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Vendée St Vincent sur Jars Point d'appui Sa19



Vendée St Vincent sur Jars Point d'appui Sa19
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Merci à Jean marie Brams  pour les photographies
  
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Coincées entre les ports de La Rochelle et de Saint-Nazaire , les positions du littoral vendéen sont moins ambitieuses. Elles sont regroupés dans le sous-groupe « KVUA Nord Sables d’Olonne ».  L’occupant allemand a profité de la configuration géographique des côtes vendéennes avec leurs hautes falaises pour limiter au maximum les forces déployées sur ce littoral. Seule l’île de Noirmoutier, située en face de la rade de Saint-Nazaire et les ports de Saint-Gilles-Croix-de-Vie ou des Sables d’Olonne, disposent d’un dispositif très renforcé. Une importante station radar de la Luftwaffe située sur les communes du Bernard et d’Angles complétait le dispositif. Le reste est souvent de construction plus tardive, certaines positions restant inachevées au départ de l’occupant.
 
La position stratégique de la Vendée, coincée entre les grands ports militaires de l’Atlantique a fait probablement peser un risque limité de débarquement dans une zone où les conditions d’accostage étaient compliquées.  Du sud de l’île de Noirmoutier jusqu’à la Faute-sur-Mer, les positions seront souvent réduites a une poignée de constructions. On y retrouve principalement des accroches défensives composées de petits bunkers souvent de piètre qualité. L’occupant a donné l’impression de faire un peu de bricolage, supportant des débuts de pénuries de matériaux. On remarquera notamment de nombreux blockhaus construits avec des coffrages en parpaing faute de bois disponible.
Les positions vendéennes n’en restent pas moins intéressantes, nombreuses étant encore dans des zones sauvages. L’île de Noirmoutier dispose de la densité la plus importante. Pour les historiens, une telle débauche de moyens ne se justifiait pas vraiment. Aux Sables d’Olonne, la présence du port de pèche justifia un maillage assez importants en particulier autour de la Chaume. Il en est de même autour de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Le reste du littoral n’a que peu de choses remarquables, si ce n’est, aujourd’hui, des blockhaus quasiment tous murés et inaccessibles. Un peu en retrait dans les terres, sur le territoire des communes du Bernard et d’Angles, on retrouve une rare station de radio détection avec un regelbau « Anton » L479. On peut noter aussi quelques curiosités, comme des 667 accolés avec des tobrouks (construction de fin de guerre) ou le supposé premier Regelbau 600 construit en France (île de Noirmoutier)
Organisation et commandement
Les côtes de Vendées sont intégrées à la KVA D (Küsten Verteidigungs Abschnitt) attribuée à la 1ère armée. Dans l’organisation opérationnelle du Mur de l’Atlantique, la portion vendéenne est associée à la  KVUA « Nord Sables d’Olonne » découpée en deux groupes côtiers (KVGr) « Nord » et « Mitte les Sables d’Olonne »
Une grande parties des positions de Vendée ne sera pas achevée en 1944, lors du retrait des allemands.
Répartition des positions
Îles de Noirmoutier et d’Yeu
Située au nord du département de la Vendée, face à la baie de Saint-Nazaire, l’île de Noirmoutier a été très tôt investie par l’occupant allemand. Contrairement au littoral charentais, la Vendée ne comptait que très peu de batteries côtières françaises et ce sont donc de nouvelles positions qui y furent créées. Pas moins de seize sites sont aménagés, dont quatre batteries. A cette époque l’absence de pont, a favorisé une forte concentration de fortifications autour de Fromentine, le principal port permettant d’accéder à l’île. Aujourd’hui encore, de nombreux vestiges sont visibles et n’ont pas été touchés par l’urbanisation du front de mer, l’île en étant préservée. La particularité des blockhaus de l’île de Noirmoutiers est d’avoir reçu de nombreux camouflages pour se fondre dans le paysage. L’île d’Yeu est elle aussi renforcée avec quatre batteries côtières mais se limitant à une série d’encuvements.
