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Hérault St Mathieu de Tréviers Chateau de Montferrand









Hérault St Mathieu de Tréviers Chateau de Montferrand
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Comte de Toulouse  1103-1215 Eveque de Maguelone 1245 XVIIIe

 

Article Tiré de ce site

Construit sur l’emplaceme nt d’une forteresse romaine, le château de Montferrand est mentionné pour la première fois en 1102, propriété des puissants Comtes de Toulouse. Son entrée dans l’histoire se situe en 1208, à l’aube de la croisade sanglantes contre les Albigeois. Le comte de Toulouse Raymond VI s’impose comme protecteur des cathares. Lorsque le légat du Pape Pierre de castelnau est assassiné, il est immédiatement mis en cause. Pour se racheter, il offre à l’église huit de ses principales forteresses de la région, dont le château de Montferrand. Ainsi, après avoir appartenu aux Comtes, le château tombe entre les mains des évêques de Maguelone. Au XVI siècle, vient vivre au Montferrand celui qui sera le dernier des évêques de Maguelone : Guillaume Pellicier dit "le jeune". Ambassadeur de François 1er, cet homme libéral finira ses jours dans le nid d’aigle de Montferrand où il mourra en 1568. La petite histoire dit que Guillaume Pellicier fut prisonnier de la citerne de l’édifice parce qu’il avait fauté avec une fort belle jeune femme...En 1677, la plupart des boiseries et des toitures existaient encore. En 1698, on ordonne la destruction du château de montferrand, faute de pouvoir payer son entretien et surtout, parce que cette ancienne place forte est devenue sans importance
NDLR .Il faut savoir que c'est sous  le pretexte falacieusxde croisade  contre les albigeois  que les troupes venant du Royaume de France envahissent les terres du Sud. Ansi le roi de France aura un accés direct sur la facade méditerrrenéenne . Reste Montpellier qui appartient aux Rois d'Aragon .Elle sera rachetée par le Roi de France Jean II le Bon durant la guerre de 100 ans en 1316

La république de Montferrand :

Le comté de Melgueil occupait en gros l’est du département de l’Hérault. Sa limite ouest allait de Frontignan au fleuve côtier dont il porte le nom à la hauteur de St-Martin-de-Londres, exactement au Frouzet où se trouve maintenant le barrage du moulin de Bertrand. La frontière suit plus à l’est une direction sensiblement parallèle. Partie de la mer, en passant par l’extrémité est de l’étang de Melgueil ou de l’Or, Lansargues... elle fait un crochet au niveau de St-Bauzille-de-Montmel pour englober le château de Montrerons au nord de Sommières et revient prendre le contact avec l’Hérault, au sud de Ganges, à Laroque Aynier inclus. La viguerie d’Agonès isolée sur la rive droite du fleuve, fait exception.

Les châteaux de Melgueil et de Montferrand représentaient les deux pôles d’attraction du comté qui pouvait être coupé en deux et l’a été plusieurs fois sans disparaître. Au nord, le baillage de Sauve faisait office de préfecture. Au pied du château s’étalait la république ou communauté du Val ou de Laval de Montferrand où Tréviers par sa situation de paroisse de la commune avait une certaine importance.

L’année de la mort de Jacques 1er dit le Conquérant, roi d’Aragon et seigneur de Montpellier, l’évêque de Maguelone Bérenger de Frédol créa la communauté ou république « du Laval de Montferrand ». Six paroisses y participaient, Tréviers, Valflaunès, Saint-Jean-de-Cuculle, Saint-Sebastien-de-Cassagnas, Saint-Gély-du-Fesc, Cazevieille et deux hameaux, Vailhauquès et Saint-Clément. Cet état de décentralisation fonctionnait un peu comme nos départements actuels qui jouissent d’une relative liberté sous l’autorité du préfet. A Laval de Montferrand, c’était le capitaine du château qui en tenait lieu.

Un acte daté de 1276 autorise ces six communes à nommer quatre syndics et trois conseillers désignés par les électeurs. En outre, l’évêque Bérenger de Frédol leur accorde des privilèges. Pas de droits de succession en ligne directe, ni de droits sur les partages entre frères et sœurs. Diminution au vingtième des droits de moutures et même suppression pour les plus pauvres, enfin l’égalisation des poids et mesures sur ceux de Melgueil. Les deux premiers avantages sont acceptés sans discussion tandis que le troisième, pourtant si avantageux pour le commerce, rencontre des résistances dues au traditionalisme.

Nouvelles concessions en 1285, les habitants de la communauté ne pourront être retenus en prison, s’ils donnent une caution sauf pour crime d’assassinat ou de mutilation. Les animaux domestiques utiles à l’exploitation en sont exclus si d’autres cautions valables peuvent être présentés. Les jugements prononcés à Montferrand ne seront pas rejugés à l’évêché et les officiers du château chargés de percevoir les impôts, ban, cens, usages... ne pourront plus prendre de gages sur les habitants qui demandent quinze jours de délais de paiement.

