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1939 Maginot Lance-grenade de fossé CORF



1939 Maginot Lance-grenade de fossé CORF
English Translation
Merci à Jean Marie Brams pour les photographies   
 

 

Dans les premières constructions réalisées selon les préceptes édictés par la CORF (dites anciens fronts, Casemates de Basse-Parthe, PO de Sentzich, Abri du Barrungshof...), la défense des fossés était assurée par des créneaux pour fusil-mitrailleur 24/29 dits créneaux de pied couvrant exclusivement les fossés. Ces créneaux inclinés vers le fossé et situés en partie basse des chambres de tir sont aisément reconnaissables et typiques des premières constructions.
Ils ont été remplacés par un dispositif lance grenade dans les constructions de la génération suivante dite nouveaux fronts.
Ce dispositif est constitué d'une goulotte traversant le mur de façade et débouchant en hauteur dans le fossé est surmontée à l'intérieur du bloc d'un dispositif appelé Tête lance grenade.
La tête lance-grenade CORF est un système simple pouvant être chargé à l'avance avec une grenade et permettant son éjection par le tube dés que le besoin se fait sentir. Il participe à l'étanchéité du bloc et aide au maintien de la surpression tout en rendant plus sure l'utilisation des grenades par l'équipage.

Les goulottes lance-grenades sont destinées a assurer la protection des fossés diamants.

Initialement, cette protection devait être assuré par un créneau FM orienté vers le fossé, mais en 1932, il apparait que cette solution est trop couteuse puisqu’elle mobilise un fusil-mitrailleur pour cette seule tache.

Ces goulottes se présentent sous la forme d’un tube d’un mètre de long incliné de 45° et muni à son extrémité d’un dispositif de lancement d’une grenade de type F1 à bouchon allumeur modèle 1916.

Cet équipement ne doit pas être confondu avec celui qui équipe les cloches LG (lance-grenades)

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Description Constitution
Le lance grenade de fossé utilisé dans les blocs d'ouvrage CORF est constitué d'une partie fixe et d'une partie mobile.
Partie Fixe
La partie fixe est vissée sur le tube métallique (goulotte) servant à l'évacuation des grenades qui est noyé dans le béton de la façade du bloc et incliné vers le fossé dans lequel il débouche. Elle comporte un logement dans lequel la grenade est insérée et tenue en position par une pièce poussée par un ressort dotée d'une rainure dans laquelle le levier du bouchon allumeur est positionné.
Partie Mobile
La partie mobile placée en partie haute de la partie fixe. Elle peut prendre deux positions différentes par simple basculement et est équipée d'une barre de manoeuvre rappelée par ressort ainsi que d'un système de blocage à ressort assurant son verrouillage en position fermée.
En position fermée , elle assure la fermeture du logement de la grenade dans la partie fixe et l'actionement vers le bas de la barre de manoeuvre permet l'éjection de la grenade dans le tube servant de goulotte.
En position ouverte, elle permet le chargement de la grenade dans le logement de la partie fixe et donne accès à une ouverture latérale dite fenêtre d'armement permettant de retirer en toute sécurité la goupille de la grenade une fois celle ci maintenue en position dans son logement.
Mise en oeuvre
L'utilisation de ce dispositif est la suivante :
La partie mobile du dispositif est déverrouillée et basculée en position de chargement et la grenade est introduite, bouchon allumeur vers le bas, dans le dispositif. La cuillère (levier d'armement du bouchon allumeur) de la grenade est maintenue bloquée dans une gorge usinée et la goupille accessible par la fenêtre d'armement peut alors être retirée sans risque à l'aide d'un crochet attaché au lance grenade.
La partie mobile est ensuite re-basculée en position fermée et se verrouille une fois cette position atteinte, l'ouverture latérale et l'extrémité du tube étant alors obturées protègent les personnels à l'intérieur du bloc de tout risque en empêchant le rejet de la grenade et sa chute dans la chambre de tir.
Dés que nécessaire, une poussée vers le bas exercée sur la barre de manoeuvre fait sortir la grenade du logement dans lequel elle est maintenue. Elle chute alors dans le fossé en ayant perdu au passage sa cuillère dans le tube de descente d'un diamètre plus important, explosant peu après son arrivée à l'extérieur.

cet armement peu sophistiqué à été d'une efficacité redoutable dans la défense rapprochée de certains blocs. Bien que destiné à assurer une sécurité maximale pour les servants, ce système exclusivement manuel restait tributaire du respect des consignes données et une explosion a eu lieu dans une des chambres de tir du PO de Rohrbach suite à une erreur de manipulation. 
Fabrication - Coût
Les tubes filetés ont été fournis par la Compagnie Française des Métaux (Arceuil, Paris, Deville-ls-Rouen), les têtes lance-grenades ont été fabriquées par les Ateliers Barriquand et Marre (Arcueil) .
Le cout de la tête lance grenade était de 320 Frs en 1934, celui du tube seul de 155 Frs. Avec l'inflation de cette époque, le prix de l'ensemble était passé à 1 200 Frs en 1937.
Munition utilisée
Selon les sources, il est fait usage de :
Grenade modèle F1 à bouchon allumeur modèle 1916B
Grenade modèle 15