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Les tankistes 1916, 1917 et 1918 C'est le 30 septembre 1916 que le général d'artillerie Jean-Baptiste Eugène Estienne est nommé directeur de l'artillerie spéciale. Cette nouvelle arme, subdivision de l'artillerie, installe son camp de base dans la clairière de Champlieu, dans la forêt de Compiègne. Le premier engagement au combat de chars français aura lieu que le 16 avril 1917 au Chemin des Dames, dans le secteur de Berry au Bac (Les chars de combat). La tenue des hommes de l'artillerie spéciale est identique à celle des artilleurs mais des besoins spécifiques ne tardent pas émerger. Le premier effet à subir une transformation est le bonnet de police. Il ne tient pas bien sur la tête et tombe souvent quand les canonniers évoluent dans l'espace exigu des chars, lorsque les mécaniciens se penchent ou travaillent allongés sous les véhicules. Par conséquent, au début de janvier 1917, le général Etienne alerte le GQG sur la nécessité de remplacer le bonnet de police par un béret bleu foncé de petite dimension, tenant beaucoup mieux sur la tête. En avril 1918, le général Etienne remonte un nouveau fait qu'il constate de plus en plus fréquemment sur le terrain concernant le casque Adrian (avec attribut d'artillerie). Il porté au combat aussi bien en dehors que dans les chars, mais à l'intérieur des véhicules, la visière avant ne permet pas de s'approcher suffisamment des fentes d'observation pratiquées dans le blindage. De plus en plus d'hommes, en contradiction complète avec le règlement, prennent la décision de tout simplement couper la visière avant de leur casque. De semaine en semaine, cette pratique se généralise pour devenir très fréquente en 1918. Le 15 avril, le général Etienne écrit donc dans une note à ses supérieurs que la visière avant du casque Adrian doit être retirée et remplacée par un bourrelet de tissu ou de cuir d'environ 1 cm d'épaisseur et allant en se rétrécissant sur les côtés. Cette pièce molletonnée apporte plus de confort lorsque l'on est au poste d'observation et que le casque repose sur la paroi du char. Fin avril 1918, lors d'un stage d'officiers américains dans un groupe de tankistes français, ces derniers sont équipés de masques de protection qu'ils ont reçu lors d'un précédent stage similaire au sein du Tank Corps britannique. Ces masques manquent pas d'attirer l'attention des officiers français. Dès la création de l'artillerie spéciale, le veston de cuir s'impose comme le seul vêtement approprié dans un char de combat (les différents types de vestons en cuir avant et pendant la guerre). L'insigne de l'Artillerie Spéciale est adopté le 29 juin 1917 mais le dessin officiel ne paraitra que le 20 septembre. Il consiste en 2 canons croisés surmontés d'un casque médiéval tourné vers la gauche. Il est brodé en cannetille or pour les officiers et sous-officier et en laine bleu pour les brigadiers et homme de troupe. Il est porté sur le bras gauche au-dessous des chevrons de présence aux armées, comme pour toute l'armée. L'armement des équipages de chars est très succinct, il doit être assez petit en raison de l'espace exigu des chars et ne doit servir que si les hommes sont contraints à quitter leur véhicule.
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