A cette époque, la communauté s’agrandit de Viols-le-Fort, Viols-en-Laval, St-Vincent-de-Barbeyrargues, Ste-Croix-de-Quintillargues, Fontanès, le mas de Bizanca (Biranque) et Les Matelles qui grâce à ses solides remparts fera figure de préfecture et recevra le parlement pour siéger dans l’église paroissiale, un banc étant réservé pour le châtelain ou le capitaine de Montferrand représentant de l’évêque. Béranger de Frédol devant la bonne volonté des habitants leur rend en 1293 leurs poids et mesures. Il donnait aussi l’autorisation d’acheter le blé à Montpellier ou ailleurs et de le moudre à n’importe quel moulin sans payer de droits à l’évêque. En contrepartie, les habitants s’engageaient à acquitter un don annuel à l’évêque de 50 livres melgoriennes.

Peu à peu les habitants de la république réussissaient à obtenir quelques avantages. En 1307, une réunion groupe les membres suivants : Guillaume du Triadou pour Cassagnas, Pierre Gervais pour Saint-Clément, Pierre Lambruscal pour Combaillaud, Jacques de Abrolhano pour Tréviers, Déodat de Bruxeto pour Valflaunès, enfin Guillaume Deltour, notaire aux Matelles. Pour la première fois, un habitant des Matelles apparaît dans les actes. Le temps n’est pas loin où ce village bien fortifié servira de capitale au Val de Montferrand. Bientôt viendront s’ajouter les villages des Matelles, Viols, Saint-Etienne-de-Cazevieille, Saint-Gély-du-Fesc et la ferme de Biranque au nord du pic Saint Loup.

Pour les élections, on se réunissait dans l’église des Matelles sous la présidence du capitaine de Montferrand, Tristan de Montlaur qui avait paru comme témoin dans un contrat d’échange de terres de la Salade, six ans auparavant. 81 électeurs en 1468, 84 en 1470 cela ne fait pas grand monde. En fait, il faut éliminer les clercs vivant dans un monde à part, les nobles pour les mêmes raisons et les pauvres, ouvriers agricoles pour la majorité qui mangeaient à la table du patron ou de son bayle. Donc, devaient voter le chef de chaque famille exploitant un domaine, les marchands, les artisans ayant pignon sur rue. Lorsque mourait le maître de maison, sa veuve avait le droit de vote, exemple Clairette veuve de Jean Boisson. Les femmes célibataires dirigeant une exploitation avait aussi le droit de vote. Ce n’était pas encore une démocratie vraie mais cela en prenait le chemin. -

Aux environs de 1410, l’évêque Pierre Adhémar avait affermé à Antoine Durand, prêtre à Saint-Martin-de-Tréviers et prieur de Cassagnhas, tous les revenus de la vallée de Montferrand. En l’absence de percepteur de métier, n’importe qui pouvait solliciter et peut-être obtenir ce travail rémunérateur, La somme prévue était de 200 livres que l’évêque avait abaissée à la demande de la population à 175 livres. Des tentatives ont été faites notamment par Jean Rouquette pour convertir cette somme en monnaie de 1910, cela pourrait donner 56 francs par livre soit 9 800 F. Il faut toutefois tenir compte de la rareté du monnayage qui multiplie sa valeur. A. Germain, remarquable archéologue, a publié beaucoup de documents pour qu’ils ne disparaissent pas de la mémoire des hommes. L’un d’eux a sa place ici. II s’agit de la représentation de diverses communautés aux Etats du Languedoc. L’archevêque-primat de Narbonne en était le président-né. En son absence, l’archevêque de Toulouse, sinon celui d’Albi et selon les circonstances de simples évêques pouvaient prendre la présidence. Pareille faculté de remplacement était laissée à la noblesse. Seuls les députés de la bourgeoisie devaient siéger ou céder leur place. Toulouse, Montpellier, Carcassonne, Nîmes et Narbonne avaient des sièges fixes. Les villes moins importantes siégeaient alternativement. Parfois, s’élevaient entre elles de fâcheux conflits. Frontignan et Laval de Montferrand se sentirent lésés d’avoir été omis dans la répartition des présences de la bourgeoisie du diocèse de Maguelone. La rivalité s’aggrava tellement que pour calmer les esprits, on modifia le système de représentation de façon à inclure la présence alternative de ces deux communautés, par une charte du 9 mars 1458.

Ainsi allait la république de Montferrand, gérant elle-même ses affaires. Après avoir passé péniblement les guerres de religion, elle est venue se fondre dans le creuset de la révolution française. Elle a donné l’image d’une démocratie avant la lettre. Qui sait si l’évêque Guillaume Pellicier neveu avait été mieux compris, on aurait évité tant de souffrances et de ruines inutiles. Rien ne sert de rêver, on ne refait pas le passé.

 

   


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