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Historique Voir ICI History Click HERE Les torpilles allemandes étaient équipées d'un gyroscope pour maintenir un cap constant après leur lancement. Le gyroscope tournait à grande vitesse et contrôlait un mécanisme qui permettait à la torpille de suivre une trajectoire rectiligne et prévisible, malgré les mouvements ou les perturbations. Au moment du lancement, l'axe du gyroscope, initialement fixé parallèle à l'axe de la torpille, était libéré ; grâce aux propriétés gyroscopiques, sa direction restait invariable. Si la torpille déviait de son cap, le gyroscope détectait ce désalignement et activait les gouvernails pour corriger la trajectoire afin que la torpille reste bien sur son cap initial. Ce système, inventé au tournant du XXe siècle notamment par Ludwig Obry, a constitué une avancée majeure dans la guidage des torpilles en assurant qu'elles ne dévient pas lors de leur propulsion vers la cible.En résumé, le gyroscope dans les torpilles allemandes maintenait leur cap en stabilisant mécaniquement la direction de la course, corrigeant automatiquement les écarts pour une trajectoire précise et rectiligne après le lancement. Ludwig Obry, officier-ingénieur austro-hongrois, a conçu vers 1895–1896 un dispositif gyroscopique qui a transformé la tenue de cap des torpilles et a été adopté par Robert Whitehead à partir de 1898, devenant le standard des torpilles de la Belle Époque à la Première Guerre mondiale.?
Contexte avant Obry
Les torpilles Whitehead (nées dans les années 1860) utilisaient d’abord un couple pendule–hydrostatique pour stabiliser profondeur et attitude, mais la tenue de cap se réglait par tâtonnements via un gouvernail fixe, avec une précision limitée et sensible aux perturbations, d’où des écarts de route fréquents. Cette situation motivait la recherche d’un correcteur automatique capable de compenser instantanément les écarts en route, au-delà des simples réglages statiques d’atelier.?
L’idée d’Obry (1895–1896)
Obry “redécouvre” l’usage pratique du gyroscope, connu depuis Foucault, et l’intègre comme référence directionnelle indépendante du corps de la torpille, couplée à des gouvernails verticaux par un distributeur d’air et un servo-piston, pour corriger en continu toute déviation de cap après le tir. Sa conception résout trois problèmes clés: démarrage rapide du rotor, maintien d’une vitesse de rotation élevée, et transmission fiable des ordres aux gouvernails via un mécanisme pneumatique précis.?
Mise en œuvre technique
Les premiers Obry utilisaient un ressort d’armage manuel pour lancer le rotor, offrant une rotation initiale suffisante pour des portées modestes, puis l’air comprimé actionnant une micro-turbine a amélioré la vitesse et l’endurance du gyro, augmentant la précision à des distances de l’ordre du “millier de yards”. Le gyroscope, monté sur cardans, est aligné avant tir puis libéré au lancement; sa précession relative commande via un tiroir d’air un piston qui braque les gouvernails verticaux jusqu’au retour au cap de consigne.?
Adoption par Whitehead
Whitehead acquiert les droits autour de 1896–1898 et intègre l’“Obry gear” à ses torpilles, faisant évoluer un système déjà dominant vers une arme nettement plus précise et exportée mondialement; l’usage se généralise jusqu’à la Grande Guerre, avec des productions à Portland et au sein des groupes Armstrong-Whitworth et Vickers après 1905. Cette adoption institutionnalise l’Obry comme composant central du “Whitehead torpedo”, qui reste la référence du torpillage automoteur à l’aube du XXe siècle.?
Impact et postérité
Le dispositif d’Obry démultiplie la portée utile en réduisant l’erreur de route de “centaines” à “milliers” de yards, marquant un saut qualitatif en guidage inertiel mécanique avant l’électronique. Les musées et dossiers techniques contemporains soulignent ce rôle de rupture dans l’histoire du guidage d’armements, l’Obry devenant un jalon entre stabilisation pendulaire et guidage moderne. Des pièces et gyroscopes Whitehead/Obry de l’époque sont encore visibles et commentés dans des collections et expositions spécialisées
Les torpilles équipées de gyroscopes, notamment celles utilisant l'invention d'Obry, ont vu leur précision de tenue de cap nettement améliorée par rapport aux systèmes antérieurs. Lors des tests à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, ces gyroscopes permettaient de maintenir une trajectoire rectiligne plus stable, réduisant considérablement les écarts dus aux mouvements ou turbulences lors du tir. Les premiers modèles, utilisant un gyroscope lancé par un ressort, assuraient une bonne précision sur des distances jusqu'à environ 1000 mètres. L'introduction de l'air comprimé pour alimenter la rotation du gyroscope a augmenté la durée de stabilité et la portée effective des torpilles. Ces améliorations ont permis aux torpilles de mieux traverser les coques des navires ennemis sous l'eau avant d'exploser, augmentant leur efficacité destructrice.? Malgré les progrès, les essais des gyrocompas pour torpilles dans les années 1920–1930 montraient encore des limites mécaniques et des oscillations, mais les développements techniques ont amené des gyrocompas quasiment parfaits, capables de compenser les mouvements complexes des navires pour la conduite de tir, comme en attestent les tests réalisés en laboratoire et en mer sur des modèles comparables au Sperry ou au Anschütz. En contexte historique, ce progrès dans le guidage inertiel mécanique a permis une meilleure fiabilité opérationnelle des torpilles dans les conflits mondiaux, faisant du gyroscope un composant central dans la précision et la performance des torpilles allemandes et mondiales jusqu'à l'ère des torpilles guidées modernes.?
En synthèse, les gyroscopes sur torpilles ont grandement amélioré les performances en assurant une tenue de cap stable, une trajectoire fiable jusqu'à la cible, et une plus grande portée opérationnelle, ce qui a conduit à des torpilles plus létales et utilisables dans des conditions tactiques variées, bien que les tests aient révélé un besoin constant d’amélioration mécanique pour atteindre une précision maximale
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