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Vignola Rocca

Vignola Rocca
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La Rocca di Vignola domine la vallée du fleuve Panaro et pas sa puissance elle est visible de loin.Elle se presente comme un quadrilatère puissant, et elle est le produit de nombreuses phases de construction qui l'ont transformé d'une forteresse en une imposante résidence noble.

L'histoire de Vignola et celle de la Rocca vont de pair, donnant lieu à une parfaite osmose entre l'édifice du château et le tissu urbain environnant. Cela s'est déroulé sur une période allant des luttes des seigneurs féodaux à la Seconde Guerre mondiale, lorsque les anciens murs semblaient le refuge le plus sûr contre les horreurs du conflit.

L'année de fondation de la Rocca di Vignola n'est pas connue avec certitude, probablement dans les années qui ont suivi la fin de la dynastie carolingienne, des tours et des enceintes fortifiées ont été construites sur place pour défendre les centres habités face aux invasions des Hongrois.
La tradition attribue à l'abbaye de Nonantola la construction d'un premier ouvrage défensif appelé plus tard tour de Nonantola.
En 826, Vignole est mentionnée dans un document de Nonantola.
En 945, le Castello di Vignola fut assiégé par Ugo di Provenza, roi d'Italie, pendant la guerre contre Berengario.
En 1109, Matilde di Canossa, comtesse de Toscane et partisane de la papauté dans la lutte pour les investitures, réside à Vignola.
En 1178, il y a le premier document qui certifie l'existence de la Rocca di Vignola.
En 1227, l'évêque Guglielmo cède le pouvoir sur Vignola à la municipalité de Modène.
En 1228, après un siège mené par le comte Alberto da Mangone, le château de Vignola fut repris par Bolognesi, qui le rendit à la municipalité de Modène en 1229.
En 1239, un nouveau siège de Vignola par les Guelfes de Bologne échoua en raison de la résistance des troupes modénaises.
En 1247, dans le cadre des conflits entre les Guelfes de Bologne et les Gibelins de Modène, la Rocca di Vignola est incendiée par le roi Enzo, fils de l'empereur Frédéric II.
Par la suite, Gherardo Grassoni reconstruisit le fort et s'y installa.
En 1331, la municipalité de Modène, après des événements alternatifs, enlève le château de Vignola aux Grassoni.
En 1336, Obizzo III d'Este, seigneur de Ferrare, assuma la seigneurie de Modène, étendant sa domination sur Vignole et les Grassoni furent exclus de la gestion du pouvoir local.
Entre 1362 et 1370 Vignola est impliqué dans la lutte entre la papauté et les Visconti pour le contrôle du territoire bolognais, Bernardino Grassoni et son frère Ubertino tentent de remettre Vignola à Bernabò Visconti, mais leur tentative échoue.
Entre 1396 et 1399, le château et la Rocca furent arrachés à la famille Este par le chef Giovanni da Barbiano avec l'aide de membres de la famille Grassoni, mais trois ans plus tard, Vignola revint sous la seigneurie de Nicolò III d'Este.
En 1401, Nicolò III d'Este donna la Rocca et le territoire de Vignola comme fief au noble Uguccione Contrari de Ferrare.

Blanson famille Contrari

Entre 1410 et 1420, l'agrandissement et la transformation de la forteresse d'un bâtiment militaire en une maison seigneuriale fortifiée ont été achevés.
En 1453, le duc Borso d'Este éleva le fief de Vignola au comté, conférant le titre de comte aux frères Ambrogio et Nicolò Contrari, fils d'Uguccione.
En 1518, Vignola fut occupée par les milices papales et donnée au comte Guido Rangoni.
En 1527, le château et son fief furent attribués à Diane d'Este Contrari.
En 1575, Alphonse II d'Este, duc de Ferrare, élève Vignole au rang de marquisat, accordant à Ercole Contrari le Jeune le titre de marquis, mais quelques mois plus tard, suite à l'assassinat de ce dernier, le fief revient sous la domination d'Este.
En 1577, Alphonse II d'Este vend l'investiture féodale du marquisat de Vignole à Giacomo Boncompagni, fils légitime du pape Grégoire XIII.

Entre 1691 et 1745 Vignola et sa forteresse ont été occupées par des troupes étrangères, qui ont endommagé le fort.
Vers 1743, les travaux de restauration de la forteresse ont commencé.
En 1796, avec l'arrivée des Français de Napoléon, le gouvernement féodal est aboli et les biens, dont la Rocca, sont confisqués.
En 1859, Giuseppe Garibaldi et Francesco Selmi (1817-1881) de Vignola étaient à Vignola et menaient l'insurrection contre le pouvoir austro-estense.
Pendant la Première Guerre mondiale et l'immédiat après-guerre, la Rocca abrite des troupes et des familles sans abri.
En 1945, les partisans d'abord, puis les hiérarques fascistes, sont emprisonnés à la Rocca.
En 1965, la Cassa di Risparmio di Vignola a acquis la propriété de la Rocca.
En 1998, la Fondation Vignola est devenue propriétaire de la Rocca et, statutairement, s'occupe de sa gestion et de sa mise en valeur.

