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1887 Infanterie Veste Capitaine Bazzano



1887 Infanterie Veste Capitaine Bazzano
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L'armée italienne autour de 1900 était encore en pleine consolidation nationale, issue de l'unification récente du pays en 1861. Cette armée royale italienne (Regio Esercito) était largement héritée et modelée à partir de l'armée piémontaise, avec un fort sentiment de "piémontisation" où les cadres piémontais dominaient. L'armée était une armée de masse avec un service militaire obligatoire de trois ans, jouant un rôle majeur dans la construction de l'identité nationale italienne notamment linguistique et patriotique.Après l’unification italienne en 1861, l’influence du Piémont sur les officiers italiens fut très marquée et durable. Le Piémont, par son rôle central dans la conquête et la création du Royaume d’Italie, domina largement la nouvelle armée italienne, appelée Regio Esercito.
Influence piémontaise sur les officiers
La majorité des officiers supérieurs venaient du Piémont ou avaient été formés dans l’armée piémontaise, qui était un modèle réorganisé sur la base des normes françaises durant les années 1850.
La nouvelle armée adopta quasiment en totalité les règlements, uniformes, et doctrines militaires piémontais, ce qui fut appelé la « piémontisation » de l’armée italienne.
Les officiers piémontais occupèrent la plupart des postes élevés et cadres essentiels, avec un fort sentiment de supériorité sur les officiers d’autres régions italiennes.
Cette dominance piémontaise créa des tensions et résistances, notamment dans le Sud (Mezzogiorno), où le rejet de la conscription était élevé.
Les officiers savoyards et niçois, intégrés à l’armée piémontaise avant l’annexion de leurs régions à la France en 1860, jouèrent un rôle clé dans la consolidation et l’italianisation des cadres miliaires sous contrôle piémontais.Le ministre de la Guerre Manfredo Fanti mena une politique active de promotion pour attirer et maintenir les officiers piémontais dans l’armée italienne, renforçant ainsi ce noyau dur.Les officiers piémontais avaient une culture militaire assez française, parlant souvent français, et étaient formés dans des académies militaires à Turin, où l’enseignement des lettres françaises et italiennes favorisait cette double influence.
Elle comprenait plusieurs corps d'armée, était engagée dans la répression du brigandage au sud, et commençait une modernisation progressive à partir des alliances comme la Triplice (avec Allemagne et Autriche-Hongrie).
Son équipement incluait des fusils Vetterli et la mise en place d'un corps d'aérostats, embryon de l'aviation militaire.
Les divisions étaient encore assez traditionnelles et l'armée expérimentait sa structure et ses doctrines avant les épreuves majeures du 20e siècle.
En 1900, l'armée italienne a aussi participé à des opérations extérieures, notamment un corps expéditionnaire envoyé en Chine pour réprimer la révolte des Boxers, illustrant ses ambitions à l'international.
En résumé, l'armée italienne de 1900 était une force en transition, assez classique mais en voie de modernisation, très liée aux enjeux politiques internes et au processus d'unification nationale, tout en développant une capacité d'engagement à l'étranger, prélude aux conflits futurs
En 1900, la Regio Esercito (armée royale italienne) comptait environ 240 000 hommes en temps de paix, pouvant atteindre jusqu’à 700 000 à 800 000 soldats mobilisables en cas de guerre. Elle était structurée en plusieurs échelons, hérités du modèle français et piémontais.
Structure générale
L’armée était divisée en 8 corps d’armée, répartis sur le territoire du royaume d’Italie, chacun regroupant plusieurs divisions d’infanterie. Chaque corps d’armée comprenait :
2 divisions d’infanterie (chacune avec 2 brigades),
des régiments d’artillerie,
Un bataillon du génie,
et des unités de train et de soutien logistique.
Composition des forces principales
Infanterie : 46 régiments d’infanterie de ligne (dont 20 sardes d’origine) et 36 bataillons de Bersaglieri (infanterie légère rapide).
Alpini : troupes de montagne créées en 1872, perfectionnées à la fin du XIXe siècle et organisées en plusieurs bataillons régionaux dans les Alpes.
En 1900, les Alpini étaient un corps d'infanterie de montagne spécialisé, créé en 1872 pour protéger les frontières alpines au nord de l'Italie.
