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USA Marine Croiseur Lance Missiles Classe Ticonderoga
Article fait par :Claude Balmefrezol
Mis en ligne le 03/11/2025 à 21:52:01

USA Marine Croiseur Lance Missile Classe Ticonderoga
La classe Ticonderoga comprend un total de 27 croiseurs lance-missiles construits entre 1983 et 1994.
Elle tient son nom du Fort Ticonderoga, appelé Fort Carillon de 1755 à 1759[1], est un important fort construit par les Français au XVIIIe siècle à l'extrémité sud du lac Champlain en Nouvelle-France, dans l'État actuel de New York, aux États-Unis. Il a été bâti par Michel Chartier de Lotbinière, lieutenant et ingénieur ordinaire du roi, de 1755 à 1757. Le nom « Ticonderoga » provient de l'iroquois « tekontaró:ken », signifiant « à la jonction de deux cours d'eau
Surnommé la « clef du continent »[3], il a été le théâtre de plusieurs batailles entre Français et Britanniques lors de la guerre de Sept Ans, puis entre Britanniques et Américains pendant la guerre d'indépendance des États-Unis
u cours de l'année 1777, les Britanniques abandonnent le fort à la suite de l'échec de la campagne de Saratoga et ce dernier cesse d'avoir une utilité militaire après la fin de la guerre d'indépendance des États-Unis. Le fort Ticonderoga tombe peu à peu en ruines, ses matériaux de construction, comme la pierre, le bois ou le métal, étant réutilisés par les habitants de la région
Les croiseurs Ticonderoga ont été conçus pour offrir une puissance de feu multidimensionnelle, une capacité de commandement dans la bataille, et une défense efficace contre différentes menaces. Leur conception intégrée avec le système Aegis en fait une pièce maîtresse de la flotte américaine, bien qu'ils soient maintenant progressivement remplacés ou modernisés pour répondre aux nouvelles exigences technologiques et stratégiques.
Caractéristiques principales
Longueur : environ 172,8 mètres
Déplacement : environ 9 957 tonnes à pleine charge
Vitesse maximale : 32,5 à 33 nœuds (~60 km/h)
Propulsion : 4 turbines à gaz General Electric LM2500 avec deux hélices
Sytèmes d'armement :
2 lanceurs verticaux Mk-41 avec 122 cellules, capables de lancer missiles SM-2, SM-3, Tomahawk et autres
Missiles Harpoon pour la lutte anti-navire
Canons 127 mm, systèmes CIWS Phalanx
Torpilles Mk 46
Systèmes de radar : AN/SPY-1A Aegis, capable de suivre simultanément de nombreuses cibles
Capacité d'hélicoptère : 2 hélicoptères SH-60 Seahawk
Historique et déploiement
Première mise en service en 1983, dernière en 1994.
Voici la liste des navires avec leur numéro de coque, date de commande, mise en service et date de retrait ou statut actuel :
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Nom du Navire
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Numéro de Coque
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Commande
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Mise en service
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Retrait / Statut
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USS Ticonderoga
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CG-47
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22/09/1977
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22/01/1983
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Retiré 30/09/2004
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USS Yorktown
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CG-48
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28/04/1980
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04/07/1984
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Retiré 03/12/2004
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USS Vincennes
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CG-49
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28/08/1981
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06/07/1985
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Retiré 29/06/2005
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USS Valley Forge
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CG-50
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28/08/1981
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18/01/1986
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Retiré 30/08/2004
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USS Thomas S. Gates
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CG-51
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20/05/1982
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22/08/1987
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Retiré ~2006
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USS Bunker Hill
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CG-52
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15/01/1982
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20/09/1986
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En service (prévu retrait 2026)
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USS Mobile Bay
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CG-53
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15/01/1982
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21/02/1987
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En service (prévu retrait 2027)
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USS Antietam
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CG-54
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20/06/1983
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06/06/1987
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En service (prévu retrait 2027)
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USS Leyte Gulf
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CG-55
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20/06/1983
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26/09/1987
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En service (prévu retrait 2027)
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USS San Jacinto
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CG-56
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02/06/1985
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17/08/1988
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En service
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USS Lake Champlain
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CG-57
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05/08/1985
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19/11/1988
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En service
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USS Philippine Sea
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CG-58
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15/01/1986
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23/04/1989
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En service
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USS Princeton
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CG-59
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15/01/1986
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11/02/1989