Descritption
La forteresse actuelle a été construite sur les rives du Panaro sur les vestiges d'ouvrages fortifiés, construits après la fin de la dynastie carolingienne, pour faire face aux invasions des Hongrois.
Structure:
La Rocca, bâtie sur des falaises calcaires surplombant le fleuve, est configurée comme un imposant quadrilatère à cinq étages.
Construit sur l'axe sud-est - nord-est :
à l'ouest se trouve le ravelin d'entrée autrefois défendu par des ponts-levis, des douves et des volets dont subsistent deux portes et quelques enceintes de confinement et la tour Pennello,
à l'est s'élève la tour dite Nonantola, la plus ancienne et la plus imposante,

au nord la Rocchetta, qui pour sa forme singulière est détachée de la structure architecturale restante, au sud la tour des Femmes.
Le batiment devait être peint car lors de travaux de restauration il a été retrouvé des pigments
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Concernant les pièces et leur fonction d'utilisation :
- au rez-de-chaussée se trouvent ceux réservés à la représentation, c'est-à-dire utilisés pour les moments publics et officiels de la vie de cour : banquets, fêtes, musique, théâtre,
- le premier étage "étage noble" était dédié aux appartements des seigneurs et de leurs hôtes,
- aux niveaux supérieurs, les logements des domestiques, les troupes stationnées à la Rocca et les chambres de service, indispensables pour un édifice de cette taille.

Rocchetta et la cour

Le parcours part de la Rocchetta, construite par les Contrari près d'un ancien mur extérieur de la Rocca. Utilisée comme fort, elle était autrefois dotée de deux ponts-levis dont l'un conduisait aux jardins suspendus issus du ravelin médiéval. Les chambres, à l'origine, n'étaient pas couvertes et n'étaient pas éclairées par les fenêtres, construites seulement au XVIIe siècle. Sur les murs, vous pouvez voir les fentes utilisées pour les arcs, les arbalètes ou les pièces d'artillerie. Parmi les reliques aujourd'hui conservées dans la Rocchetta, vous pouvez voir un canon à chargement par la bouche de 1819 et deux paires de cloches.

La récente restauration de la Rocchetta a rendu possibles de nouveaux itinéraires à l'intérieur.
En dehors de la Rocchetta, il vaut la peine de s'arrêter pour considérer la Cour. En regardant les murs, on remarque immédiatement les différents matériaux de construction utilisés au cours des siècles : la pierre de rivière des structures les plus anciennes et les briques en terre cuite des rénovations ultérieures, notamment de la période Contrari.
Remarquez les deux archivoltes qui décorent l'entrée des locaux de la Rocchetta et de la Rocca : la première avec des roses et des rochers surmontés des armoiries des Contrari, la seconde avec des lys et des aigles d'Este.

Salle des Lions et des Léopards

Avec la Sala dei Leoni e dei Leopardi (ou guépards) commence la visite des grandes salles décorées de fresques de la Rocca, construites au XVe siècle et restaurées au début du siècle dernier. La vie publique de la cour féodale se déroulait dans ces murs.
La salle doit son nom aux peintures qui alternent lions et guépards, ces derniers utilisés lors des chasses médiévales. Les deux animaux représentent les corps des entreprises héraldiques, représentations symboliques de la vertu, des alliances et des intentions politiques, et sont entourés de couronnes dites graminées ou obsidionales, emblème des entreprises militaires.

Le thème prédominant du cycle est l'alliance étroite entre les Contraires et la famille Este. Sur la voûte décorée de fresques, en effet, on peut voir l'aigle blanc aux ailes semi-déployées sur fond bleu, le blason Este dans sa version la plus traditionnelle, et l'arme Contrari, composée d'un aigle écartelé avec des fusati or et bleu Este aigles. Entre les deux emblèmes, on peut voir l'Agneau pascal, emblème de la Résurrection du Christ et symbole de pureté. Les armes de la famille Boncompagni placées sur les portes de la salle ont été peintes après 1577.

Chambre des colombes

Dans cette salle prédomine l'exploit de la colombe blanche aux ailes déployées sur fond bleu ou rouge, qui porte la devise en Dieu,traduit par certains érudits par l'expression « vers le ciel, vers le haut ». La colombe symbolise l'amour pur, la douceur, la gratitude et la modération et se place certainement dans un contexte dévotionnel et religieux très répandu au Moyen Âge. La relation étroite des décorations de cette salle avec la sphère religieuse est soulignée par la présence, dans l'évasement de la grande fenêtre par laquelle pénètre la lumière du jour, de fresques représentant l'Annonciation, le Couronnement de la Vierge et le visage du Tout-Puissant. Ces thèmes rappellent, en les intégrant, les histoires du Christ et de Marie peintes, toujours dans les mêmes années (1420), dans la chapelle des Contrari à l'étage supérieur, chef-d'œuvre du gothique tardif émilien.

