1510 Armure Maximillienne Cannelée Allemagne sud Musée Stibbert Florence









1510 Armure  Maximillienne  Cannelée Allemagne sud Musée Stibbert  Florence
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L'armure maximilienne, souvent datée du début du XVIe siècle, est un type emblématique d'armure allemande, célèbre pour son décor cannelé rappelant les plis d'un vêtement. On l'appelle ainsi en référence à l'empereur Maximilien Ier, grand mécène qui encouragea l'industrie des armuriers, notamment à Nuremberg.
Description détaillée
L'armure est caractérisée par des cannelures (nervures en relief) qui ornent toute sa surface. Ces cannelures renforcent la résistance des plaques métalliques face aux chocs et aux déformations, tout en donnant un aspect élégant et dynamique rappelant les plis d'un tissu.
Les cannelures sur les armures maximiliennes étaient réalisées principalement par des techniques de forge et martelage artisanal.
Techniques de fabrication des cannelures
Martelage à froid et repoussé : Le métal (acier) était martelé à froid sur des enclumes aux formes adaptées pour créer les nervures (cannelures). Ces frappes ciselaient la surface et amélioraient la résistance mécanique de la plaque. Le repoussé permettait de former en relief les cannelures en assurant rigidité et esthétique.
Formage progressif : Les artisans forgiaient la plaque en plusieurs étapes, créant progressivement les cannelures par des coups de marteau précis contrôlés à la main afin d’obtenir une forme régulière et symétrique.
Finition à la lime ou pierre à polir : Après le formage, la surface était polie pour lisser et faire briller l’acier, valorisant les cannelures en relief.
Indices d'âge et chronologie
Les cannelures aux formes très régulières et profondes indiquent un savoir-faire avancé des ateliers dès la première moitié du XVIe siècle.
La finesse du martelage, les outils et techniques évoluent vers plus de précision et régularité entre 1500 et 1530, quand le style maximilien culmine.
Une cannelure grossière ou irrégulière peut témoigner d’un travail plus ancien, d’un atelier moins équipé, ou d’une reproduction postérieure.
Plus tard, au-delà de 1530-1540, la tendance est à des cannelures plus larges, moins nombreuses, laissant parfois place à des surfaces plus lisses.En résumé, l’exécution des cannelures sur une armure maximilienne relève principalement d’un martelage artisanal précis, caractéristique des premiers ateliers allemands du XVIe siècle. La qualité et la régularité des cannelures aident à situer chronologiquement l’armure dans la phase principale du style maximilien 1500-1530
Le casque (armet) possède souvent un mézail à soufflet pour faciliter la respiration et la visibilité, maintenu ouvert par une tige métallique.Ici nous avons un armet Savoyard

L’armet savoyard est un type spécifique de casque de cavalerie qui s’est répandu à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, notamment dans les armées européennes, avec des caractéristiques stylistiques et fonctionnelles propres à la région et aux garnisons savoyardes.
Il présente un mélange hybride entre les styles d’armets et bourguignottes, conservant des éléments des deux, ce qui en fait une catégorie unique.
Ce casque faisait partie des équipements utilisés notamment lors de la tentative de prise de Genève par les troupes de Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie, lors de l’Escalade de 1602.
On trouve des collections importantes d’armets savoyards, notamment au Musée d’art et d’histoire de Genève, qui conserve des ensembles d’armures correspondant à ces casques.
En résumé, l’armet savoyard est un casque de cavalerie fin XVIe-début XVIIe siècle, connu pour sa forme ovoïde distinctive du visage, ses ouvertures d’aération caractéristiques, et son usage principalement dans les armées savoyardes et leur influence en Europe centrale
Caractéristiques principales de l’armet savoyard
Forme du visage : l’armet savoyard est reconnu pour sa face avant ovoïde, souvent avec une découpe des yeux bordée et parfois une avancée en visière au-dessus de chaque œil ou une pièce unique au niveau du frontal. La protubérance nasale peut être particulièrement marquée.
Articulation : le mézail (protection inférieure) et la bavière (protection latérale) s’articulent sur les mêmes pivots latéraux. Contrairement aux armets plus anciens, l’armet savoyard n’a pas de charnières latérales pour s’ouvrir complètement.
Visière et aérations : certains modèles tardifs possèdent une petite ouverture sur charnière pour l’aération, souvent mal interprétée historiquement comme une ouverture pour sonner du cor. Cette ouverture est un simple système de ventilation.
Décoration : au début du XVIe siècle, les armets peuvent être ornés de visages caricaturaux ou de faces d’animaux, avec des crêtes qui se développent en hauteur vers la fin du XVIe siècle.
Matériaux et finition : comme d’autres armets de l’époque, ils sont généralement en acier, parfois brunis ou laqués pour résister à la corrosion et pour l’esthétique.

