Gaule Casque Tombe Gorge Millet SGL MAN









Gaule Casque Tombe Gorge Millet SGL MAN
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Les casques celtiques qualifiés de « type Berru » sont des casques de la tène ou  laténiens datant du Ve siècle. Une quinzaine d'exemplaires ont été découverts, sur une zone allant de la Champagne à la République tchèque. Néanmoins, la Champagne concentre près de la moitié des découvertes
Ce casque fabriqué d'une seule pièce ne dispose pas de paragnathides (couvre-joue articulé), toutefois la présence de trous percés au bords du timbre permet de supposer la présence d'une jugulaire. La base de la calotte est également pourvue d'un couvre nuque peu marqué. La calotte est étirée vers le haut, en cône, et terminée par un bouton sommital mouluré. Certains toutefois, comme celui découvert à Prunay, ont un profil plus rond.Essentiellement fabriqué en bronze, parfois en fer, le casque de type Berru est fréquemment décoré par des incisions et par des appliques. Les motifs utilisés peuvent encore appartenir au répertoire
hallstattien, comme ceux décorant le casque de bronze découvert à la Gorge-Meillet. En revanche le casque de bronze de la tombe à char de Berru, qui a donné son nom au type, est décoré de motifs appartenant au répertoire de la Tène ancienne. Il est possible que ce type de casque ait également connu des modèles en cuir, décorés d'appliques en bronze
Le casque de la tombe de Berru est fait d’une seule tôle de bronze, mise en forme par chaudronnage avec une grande virtuosité technique. Deux petites perles de corail soulignent la naissance du couvre-nuque, à l’arrière du casque.Cette pièce d’apparat porte un décor gravé, faisant appel à la décomposition du motif classique de la palmette gréco-étrusque, réinterprétée dans le style de l’Art celtique ancien.Selon leur exposition à la lumière, les motifs, qui font alterner des surfaces étincelantes laissées lisses et d’autres brillantes finement piquetées, font apparaître des enchaînements de formes différentes, dans une interprétation très libre des conventions stylistiques de l’art des civilisations classiques méditerranéennes.


La découverte et la redécouverte de la tombe
La découverte de la tombe

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La tombe de la Gorge-Meillet a été découverte le 9 avril 1876 par Edouard Fourdrignier, un contrôleur des contributions indirectes, un métier qui lui fait parcourir les campagnes entre Reims et Chalons. Fourdrignier s'est initié à la pratique de la sonde et souhaite se constituer une collection d'objets archéologiques.
Selon Fourdrignier, des agriculteurs lui auraient indiqué un lieu où la charrue ramène des tessons. Il y aurait mené deux sondages et découvert une tombe à char, acquise par le musée d'Archéologie nationale quelques années plus tard.
En 1894,
Alexandre Bertrand, directeur du musée, reçoit une lettre du fils de Léon Tartier, lui proposant d'acheter un élément de cette même tombe. Le déroulement des fouilles ne semble donc pas aussi clair. Des doutes sur l'intégrité de la tombe (elle aurait déjà été fouillée) et sur les interprétations de Fourdrignier apparaissent.
La redécouverte de la tombe
Grâce à des prospections par avion de la commune de Somme-Tourbe, puis au sol, la tombe fouillée par Fourdrignier est identifiée. Plus que cela, de vastes monuments funéraires sont découverts autour de cette tombe. Ils se présentent sous la forme de trois grandes fosses entourées chacune d'une enceinte circulaire. Ceux-ci ont été fouillés mais jamais documentés... Néanmoins ces tombes spécifiques à l'élite témoignent de l'organisation du territoire.
Des fragments de mobilier (notamment celui d'une fibule) complétant celui acheté par le musée d'archéologie nationale à Edouard Fourdrignier permettent d'identifier de façon précise la tombe à char de la Gorge-Meillet.Une nouvelle tombe, ainsi que des restes de chevaux datant du IIIe s. av. J.-C. ont ainsi été découverts en 2006 dans le fossé d’enclos du monument funéraire (les fouilles du XIXe siècle étant passées à côté).
Des études sur les ossements ont été menées afin de mieux connaître l’identité et l’histoire biologique des défunts. Le musée central Romain-Germanique de Mayence avec lequel le MAN entretient des liens scientifiques a également restauré le mobilier en fer, mettant en lumière leur décor.
Par ailleurs, les archéologues ont pu s'apercevoir que Fourdrignier s'était trompé d'un mètre sur la longueur ce qui fausse l'organisation de la tombe. Ces nouvelles données ont permis de clarifier les notes de Fourdrignier sur lesquelles il y avait des doutes et de renouveler les connaissances sur cette tombe

