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1880 Cavalerie Cosaques des Steppes Bruxelles



1880 Cavalerie Cosaques des Steppes Bruxelles
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De la bataille d’Austerlitz à l’engagement commun contre les empires centraux en 1914, de la campagne de Russie de 1812 à l’occupation de Paris en 1815 et à la guerre de Crimée en 1854-1856, l’histoire croisée de la France et de la Russie au XIXe siècle est riche en événements militaires. La figure du cavalier cosaque, mythifiée par Nicolas Gogol en 1843 dans son roman historique Tarass Boulba (traduit en français en 1845), imprègne toute cette époque. Connus tant pour leur maîtrise des chevaux et des armes que pour leur férocité au combat, les Cosaques descendent de réfugiés d’Asie centrale qui ont peuplé les steppes du sud de la Russie et de l’Ukraine. Après la répression de la révolte de Pougatchev en 1775 par Catherine II, ils intègrent les troupes tsaristes en unités territoriales d’élite composées de volontaires, où règne une forme de hiérarchie par élection, et la seule mention de leur nom fait frémir. L’alliance franco-russe signée en 1892 suscite un vif engouement populaire pour une armée vue comme inépuisable (on compte alors plus de 170 millions de Russes), stoïque comme le moujik et courageuse comme le cosaque.
La charge des cosaques, arme terrible
« Cavalerie russe. Cosaques », « Cavalerie russe (Cosaques) » et « Armée russe, cosaques » ont toutes les trois été produites à Épinal. Les deux premières chez Pellerin, la troisième chez Pinot et Sagaire. L’image « Les virtuoses de la lance. Armée russe. Cosaques » a été imprimée à Paris chez l’éditeur Lasnier.
Rencontre de Napoléon et des Cosaques à Brienne le Chateau
« Cavalerie russe. Cosaques » exploite la largeur d’une feuille de grand format pour figurer un défilé équestre – une constante dans les images du XIXe siècle. Elle représente un clairon qui sonne la charge à l’avant, suivi par des lanciers. Lancés au grand galop, ces soldats russes portent tous le pantalon et la haute coiffe (parakha) typiques des cosaques. À leur côté pend le sabre long qui les rend terriblement célèbres. La rousseur des barbes répond au rouge orangé de la veste d’uniforme.
Dans « Cavalerie russe (Cosaques) », les lanciers vont par deux en signe de solidarité, les chevaux présentent des robes de couleur variée, et la planche comporte un chef qui brandit son sabre. Lancés au galop, ces cavaliers portent tous le costume bleu à parements rouges des Cosaques du Don. La représentation détaillée du harnachement des montures s’inscrit dans la veine d’une étude réaliste des armées européennes.
La planche « Armée russe, cosaques » montre elle aussi un défilé de cavaliers vêtus du pantalon bouffant rouge et de la tunique bleue typiques des cosaques. Tous sont lancés en pleine course derrière les deux clairons et l’officier qui, tête tournée vers l’arrière, harangue la troupe. Dans le cortège des lanciers apparaît un drapeau impérial jaune orné de l’aigle bicéphale, porté par un cosaque qui regarde lui aussi vers l’arrière.
Changement total de style avec « Les Alliés en Campagne », lithographie aux couleurs pâles qui, avec un souci extrême du détail, montre trois cosaques lancés en pleine course dans une forêt de bouleaux frappée par la guerre. Au centre de la composition, un soldat charge, couché sur l’encolure de son cheval en extension maximale. Malgré les obstacles, il a un pied sorti de son étrier. Dans son élan, sa lance perce même le cadre de l’image. Au second plan figurent un porte-drapeau et un cavalier qui tire au fusil depuis son cheval cabré. La légende nomme « virtuoses de la lance » ces cosaques reconnaissables à leur coiffe, à leur barbe et à leur adresse en selle.
D’ennemi à allié
La fameuse maison Pellerin d’Épinal a produit un très grand nombre de séries d’images et de cartes à jouer où les scènes et les uniformes militaires tiennent une place de choix. De même que les imageries concurrentes, elle répondait ainsi aux goûts d’un public populaire nourri des récits d’exploits sur tous les théâtres de guerre. Si le procédé de fabrication varie de la technique de la gravure sur bois coloriée au pochoir à la lithographie en couleurs, ces images montrent l’intérêt durable que suscitent les cosaques. Ces troupes d’élite aux codes propres sont aussi chargées par le tsar – dont elles portent haut les couleurs – de maintenir l’ordre public : leur intervention brutale lors du Dimanche sanglant (9 janvier 1905) marque défavorablement l’opinion publique. Mais moins de dix ans plus tard, alors que l’engrenage des alliances pousse la France à s’engager aux côtés de la Russie attaquée par les empires centraux, cette même aisance dans le combat, ce goût de la charge à grand risque, emportent l’imagination chauffée à blanc des patriotes de l’arrière. Pourtant, dans une guerre où la mécanique va primer et où les chars formeront une cavalerie d’un genre nouveau, la lance et la fougue héroïque des cosaques semblent appartenir à un autre temps

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