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Bataille 1796 Bataille de Lodi 10 mai 1796

Article fait par :Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 29/01/2019 à 23:18:29



La bataille de Lodi
 


 

C’est le 10 mai 1796 21 Floréal An IV  que se déroule la bataille de Lodi C ‘est en ces lieux que le Général Bonaparte  au soir de cette bataille à reçu de ses soldats le titre de « Petit Caporal ».
Mais ou se trouve Lodi ?
Lodi est en Italie en Lombardie au sud-est de Milan. Ici eu lieu durant la première campagne d'Italie, un violent affrontement entre les Français commandés par Bonaparte, et le troupes Autrichiennes commandées par Beaulieu

 

Voir Diorama Bataille Muséee Invalides

Les Belligerants

Republique Cispadane
Republique Transpadane

VS

 

Archiduché d 'Autriche
Royaume de Grande Bretagne
Royaume de Sardaigne
Etats Pontificaux
République de Venise
Royaume de Naples

 

Contexte Politique
La Révolution en France a renversée l’ Ancien régime et propulsé au pouvoir des nouvelles élites
Les idées de Liberté Égalité se répandent dans toute l Europe et se heurtent aux régimes autoritaires et monarchiques Telles que la Prusse la Russie l ‘Espagne le royaume des deux Sicile et surtout l’empire autrichien
Pendant les deux premières années ,(1792 1793 ) la France fut attaquée de toutes part par les puissance conservatrices. Mais dès 1794, ,La France est libérée et les armées françaises d’abord sur la défensive passent à l’offensive et « exportent les idées de la révolution » en Europe
Après l’Allemagne la Belgique et la Suisse c’est au tour de l’Italie de servir de champs de batailles aux Belligérants
Mais les offensives françaises de 1795 sont un échec cuisant pour les armées du Nord.

Avec l autorisation de Alain Houot


Il faut tout recommencer en 1796 avec Jourdan et Moreau qui doivent marcher sur Vienne via l’Allemagne du sud et l’armée d’Italie qui doit fixer les Autrichiens afin de leur empêcher d’envoyer des renforts en Centre Europe .
C’est au général Bonaparte qu’il échoie cette mission de combattre les Autrichiens en Italie qui n’est qu’un front secondaire car les armées de la Révolution ont comme théâtre d’opération principal les pays bas la Belgique et l’Allemagne du Sud

Mais qui est ce Général Bonaparte qui vient d’être propulsé général de l’Armée d’Italie par Barras, et qui arrive de Paris.
Après la victoire de Toulon en 1793, à laquelle il a contribué Napoléon Bonaparte est nommé général de brigade Puis il devient commandant de l'artillerie de l'armée d'Italie.

 


Mais son amitié avec les montagnards et Robespierre lui vaut à la chute de celui ci la disgrâce et la prison après le 9 Thermidor.


Mais la situation évolue et sa victoire contre les insurgés royalistes du 13 Vendémiaire an IV (5 octobre 1795) lui ouvre de nouvelles perspectives


Marié avec Joséphine la veuve du général et Vicomte de Beauharnais et maîtresse de Barras il est nommé à la tête d’une armée sans moyens mais aguerrie ,
Après avoir gagné la confiance du Directoire, il remplace donc dans le rôle de commandant de l'armée d'Italie le général Schérer malade le 2 mars 1796. Il arrive le 27 mars à Nice pour retrouver ses troupes.
Il est à la tète d ‘environ 35 000 et doit faire diversion tandis que l’Armée du Rhin est destinée, selon les plans du Grand Carnot, à donner l’estocade aux autrichiens et de marcher sur Vienne. En effet l'armée d’Italie devait détourner l'attention des Autrichiens et de ses alliés en Italie pour permettre aux armées de Jourdan et Moreau de marcher sur Vienne.
Il arrive toutefois avec réputation imméritée, d’être un général politique après son rôle dans l’écrasement des royalistes lors de l’insurrection de Vendémiaire.
Il retrouve cette armée d’Italie, dont il avait dirigé l’artillerie quelques années plus tôt, mais surtout il retrouve les plans de campagne élaborés en 1794.
Il a déjà un plan en tête :
« Faire accepter la paix au roi de Sardaigne  (Piémont), conquérir la Lombardie, détruire l'influence de la Maison d'Autriche. Maître de la Lombardie, s'emparer des gorges de Trente, pénétrer dans l'intérieur du Tyrol, se réunir avec l'armée du Rhin et obliger l'Empereur [...] à conclure une paix qui réponde aux attentes de l'Europe. »

