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1.2 Néolithique MoyenPré.Chasséen Ceramique Marmitte Menton :Maquetland.com:: Le monde de la maquette



 
   

 
     

 

 


1.2 Néolithique MoyenPré.Chasséen Ceramique Marmitte Menton









Néolithique Moyen .Pré Chasséen Ceramique Marmitte Menton
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14Les problèmes d’interprétation de l’industrie lithique trouvée dans cette « couche archéologique » (où coexistent des éléments mésolithiques et d’autres franchement néolithiques) ont fait l’objet de nombreux débats depuis un demi-siècle (Bellancourt, 1985). Pour certains, il s’agissait d’argumenter sur la persistance de populations de chasseurs-cueilleurs, contemporaines d’un Néolithique moyen. Aujourd’hui, les cas d’« association » de matériel de type mésolithique sur des sites néolithiques restent en débat, mais uniquement quand il s’agit du Néolithique le plus ancien. L’assimilation de traits culturels issus du Mésolithique par les premiers agriculteurs se pose encore pour le Néolithique moyen 1. Si en 1957, le problème pouvait être soulevé (le Chasséen d’Amboise passait alors pour le Néolithique « le plus ancien » reconnu dans la Région), le développement de la recherche a depuis lors fait justice d’une part de ces cas d’association, et d’autre part de la reconnaissance en région Centre, dans la vallée de la Brisse (près de Vendôme, Loir-et-Cher), d’une étape formative du Villeneuve-Saint-Germain, voire du Rubané final (Bailloud et alii, 1987, p. 146). On sait aujourd’hui que la zone d’extension du Villeneuve-Saint-Germain atteint avec certitude les marches de Bretagne. La rapidité de l’évolution des types d’armatures a facilité la mise en place du cadre chrono-culturel du Mésolithique. Il semble alors assez improbable de considérer que l’industrie du Mésolithique final d’Amboise ait pu persister (sans évolution) jusqu’au Chasséen.
15D’autre part, la présence de ces armatures microlithiques, coexistant dans la même « couche archéologique » avec des armatures de type Sublaines nous incitait à une certaine prudence. Dans la publication de 1995, on note que la distribution spatiale de l’industrie lithique dans les carrés ne recoupe que très partiellement celle des tessons. Celle de l’opale résinite semble exclure celle de la céramique.
16La stratigraphie inversée révélée dans les nouveaux sondages du Service de l’Archéologie sur le site clarifie définitivement « l’association » du matériel mésolithique (armatures évoluées, dont une armature du Châtelet), avec du matériel du Néolithique récent-final et Chalcolithique, eux-mêmes « associés » au Chasséen.
17Le problème d’attribution de l’industrie en opale résinite reste entier : si la plupart des armatures mésolithiques sont en silex blond (à noir) et à inclusions blanches, au moins trois d’entre elles, chauffées, pourraient être en opale résinite. Mais on connaît par ailleurs dans le Centre-Ouest des productions lamellaires dans ce matériau qui semblent dues au Néolithique récent à final.
18Vouloir tirer des conclusions sur l’industrie lithique dans un contexte aussi remanié semble hasardeux. Imputer à l’occupation chasséenne les armatures de type Sublaines ne nous semble pas justifié ici, alors qu’une occupation finale du Néolithique existe bien sur le site.
19Notre analyse du matériel céramique, sur la base de critères typo-technologiques, restitue un ensemble chasséen de 84 individus-vases identifiés, dont 16 coupes à socle. On a également pu isoler une petite série de 16 individus-vases du groupe de Chambon (intégrant ceux décorés de nervures et de boutons au repoussé). Enfin une série limitée, mais assez typée technologiquement, présente des formes de bols hémisphériques et de gobelets épaulés à mi-panse et à fonds plats débordants qui s’apparentent aux productions du Néolithique final. Une anse en croissant serait à rapprocher des urnes à décors plastiques du Bronze ancien. Seule la céramique chasséenne sera décrite ici.
20Les tessons chasséens se caractérisent nettement par leurs aspects technologiques. Les argiles employées sont très peu dégraissées. Sauf exception, seules des paillettes de mica sont présentes, surtout visibles dans les tranches. Les surfaces ont été extrêmement soignées, jusqu’au polissage intégral. La surface obtenue est lustrée et présente des facettes aux tons un peu plus sombres. Les stigmates du grattage et du lissage qui ont dû normalement précéder le traitement final ne sont plus visibles, mais peuvent être déduites de la régularité des surfaces et de la finesse des parois.
21Les formes reconstituables se décomposent en plusieurs catégories :
22Les formes composées (fig. 1 et 2) comprennent une majorité d’ovoïdes dont les cols peuvent être étroits (fig. 1, no 33), voire peu marqués (fig. 1, no 71), communément dénommées « bouteilles » et « grandes jarres ». L’individu 24 (fig. 1) se distingue par son col étroit et rentrant. On notera ici qu’il présente des plages calcaires adhérentes aux surfaces internes des tessons. Enfin les individus nos 13 et 8 (fig. 2) présentent des cols en bandeau. Les formes ovoïdes simples peuvent présenter un col droit légèrement rentrant (fig. 2, nos 22 et 16), ou présenter des cols légèrement infléchis (fig. 2, nos 80, 57 et 36). Sur ces quatorze vases, deux présentent un traitement de surface différentiel. L’individu no 25 (fig. 1) n’a été lissé que sommairement, alors que le vase no 80 (fig. 2) a des surfaces mieux lissées, mais non polies. Les préhensions connues comprennent l’anse en boudin (fig. 1, no 24), en ruban (fig. 1, no 59) et l’anse multitubulée (fig. 1, no 65). Le décor présent sur trois vases à la jonction col/panse est constitué de boutons (fig. 1, no 71) et de mamelons (fig. 1, nos 20 et 25).
Fig. 1. Amboise - les Châteliers : formes composées : bouteilles, jarres.
 
