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Pouvoir Epigraphie Base Honorifique Flaminique Donation Vienne









Pouvoir Epigraphie Base Honorifique Flaminique Donation  Vienne
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Tiré de l article cité en reference

Une Flaminique se distinguait tout comme son époux par une coiffure .On appelait cette coiffure tutulus, nom que l'on donnait aussi au bonnet de certains prêtres ; comme ce bonnet, elle avait la forme d'un cône ou d'une borne. Elle était formée par la chevelure elle-même, qu'on tressait et ramassait, et dont les tresses attachées étaient redressées et amoncelées sur la tête, exstructum in altitudinem. M. Helbig suppose, avec une très grande vraisemblance, que cette coiffure était à l'origine recouverte d'un bonnet, et que c'était ce bonnet qui s'appelait proprement le tutulus. Telle était, en effet, la coiffure primitive des femmes étrusques, qui a pu être le prototype de celle de la flaminique : elles apparaissent constamment coiffées d'un bonnet de forme conique, tel que les grammairiens nous décrivent le tutulus de la prêtresse romaine. Mais d'assez bonne heure, les prêtresses renoncèrent à ce bonnet, comme la plupart des flamines à leur galerus, et la chevelure demeura soit à découvert, soit plutôt enveloppée par les bandelettes qui servaient à rattacher les tresses ; mais elle conserva dans son nom et dans son style le souvenir de la forme conique que le bonnet lui avait imprimée. Ces bandelettes étaient sans doute de pourpre : elles correspondaient exactement à celles dont le flamine entourait ses cheveux, lorsqu'il déposait son apex.
 
