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Gard St Bonnet du Gard Oppidum Marduel Piliers Nimes MR



Gard St Bonnet du Gard Oppidum Marduel Piliers Nimes MR
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 Tiré de cet article Stèles, piliers et buste du Marduel

 

Le lot que l’on doit évoquer en premier, parce qu’il a fourni de nouvelles clés pour la lecture de l’ensemble, est celui mis au jour sur l’oppidum du Marduel, à Saint-Bonnet-du-Gard, habitat établi en bordure du Gardon non loin du Pont-du-Gard, sur la façade rhodanienne du pays des Arécomiques. Ce site, d’abord occupé de manière intermittente au Bronze final II, au Bronze final IIIb et au début du VIe s. av. n. è., est muni à la fin du VIe s. d’un puissant rempart de pierre enserrant un habitat bâti en dur dont l’occupation sera ensuite continue jusqu’à l’époque romaine. À la base d’une épaisse stratigraphie a été dégagée une maison à deux pièces appuyée contre le parement intérieur de l’enceinte archaïque et ouvrant sur une large cour enclose. Un abondant mobilier a permis de dater la construction de cette habitation à la fin du VIe s. av. n. è. et sa destruction dans le premier quart du Ve s. C’est dans les murs de cette maison qu’ont été découverts en réemploi des fragments de stèles et de piliers en pierre taillée (fig. 2), ainsi que la base cubique d’un buste orné d’un torque (Py, Lebeaupin 1994).
Dix fragments de piliers monolithes ont été identifiés, appartenant à cinq individus différents au moins, recassés volontairement en plusieurs morceaux lors du réemploi, comme le montrent les traces de découpe avec des coins et les retouches des extrémités. Ces piliers avaient au minimum deux mètres de hauteur si l’on en juge par les cas les mieux conservés ; les sections sont très similaires, situées entre 37 et 42 cm pour la largeur et entre 25,5 et 26,5 cm pour l’épaisseur. Les faces sommitales présentent une mortaise centrale, qui dans un cas se situe à l’intérieur d’une dépression circulaire (fig. 3). Le matériau employé est homogène : un calcaire coquillier gréseux local dont on connaît au moins une carrière d’extraction sur le site même. Les traces d’emploi d’une escoude et de coins métalliques que portent ces blocs sont parmi les plus anciens témoignages connus en Gaule d’une extraction de type méditerranéen, à l’aide d’outils de fer.

Un deuxième groupe est constitué de six fragments de stèles, dont trois ont gardé leur sommet arrondi (fig. 4). Ces éléments sont plus minces que les piliers mais présentent comme eux des angles chanfreinés. Cinq sont façonnés dans la même roche et un taillé dans un calcaire coquillier fin, manifestement étranger au substrat local, qui pourrait provenir de Beaucaire, à 15 km au sud du Marduel. La taille est de moindre qualité et plus hétérogène, ce qui fait penser à des œuvres de tailleurs de pierre occasionnels réalisées à diverses périodes, contrairement aux piliers dont l’homogénéité et les caractères techniques témoignent d’un chantier professionnel bien organisé.

immédiatement après la construction de la fortification archaïque de l'oppidum, à la fin du VIe siècle av. J.-C., des maisons ont été construites contre son parement intérieur. L'une de celles-ci, munie d'une vaste cour, était bâtie avec des murs en pierre. La base de ces murs reposait sur des grands blocs de calcaire taillés, récupérés sur un monument antérieur. Le démontage des murs a permis de restituer plusieurs stèles à sommet arrondi et les éléments d'au moins cinq piliers de section quadrangulaire à angles chanfreinés dont certains comportent des mortaises (trous de fixation) à leur sommet.
Piliers du Marduel
La découverte d'un fragment de buste bicéphale dont le cou est orné d'un torque, monté sur dé muni à la base d'une mortaise a montré que les piliers, hauts de deux mètres ou plus étaient destinés à soutenir de tels bustes, semblables à ceux de Sainte-Anastasie. On imagine que stèles et piliers faisaient partie d'un ensemble monumental du type de celui découvert au Touriès dans l'Aveyron.Ce monument, sans doute dédié aux héros de la tribu, a été érigé au cours du VIIe siècle ou au début du VIe siècle av. J.-C. et en tout cas détruit avant la fin du VIe siècle pour servir de matériau de construction.

 

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