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Rome Militaria Hippika Gymnastika Carrousels

Article fait par :Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 22/09/2020 à 09:46:36



Hippika Gymnastika Carrousels ἱππικὰ γυμνάσια

Merci à Mike Bishop pour son autorisation


Les états majors et les dirigeants les romains les premiers  attachent une grande importance à l'entraînement des troupes par des exercices réguliers

Si de nombreux peuples de l'Antiquité ont consacré un temps pour le perfectionnement avec un entraînement pour le troupes Romains ont réussi à atteindre un niveau supérieur aux autres peuples mais en plus de la formation individuelle des soldats, ils ont prêté attention à l'élaboration d'actions collectives au combat
C'est cette approche globale qui a largement assuré les succès militaires de Rome

Aussi dans les temps les plus éloignés, on assiste à la mise au points de manœuvres et tactiques pour des batailles fictives ou d’entraînements
Nous assistons donc à des manœuvres et aussi à des simulacres de combats des espèces de carrousels avant l heure

Le plus ancien tournoi de cavalerie de l' Antiquité est connu au moins du VIIe au VIe siècle av. e. et a très probablement étrusquel'origine est les jeux de Troie .
Ensuite on va tout doucement aboutir à des jeux spécifiques les hyippika Gymnastika qui sont des carrousels durant lesquels les cavaliers vont revêtir des armures et porter des armes d’apparat .
C ‘est un peu des jeux de cirques ou de gladiateurs mais sans mort
On peux les comparer aux tournois médiévaux et aux carrousels
Ces hyippika ne sont pas des séances d entraînement durant lesquelles les cavaliers perfectionnent leurs tactiques et leurs techniques
Bien que cette
a compétition était aussi un moyen d’entraînement de la cavalerie,c’était aussi et surtout un divertissement ou l'esthétique,était mise en valeur dans ces événements de gala ou ludi militares , réalisés en présence de spectateurs et très répandus à Rome

Ici on cherche la beauté de l action de la parade avec des jeux de mouvements des troupes qui exécutent des manœuvres de ballets
Attention ici je tiens à dire que les carrousels modernes comme celui de Saumur qui voit des cavaliers évoluer tirent leurs racines de mouvements guerriers Ainsi la courbette, la croupade, la cabriole,
ont des origines guerrières Par la suite ils furent intégrés dans le programme du carrousel pour la beauté du geste
Revenons à ces Hippika qui demandent beaucoup d entraînement
Pour leurs origines il faut remonter aux Étrusques avec leur Lusus Troiae
C’était une reconstitution de la guerre de Troie
Ces lusus sont décrit par V
irgile. Ils étaient mis en scène par des troupes de spectacles dirigées par un entraîneur aguerri
C était donc un
événement équestre. Le lusus était parfois présenté aux Jeux Saeculaires , mais n'était pas régulièrement attaché à une fête religieuse particulière . La participation était un privilège pour les garçons de la noblesse Mais c’était une démonstration de compétence communautaire, pas un concours
Les cavaliers sont dans une carrière qui est un manège à ciel ouvert et ils exécutent des figures avec changements de direction qui s’inspirent des labyrinthes crétois
L'exercice comprend trois troupes (
turmae ) - chacune composée de douze cavaliers, d'un chef et de deux porteurs d'armures - qui effectuent des exercices complexes à cheval:
Nous avons un témoignage du temps d Auguste où l’on apprend que la jeunesse dorée Romaine notamment les fils d ‘aristocrates s’adonnent à cette activité qui en même temps promeut la puissance de l ‘État en même temps que la richesse de la famille
Ces carrousels ont lieu en diverses circonstances comme des funérailles des triomphes ou la consécration de temples . Ils sont notés dans le calendrier officiel des fêtes romaine
Il faut attendre le règne d’Hadrien pour voir une modification importante dans ces type de spectacle
Nous avons le texte de son discours prononcé à Lambèse
en juillet 128, suite à une revue de la Legio III stationnée en ce lieu 

 


 Le discours d'Hadrien est consacré aux manœuvres de la Legio III et des unités auxiliaires
En cette période de Pax Romana Hadrien, cherche grâce à ces Hippika Gymnastika à maintenir l'état de préparation au combat des troupes en période de paix.
Il faut savoir aussi qu’à cette époque les romains sont confrontés à un nouvel ennemi venant des plaine de l’ Europe centrale qui voit des troupes de cavaliers qui manœuvrent dans tout les sens avec des nouvelles armes et armures Pour faire face à ces ennemis les Troupes à pied et à Cheval de Rome vont devoir s’adapter
Tout comme pour les Troupes à Pied à cote des Troupes à Cheval romaines on trouve des
troupes auxiliaires ( equites alares ), recrutées parmi les Gaulois, les Alamans, les Ibères et les Thraces, traditionnellement qualifiés et expérimentés dans le combat à cheval, et pour cela ils étaient mieux payés que les cavaliers de la cohorte ( cohortes equites ). Les cavaliers sont commandés par le magister equites
Ainsi vont naître les Cataphractes les
Clibinarii Equites Les archers à cheval


