

Planeur Colditz Cock Glider Spirit of Colditz Norfolk
English translation
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Le Colditz Cock, aussi connu sous le nom de Spirit of Colditz, était un planeur construit secrètement par des prisonniers de guerre britanniques au château de Colditz (Oflag IV-C) pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre d'un plan d'évasion audacieux.
Le château de Colditz était le « Supermax » allemand. Les prisonniers de la RAF, comme Jack Best, Walter Morison et Lorne Welch, repris après s'être évadés d'autres camps de prisonniers de guerre, furent transférés à Colditz d'où on ne pouvait pas s'echapper,
Colditz avait la particularité d'être le seul camp de prisonniers de guerre allemand à compter plus de gardes que de prisonniers. Malgré cela, un nombre surprenant de prisonniers alliés continuèrent à creuser des tunnels, à sauter et à s'échapper clandestinement de « l'Académie d'évasion de Colditz ».
Mais le fait de rassembler autant d'évadés expérimentés au même endroit s'avéra un peu discutable. Car au fil du temps, de plus en plus de voies d'évasion conventionnelles furent bloquées par les Allemands. Creuser des tunnels devint quasiment impossible grâce à l'installation de moniteurs sonores sophistiqués.
Mais les prisonniers refusèrent d'accepter l'idée que Colditz était inéluctable. Même au début de 1945, certains prisonniers réussirent à s'évader, et certains pensèrent à des tentatives de plus en plus risquées, comme etre catapulté par de hautes fenêtres.C 'est donc à cette époque que le Colditz « Heavy Industries Inc. » fut fondée pour concevoir et construire un planeur.
L'idée du planeur fut lancée par le lieutenant de marine Tony Rolt et d'autres. Rolt, qui n'était même pas aviateur, remarqua que la ligne du toit de la chapelle était complètement masquée à la vue des Allemands. Tony convainquit Bill Goldfinch d'élaborer les plans d'un planeur. Une baignoire en béton plongeant du cinquième étage avant de s'écraser au sol constituerait la catapulte nécessaire au lancemen
Conçu par Bill Goldfinch et Jack Best, tous deux ingénieurs et prisonniers de guerre, le projet visait à faire voler deux personnes depuis le toit de la chapelle au-dessus de la rivière Mulde, en utilisant des matériaux volés dans le camp, tels que des lattes de sommier, des planchers, des câbles électriques et même des sacs de couchage.
Il devait être construit pas les deux ingéniers et douze assistants appelés « apôtres », dans le grenier inférieur au-dessus de la chapelle. La piste devait être construite à partir de tables et le planeur devait être lancé grâce à un système de poulies basé sur une cuve métallique en chute libre remplie de béton, utilisant une accélération assistée par la gravité jusqu'à 50 km/h.
Des centaines de nervures durent être construites à partir de lattes de sommier et de tout autre morceau de bois que les prisonniers de guerre purent se procurer subrepticement.
Les longerons d'ailes furent construits à partir de planches de plancher, et les câbles de commande à partir de fils électriques volés dans des parties inutilisées du château.
Un expert en vol à voile, Lorne Welch, fut chargé d'examiner les diagrammes de contraintes et les calculs aérodynamiques réalisés par Goldfinch.
Les prisonniers construisirent un faux mur dans le grenier de l'un des bâtiments, derrière lequel fut construit un véritable atelier.
Les Allemands avaient l'habitude de regarder vers le bas, à la recherche de tunnels, et non vers le haut, En plus des douze apotres un système d'alarme électrique étaient utilisés pour avertir les constructeurs de l'approche de gardes, exigeant le silence et un arrêt des travaux.
Le planeur construit était un planeur biplace à aile haute, ressemblant par bien des aspects au populaire Schweizer 2-33. Il était équipé d'un gouvernail de direction de type Mooney et de gouvernes de profondeur carrées. Son envergure, d'un bout à l'autre, était de 9,7 mètres.
Des sacs de couchage de prison en coton à carreaux bleus et blancs servaient de revêtement au planeur, et, fidèle au film, du millet allemand était bouilli pour enduire le tissu.
Le décollage était prévu pour le printemps 1945, pendant une coupure d'électricité due aux raids aériens. Mais les canons alliés grondaient déjà au loin, et l'issue de la guerre était quasiment certaine. L'officier britannique chargé des évasions décida de retarder le lancement au cas où les SS ordonneraient le massacre des prisonniers, afin de faire passer un message aux troupes américaines en approche. Les instructions britanniques exigeaient déjà l'arrêt de toute tentative d'évasion, car à ce moment-là, les Allemands avaient commencé à fusiller les évadés sur place.
Construction et fonction
Goldfinch et Best, aidés par leurs codétenus, construisirent le planeur dans un atelier caché dans un grenier, derrière un faux mur. Le plan prévoyait de lancer le planeur pendant une panne d'électricité due à un raid aérien ou un éventuel massacre de prisonniers ordonné par les SS, afin d'atteindre les forces alliées.
Le planeur était presque terminé lorsque Colditz fut libéré par les forces américaines le 16 avril 1945. car après la libération du camp l'existence du planeur fut révélée. Le planeur fut assemblé et exposé aux prisonniers et aux GI américains libérateurs. Des dizaines de prisonniers avaient participé à sa construction, en fabriquant des outils, des pièces détachées ou en servant de complices. Un GI anonyme prit la seule photo connue du planeur, présentée ici. Le « Colditz Cock » fut ensuite démonté et remis dans sa cachette à la fin de la guerre.
Le planeur disparut de sa cachette peu après la fin de la guerre, son sort étant inconnu. Lors de visites ultérieures à Colditz, des survivants entendirent des rumeurs selon lesquelles le planeur avait été incendié. Selon certaines histoires, il aurait été brisé en bois de chauffage pendant l'hiver rigoureux de 1945-1946, une période durant laquelle de nombreux Allemands et Russes moururent de froid ou de faim. Selon d'autres, les villageois se sentirent « déshonorés » par sa présence et l'incendièrent publiquement. La vérité ne sera probablement jamais connue, à moins que certains soldats russes qui occupèrent la ville immédiatement après la guerre ne se manifestent.
Mais si l'original n'a jamais volé, mais les plans ont survécu. et les plans détaillés de Goldfinch permirent la réalisation de répliques.
Une maquette à l'échelle 1/3 vola avec succès en 1993, et une réplique grandeur nature, le « Spirit of Colditz », fut construite pour un documentaire de Channel 4 en 2000, démontrant la viabilité de la conception du planeur. La réplique est aujourd'hui exposée dans des musées de l'aviation et témoigne de l'ingéniosité et de la détermination des prisonniers de guerre.