Fig. 2. Amboise - les Châteliers : nos 8 et 13 : formes composées ; nos 16 et 22 : vases ovoïdes ; nos 80, 57 et 36 : vases à profil en S.
Fig. 3. Amboise - les Châteliers : formes ouvertes.
Nos 38, 2 et 30 : marmites ; nos 39, 58, 4, 6, 11 et 5 : formes simples, ouvertes et profondes (bols).
Fig. 4. Amboise - les Châteliers : formes composées segmentées, profondes, de petites tailles.
23Les formes ouvertes, largement majoritaires, sont de plusieurs types :
 
  • Celles qui sont simples et profondes comprennent trois vases à parois rectilignes cylindriques et tulipiforme (fig. 3, nos 38, 2 et 30), les « marmites » des auteurs, dont les organes de préhension sont des languettes horizontales dont l’une est perforée. Les vases hémisphériques sont représentés par six exemplaires (fig. 3, nos 39, 58, 4, 6, 11 et 5).
  • Celles qui sont composées et segmentées, de type « jatte », forment la majorité du corpus. On distingue parmi celles-ci, celles qui sont profondes et de petite taille (fig. 4). Les quatorze individus de ce type, à fond bombé, présentent des cols droits ou très légèrement infléchis. Les bords sont simples ou très légèrement amincis et éversés. Les onze individus de taille moyenne (fig. 5) offrent les mêmes caractéristiques. Seul l’individu no 79 (fig. 5) possède un épaulement marqué, plutôt qu’une carène simple comme tous les autres exemplaires. L’individu no 60 (fig. 5) ne présente aucune segmentation du profil. Seul un individu de grande taille (fig. 6, no 83) présente une forme générale semblable au type de taille moyenne. Toutes les autres productions de volume supérieur ont une forme plate. Parmi les douze exemplaires présents, la moitié possède des parois droites verticales ou légèrement sortantes, l’autre moitié, des parois sortantes concaves. L’exemplaire no 84 (fig. 6) est décoré d’un léger cor don à l’emplacement de la carène formant ainsi un épaulement. Enfin, à l’extrême, par sa taille, il existe un micro-vase (fig. 7, no 67) à forme segmentée.
  • Celles qui sont de forme simple et plate sont représentées par trois exemplaires (fig. 7, nos 26, 1 et 35).