Ces troupes étrangères et exotiques au même titre que les mamelouks de Napoléon vont donner l idée de les inclure dans les spectacles d’Hippika au même titre que donc les arènes on a vu apparaître des types de Gladiateurs Et nous avons deux textes très importants
L’un est le discours d’Hadrien à Lambèse en Juillet 121 devant la Legio III et celui d’ Arrien Militaire homme politique et aussi écrivain ayant vécu à cette époque

l faut savoir qu’Arrien, faisait partie de la suite d'Hadrien, et qu’il a bien pu assister aux manœuvres de Lambèse, ce qui lui a permis huit ans plus tard d'utiliser la rhétorique du discours de l'empereur dans son traité Arrien était qui était consul en Bétique proconsul de Cappadoce et commandant des légions à la frontière avec l'Arménie, s'est distingué par sa capacité tactique à repousser une invasion d'Alains en 135 après JC, une bataille qu'il décrit lui-même dans Plan de mobilisation contre les Alains
Le témoignage d’ Arrien décrit ces Hippika
Ces spectacles vont mettre en scènes les différents peuples qui font partie de l ‘empire comme les Celtes les ibères les sarmates les Parthes avec leur armement typique
Ces jeux m
ettent l'accent sur l'influence de la cavalerie celtique et germaine, qui ont régné en maître sur les champs de batailles sous le Haut empire mais Hadrien introduit des influences autres comme celles de Ibères et peuples d Europe Centrale
Le carrousel sous Hadrien tel qu’il est décrit par Arrien se passe de la façon suivante
le jour dit les troupes se positionnent dans un endroit aménagé ,Pour cela Arien parle d’un champ clôturé ( Tac 34,1)
avec une tribune pour les spectateur mais il ne donne pas les dimensions
Nous savons hormis les spectacles donnés à Rome que ceux ci se déroulent dans les banlieux des cites ou près des camps romain
Pour la Bretagne nous avons des dimensions
Hardknot 160x90 Maryport 87x85 Neherhall 94xc92
Cette surface semble correspondre plus ou moins à un terrain de foot
Cette taille permet à plusieurs escadrons turma de manœuvrer sur un terrain libre de tout obstacle en tout genre

Si la taille varie entre 87 à 160 m de longueur, de 85 à 106 m de largeur on se rend compte que cette parcelle convient tout juste pour 1 à 2 turmae de cavalerie, et que dans ces conditions aussi exiguës, les cavaliers ne pouvaient laisser leurs chevaux au trot ou au galop retenu
Aussi on en
déduit rapidement que le véritable entraînement au combat des cavaliers avait lieu sur d'autres sites, qui devaient être plus grands  
Le carrousel débute par la parade des turmae de chaque équipe où celle ci essaie de se monter plus belle que sa rivale.Les chevaux possèdent de harnachements luxueux et les cavalier portent des équipements rutilants avec des beaux boucliers
Les cavalier sont sous les ordres d’un campidoctor et nous connaissons les noms de certains, comme Titus Aurelius Décimus, centurion de la Legio VII Gemina en Hispanie sous le règne de Commode

 


Les équipements
Les participants à la gymnase hippika étaient vêtus de
vétement style robes cimmériennes colorées rouges ou violettes sur leur armure,


avec des casques équipés de masques en argent ou en or et avec de longs panaches et des bannières scythes avec des queues de tissu de couleurs vives qui se gonflaient lors de la conduite, le tout avec pour impressionner:
Les pantalons sont ajustés et serrés façon Anaxirides ce type de pantalons vient de l orient comme ceux des Parthes et des Arménienset il est à l’opposé des braies des gaulois pantalons amples
Les cavaliers entrent entièrement armés, et ceux de haut rang portent des casques en fer doré ou en bronze pour attirer l'attention des spectateurs


Ces casques contrairement aux casques en dotation usuelle couvrent non seulement la tête et les joues, mais s'adaptent à tout le visage des coureurs avec des ouvertures pour les yeux. 
Des plumes jaunes pendent des casques, une question à la fois de décoration et d'utilité.

Les personnes et les chevaux portent des armures spéciales conçues pour éviter les blessures. et le corps du cheval, était protégé par des revêtements spéciaux
Les combats racontent la lutte des grecs contre les amazones Amazomachie
Pur preuve les
visières des casques anthropomorphes représentent des visages masculins et féminins. Les casques «dames» comprenaient des détails qui imitent les coiffures et les bijoux des femmes. Certains des déguisements trouvés ont reçu des caractéristiques non romaines (orientales). .