Le plastron est bombé et articulé, favorisant la mobilité sans sacrifier la protection.
Les épaulières sont larges avec des passe-gardes protecteurs, souvent inégales pour mieux couvrir le corps.
Les gantelets sont à doigts joints, offrant protection et maniabilité.
Les jambes sont protégées par cuissards et genouillères à larges ailerons, avec des grèves et solerets fermés en forme de "pattes d'ours".

Matériaux et techniques
Principalement en acier, forgé et repoussé pour l’obtention des cannelures.
Assemblage par rivets et charnières, maintenus par des attaches en cuir.
Cette technique longue et coûteuse traduit un savoir-faire artisanal de haut niveau, mêlant solidité et esthétisme remarquable.
L
'armure maximilienne est une armure de guerre sobre, à la différence des armures de parade plus décorées avec du damasquinage d’or ou d’argent.

Origine et influence
Originaire d’Allemagne mais fortement influencée par les styles italiens, notamment par Milan qui inspirait alors les modes militaires en Europe. Son nom vient de Maximilien Ier, empereur du Saint-Empire romain germanique, qui fit fabriquer ce type d’armure à grande échelle.
Elle symbolise la chevalerie de la Renaissance, un parfait compromis entre protection efficace et élégance.
En conclusion, l’armure maximilienne cannelée est un chef-d’œuvre d’artisanat métallurgique du XVIe siècle, alliant esthétique, efficacité et innovation technique, très prisée dans les collections muséales européennes
Les caractéristiques chronologiques d'une armure maximilienne cannelée permettent de la situer précisément dans la première moitié du XVIe siècle, en particulier entre 1500 et 1550, avec quelques variations selon les régions et les ateliers.
Caractéristiques chronologiques clés :
Période principale : On date l’apparition et la généralisation du style maximilien cannelé vers 1500, sous l'impulsion de l'empereur Maximilien Ier (règne fin du XVe - début XVIe siècle).
Développement initial : Le style se développe surtout entre 1500 et 1530, caractérisé par les nervures (cannelures) qui renforcent mécaniquement la plaque tout en créant un effet esthétique.
Pleine diffusion : La cannelure maximilienne est devenue un standard dans les armures allemandes et s’est largement diffusée en Europe centrale et à la cour impériale.
Evolution et déclin : Après 1530-1540, le style évolue vers des armures plus lisses ou avec des cannelures plus espacées. Vers 1550-1560, la phase "maximilienne" décline au profit de styles à surfaces plus plates ou plus volumineuses, comme les armures "à bourrelets" et "à plats" plus rondes.
atériaux et fabrication : Les armures cannelées sont en acier forgé, poli ou patiné, avec des nervures crées par martelage repoussé, rendues possibles par le développement technique des ateliers de Nuremberg et d'Augsbourg.
Détails stylistiques typiques dans la chronologie
Casques à visières mobiles avec soufflets fermés et ouvertes, parfois ornées.
Cuirasses avec séries rapprochées de cannelures verticales ou légèrement courbées.
Épaulières et brassards cannelés, souvent asymétriques, avec ornementations fonctionnelles.
Assemblage soigné avec rivets invisibles ou décoratifs.Cette chronologie permet de situer une armure maximilienne cannelée au début et au milieu du XVIe siècle, avec un style très typique propre aux ateliers allemands qui influencèrent les modes européennes de l'armurerie
 

 

 

   


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