 

À cette époque, certains guerriers de haut rang sont enterrés accompagnés de leur char. Ces véhicules sont des chars de guerre légers, à deux grandes roues, tirés par deux chevaux.
Cette tombe à char a été établie dans une fosse creusée dans la craie.
Cet homme d’une trentaine d’années est couché sur la caisse d’un char à deux roues dans le sens du roulement du véhicule. Il porte au bras gauche un bracelet en or selon une pratique attestée depuis le VIIe siècle avant notre ère qui caractérise la parure masculine. Des boutons en bronze, conservés avec des traces de tissus à l’emplacement du buste, doivent provenir d’un riche vêtement qui était fermé par deux fibules (broches) également en bronze. Une pince à épiler en fer, probablement utilisée pour les soins du visage, est placée à côté du corps.
Au bas du corps se trouve un service de vases en céramique. L’un d’entre eux contenait des pièces de veau et de porc accompagnées d’un grand couteau en fer utilisé probablement pour la découpe et le partage de la viande.
Sur la banquette on a disposé une cruche à vin en bronze (œnochoé) d’origine étrusque. On l’utilisait pour puiser le vin, ou le mélange de vin et d’eau, bu lors du banquet funéraire et offert aux divinités.
L’équipement du défunt est déposé près de lui : son casque en bronze entre ses pieds, son épée engagée dans un fourreau en fer et trois lances sur son côté gauche. Des outils en fer (petit marteau et outils interprétés comme des gouges - outil à bout tranchant et courbe - et des ciseaux) des broches à rôtir en fer accompagnent le mort.
Le casque, de forme conique, est orné d’un décor de swastikas (symboles solaires) et de cocardes à perles de corail. Le corail, considéré comme originaire de la baie de Naples, a été très utilisé par les artisans gaulois comme éléments décoratifs d’objets métalliques, sa couleur rouge produisant un effet de contraste saisissant avec le bronze doré.
Les roues du char ont été enfoncées dans deux petites alvéoles creusées sur le fond de la fosse, de manière à réduire la hauteur du plafond de la chambre funéraire.

Des roues subsistent les bandages en fer fixés par des clous et les moyeux. Les caisses des chars sont très mal connues.
La première exposition importante de la tombe a lieu à l'exposition Universelle de 1878 au Trocadéro. Le mobilier est alors présenté de façon à reproduire l'apparence de la tombe. La sépulture inférieure et une partie des pièces restaurées y sont exposées.
En 1879, le musée d'archéologie nationale acquiert la tombe et souhaite la présenter reconstituée. Une vitrine spéciale est donc construite sur le modèle de celle de l'Exposition Universelle pour présenter les deux sépultures superposées.
Abel Maître restaure alors le mobilier dont le casque jusqu'alors écrasé. Des divergences d'interprétation sur certaines pièces apparaissent : un manche de fouet pour Fourdrignier, semble être la pointe du casque pour Abel Maître ou une pendeloque pour cheval selon Counhaye (le doyen des fouilleurs de sépultures champenoises).
Cette présentation restera en place jusqu'à l'ordre de la Direction des Musées nationaux en 1939 de mettre en sécurité les collections à Chambord. En 2003, suite à la rénovation de la présentation des collections gauloises, la décision est prise de ne pas réitérer la reconstitution au vu des données de fouille

 

 

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Casque Tombe Gorge Millet
Gaule 500 av JC Casque Tombe Berru SGL MAN

   


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