La 1e campagne d’Italie
Sur ce théâtre d'opérations,secondaires pour l’ État major Français on trouve des troupes Autrichiennes qui reçoivent des appuis de la part du Royaume de Sardaigne sans oublier l’Angleterre, maîtresse des mers avec un soutien naval mais aussi financier
Bonaparte applique sa stratégie qui fera longtemps son succés à savoir s’ enfoncer comme un coin entre deux armées ennemies et se retourner ensuite pour battre séparément son adversaire
Au début Bonaparte décide de s’en prendre à l ennemi le moins puissant à savoir le Royaume de Sardaigne
S’ensuit les batailles de Montenotte et Mondovi. Ces batailles sont des défaites pour les Piémontais et les troupes de la République se trouvent en position de force car elles occupent la quasi-totalité du Piémont, notamment avec de nombreuses places fortes stratégiques étaient en leurs possessions,

 


Le royaume de Sardaigne engagea des pourparlers pour un traité de paix. En attendant, un armistice sera signé à Cherasco 28 avril entre le généra Baron de la Tour représentant le Roi Victor Amédée III de Sardaigne et le colonel Lacoste représentant Napoléon Bonaparte de l'autre. La paix définitive fut signée à Paris le 15 mai 1796. les. Autrichiens sont obliger d évacuer une partie du royaume.
Ici s’achève la première partie du plan de Bonaparte .


Il peut alors diriger ses efforts sur les Autrichiens commandés par le Général Beaulieu qui retraite dans l’espoir de stopper l’avance des français. Ici Bonaparte a réussi ce que plusieurs généraux ont échoué à réaliser depuis le début de la campagne sur cette frontière, depuis septembre 1792
Mais les Autrichiens ont établis de sérieuses lignes de défense sur le Pô et ses affluents, coupant l’accès de l’Armée de Bonaparte vers la Lombardie et Milan. Par une manœuvre de contournement de l’armée autrichienne à Plaisance,ou il franchit le Po et il s'efforçe de prendre au piège l'armée autrichienne du général Beaulieu à l'ouest de l'Adda.


Beaulieu comprend qu'il était en train de se faire tourner. Pour éviter de tomber dans ce piège il franchit l'Adda mais il doit abandonner Milan.
Bonaparte oblige l’ennemi à se défendre et se replier sur Lodi
Les troupes françaises avancent vers les fleuves Adda et Mincio derrière lesquels les troupes autrichiennes se sont reformés.
Tout va se jouer sur un franchissement tactique des cours d’eau car il existe peu d'endroits où les troupes françaises peuvent le franchir sans difficulté, ou sans trouver une résistance autrichienne forte.Si le gros de forces de Beaulieu s'est replié, les français se heurtent à son arrière-garde menée par Sebottendorf.
C ‘est ici que se situe la Bataille de Loda Bataille de Lodi 

 


Ne cherchant pas à attaquer le point fort de l’ennemi, Bonaparte cherche un passage plus facile et le trouve plus au Nord à Lodi, Mais cette position est défendue par l’arrière garde autrichiennes commandée par Karl Philipp Sebottendorf.
La position est forte, Bonaparte n’a environ que 10 000 hommes contre 17 000 pour les Autrichiens (
attention les données de Wikipedia sont fausses pour moi il y a inversion car tous les écrits sont formels au sujet des troupes les francais avoient moitié moins de troupes que les Autrichiens )
Pour se couvrir il charge les généraux de cavalerie Kilmaine et Beaumont de déborder l’ennemi par les flancs et se présente devant le pont de Lodi.
Bonaparte trouve le point faible du dispositif autrichien  Lodi et il pensa y trouver le général Beaulieu avec le gros de ces forces .
Mais il ne trouvera en face de lui que l'arrière-garde qui y était stationnée pour permettre à ses troupes de se reposer des marches forcées précédentes mais aussi elle avait comme mission de détruire le pont pour que les Français ne puissent le franchir.


