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Statuaire Rome Relief dit de Domitius Ahenobarbus Paris Louvre



Statuaire Rome Relief dit de Domitius Ahenobarbus  Le Louvre
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Tiré de ce texte

 

Découvert sur le Champ de Mars avec trois autres fragments à thèmes mythologiques et de style grec (conservés à Munich), ce relief provient d'un monument érigé sans doute par le consul Domitius Ahenobarbus à la fin du IIe siècle av. J.-C. Il représente un recensement militaire et le sacrifice au dieu Mars d'un taureau, d'un bélier et d'un porc. Ce panneau est le plus ancien relief historique si spécifique à l'art romain et voué à un grand développement durant l'époque impériale.

   
   

 

Le monument de Domitius Ahenobarbus

Lors de sa découverte sur le Champ de Mars de Rome, ce long relief était associé à trois autres panneaux décorés d'un cortège marin célébrant les noces de Neptune et d'Amphitrite, conservés désormais à la Glyptothèque de Munich. Plutôt qu'à un parement d'autel, ces reliefs appartiendraient à la base d'un groupe statuaire élevé à la fin du IIe siècle av. J.-C. dans un temple dédié à Neptune et à Mars. Cn. Domitius Ahenobarbus, consul en 122 av. J.-C., en est peut-être le commanditaire. Pline l'Ancien (Histoire naturelle, XXXVI, 26) attribue le décor du temple et la réalisation de ce groupe, qui représentait Neptune, Amphitrite, Achille et les Néréides, à Scopas, un sculpteur attique alors actif à Rome.

Premier relief historique connu : la cérémonie du cens

Contrairement aux trois reliefs de Munich, le marbre du Louvre met en scène une cérémonie proprement romaine, le cens, qui a lieu à Rome tous les cinq ans. La partie gauche du relief représente le recensement en vue de l'enrôlement des soldats dans l'armée romaine. Les citoyens sont inscrits sur les listes administratives en fonction de leur fortune, et répartis ainsi dans une des cinq classes de l'armée. La cérémonie s'achève par un sacrifice en l'honneur de Mars, le dieu de la Guerre : un taureau, un bélier et un porc sont conduits près de l'autel par les victimaires pour être immolés (ce sacrifice est appelé "suovétaurile" en latin). Mars, cuirassé et casqué, préside au cortège solennel du censeur et des prêtres qui ont la tête voilée et couronnée de lauriers. Ce bas-relief, exécuté vers 100 av. J.-C., est un jalon essentiel dans l'histoire de l'art romain : c'est le plus ancien relief connu où la réalité politique et religieuse de Rome est décrite avec force détails comme la forme des vêtements et des armes. Il amorce la tradition du relief historique qui se développe particulièrement dans l'art officiel durant l'époque impériale.

L'éclectisme des références

Au IIe siècle av. J.-C., les artistes, grecs pour la plupart, sont au service des ambitions de la classe dirigeante. Ils sont amenés, de fait, à créer un langage figuré qui exprime les idées des commanditaires romains. En l'absence de modèles existants, ils adaptent le répertoire grec en y mêlant des détails proprement romains, d'où un style parfois hésitant. Par la juxtaposition de sujets et de styles très différents, les reliefs de l'Autel de Domitius Ahenobarbus témoignent de l'éclectisme qui prévaut dans l'art de la République romaine. Sculpté antérieurement au panneau du Louvre, vers 110 av. J.-C., le cortège mythologique de Munich emprunte à la tradition grecque hellénistique la conception du décor, son thème et sa qualité d'exécution. A l'inverse, l'iconographie politique et cultuelle du relief du Louvre reflète les incertitudes d'un art romain en formation. Des maladresses sont sensibles dans les personnages trapus, les attitudes de trois quarts et la perspective mal maîtrisée.

 

 


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