Au plafond, en plus des motifs floraux rouges et bleus qui entourent les lettres de style gothique U et N, initiales d'Uguccione Contrari et Nicolò III d'Este, symbolisant la profonde amitié entre les deux, les boucliers du tournoi sont représentés avec leur casques et écussons respectifs. La récente restauration par la Fondation Vignola, sous la direction du Pr Bruno Zanardi, a mis en lumière la splendeur des fresques qui, lors des restaurations commandées par la famille Boncompagni-Ludovisi en 1920-23, avaient été recouvertes d'une patine antique. Grâce à des analyses chimiques et à des recherches historiques, il a été possible de confirmer que la décoration actuelle est absolument conforme à celle souhaitée par Uguccione Contrari dans la deuxième décennie du XVe siècle ; le seul ajout relativement récent

Selon des sources datant de 1452, l'environnement abritait la salle d'audience dans laquelle le gouverneur du fief célébrait les procès et les notaires actuaires du marquisat rédigeaient et conservaient les actes.

Salle des anneaux

La salle des anneaux, anciennement connue sous le nom de diamants, est décorée de fresques représentant les trois anneaux de diamants, colorés et entrelacés pour former une triple amande (triquetra). Cet ancien symbole, auquel on attribuait le pouvoir de développer l'amitié et l'amour, représentait la Trinité au Moyen Âge. Les décorations de Vignola restent le seul exemple survivant de l'entreprise Este, inspirée par la combinaison chromatique des trois vertus théologales ou vertus du chrétien : Foi (blanc), Espérance (vert) et Charité (rouge). Sur les voiles du plafond de cette salle, dans une mer d'anneaux de diamants entrelacés, les exploits du Pardo et des Worbas sont représentés, peint sur un fond bleu clair et entouré d'une couronne de marguerites des champs. Sur la clé de voûte, où se croisent les nervures agrémentées de motifs géométriques et de figures végétales à pomme de pin, on peut voir le blason écartelé des Contrari.

La chapelle de la Rocca ,

On peut admirer le précieux cycle de fresques du gothique tardif commandé par Uguccione Contrari , également récemment restauré.
Les peintures, représentant les Histoires du Christ, sont attribuées au "Maestro di Vignola", une figure éminente de l'art émilien des premières décennies du XVe siècle, dont le nom n'est pas connu pour l'instant. Il est fort probable que le client, ami et conseiller de Nicolò III d'Este, était un membre du cercle d'artistes qui gravitaient autour de la cour d'Este dans les trois premières décennies du XVe siècle.
Le "Maestro di Vignola" dans son œuvre réussit à synthétiser de manière originale les caractéristiques de la culture figurative d'Este, influencée par les influences émiliennes, vénitiennes et lombardes, et par l'influence de l'art de Giovanni da Modena et Gentile da Fabriano, ainsi que des caractéristiques stylistiques de la miniature ferraraise.
cette chapelle appelée Capella dei Contrari se trouve al piano nobile soit le 1 étage là où se déroulait la vie familiale des seigneurs et de leurs hôtes
La Chapelle des Contrari est un authentique joyau de l'art gothique tardif du nord de l'Italie. elle fut commandée par Uguccione Contrari seigneur par la volonté du Duc de ferrare de Vignola depuis 1401,
Elle a été peinte à fresque vers 1425 selon ce qui ressort des analyses les plus récentes. Les preuves documentaires trouvées jusqu'à présent ne mentionnent cependant explicitement ni les fresques ni leur travail. Le cycle exemplaire des fresques " néo-Giotto"de la chapelle des Contrari représentent un épisode fondamental et original de la culture figurative de la région de la première moitié du XVe siècle.
Malgré la petite taille de la salle car il ne s'agissait que d'une chapelle réservée à la dévotion de la famille les fresques sont magnifiques.
Sur les lunettes des quatre murs sont représentés :la Pentecôte à l' ouest, mur de la porte d'entrée ; la résurrection du Christ et sa descente dans les limbes mur nord ; l' Ascension est et l' Assomption au ciel de la Vierge et le don de l'écharpe dont son corps était ceint à l'apôtre Thomas sur le mur sud. Ces épisodes, postérieurs à la mort du Christ, sont à mettre en relation avec les images de la voute étoilée

Voute

Ascension de la Vierge

Resurection

Pentecote

Ascension de Jésus

On trouve aussi une salle décorée de fresques est la salle du Pavillon , qui doit son nom à la représentation d'un grand rideau , aux volets ouverts et finement décoré, devant lequel se trouvent deux personnages que les critiques ont voulu identifier comme Battistina Campofregoso et Ambrogio Contrari , mariés en 1461. La scène de leur mariage est représentée à l'intérieur de murs crénelés qui laissent imaginer la structure d'un jardin suspendu, agrémenté de grenadiers, de pousses de fleurs et de feuillages, au-delà duquel apparaissent de nombreuses variétés de plantes ornementales.

La forterese a fait l'objet d'une émission de timbre par les Poste italianne

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