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Milan 1510 Armure d'Homme à Pied Atelier Missaglia Invalides :Maquetland.com:: Le monde de la maquette



 
   

 
     

 

 


Milan 1510 Armure d'Homme à Pied Atelier Missaglia Invalides









1510 Armure d'homme à Pied  Atelier Missaglia Invalides
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Cette armure est issue des ateliers milanais de l’une des plus grandes dynasties d’armuriers de la Renaissance, les Missaglia. Réalisée entre 1510 et 1515, cette armure en acier n’était pas destinée à la guerre mais aux joutes. La joute est une des épreuves à laquelle les chevaliers pouvaient participer lors des tournois occidentaux. On distingue la joute à cheval et la joute à pied. La joute « à la barrière » est un type de joute à pied où les combattants s’affrontaient chacun de part et d’autre d’une barrière arrivant à la taille, à la hache ou à la masse d’armes. Cet affrontement suivait généralement la joute à cheval.
 
Une même armure pouvait être adaptée pour chacune des épreuves avec différents types de pièces, tel un puzzle avec plusieurs combinaisons possibles. Telle qu’elle est présentée aujourd’hui, cette armure devait servir pour la joute à pied. En effet, l’ensemble d’éléments articulés protégeant les bras et les tassettes descendant sur la moitié des jambes suggèrent des défenses conçues pour une plus grande liberté de mouvement et pour le combat rapproché. D’autre part, les trois trous sur le haut du côté droit de la cuirasse sont les points de fixation de l’arrêt de cuirasse, sorte de crochet servant à maintenir la lance à l’horizontale lors de la joute à cheval, monté et démonté en fonction des besoins du chevalier.
 
Ce harnois dite « alla tedesca » est une armure « de style allemand ». En effet, bien qu’il soit réalisé dans un atelier italien et par des armuriers milanais, les caractéristiques stylistiques de cette pièce font penser à un travail d’inspiration germanique. Effet de mode ou volonté du commanditaire, cet objet présente sur le plastron et la dossière des nervures rayonnantes depuis la taille, mais également sur le casque à soufflet, dont une crête très prononcée sur le haut du crâne, et sur les défenses de bras. Quant aux défenses de jambes, elles sont facettées longitudinalement, avec une alternance entre des bandes plates et des bandes gravées et ciselées sur un fond doré. Ces motifs ornent l’intégralité de l’armure, jusque sur la défense de tête. Il s’agit de motifs végétaux à base de rinceaux et de fleurs auxquels se mêlent des trophées musicaux (tambours, instruments à vent...) et guerriers (casques, carquois...).
 
Sur le haut de la dossière dans des médaillons circulaires, trois profils à l’antique sont gravés. Deux guerriers portent des casques rappelant ceux des dessins de Leonard de Vinci. Le profil féminin renvoie aux nombreux portraits de profils de la Renaissance tels que le Portrait de Simonetta Vespucci par Piero di Cosimo ou Le Duc et la Duchesse d’Urbino par Piero della Francesca. Sur le haut du plastron, une inscription en lettres capitales entrecoupée de motifs végétaux est gravée : « O MATER DEI MEMENTO MEI ». Cette prière est surmontée par un ensemble de trois panneaux contenant chacun une sainte gravée. Au centre, une Sainte Vierge à l’Enfant. Elle tient un livre ou un reliquaire tandis que Jésus tient un orbe crucifère. A sa droite, sainte Barbe se tient debout à côté d’une tour, un ciboire avec une hostie marquée d’une croix dans les mains. A sa gauche, sainte Marthe tient un bâton formant une croix, avec à ses pieds un dragon, la Tarasque qu’elle a vaincue à Tarascon.
 
La qualité du travail du métal et des gravures, la richesse iconographique ainsi que la dorure suggèrent une commande pour une personnalité importante. Le choix des saintes sur le haut plastron a peut-être un lien avec les saintes patronnes de la famille du commanditaire ou avec les saintes dont le commanditaire recherchait la protection. Dans tous les cas, sainte Marthe semblait tenir une place importante pour celui-ci puisque nous la retrouvons gravée sur chaque cubitière. Selon la tradition provençale, après la mort du Christ, Marthe se serait établie en Provence où une collégiale royale fut élevée sur sa tombe à Tarascon. En dépit de ces quelques indices, il n’a pas été possible jusqu’à ce jour d’attribuer cette pièce à un personnage en particulier.

 

   


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