 


Cette description d’ Arrien est étayée par de nombreuses preuves archéologiques. Ainsi, en 1950 à Straubing ( Allemagne ), un ensemble complet d'équipement de cavalerie, datant du IIIe siècle après JC, a été découvert. Nous avons un équipement de cavalier et de cheval


 Ils portent des boucliers oblongs d'un type plus léger que ceux utilisés en action, car l'agilité et la participation intelligente sont les objets de l'exercice et ils améliorent l'apparence de leurs boucliers par l'embellissement


Le spectacle
Il commence par une parade

Merci à Mike


les deux équipes se placent de chaque coté de la tribune


Une moité de l’ équipe reste à gauche de la tribune en formant un tortue Testuda pour faire face au trio de javelots des adversaires
Bien sur les armes sont émoussées Pila Praepilata ou hastalia Les armes étaient fournis par un écuyer ou Calone

Mais pour éviter des accident les participants avaient pour consigne de ne pas viser la tête de l'adversaire, ainsi que son cheval.
sur les cotés deux cavaliers sont détachés pour simuler les flancs gardes et les éclaireurs
Les attaques et contra attaques sont alternées les turmae virevoltent et forment des cercles


Quand l’ennemi attaque il commence par un jet de lances qui sont arrêtés par les boucliers ensuite les cavaliers repartent en arrière et c’est autour des attaqués de devenir attaquant
C‘est le petrinos et le toloutegon , deux manœuvres caractéristiques des Celtes, ainsi que le xynema ou testudo qui sont des termes techniques tirés de la langue militaire gauloise qui ont conservé leur nom au sein de l'armée romaine
Cette
tactique, implique aussi des archers montés et des lanceurs de Plumbata.

 


Les Romains ont été confronté avec ces peuples ibères à la fin de la république Le but de cette manœuvre était d'augmenter l' efficacité du tir à l'arc ou du lancer de fléchettes, principalement lors d'actions contre un ennemi à pied .
 Les cavaliers ont formé un cercle, se déplaçant de l'ennemi vers la droite, dans le cas de l'utilisation de fléchettes, couvrant leur côté gauche avec un bouclier et utilisant leur main droite pour lancer
le projectile


Ainsi, ils peuvent harceler continuellement un ennemi statique avec une grêle de projectiles, alors qu’eux même toujours en mouvement, sont une cible difficile
Un autre des exercices habituels consistait à poursuivre l'ennemi, en essayant par tous les moyens de ne pas se regrouper.


Après les équipes vont effectuer la célèbre manœuvre des peuples du nord de l'Hispanie appelé Cantabricus densus  ou Cantabricus impetus ou Cantabricus circulus ), un type de charge l'utilisation à distance et au galop d'armes jetées.
Le circulus est une formation de cavalerie en demi-cercle, alors que l’impetus, et une puissante attaque frontale contre les lignes ennemies dans le but de les franchir.
Pour cette charge les cavaliers s'approchent en rang et au trot vers l'infanterie ennemie. Une fois à quelques pas, les groupes se tournent vers la droite, présentant le flanc gauche protégé par le bouclier et lançant un grand nombre de lances
 Les cavaliers ont continué à galoper vers la droite, évoluant en cercle pour passer les lignes ennemies encore et encore jusqu'à ce qu'ils soient désorganisés par l'attaque.

Mais il faut savoir que ce type de charge est d(un type particulier dans lequel un mouvement à double rotation était exécuté.
 Le plus difficile a été le virage à gauche qui  oblige le cheval à changer de jambe avant dans la marche et le cavalier à continuer à tenir le bouclier avec la main gauche le déplaçant vers la droite pour protéger son côté exposé de l'ennemi, en même temps. qu'il n'arrêtait pas de lancer des javelots avec sa main droite et de se défendre contre ceux qui lui étaient lancés

Aussi, seule une poignée de cavaliers très expérimentés étaient capables de le faire. L'exercice, effectué dans la gymnasia hippika, consistait à obtenir une synchronisation parfaite entre la progression circulaire, la rotation des boucliers des cavaliers et le lancer des javelots .
Ces spectacles voient ainsi 4 à 5 tableaux A l ‘entracte des cavaliers choisis pour leur habileté font des évolutions devant les spectateur voltiges tir attaque et ensuite il forme un cercle devant la tribune et finissent pas un tir de lance genre Fantasia arabe
le spectacle se termine par un défile autour de la
carrière

Voir Photoscopes Ici


Pour Arrien l’équipe que ouvre le bal se tient à droite de la tribune à la fin du spectacle

 

 


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