Organisation des régiments Alpini en 1900
Il y avait alors 7 régiments Alpini actifs, numérotés de 1er à 7e, chacun basé dans une ville principale du nord de l'Italie : Mondovì, Brà, Turin, Ivrea, Milan, Vérone et Conegliano.
Chaque régiment était composé de 3 à 4 bataillons, eux-mêmes divisés en compagnies d'environ 250 hommes chacune.
Chaque bataillon portait le nom d'une localité alpine ou d'une vallée dont étaient issus les recrues, renforçant ainsi le lien entre les soldats et leur terrain montagnard d'origine.
Les Alpini étaient équipés et entraînés spécifiquement pour les opérations en haute montagne, avec une expertise en combat, déplacement et survie en terrain difficile.
En 1900, les Alpini comptaient déjà environ 72 compagnies organisées en 20 bataillons, ce qui témoignait d’une expansion importante depuis leur création.
Ils disposaient également de batteries d'artillerie de montagne spécialisées, équipées pour le combat en terrain élevé et difficile.
Missions
Leur mission principale était la défense des frontières alpines face à la France et à l'Autriche-Hongrie.
Ils jouèrent un rôle important dans la Première Guerre mondiale aux fronts montagneux.
Dès 1900, certains éléments Alpini furent engagés dans des opérations telles que la répression de la révolte des Boxers en Chine.
L'organisation et la spécificité des régiments Alpini en 1900 en faisaient une force d'élite parfaitement adaptée aux conditions exigeantes des terrains alpins, jouant un rôle clé dans la sécurité territoriale italienne à cette période.
Organisation territoriale
Le territoire italien était divisé en 19 régions militaires, chacune responsable du recrutement, de la mobilisation et de l'entretien des unités affectées. Chaque région formait :
Un régiment territorial d’infanterie,
Un bataillon du génie,
Un escadron du train des équipages militaires,
Plusieurs groupes d’artillerie territoriaux.
Spécificités
L’armée italienne à cette époque se caractérisait par une doctrine encore défensive, axée sur la protection du nord du pays (frontière alpine). Elle disposait d’un système de réserve structuré selon des classes d’âge, permettant de rappeler des vétérans en cas de guerreEn 1900, la Regio Esercito disposait d'une organisation précise pour ses régiments d'infanterie ainsi que leurs dépôts, qui jouaient un rôle central dans le recrutement, l'encadrement et la formation initiale des soldats.
Régiments d'infanterie
Les régiments d'infanterie étaient au nombre d'environ 46, répartis selon les divisions d'infanterie au sein des corps d'armée. Chaque régiment regroupait plusieurs bataillons actifs, avec une hiérarchie incluant un état-major, des compagnies de fusiliers, des compagnies de grenadiers ou de carabiniers d'élite, selon la tradition régimentaire.
Dépôts de régiments
Chaque régiment possédait un dépôt, souvent situé dans la ville principale de la région militaire dont il relevait. Ces dépôts étaient responsables de la gestion administrative, de la formation des nouvelles recrues, et de la réserve du matériel. Les dépôts constituaient également l'unité de réserve complémentaire en cas de mobilisation. Ces structures permettaient la relève des unités de front par des éléments frais formés localement.
Exemples de dépôts
Le dépôt du 1er régiment d'infanterie pouvait être situé dans une ville stratégique ou régionale majeure correspondant à son origine géographique ou historique.
Les dépôts étaient souvent dans les grandes villes ou dans des casernes bien équipées, garantissant la logistique nécessaire à la préparation militaire.
La localisation des dépôts suivait la division territoriale de l'armée en régions militaires, chacune supervisant plusieurs régiments.
Cavalerie : 10 régiments de cavalerie, principalement hérités de la tradition piémontaise.
En 1900, la Regio Esercito (armée italienne) comptait environ 10 régiments de cavalerie, un chiffre attesté par les sources historiques et comparable aux compositions des armées européennes de l'époque.
Composition des unités de cavalerie
Les régiments de cavalerie étaient composés d'escadrons, eux-mêmes subdivisés en pelotons de cavaliers. Typiquement, un régiment comprenait plusieurs escadrons, chacun d'environ 120 à 150 cavaliers, regroupés en pelotons d'environ 30 hommes.