Le pont de Lodi n existe plus un seul pont franchit le fleuve de nos jours et il est situé à l'extrémité du corso Adda au nord de la ville un peu plus en aval que le pont historique de 1796.
Une plaque scellée sur la façade d’une maison porte une plaque commémorative en italien :


il 10 Maggio 1796 Napoleone Bonaparte portandi di due secoli il fato qui lanciava la fulminea colonna contre il corpo di Beaulieu e lo sbaragliava qui il10 Guigno 1859 Lodi esultante par le scosse servaggio attraverso lo nembo e les fiamme che involavano lo storico ponte vide in rotta dilrguarse l ‘ultima falangue del esercito Austriaco.
« Le 10 mai 1796 Napoléon Bonaparte secouant le joug de deux siècles ici lança ses colonnes invincibles contre le corps de Beaulieu et le mit en déroute. Ici le 10 juin 1859 Lodi exultant de sa libération à travers l'orage et les flammes qui enveloppaient son pont historique vit disparaître précipitamment / la dernière phalange de l'armée autrichienne ».
C'est autour de ce pont que se déroulèrent les combats les plus acharnés : tandis que sous les ordres de Beaumont et d'Ordener les troupes françaises traversaient la rivière en amont de la cité, Masséna parvenait à franchir le pont contraignant ainsi les Autrichiens à se replier sur Mantoue.
Le pont de Lodi est enlevé au pas de charge, par l infanterie alors que la cavalerie surgie sur les flancs autrichiens. Ces derniers sont totalement défaits et enfoncés.


Description de la bataille

Site internet

Du coté autrichien on trouve 9500 fantassins et 4.000 cavaliers soutenus par 25 à 30 canons. Qui sont positionnés en hauteur afin de défendre le pont.
Les français disposent de 5000 hommes hommes
Apres une marche de nuit, il se porte sur Lodi, où il arrive à neuf heures du matin devant Lodi, situé sur la rive droite de l'Adda.
La ville a fermé ses portes étaient fermées et levés tous les pont Les troupes croates sont positionnées au niveau des murs pour les défendre. Les troupes françaises qui pourchassaient les Autrichiens, la baïonnette dans les reins depuis le passage à Plaisance, entamèrent le feu avec l'ennemi, sous les murs.


Les troupes françaises repoussent les Croates qui repassent la rivière par le pont grâce à deux grenadiers de la 32è demi brigade, nommé Léoni et Benezeck qui arrivent à escalader les murs près d'une porte et abattre les bras du pont-levis.
Comme ce pont n'avait pas été détruit Bonaparte mit en place son artillerie légère afin de le protéger des destructions autrichiennes. Mais cette artillerie est détruite par les tirs autrichiens

 

 


Dans le temps Napoléon Bonaparte qui a pris connaissance de la présence d’ un gué praticable au-dessus de la ville de Lodi. ordonne à Marc Antoine Bonnin de la Bonninière de Beaumont , commandant la cavalerie, de le franchir avec quelques pièces afin de tirailler le flanc droit de Sebottendorf.


Face à cette menace qui menace son flanc le général autrichien commence à faire retraiter ses troupes
Comme les troupes de la division Masséna (6000 hommes) se présentent sur le champ de bataille après avoir marché depuis six heures du matin. Bonaparte décide de jouer son va-tout et de tenter l’assaut sans attendre davantage


Bonaparte ordonna aux soldats de se mettre en colonne avec les grenadiers(infanterie de ligne) et carabiniers (infanterie Légère )en tête. Afin de franchir en force le pont
Vers 19heures, le deuxième régiment de carabiniers, composé de Savoyards, reçoit l’ordre de franchir le pont le premier. Les grenadiers, organisés en colonne serrée derrière le rempart de la ville, doivent suivre.

 


Au cri de « Vive la République », les Savoyards s’avancent sous les ordres de leur chef de bataillon Pierre Louis Dupas et une avalanche de mitraille. Le carnage est tel que leur élan en est un instant brisé.

Les assaillants marquent un temps d’arrêt. les généraux Massena, Berthier, Cervoni, Dallemagne, le chef de brigade Lasnes, et le chef de bataillon Dupas le sentent. Ils se précipitent à la tête de la colonne, décident le sort encore en balance, et le pont est franchi. se ruent en personne à l’attaque de cet ouvrage d’ environ deux-cents mètres de long pour une dizaine de mètres de large.

