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1906 Tenue Beige Bleue Kepi 43e RI Paris



1906 Tenue Beige Bleue  Kepi 43e RI Paris
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On se souvient tous des gravures de la guerre de  1914  datant d'aout  avec ces soldats  avec la tenue bleue avec le pantalon garance de cet été 1914 Ce uniformes  avait une très voire  trop  grande visibilité qui attire le feu ennemi . Pourquoi le soldat français avait cet uniforme qui faisait de lui une cible idéale alors que les autres grandes armées avaient deja adoptées des couleurs moins voyantes , En Afrique les troupes Boers souples, manœuvrierieres  possédaient de, très bon tireurs et se fondant dans le paysage prennent le pas sur  l’armée britannique qui manœuvre en carrés lourds et bien visibles. avec leur tenue rouge  A la bataille de Spion Kopp en 1900, l’infanterie anglaise est défaite De plus avec l apparition des armes automatiques  (le colonel Petain dira le feu tue )  de nombreux pays tirent rapidement les conséquences des ravages que peuvent causer ces nouvelles armes à tir rapide et les tactiques qui s’y adaptent. Ils expérimentent puis adoptent des uniformes de teintes dites “neutres”, destinés à se fondre dans le paysage et à camoufler- le terme est certes impropre pour cette période - le combattant. La Grande-Bretagne adopte le kaki dont le nom vient de l'hindoustani signifiant couleur de poussière  en 1900 Cet uniforme avait été  testé à plusieurs reprises aux indes depuis 1857, les Etats-Unis d’Amérique en 1902, la Russie en 1909,  l’Allemagne le feldgrau en 1907, l’Autriche-Hongrie le gris-brochet en 1909  et l’Italie le gris-vert la même année.
De  leurs cotés l'Empire allemand avait chois en 1907 la couleur feldgrau en 1907,  suivit en  1909 par less austro-hongrois qui opten pour la couleur gris-bleu (hechtgrau, gris brochet)  et pour finir en 1910 les troupes russes recoivent un uniforme decouleur gris verdâtre.Il faut avoir en tête le légendaire entêtement du haut commandement qui  va bloquer mes avancées pourtant nécessaires pendant très longtemps Mais il ne faut pas croire que tout est resté immobile dans les dernieres années du XIXe et les premièresd années années du XXe siècle  années qui précèdent la grande guerre en effet le haut-commandement français se pose réellement la question d’un changement d’uniforme qui sera plus adapté à la guerre actuelle  Mais in  Il faut dire que la France reste l’un des derniers pays européens farouchement attaché à un uniforme anachronique, car trop criard et ancré dans le XIXe siècle
Les  projets furents nombreux  et on commecera a vouloir protéger la tête du soldat
1897  on teste au 45°RI un casque en cuir noir, avec un cimier assez bas et ornements de cuivre, ainsi qu'une tunique et de petites guêtres en cuir noir à lacets. Le casque tomba dans l'oubli, mais la tunique fût adopté ainsi que les guêtres qui équipèrent l'ensemble des troupes à pieds, à l'exception des zouaves, tirailleurs et troupes des 14° et 15° corps (Lyon, Marseilles et secteurs alpins, équipés de bandes molletières)
1902  A la demande des artilleurs on teste un casque chromé  qui ien qu'éfficace ne sera jamais adopté
1900 Guerre de Boers et RETEX.
En 1903  les anglais ont tirés certains conclusions de  cette guere  et en France  le Général Gillain dirige  une commission  dont le but est de concevoir un nouvel uniforme pour nos troupes.  Le 28e RI fut équipé au niveau d"une compagnie et defila le 14 juillet  elle recut le surnom de compagnie "boër", Leur tenue était de couleur gris-bleuté, plus foncée que la couleur finalement adopté fin 1914.