|
En service
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|
USS Normandy
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CG-60
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18/04/1986
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09/12/1989
|
En service
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|
USS Monterey
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CG-61
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27/06/1987
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16/06/1990
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En service
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USS Chancellorsville
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CG-62
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15/01/1987
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22/08/1990
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En service
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USS Cowpens
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CG-63
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07/08/1987
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20/04/1991
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En service
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|
USS Gettysburg
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CG-64
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21/04/1988
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09/11/1991
|
En service
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USS Chosin
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CG-65
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21/04/1988
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07/12/1991
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En service
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USS Hue City
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CG-66
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02/11/1988
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11/04/1992
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En service
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USS Shiloh
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CG-67
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02/11/1988
|
15/08/1992
|
En service
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|
USS Anzio
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CG-68
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29/06/1989
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16/01/1993
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En service
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USS Vicksburg
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CG-69
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29/06/1989
|
03/04/1993
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En service
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|
USS Lake Erie
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CG-70
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04/12/1990
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03/07/1993
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En service
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USS Cape St. George
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CG-71
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04/12/1990
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15/02/1994
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En service
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USS Vella Gulf
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CG-72
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04/12/1990
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18/07/1994
|
En service
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USS Port Royal
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CG-73
|
04/12/1990
|
23/07/1994
|
En service
|
La detection
Le radar AN/SPY-1A est un élément central du système de combat Aegis utilisé notamment sur les croiseurs de classe Ticonderoga. C’est un radar multifonction à antenne à balayage électronique passive, capable de fournir une surveillance tridimensionnelle (3D) en continu et une couverture à 360 degrés grâce à ses quatre panneaux fixes.
Caractéristiques principales du AN/SPY-1A
Fonction : recherche, détection, suivi et guidage de missiles en vol
Bande de fréquence : S-bande (3 100 à 3 500 MHz)
Puissance de crête : environ 4 à 6 MW
Portée instrumentée : jusqu’à 320 km environ
Capacité de suivi : peut suivre simultanément plusieurs centaines de cibles (environ 200 par panneau, 800 au total)
Antennes : quatre panneaux fixes phasés à commande numérique
Résolution angulaire : faisceau très étroit d’environ 1,7°
Rapide transition entre modes silence et émission complète, avec une réaction en moins de 10 secondes à la détection d’une menace
Supporte le guidage milieu de trajectoire pour missiles comme le SM-2, SM-3, et Evolved Sea Sparrow Missile (ESSM)
Système très efficace contre missiles balistiques, croisière, aéronefs, et cibles de surface dans tous les environnements météorologiques
Ce radar remplace plusieurs dispositifs conventionnels en concentrant fonctions de recherche, de suivi et de contrôle des tirs dans un système intégré, assurant une défense aérienne et antimissile très avancée aux navires équipés
En plus de la classe Ticonderoga les navires équipés du système de combat Aegis sont
Les destroyers lance-missiles de la classe Arleigh Burke (États-Unis)
Les frégates de la classe Álvaro de Bazán (Espagne)
Les frégates de la classe Nansen (Norvège)
Les destroyers des classes Kongō, Atago, Maya (Japon)
Les destroyers de la classe Sejong the Great (Corée du Sud)
Les destroyers Hobart et les futures frégates Hunter (Australie)
Les futurs destroyers Type 26 et Type 31 (Royaume-Uni) en cours d’intégration ou planification
Ces navires partagent une capacité avancée de défense antimissile balistique, grâce au radar AN/SPY-1A et à la gestion de tir intégrée, ainsi qu’une polyvalence dans la défense antiaérienne, antisurface et antisous-marine.
Ainsi, l’Aegis équipe des plateformes variées sur plusieurs flottes majeures dans le monde, consolidant sa réputation comme un des systèmes de combat naval les plus performants et évolutifs à ce jour.
L’armement initial des croiseurs de la classe Ticonderoga comprenait principalement :
Un système de combat Aegis avec radar AN/SPY-1.
2 lanceurs verticaux Mk 41 (122 cellules au total) pouvant tirer missiles SM-2, Tomahawk, ASROC, Harpoon.
Le lanceur vertical Mk-41 (Mark 41 Vertical Launching System, VLS) est un système de lancement vertical de missiles embarqué sur de nombreux navires de guerre modernes, dont la classe Ticonderoga. Voici ses caractéristiques principales :
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Le Mk-41 est modulaire, formé de modules de 8 cellules chacun, pouvant être assemblés en plusieurs configurations selon les besoins, avec un maximum de 122 cellules dans les plus grandes configurations.
