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2 Statuaire Renaissance Puits de Moïse Dijon Copie Paris MMF









Puits de Moïse Dijon  Copie Paris MMF
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Philippe le Hardi, duc de Bourgogne et fils du roi de France Jean II le Bon, est l’un des princes les plus riches et puissants de son époque. Grand mécène et amateur d’art, il fonde en 1385 la chartreuse de Champmol aux abords de Dijon, sa capitale, et décide d’en faire le lieu de sépulture des ducs de Bourgogne.
Jusqu’à sa mort, en 1404, il invite de nombreux artistes, surtout flamands et hollandais, pour y réaliser d’importants travaux. Parmi eux, Claus Sluter, un sculpteur à la forte personnalité et au génie novateur. Né en 1350 à Haarlem, aux Pays-Bas, l’artiste travaille à Bruxelles et peut-être à Paris avant d’entrer en 1385 dans l’atelier de sculpture ducal, à Dijon, qu’il dirige de 1389 jusqu’à sa mort en 1406. Il réalise successivement les sculptures ornant le portail de l’église des Chartreux [ image 1 ] , le Puits de Moïse [ image principale ] et le tombeau de Philippe le Hardi [ image 2 ] , terminé après son décès par Claus de Werve, son neveu et successeur.
Un monument sans précédent, à la fois fontaine et calvaire
Le Puits de Moïse se trouvait dans le grand cloître, centre de la vie communautaire des chartreux, sur lequel donnaient leurs cellules et dans lequel ils étaient enterrés.
Avant que le nom de Puits de Moïse ne s’impose en raison de la puissante figure du prophète tenant les Tables de la Loi [ image b ] , le monument était appelé la Grande Croix au Moyen Âge. En effet, il constituait le piédestal d’un calvaire, dominé par un grand crucifix. Cette iconographie rappelait la dévotion toute particulière des chartreux à la Croix du Christ et les invitait à la méditation et à la prière sur la Passion.
Il était composé de plusieurs éléments superposés, parmi lesquels le puits proprement dit, un bassin circulaire alimenté en eau par la nappe phréatique. Ce rôle pratique rejoignait ainsi la fonction symbolique du monument : montrer que le sacrifice du Christ est source de vie.
Au-dessus du bassin s’élève une pile hexagonale ornée de six statues monumentales de prophètes, debout sur des consoles à décor végétal, séparés par de fines colonnettes [ image principale ] . Sur celles-ci, des anges pleurent la mort du Christ, leurs ailes déployées sur la corniche [ image c ] .
Au sommet du monument, la Croix du Christ se dressait sur un socle rocheux évoquant le Golgotha. Innovation notable, seule la Vierge (ou Marie-Madeleine) était représentée au pied de la Croix, et non le groupe habituel de la Vierge et saint Jean.
Le calvaire a été détruit au XVIIIe siècle, sans doute à cause de l’effondrement du toit de l’édifice qui protégeait le Puits de Moïse.
La typologie, ou concordance de l’Ancien et du Nouveau Testament
Dans l’art paléochrétien et médiéval, l’iconographie met en parallèle l’Ancien et le Nouveau Testament, le premier préfigurant ce qui s’accomplit dans le second. Ainsi, les prophètes représentés sur le Puits de Moïse tiennent de grands rouleaux sur lesquels sont inscrites leurs prophéties annonçant la mort du Christ, représentée au-dessus d’eux.
Chaque prophète fait référence à un aspect de la vie quotidienne des chartreux. Ainsi, le roi David [ image d ] , dont la bordure du manteau est décorée de lyres, est l’auteur des psaumes que les chartreux récitaient chaque jour. Zacharie tient quant à lui une plume et un encrier en référence à la copie de textes, l’une des principales activités monastiques.
Un renouveau de la sculpture gothique en Bourgogne
Les visages rudes des prophètes sont particulièrement expressifs et s’apparentent à de véritables portraits [ image f ] . Un sentiment de vie intense émane d’eux.
Les volumineux drapés aux plis lourds confèrent aux figures une stature imposante et une monumentalité renouvelant l’art gothique en Bourgogne. Les figures ne sont plus contraintes par le cadre architectural : elles occupent un espace bien réel.
Une œuvre polychrome
En 2003, la restauration du Puits de Moïse a permis de mettre en évidence des traces de couleur. Cette polychromie est due à Jean Malouel, peintre en titre de Philippe le Hardi et probable auteur de la Grande Pietà ronde conservée au musée du Louvre [ image 3 ] . Originaire des Pays-Bas, comme Claus Sluter, il collabore étroitement avec ce dernier à la réalisation du Puits de Moïse et du tombeau du duc.
Une image saisissante du Christ en Croix
Un buste du Christ [ image g ] retrouvé au XIXe siècle sur la façade d’une maison dijonnaise est considéré comme un fragment du calvaire qui surmontait le Puits de Moïse. Son visage individualisé, à l’expression intense et retenue à la fois, est très proche de ceux des prophètes. 
La sculpture a été sciée à une date inconnue au-dessus de la taille. Ses jambes ainsi que les bras croisés de la figure féminine qui se tenait au pied de la Croix, Marie-Madeleine ou la Vierge Marie, ont été découverts au fond du Puits de Moïse en 1842. Quant aux bras du Christ, ils n’ont pas été retrouvés, mais la position des épaules indique qu’ils étaient écartés.
Le Christ est saisi au moment de sa mort sur la Croix. La tête, légèrement penchée sur le côté, est ceinte d’une épaisse couronne d’épines. La barbe épaisse et les longues mèches de cheveux ondulés contrastent avec la finesse des traits amaigris. Le visage, aux yeux clos et au long nez droit, est marqué par la souffrance : les sourcils sont froncés, la bouche entrouverte et les joues profondément creusées, un réalisme découlant peut-être de la coutume médiévale des masques funéraires. Une impression de sérénité émane toutefois du visage, transcendant la souffrance et la mort. Le torse du Christ est représenté avec la même précision, les côtes saillant sous la finesse de la peau. Quelques gouttes de sang coulent de sa plaie au flanc.



 
   


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