u milieu du XVIe siècle et pendant toute la Renaissance, on assiste à un retour en force des thèmes antiques dans la société. La production armurière, et tout particulièrement celle des ateliers italiens (Milan, Brescia), ne déroge pas à cette mode. Les maîtres armuriers utilisent les techniques de la damasquinure et du repoussé, qu’ils portent à leur apogée, pour composer de véritables chefs d’œuvres esthétiques. Par ce biais, les souverains entendent légitimer leur pouvoir en se plaçant dans la continuité des héros du passé.

Entièrement dorée sur sa surface extérieure, la bourguignotte à l’antique du roi Henri II (1519-1559), complétée d’une rondache aujourd’hui conservée à la Wallace Collection de Londres, était réservée aux festivités de la cour. À l’intérieur, des vestiges de la garniture en soie verte ont subsisté.

La partie avant du timbre est ornée d’une composition rassemblant les figures allégoriques de Mars et de Bellone — dieux de la guerre chez les Romains — soutenant une couronne placée au-dessus du chiffre royal et du croissant (symbole héraldique des Valois). L’emblème personnel du roi — trois croissants entrelacés — est également présent, au centre du timbre. L’ensemble est surmonté par un Cupidon réalisé en ronde bosse qui prend appui au front de la crête. Un porte-plumail est fixé à la base de la crête sur laquelle court une guirlande de fruits. Le reste du décor est constitué de trophées d’armes, de masques léonins et autres figures de divinité
Elle est en Fer Or Argent Laiton Elle a été travaillé au repoussé et ensuite brunie dorée damasquinée
Elle mesure 0.34cn de Haut pour une largueur de 0,24