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Les Allemands adoptèrent un nouvel appareil, appelé Lederschutzmaske ou modèle 1917. Il fera progressivement son apparition à partir du mois de juin 1917. Il constitue en réalité une amélioration du Gummimaske plutôt qu’un modèle radicalement différent.
Il est confectionné en cuir imprégné de graisse de phoque et de substances neutralisantes, conférant une protection satisfaisante contre tous les lacrymogènes. Comme les Français, les Allemands avaient réalisé que les tissus caoutchoutés finissaient par présenter une certaine perméabilité à certains lacrymogènes, particulièrement quand le séjour au sein de l’atmosphère contaminée dépassait une heure.
La coupe du masque était moins ample, et limitait ainsi le volume mort à l’intérieur de celui-ci, où une partie de l’air expiré n’était pas évacuée et était réinspirée au cycle respiratoire suivant. La question de la gêne due à la formation de vapeur d’eau sur les oculaires avait été résolue en adoptant deux vitres sur chaque viseur. La première, à l’extérieur, était composée d’acétylcellulose. L’autre, interne, en cellulose spéciale, absorbait l’humidité et empêchait la formation de buée. Elle était amovible et pouvait donc se changer. Pour obtenir un meilleur sertissage du plateau porte-cartouche, il était désormais fabriqué en deux parties s’emboîtant l’une dans l’autre.
Le Lederschuzmaske était un appareil assez performant ; la cartouche filtrante permettait d’obtenir une bonne polyvalence dans la protection. Il avait tout de même été nécessaire de modifier la cartouche à l’été 1917 pour renforce sa résistance à la chloropicrine, et d’augmenter son contenu en mai 1918 (son contenu sera également modifié : ajout de zinc, de carbonate de potassium et de fer ; rapport du 5 août 1918. Cette nouvelle cartouche porte le nom de code S-E, pour Sonntags-Einsatz). Le Ledershutzmaske souffrait cependant de deux défauts majeurs : l’absence de serrage sous-maxillaire ne retenait pas l’engin suffisamment sous le menton, et le poids de la cartouche pouvait, par son inertie et lors d’un mouvement brusque, décoller le masque du visage. Mais surtout, il ne possédait pas de soupape d’expiration. L’air respiré ne pouvait sortir du masque que par l’intermédiaire de la cartouche. Le mouvement expiratoire, se faisant naturellement sans effort, devait ici être légèrement forcé. Cet air contenant une forte concentration en vapeur d’eau chargeait d’humidité la cartouche filtrante au fur et à mesure de l’utilisation, et modifiait ses caractéristiques. Le passage de l’air se faisait alors de plus en plus difficilement.
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