Saint-Gilles-Croix-de-Vie
L’embouchure de la Vie a été protégée par de nombreuses constructions. Le cordon dunaire qui protège le port de Saint-Gilles s’est avéré être un lieu idéal pour y implanter de nombreuses constructions et y établir un point d’appui de l’occupation allemande sur le secteur. Saint-Gilles n’ayant pas été épargné par le développement urbain et touristique, nombre de constructions ont été soit rasées soient masquées.
Les Sables d’Olonne
Autour du port des Sables d’Olonne, les phares et autres sémaphores sont autant de points stratégiques qu’il faut contrôler. L’occupant y déploie là aussi d’importantes positions s’appuyant pour partie sur des infrastructures existantes. Un bunker hôpital (aujourd’hui un musée) est construit un peu en retrait du front de mer. Au sud des Sables, on retrouve à La Pironnière une forte concentration de défenses côtières.
La station radar Amöbe d’Angles
L’occupant a installé relativement peu de stations radar côtières en France et elles se comptent sur les doigts de la main. Répartie sur deux sites distincts Sa21/36 dans le commune du Bernard et Sa21/38 sur la commune d’Angles, elle reprend une disposition assez proche de la station Vogel à Soulac-sur-Mer (Gi305 & Gi305a). On y retrouve en particulier, deux « regelbau » emblématiques des sites de radiodétection allemands, le L485 et le L479. Ce dernier est construit sur deux étages et est l’un des plus grand du catalogue des constructions normalisées de l’organisation Todt. Le site est un peu gagné par la végétation. Une démarche est entreprise par les communes d’Angles et du Bernard pour valoriser ce patrimoine. Situés à l’écart des chemins touristiques, ils sont actuellement librement accessibles au visiteur.
Les autres positions
Un nombre signification des constructions situées sur la côte a été détruite par les aménagements touristiques ou le retrait du trait de côte. Ceux qui restent ont été en grande partie murés ou positionnés dans des espaces non accessibles (zones naturelles protégées). D’autres sont devenus des propriétés privées et ont été profondément modifiés. Par rapport à d’autres régions françaises, le mur de l’atlantique sur le littoral vendéen présente assez peu de curiosités et est relativement peu valorisé. A noter le site de la Baie de Cayola (Ouest) qui a profité de la protection du Conservatoire du Littoral et de son isolement pour être préservé dans sa disposition d’origine.
Nomenclature des positions
Dans le secteur qui entoure les Sables d’Olonne, la nomenclature est variable selon les publications. Les positions reçoivent toutes le préfixe « Sa ». On a notamment des confusions au niveau du sud de la forêt d’Olonne en particulier sur les SA94, SA66 et SA12. Les évolutions de l’organisation du Mur de l’Atlantique ont conduit à certaines renumérotations qui peuvent selon l’état des recherches être confondues. Nous prenons en compte des données  croisées entre les ouvrages d’Alain Chazette (« AtlanticWall mythe ou réalité » mis à jour par « le Mur de l’Atlantique en Vendée ») et l’ouvrage de Benoit Boucard « Le Mur de l’Atlantique – Les Sables d’Olonne fortifiés ».
Etat des positions et visites
Il n’y a pas de miracle sur le littoral vendée. Hormis les sites transformés en Musée (batterie Tirpiz et Musée du Blockhauss Hopital des sables d’Olonne), rares sont les bunkers visitables. Nombreux ont été murés ou tout simplement détruit. les plus belles positions (La Chaume et la Pironnière aux Sable d’olonne) ont été réduites à leur plus simple expression. Nombreuses sont les petites casemates situées soit dans des propriétés privées soit dans un périmètre du Conservatoire du littoral et normalement non accessible.
Liste des positions KVUA Nord Sables d’Olonne
KVGr Nord
Côte de Pornic aux Sables d’Olonne
Ile de Noirmoutier
Ile d’Yeu
 
KVGr Mitte les Sables d’Olonne
Ressources documentaires