Elle était coiffée d'un chapeau brun à large bords qui deviendra ensuite le chapeau brousse.Il s'agissait d'une tenue de campagne simple, pratique, hygiènique, d'un coût modique,avec nottament  l'abandon des encombrantes cartouchières à la ceinture remplacées par des cartouchières en bandoulière,ce qui facilite le tir couché,Mais cette tenue ne fut pas retenue
1906  Une tene  beige bleus dont la couleur était semblables aux Chasseurs Alpins fut mise à l'essai à la 5° compagnie du 43° RI (Lille) et à la 6° compagnie du 72°RI (Amiens).Cette tenue comportait une tunique-vareuse à collet rabattu à une rangée de boutons, une capote également à collet rabattu à une rangée de boutons. Les boutons sont bronzés, le numéro de col et la grenade qu'ils surmontent sont de couleur garance. Au 43° la tenue était complétée par une culotte portée avec des bandes molletières, tandis qu'au 72° on conservait le pantalon pris dans des jambières de cuir noir.
Cette tenue ne fut pas adoptée.
1909 une nouvelle tenue  est testée au 131°RI d'Orléans. Le pantalon garance était conservé ainsi que le képi pompon. Seule la tunique ample était remplacé par une vareuse bleu-foncé à col droit, muni de deux poches extérieures sur la poitrine et de pattes d'épaules bleu-foncé orné d'une grenade garance.
Arrive 1910
Une commission dirigée par le général Dubail est  chargée en 1910  de créer une  nouvelle tenue qui voit le jour  en 1911  Cela sera un uniforme gris-vert en 1911   dit « réséda » (du nom de la plante). Cette tenue est testée de manière importante aux grandes manoeuvres de la même année
Mais est rapidement  cette tenue est jugée comme trop  proche de l’uniforme allemand et germe cette idée qu'il faut vaincre l’ennemi héréditaire prussiene  avec les uniformes de la défaite de 1870-71  Le ministre Etienne résume à lui seul cette réticence: « Le pantalon garance c’est la France! » 
Le peintre Georges Scott, qui rend compte de l'événement pour la revue « L'Illustration » du 9 décembre 1912, fustige cette tenue qu'il juge » du plus malheureux effet et dont l'aspect est bien regrettable. » Il estime que l'invisibilité (on ne parle pas encore de camouflage) est contestable lorsque la troupe se place à contre-jour.
Mais la Tenue Réséda kesako ??
La tenue gris-vert réséda 1911: une commision fut chargé en 1910, sous la présidence du général Dubail, de rechercher une tenue moins criarde que celle alors en service. Le drap en vert réséda est adopté, et on s'est efforcé de faire disparaitre tout ce qui brille, pour ne pas trahir la présence de la troupe à grande distance.
Les subdivisons d'armes se distinguent par la couleur des boutons, les pattes de parement "à la suédoise" (en fait un élément archaïque qui refait son apparition), les passepoils du pantalon, les pattes d'épaules et la couleur des écussons. Les insignes de grade seront peu voyants (amélioration trés importante). 
Les soldats à pieds ont une vareuse, une capote et un pantalon avec des bandes molletières et seront coiffés d'un casque en liège recouvert d'un drap gris vert. Ce casque sera surmonté d'un cimier bas métallique amovible en temps de paix, remplacé par une cocarde tricolore moins visible en temps de guerre. Les officiers auront une casquette avec visière, leur sabre sera remplacé par un sabre court légérement courbe.  
Les cavaliers ont une vareuse, un manteau et une culotte, avec de fausses bottes. Ils ne porteront plus le képi, les dragons et les cuirassiers garderont leur casque actuel, les hussards et les chasseurs auront un nouveau casque. En campagne les casques seront revêtus d'un manchon. 
A l'instar de la tenue böer, nous avions là une tenue de campagne simple, pratique, hygiènique, peu coûteuse. Malheureusement cette tenue, promise à un brillant avenir, perd son plus farouche défenseur, le ministre de la guerre Maurice Berteaux, tué par un avion lors d'un meeting aérien. Ainsi l'essai tourne court aprés les manœuvres du 6° corps en septembre. Son successeur, Messimy, se laisse convaincre par les nombreux opposants au vert réséda, de continuer les essais sur le nouvel uniforme. Il écrira pourtant dans ses mémoires: L'expérience ayant été concluante du point de vue tactique, j'estimais qu'elle était sans réplique et je me proposais de passer à l'exécution des marchés. Mais j'avais compté sans les journaux et surtout sans les commissions de la chambre; les uns et les autres furent d'accord pour réclamer "patriotiquement" le maintien du pantalon rouge et s'opposer à l'adoption de la nouvelle tenue... Je décidais donc qu'on devrait rechercher dans les teintes neutres une couleur plus plaisante que le vert réséda, auquel on avait opposé des critiques unanimes, et une tenue plus seyante que celle utilisées aux manoeuvres.
Si ce ministre a aussi écrit: Cet attachement aveugle et imbécile à la plus voyante de toutes les couleurs devait avoir de cruelles consèquences, on ne peut qu'être étonné qu'il n'ait pas plus insisté pour faire adopter la tenue réséda.
Mais il faut rechercher un peu plus loin et sortir des clichées trops patriotes