  • La flaminica Dialis. - La femme du flamine est associée à ses prérogatives, à ses obligations, à son ministère tout entier : elle prend le titre de flaminique, flaminica Dialis ou simplement flaminica.
    La plupart des prescriptions auxquelles est soumis le flamine de Jupiter pèsent également sur la vie de la flaminique. Mais en voici qui lui sont particulières. Elle ne montera pas plus de trois marches d'échelles, sans doute pour ne point se découvrir le pied : il lui est permis toutefois de monter les escaliers «à la grecque» ; car, dit un commentateur, enfermés entre quatre murs, ils sont construits de manière à ne permettre de voir aucune partie du corps. C'est pour le même motif que la flaminique devait toujours se montrer voilée et qu'elle ne pouvait s'attacher la robe au-dessus du genou. Il en était d'elle comme de la femme d'Orient : ses traits devaient être cachés à tous ; nul regard humain ne pouvait voir la moindre partie de son corps. C'était pour elle comme une condition de dignité sacerdotale et de pureté féminine. Les chaussures de la flaminique ne peuvent être faites que de la peau d'un animal tué ou immolé : car tout animal mort d'une mort naturelle est regardé comme souillé.
    Un principe domine évidemment toutes ces prescriptions : c'est le désir de garantir à la flaminique sa pureté religieuse. Aussi comprend-on sans peine qu'elle dût arriver vierge à son mari, et ne connaître que lui, flaminica nonnisi univira.
    Voici une prescription qui marque bien sa dépendance à l'égard des dieux. Entendait-elle le tonnerre, il lui fallait les apaiser, ou sa vie était frappée d'interdit.
    Son rôle religieux nous est mal connu. On doit supposer qu'elle assistait son mari auprès des autels de Jupiter. Plutarque la regarde comme «la prêtresse de Junon». Est-ce bien certain ? Lui-même ne l'affirme pas, et nous ne voyons jamais la flaminique intervenir dans le culte de Junon. En tout cas, cette application de la femme du flamine à celle de Jupiter ne peut être que de date récente, et du temps où se formaient, dans la théologie, les couples divins. La flaminique assistait à la procession des Argées, les cheveux en désordre, c'est-à-dire en attitude de deuil. Elle devait garder cet aspect au temps où les Saliens agitaient les boucliers de Mars. La première moitié de juin était pour elle, plus encore que pour toutes les femmes, un temps de deuil. Jusqu'aux ides du mois, fait dire Ovide à la flaminique, «il ne m'est permis ni de passer le peigne dans mes cheveux, ni de couper mes ongles, ni d'approcher de mon époux». Comme devoir plus précis, nous la voyons, aux jours des nondines, immoler un bélier à Jupiter, dans la maison royale et, au mois de février, réclamer l'offrande expiatoire. En tout cela encore, Junon n'apparaît pas : la flaminique est moins la prêtresse d'une divinité donnée, que l'assistante de son mari dans le ministère public. Un seul dieu est nommé parmi ceux qu'elle peut prier, et c'est Jupiter. Jupiter est pour le flamine et sa femme un dieu domestique, véritablement le dieu de leur foyer et de leur famille.
  • Le couple flaminal. - C'est qu'en effet le flamine et la flaminique représentent bien, dans leurs fonctions religieuses, le couple conjugal tel que le concevait le monde antique. La flaminique ne peut avoir d'autre dieu et d'autre culte que celui de son mari. Elle est la prêtresse des mêmes autels auxquels son époux sacrifie. De la même manière, dans le culte domestique, «la femme est tout entière dans la famille et dans la religion de son mari». C'est de ces deux prêtres qu'on doit surtout dire, avec Fustel de Coulanges : «L'union conjugale est autre chose qu'un rapport de sexes et une affection passagère, et elle a uni deux époux par le lien puissant du même culte et des mêmes croyances».
    Considérons maintenant dans leur vie commune le flamine et la flaminique, et nous verrons quelle importance mystérieuse les Romains attachaient à la vie familiale et à l'union conjugale chez leurs grands prêtres.
    On a vu comment ils se mariaient. Pour eux, on maintint toujours le vieux rite sacré de la confarreatio. On n'oubliait même, lors de la cérémonie, aucun des menus détails conservés par la tradition. Lors du mariage de ceux qui allaient être flamine et flaminique, on les faisait asseoir sur deux sièges recouverts et réunis par la peau d'une brebis sacrifiée. Or, c'était là un vieil usage des noces religieuses.
    Dans leur vie matérielle, les deux époux doivent se conformer aux anciennes habitudes de la famille. La flaminique demeurera voilée hors de chez elle. La laine seule entrera dans les vêtements de son époux et dans les siens : la laine n'était-elle pas, dans l'antiquité primitive, le tissu ordinaire et pour ainsi dire familial ? Et cette laine, la flaminique devra la tisser elle-même, comme le faisait toute bonne matrone des temps d'autrefois. Leur costume à tous deux est exactement calqué sur les types primitifs. Quand Virgile, en décrivant les noces et la vie commune de Didon et d'Enée, a voulu reconstituer les cérémonies de ces époques ignorées, il a fidèlement reproduit l'institution et les coutumes du flaminat.
    L'union du flamine et de la flaminique n'est pas moins conforme à la morale primitive de la famille. C'est une loi perpétuelle qui les unit l'un à l'autre, et ils sont unis dans une éternelle sainteté : sancta, disait-on de la flaminique, castus, disait-on du flamine. La famille qu'ils forment doit être pure et pieuse, c'est-à-dire que leur union est indissoluble : le divorce leur est interdit ; la mort de l'un fait perdre à l'autre son caractère sacré. Le flamine n'aimera que sa femme, la flaminique n'aimera que son époux ; le lit nuptial ne recevra que leurs corps. Nul, que son mari, ne verra la flaminique. Elle sera, suivant l'éloge archaïque que les épitaphes donnent à la matrone, casta, pudica, lanifica, univira, unicuba. Mais cet idéal de pureté et de piété conjugale, qu'est-ce autre chose que le type primitif de la famille elle-même, telle que se la figuraient les Romains du premier âge, tel qu'il était imposé par la religion du foyer ? «Cette religion impérieuse disait à la femme et à l'homme qu'ils sont unis pour toujours, et que de cette union découlent des devoirs rigoureux dont l'oubli entraînerait les conséquences les plus graves dans cette vie et dans l'autre. De là est venu le caractère sérieux et sacré de l'union conjugale chez les anciens et la pureté que la famille a conservée longtemps».
    Cette pureté, ce caractère de piété religieuse, la famille les perdit quand la religion du foyer et des dieux domestiques perdit son influence. Mais seule, la famille flaminale demeura fidèle à la tradition sacrée, parce qu'elle était indissolublement liée au culte d'un dieu. Elle devint ainsi, dans la Rome classique, l'image exacte du couple conjugal des anciens temps, avec son éternelle communauté de vie matérielle et de pratiques religieuses. La religion, en s'emparant de la famille du flamine, l'obligea de garder jusqu'à la fin son premier caractère.
 
 

 

   


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