 

 


La charge fut sonnée et en l'espace de quelques secondes, les troupes françaises chargèrent aux cris de « Vive la République ! ».Les premières lignes autrichiennes sont emportées La division Augereau, arrivée entre temps, passe à son tour et prend position sur la rive gauche. mais la présence de la cavalerie autrichienne empêche toute poursuite


Le résultat fut la prise de 15 canons et 2.500 prisonniers, plus des drapeaux Les autrichiens perdent 3000 morts, blessés ou disparus . . Les Français ont perdu environ 1 000 hommes, tués ou blessés,
Au soir de la bataille, Napoléon Bonaparte installe son quartier général au Palazzo Modignani à Lodi.
les Autrichiens refluent vers Mantoue.
Au soir de Lodi, les soldats de Bonaparte donne à Bonaparte le surnom de Petit Caporal et sont en admiration pour ce « petit général » qu’ils avaient de prime abord mal jugé.
Mais pourquoi le grade petit caporal
A la révolution du moins au début entre 1791 et 1792 les hommes avaient le pouvoir d’élire leurs officiers et sous-officiers avec des résultats plus ou moins heureux
Cette règle de l’élection fut abandonnée, sauf que pour ce privilège ne fut pas mode d’élection ne fut pas aboli pour les grades les plus bas, notamment celui de Caporal.
Aussi au soir de Lodi, une délégation de soldats, se présenta spontanément à Bonaparte pour lui remettre en signe de satisfaction de la troupe, le grade de « Caporal ». L’expression devait traverser l’histoire et rester pour tous, « le Petit Caporal ».
C’est à partir de ce moment que son nom sera prononcé à la française Bonaparte et non Buonaparte
La victoire de Lodi enlevait la Lombardie à l’Autriche  et lui ouvre la route de Milan ou il entre le 14mai Le 11 mai 1796, il écrivait à Carnot : « La bataille de Lodi donne à la République toute l'Italie ».

Par cette brillante victoire, Bonaparte commence a entrer dans la légende L’épopée ne faisait que commencer, La route vers Premier Consul puis Empereur des Français commence à se dessiner. Pour ses soldats, pour les grognards, il devait toutefois rester éternellement « le Petit Caporal ».

Il dira  Après Lodi, je ne me regardai plus comme un simple général mais comme un homme appelé à influer sur le sort d’un peuple. Il me vint à l’idée que je pourrais bien devenir un acteur décisif sur notre scène politique. Alors naquit la première étincelle de la haute ambition. »

Lettre de Desaix datant du 29 floréal an IV (18 mai 1796), écrite de Pavie à son père, dont voici un extrait:


"Vous avez sûrement appris, mon très-cher père, les succès glorieux et rapides de l'armée d'Italie; il m'a été toutefois impossible de vous en instruire, car depuis notre arrivée à Nice nous n'avons eu qu'un seul jour de repos. Nous avons été continuellement en courses: d'abord sur les montagnes couvertes de neige, où nous avons beaucoup souffert, et ensuite dans les plaines riantes du Piémont. Il en était temps car nous étions exténués de faim, de fatigue et de misère. Après avoir traversé le Tanaro, la Bormida, le Pô et le Tessin, nous nous sommes, comme un torrent que rien n'arrête, roulés sur les plaines de la Lombardie. La bataille du 20 floréal, qui s'est donnée à Lodi, a été décisive. Nous avons, au pas de charge, traversé un pont très long ayant en front 30 pièces de canon et étant inquiétés sur notre flanc droit par des obus et un feu de mousqueterie très-nourri. Nous avons pris 20 pièces de canon; Dupas s'est conduit comme un brave qu'il est, cela fait honneur au pays. Je l'ai soutenu de mon mieux avec mes intrépides Allobroges. J'ai été fort content de mon frère François.
Deux fois la cavalerie autrichienne nous a chargés, mais nous lui avons opposé un rempart invincible de baïonnettes; elle a pris la fuite, nous l'avons chargée à notre tour et nous l'avons mise en pleine déroute. A minuit nous étions encore à la poursuite de l'ennemi, et le combat finit faute de combattants. Si nous avions eu le talent de Josué, et que nous eussions pu faire rétrograder les ombres de la nuit, il ne se serait pas échappé un Autrichien. Il faut cependant avouer qu'ils se battent mieux que les Piémontais"


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