l'heure convenue. Il annonçait ensuite l'entrée en lice des chevaliers en relatant les exploits des différents prétendants et en décrivant héraldiquement leurs blasons.
Il rédigeait également les statuts des ordres de chevalerie et consignait les hauts faits de leurs membres. Il est donc responsable de la création et du contrôle des armoiries, veillant au respect des règles héraldiques. Il est souvent représenté portant un tabard aux armes de son seigneur.

De plus, le héraut était employé comme arbitre ou maître de campagne, et portait alors le titre d'officier d'armes. Sur les champs de bataille ou lors des tournois, il identifie les combattants grâce à leurs blasons, annonce les défis, porte des messages, et organise les cérémonies.
Par la suite, les différents seigneurs leur confièrent des missions civiles et militaires. Sur les champs de bataille ou lors des tournois, il identifie les combattants grâce à leurs blasons, annonce les défis, porte des messages, et organise les cérémonies.Il  annonce les défis, porte des messages, et organise les cérémonies.
L’héraut peut aussi  agir comme messager diplomatique, négociant des suspensions d’armes ou des capitulations, bénéficiant d’une inviolabilité officielle. et enfin il tient les listes des morts et blessés, ce qui est vital pour le suivi des pertes et des rançons des prisonniers.

Ils étaient responsables de l'établissement des recueils d'armoiries, de la tenue des registres de la noblesse et de la présidence de toutes les cérémonies de la cour. il devient aussi responsable de la rédaction de généalogies et de traités héraldiques, jouant un rôle de conseiller, d’historien et de spécialiste du symbolisme d’armes 

Sur le plan militaire, ils agissaient comme messagers pour la déclaration de guerre ou l'ordre de reddition. Lorsque le héraut devint une fonction civile permanente et ne fut plus tenu par des bouffons, il était toujours un noble et sa nomination se déroulait lors d'une cérémonie solennelle.
La hiérarchie des officiers d’armes comprend le poursuivant d’armes (apprenti), le héraut d’armes, le maréchal d’armes et le roi d’armes.  Leur rôle militaire s’estompe après la guerre de Trente Ans, puis disparaît au profit de nouvelles institutions héraldiques à partir du XVIIe siècle.

En résumé, l’héraut d’armes est un personnage clé pour l’organisation des rapports de chevalerie, l’identification armoriale et les cérémonies militaires, jusqu’à leur déclin aux XVIIe siècle.