Certes  il ne faut oublier les causes profondes qui touchent plus à la psychologie qu’à la réalité, et qui s’inscrivent dans les représentations mentales qu’une société se fait d’elle-même et que l’on pourrait tenter de définir de deux manières : le souvenir de la défaite de 1870 contre la Prusse et l’idée que de nombreux français se font de l’Armée  Le général et sénateur de Chabaud-Latour dit, dès 1878, à propos de la tenue du fantassin français : c’est un uniforme légendaire et le député Lambert de Sainte-Croix : “abandonner le pantalon garance ce serait renoncer à toutes nos traditions militaires  Nombreux sont ceux qui pensent et disent haut et fort que se serait une lâcheté que se cacher pour faire la guerre, que cette tradition n’appartiendrait à l’armée française. L‘uniforme  donc le pantalon garance est consacré par la gloire et je dirai sacré par la défaite.
La revanche vindra grace à, des soldats portant le même uniforme. C’est une façon de laver l’outrage et le déshonneur. M. Etienne,  ancien ministre de la Guerre, va même jusqu’à dire : Le pantalon rouge, c’est la France
Il aussi est reproché à ces nouveaux uniformes de manquer de panache et de nuire au prestige de l’armée. Certains ont même peur que cette perte du prestige de l’uniforme nuise au nombre et à la qualité des engagements et rengagements
A coté de ces arguments philosophiques on trouve  pour expliquer le refus de cette nouvelle tenue des  raisons politiques.
l’instabilité ministérielle rend impossible se fixer un choix  car le changement d’uniforme doit faire l’objet du vote d’une loi et donc d’un débat à la Chambre.en vertu de l’article 10 de la loi de 1873 sur l’organisation de l’armée et cela supposait une majorité. Aussi même si les ministres André, Berteaux, Goiran et Messiny sont plutôt partisans d’un changement, Millerand met  un terme aux expérimentations.
Il ne faut pas perdre de vue aussi  les considérations financières car changer la couleur des uniformes a un coût. Il y a environ 500 000 fantassins en temps de paix. La loi de 1889 fixait le service actif à trois ans pour tout le contingent et réduisait les cas de dispense.
L’armée française  pouvait être portée à 3 millions d’hommes à la mobilisation. Le changement de tenue n’avait donc pas une incidence neutre sur le budget de l’Etat.
Meme si les producteurs de garance provençaux. disparaissent vers  1880 les colorants  sont alors chimiques et, comble d’ironie, l’alizarine vient d’Allemagne dont les productions de synthèse ont une grande avance par rapport aux réalisations françaises. C’est l’alizarine allemande dont le prix est passé de 34 F. la tonne en 1872 à 6 F. .et à cette époque  on ne pense  de concevoir deux uniformes, un de sortie et un de campagne Il faudra attendre encore trente ans pour que ce concept  d’uniforme adapté soit réalisé en France
Finalement, une commission présidée par le général Dubail met au point un nouvel uniforme, de teinte gris-bleu, adopté en mai 1914 par le Conseil Supérieur de la Guerre. et le 9 juillet 1914 la Chambre vote la substitution de cet uniforme trop voyants, par un nouveau uniforme dans un drap de couleur neutre malgé l' opposition de Jaurès en raison de l’importance de la dépense
Le projet de nouveau drap, dit tricolore, est en fait de couleur grise grâce à un mélange de fils blanc, bleu et rouge. Le rouge est obtenu par l’alizarine allemande
La guerre provoque l’arrêt des importations des produits chimiques allemands et ce nouveau drap n’est jamais mis en service
Ainsi Le pantalon fut conservé envers et contre tout. Le projet réséda est ainsi définitivement mis au placard,  De nombreux accessoires plus ou moins clinquants venaient se mettre sur la tenue pour en faire une tenue de parade. Il était aussi prévu que des étoiles remplacent les barrettes de grades des officiers.

 


De nouveaux projets, comme celui du peintre Édouard Detaille, sont aussi rapidement abandonnés. Indétrônable, le pantalon garance reste donc le symbole de l'uniforme du fantassin jusqu'audébut de la Grande Guerre.et, quand la France changea de tenue en pleine guerre, elle adopta le fameux bleu horizon baptsé par le Journal l Illustration le  16/01/1915
Dès l’entrée en guerre, l’industrie textile doit faire face à des commandes énormes qui passent de 110 000 mètres linéaires par mois  fin 1914 à 2 032 180 en octobre 1917. En dépit de cela de nombreux achats doivent être faits  à l’étranger particulièrement en Grande-Bretagne. Dès septembre 1914, un drap est mis en fabrication avec des laines bleue et blanche.

 

 

 


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