Cette armure correspond à un harnois de chevau-léger / cuirassier léger vers 1620-1640, typique de l’Italie ou d'Allemagne
Les chevau?légers de cette époque sont des cavaliers « moyens » ou « légers » qui se situent entre les anciens gendarmes lourdement cuirassés et les arquebusiers à cheval très légers
Rôle tactique
Ils servent à la fois pour l’éclairage, les escortes, les poursuites et le combat de ligne, capables de tirer au pistolet ou à la carabine puis de charger à l’épée ou à la lance courte.
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Dans plusieurs armées (France, États protestants, Empire), ils complètent ou remplacent la gendarmerie lourde devenue trop coûteuse, formant l’essentiel de la cavalerie de campagne.
Armement défensif
Au début du conflit (vers 1618?1630), le chevau?léger porte souvent une demi?armure : cuirasse et dossière « à l’épreuve », gorgerin, parfois épaulières et cuissots, avec bourguignotte ou capeline à queue d’écrevisse.
Au fil de la guerre, l’équipement s’allège : beaucoup ne gardent plus que cuirasse, dossière et casque ouvert, voire un simple buffletin de cuir renforcé, malgré les ordonnances qui exigent encore l’armure complète.
Armement offensif
Ils disposent en général d’une paire de pistolets à rouet (puis progressivement à silex) en fontes de selle, parfois d’une carabine ou arquebuse légère, et d’une épée ou d’un sabre de cavalerie.
La tactique mêle tir à courte portée et choc : certains pratiquent encore le caracol ordonné, d’autres chargent plus franchement, pistolets tirés au dernier moment avant de passer à l’arme blanche.
Organisation et exemples
En France, les chevau?légers existent comme compagnies de la Maison du roi et comme unités de campagne rattachées aux armées royales, fournissant un modèle pour la cavalerie des décennies suivantes.
Dans les armées allemandes et suédoises, des formations équivalentes – souvent appelées simplement « cavalerie » ou « chevaux légers » – remplissent les mêmes fonctions, tandis que les reîtres plus anciens disparaissent progressivement.
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Type et datation
Casque fermé tardif à crête type Capeline queue de Homard est combiné à une cuirasse haute et à de longs cuissots entièrement cloutés,
Donc nous avons affaire à un harnais de cavalerie de la première moitié du XVIIe siècle, à la charnière entre l’armure « blanche » et l’armure noire de cuirassier.
La présence de grands cuissots articulés, mais l’absence apparente de solerets massifs, va plutôt dans le sens d’un chevalier ou chevau-léger encore fortement cuirassé qu’un piéton.
Cette armure procure une protection adaptée à un cavalier de choc ou de la Maison d’un prince En effet le cou et tronc i cuisses sont très protégées pour la charge à la lance ou au pistolet Par contre les bras sont moins couverts pour garder de la mobilité.
Le décor avec un cloutage serré et régulier évoque autant undécor de prestige u’un renfort, ce qui en fait vraisemblablement un harnois de bonne qualité pour gentilhomme monté plutôt qu’une armure de troupe anonyme.