Chaque cellule est un conteneur étanche pouvant recevoir un missile prêt au lancement.
En somme, le Mk-41 VLS offre une grande flexibilité d’armement et une réactivité élevée qui en fait un composant clé pour la défense moderne en mer. Son architecture modulaire permet de l’adapter à tous types de navires, de frégates à croiseurs lourds
Dimensions : largeur environ 3,4 m, hauteur variable selon version (5,3 m pour défense rapprochée, 6,8 m pour version tactique, 7,7 m pour version frappe longue distance).
Poids : entre 12 200 et 15 000 kg par module de 8 cellules selon la version.
Capable de lancer une grande variété de missiles : RIM-66 Standard (missile surface-air), RIM-161 SM-3 (intercepteur antimissile balistique), BGM-109 Tomahawk (croisière longue distance), RUM-139 VL-ASROC (antisous-marin), RIM-7 Sea Sparrow, RIM-162 ESSM (missile de défense rapprochée).
Supporte le lancement simultané de plusieurs missiles, avec un système de contrôle avancé permettant des réactions rapides à des menaces multiples.
Entièrement intégré au système de combat Aegis pour la gestion des tirs.
Système éprouvé avec plus de 4300 tirs réussis, présent sur plus de 200 navires appartenant à 15 marines différentes
2 canons Mk 45 de 127 mm.
Le canon naval Mk 45 de 127 mm (5 pouces) est une pièce d'artillerie polyvalente utilisée principalement par la Marine américaine. Voici ses caractéristiques principales :
Calibre : 127 mm, longueur du canon variable selon la version, la plus récente étant de 62 calibres (~7,9 m)
Versions majeures : Mod 0, Mod 1, Mod 2, Mod 4 (la dernière en service, introduite vers 2000)
Cadence de tir : entre 16 et 20 coups par minute en mode automatique, pouvant atteindre 10 coups par minute en tir soutenu avec chargeurs automatiquesSystème de chargement automatique avec une capacité de 20 obus en magasin, approvisionné par des unités dédiées sous pont
Portée effective : jusqu’à environ 18 miles nautiques (~33 km) avec munitions standards, portée accrue avec obus guidés ou longue portée
Capacité de tir : anti-navire, antiaérien, soutien feu terrestre, notamment appui-feu naval
Mouvement : azimut +/- 170°, vitesse de rotation jusqu’à 30-38°/s ; élévation de -5° à +65°
Poids du système : environ 23 tonnes pour la tourelle (Mod 4), équipée de systèmes avancés pour réduction de signature radar
Conçu pour remplacer les canons plus anciens, il offre une meilleure portée, efficacité, et facilité d’intégration avec les systèmes modernes comme le Mk 86 Fire Control System
Ce canon est réputé pour sa polyvalence, sa fiabilité, et son efficacité dans divers rôles tactiques naval
Systèmes CIWS Phalanx pour défense rapprochée.
Le système CIWS Phalanx (Close-In Weapon System) est un système de défense rapprochée naval automatique conçu pour protéger les navires contre les menaces rapides et proches telles que les missiles anti-navires, les avions et les petites embarcations rapides.
Caractéristiques principales du CIWS Phalanx :
Canon rotatif Gatling M61A1 de calibre 20 mm à 6 tubes
Cadence de tir : 3000 ou 4500 coups par minute selon version
Poids : environ 6 169 kg (13 600 livres)
Capacité du chargeur : environ 1550 projectiles
Système autonome intégrant radar de recherche et poursuite en bande Ku, capable de chercher, détecter, suivre, engager et évaluer la destruction de la cible sans intervention humaine
Ajout récent d’un système infrarouge (FLIR) pour la détection et le suivi des menaces à faible visibilité
Système monté sur une plateforme manœuvrable avec rotation et élévation rapide pour engager des cibles dans un arc de 150 degrés horizontal et jusqu’à 90 degrés en élévation Utilisé depuis 1980 sur la flotte américaine, avec plusieurs mises à jour (Block 0, 1, 1A, 1B) améliorant sensibilité radar, vitesse de réaction et capacités contre une gamme plus large de menaces, y compris drones et petites embarcations
Fonction intégrée dans le système de combat des navires pour complémenter la défense antimissile à moyenne et longue portée
Le Phalanx reste un système de dernière ligne de défense critique, augmentant considérablement la survie des navires dans un environnement de combat moderne dense en menaces rapides et furtives.