La cavalerie italienne se distinguait en plusieurs types : cavalerie lourde (cuirassiers), cavalerie de ligne (dragons) et cavalerie légère (hussards et chasseurs à cheval).
Les régiments comprenaient en général un état-major, plusieurs escadrons montés, et parfois un escadron de réserve ou d'entraînement.
Ces unités participaient aux missions de reconnaissance, de combat mobile, de charges et de sécurité des postes avancés.
Effectifs et comparaison
En termes d'effectifs, chaque régiment comportait environ 500 à 600 chevaux et cavaliers, sous le commandement d'un colonel ou lieutenant-colonel.
Au total, la cavalerie italienne regroupait plusieurs milliers de sabres, articulés autour des régiments déployés dans les différentes régions militaires.
Cette structure était conforme aux standards européens de l'époque, avec une organisation adaptée au terrain italien, notamment dans les zones alpines, où certains régiments de cavalerie légère jouaient un rôle tactique important.
Artillerie : 19 brigades d’artillerie territoriales, comprenant de l’artillerie de campagne, de montagne et de siège.
En 1900, dans la Regio Esercito italienne, l'artillerie était organisée en plusieurs régiments d'artillerie de campagne, de siège et de montagne répartis sur le territoire national. On comptait environ 19 brigades d'artillerie territoriales, chacune regroupant plusieurs batteries.
Nombre et composition
Les régiments d'artillerie comprenaient plusieurs groupes, eux-mêmes composés de batteries d'artillerie (généralement 3 batteries par groupe).
Chaque batterie possédait 4 à 6 canons, pouvant être des canons de campagne, de montagne ou d'assaut.
L'artillerie comprenait à la fois des unités à pied et des batteries montées, permettant mobilité et soutien aux forces d'infanterie et de cavalerie.
es brigades d’artillerie étaient divisées selon leur spécialité : artillerie de campagne, artillerie de montagne (Alpini), artillerie de siège.
Fonctionnement et déploiement
Les régiments étaient stationnés principalement dans les régions militaires, fournissant appui aux unités d’infanterie déployées dans leurs secteurs.
Chaque régiment avait un état-major, des groupes de batteries et un service de soutien logistique équivalent.
Un exemple proche du contexte est l’organisation française qui comptait à la même époque un grand nombre de régiments d'artillerie de campagne dotés de batteries à cheval et à pied, organisés en groupes et brigades.
Génie : 19 bataillons, avec des compagnies de sapeurs, mineurs, et de chemins de fer.
En 1900, la Regio Esercito italienne comptait plusieurs régiments du génie, qui jouaient un rôle essentiel dans les opérations militaires en fournissant les compétences techniques indispensables à la construction de fortifications, ouvrages militaires, ponts, routes, ainsi que le déminage et les constructions ferroviaires.
Nombre et organisation
On recensait environ 19 bataillons du génie, intégrés dans divers régiments autour des régions militaires du pays.
Ces bataillons étaient composés de compagnies spécialisées dans différents domaines : sapeurs, mineurs, télégraphistes militaires, et plus tard aérostiers (sections d'aérostats pour la reconnaissance aérienne).
Chaque régiment du génie comprenait un état-major, plusieurs compagnies actives et de réserve, avec des spécialités techniques adaptées aux besoins du terrain.
Par exemple, le 5e régiment du génie, actif à cette époque, comportait 32 compagnies dont des unités de sapeurs de chemins de fer et des télégraphistes militaires, témoignant de la diversification des tâches du génie.
Missions et déploiements
Les régiments du génie participaient aux campagnes coloniales, telles qu'en Chine lors de la révolte des Boxers en 1900, ainsi qu'en Afrique du Nord.
Ils assuraient également la construction et la maintenance des infrastructures indispensables à la logistique et au mouvement des troupes.
Le génie soutenait aussi les forces d'artillerie par des ouvrages de siège et des infrastructures fortifiées.
Ainsi, en 1900, la Regio Esercito italien disposait d’une organisation technique et opérationnelle du génie militaire structurée en plusieurs régiments et bataillons spécialisés, jouant un rôle crucial dans les opérations militaires et le soutien logistique à travers toute l'Italie et ses engagements extérieur