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Infanterie Poignard Tranchée
Le poignard de tranchée réglementaire belge
Guerre 1914–1918
Par Jean-Marie Brams
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| Jean Marie Brams © |
Durant la guerre 1914–1918, le gouvernement belge en exile a commandé aux usines de Sheffield diverses productions pour équiper les troupes belges de l’Yser et du Congo. La firme Sanderson.Brothers & Newbould à Sheffield (*) a ainsi produit des poignards de tranchée en remodelant la baïonnette Mauser belge modèle 1889. Cette dernière présentait deux types de lames : la courte de 250 mm et la moyenne de 300 mm.
La lame effilée du poignard porte la marque du fabriquant sur son talon. La fusée est maintenue dans la poignée entièrement en bois par un rivet. Le pommeau de la poignée présente un trou par où passe la dragonne rendant l’arme solidaire du poignet de son utilisateur. La section de la poignée est rectangulaire et les angles sont arrondis. La garde réalisée en tôle emboutie porte le n° de l’arme. Un tampon en cuir situé entre la garde et la lame permet d’éviter le claquement habituellement produit lorsque l’on rentre un couteau dans son fourreau. Le fourreau de la baïonnette 1889 a été raccourci. Une languette du fourreau d’origine a été percée de deux trous et pliée. Le trou de la vis située au-dessus du bouton de chape a été conservé alors que ce bouton a été enlevé. Le numéro du poignard est reproduit sur la languette du fourreau.
Remerciements : à Anne-Marie qui m’a autorisé à photographier le poignard de tranchée de son père « Le P’tit Fossion », combattant de l’Yser durant la guerre 1914–1918. Ce poignard et son fourreau porte le n° N383.
Photos : JMBrams (05-03-2010).
Note : Voici une quarantaine d’années, « Le P’tit Fossion » nous avait rapporté que sa très petite taille lui permettait de facilement mener des raids nocturnes dans les lignes allemandes où son poignard était très utile.
(*) Certaines sources signalent la firme Sayderson.
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