2 Helicoptères Sea Hawk sur pont arrière.
Le Sikorsky SH-60 Seahawk est un hélicoptère naval multifonction utilisé principalement par l'US Navy, dérivé de l'hélicoptère terrestre UH-60 Black Hawk. Il est conçu pour exécuter des missions telles que la lutte anti-sous-marine, la lutte anti-surface, les opérations de recherche et sauvetage, et le transport logistique.
Caractéristiques principales du SH-60 Seahawk :
Motorisation : Deux turbomoteurs General Electric T700-GE-401C, offrant une puissance totale d'environ 3 960 chevaux.
Longueur avec rotor : environ 19,7 m
Longueur fuselage : environ 15,2 m
Hauteur : environ 5,2 m
Vitesse maximale : environ 270 km/h
Autonomie : environ 460 km (avec réservoirs externes jusqu'à 1 100 km)
Équipage : 2 pilotes, plus membres d'équipage selon mission (jusqu'à 11 passagers en configuration transport)
Armement :
Torpilles Mk 46 pour la lutte anti-sous-marine
Missiles anti-navire AGM-119 Penguin ou missiles AGM-114 Hellfire
Mitrailleuses de divers calibres pour défense rapprochée (7,62 mm, 12,7 mm)
Capacités spécifiques : équipé de radars, capteurs infrarouges (FLIR), sonars actifs, matériel de guerre électronique, systèmes de communication avancés et capacité de ravitaillement en vol.
Le SH-60 Seahawk est un élément clé des groupes aéronavals US permettant une large polyvalence dans des missions navales critiques, notamment la détection et la neutralisation des menaces sous-marines et de surface
Les modernisations apportées au fil du temps ont renforcé et diversifié ces capacités, notamment :
Les principales différences entre le premier croiseur CG-47 USS Ticonderoga et les CG plus récents (CG-52 à CG-73) sont les suivantes :
Le CG-47 était équipé de lanceurs Mk 26, tandis que les modèles plus récents disposent de lanceurs verticaux Mk 41 (VLS) offrant une bien plus grande flexibilité et une capacité allant jusqu’à 122 cellules pour missiles divers.
Les versions ultérieures ont bénéficié de mises à niveau significatives des systèmes Aegis, notamment des radars améliorés et des capacités antimissiles balistiques accrues (certains CG plus récents disposent de la variante Aegis Baseline 9).
Les CG plus récents disposent de capacités améliorées de guerre électronique et de détection.
Le CG-47 n’a pas reçu les modernisations les plus avancées et a été retiré prématurément par rapport à ses sœurs plus récentes.
La propulsion et la structure restent globalement similaires, mais les améliorations électroniques et de combat font des CG plus récents des navires plus performants et mieux intégrés aux opérations modernes.
En résumé, le CG-47 est technologiquement dépassé par ses successeurs qui ont l’avantage des lanceurs VLS et des systèmes Aegis plus modernes, ce qui explique sa mise hors service anticipée après environ 20 ans. Les navires plus récents restent un pilier de la flotte américaine avec des capacités élargie
Intégration de missiles SM-3 pour défense antimissile balistique.
Amélioration des systèmes radar et de gestion de combat Aegis (versions plus récentes).
Modernisation des systèmes de guerre électronique.
Renforcement des capacités de guerre anti-sous-marine.
Mise à niveau des systèmes CIWS et ajout possible de systèmes laser défensifs expérimentaux.
Amélioration des capacités de communication et de commandement en réseau.
Chaque navire a suivi un parcours de modernisation variable selon son âge et ses missions, mais globalement la flotte Ticonderoga a évolué d’unités spécialisées dans la défense aérienne et le tir de croisière vers des plateformes plus polyvalentes, capables d’intervenir dans plusieurs domaines d’engagement tactique. Ces évolutions sont limitées par la conception ancienne des navires, d’où le projet de remplacement progressif par des classes plus modernes telles que les DDG(X).
En résumé, l’armement initial était concentré sur la projection de puissance à distance et la défense aérienne, tandis que les modernisations ont étendu les capacités antimissiles balistiques, la guerre électronique, la gestion de combat et les défenses de proximité, tout en améliorant les systèmes d’information et de commandement