Fig. 5. Amboise - les Châteliers : formes carénées, segmentées, profondes, de taille moyenne

Fig. 6. Amboise - les Châteliers : formes composées segmentées, ouvertes (sauf no 15), plates, de grande taille.
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Fig. 7. Amboise - les Châteliers : formes simples plates et anses.
Nos 26, 1 et 35 : formes simples plates ; no 67 : forme segmentée : micro-vase ; no 31 : anses de bouteilles.
24Aucune préhension n’a pu être associée à ces productions de forme ouverte.
25Deux préhensions (fig. 7, no 31) singulières font également partie du corpus. Elles sont tubulaires et à perforation intrapariétale. L’épaisseur des parois montre qu’elles appartiennent certainement à des récipients de grande taille.
26On compte également les éléments de seize coupes à socle (fig. 8), ou vases-supports selon la terminologie couramment employée. Quatre d’entre elles se distinguent à la fois par leur forme circulaire, leur technique de fabrication et de finition grossière, l’absence de décor, et pour trois d’entre elles, une faible hauteur (nos 51-52 et 53). La dernière se distingue par ailleurs par des parois épaisses et une exécution franchement négligée (no 55).
27Par opposition, les douze autres sont quadrangulaires, à parois fines et à surfaces polies. Neuf d’entre elles sont soigneusement décorées. Les côtés peuvent présenter des hachures obliques formant losanges (nos 41 et 43), des lignes de triangles (no 42) ou des bandes hachurées (no 46). L’exemplaire no 47 présente des bandes horizontales ondulantes décorées de trapèzes hachurés disposés en damier. Enfin l’exemplaire no 40, suffisamment représenté pour déduire le décor développé, présente trois lignes de losanges hachurés en damier.
28Les rebords des coupes peuvent être ornés de bandes hachurées (no 46), de triangles engrenés (no 44), ou d’une ligne de losange (no 40), voire de deux lignes (no 45).
29C’est dans la littérature que l’on peut tenter d’évaluer les manques concernant cette série. Différents auteurs ont pu examiner l’intégralité du matériel. Ainsi, G. Bailloud nous donne de précieux éléments à propos de la grotte de Nermont : « le tesson cannelé… semble bien, par sa technique, appartenir également au Chasséen : il n’y a là rien de surprenant, surtout depuis les découvertes comparables de Högström à Amboise (Indre-et-Loire) » (Bailloud, 1956, p. 108) et, dans un autre ouvrage : « Amboise (habitat du plateau des Chatelliers) : Céramique abondante : écuelles hémisphériques et carénées, marmites sphériques à col cylindrique, vases-supports décorés dans le style de Chassey. Statuette féminine acéphale en terre cuite. Anses peu nombreuses, rares cordons multiforés. Quelques boutons au repoussé et quelques cannelures. » (Bailloud, 1964, p. 111).
30On retiendra ici la présence de cannelures et de cordons multiforés, vus à l’époque par G. Bailloud et actuellement absents du corpus. Qu’il y ait eu des cordons ou barrettes multiforées dans ce corpus ne serait pas inattendu ; il en existe deux exemplaires dans le Chasséen ancien de Muides. Il a été également trouvé à Ligueil une anse multiforée et multitubulée incorporée à un ruban décoré de cannelures. Jusqu’à présent, il s’agit du seul décor cannelé connu en région Centre. Il aurait été intéressant de pouvoir le comparer à ceux du style morbihannais du Castellic.
31Enfin C. Burnez, qui a également pu voir cette céramique, signale une « assiette décorée dans le style chasséen classique » (Riquet, Burnez, 1956). Or, dans les tessons actuels, tous les décors incisés se rapportent à des coupes à socle. On peut alors mettre à l’actif des disparus, le type assiette décorée
   


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