Italie les Milices communales Italie du Nord du Moyen Age à la Renaissance
La milice communale (ou milizia cittadina) définit les forces levées par les villes-États italiens comme celles de Florence, Venise, Milan, Sienne, Gênes, Bologne,
Elle est l' héritière des milices urbaines médiévales, mais se transforme profondément à l’époque de la Renaissance (XIV-XVI siècles).
Au Moyen Âge entre le XIIe et leXIVe on trouve dans ces villes une milice civique ou chaque citoyen libre doit servir en cas de guerre.
Elle est organisée parr quartiers, guildes, corporations et son equipement dépend des moyens . Elle est quipée d' armes d’hast, arbalètes, épées, boucliers.
Au XVe siècle on assister à une professionnalisation car désormais les villes italiennes préfèrent l'employeur des condottières (mercenaires) mais la milice communale ne disparaît pas et elle se transforme: en une force de défense locale et de garde urbaine. Mais au XVIe siècle une restructuration militaire se dessine et certaines villes réactivent ou modernisent des milices citoyennes afin deréduire
la dépendance aux mercenaires
renforcer les garnisons,
défendre les murailles modernisées où vont apparaitre des fortifications dirtes à l'italienne
Composition de la milice communale
La milice n’est pas une troupe d’élite, mais une force civique organisée.
Elle possède diverses formation
Les Piquiers qui sont remplacés après 1500 par des Hallebardiers
Les Arquebusiers de plus en plus nombreux après 1520
Cavalerie légère C'est une rareté Elle sert pour les patrouilles et le transport de message
Origine sociale
On y trouve des Artisans Bourgeois Membres de corporations Petits notables Jeunes des quartiers
Les riches citoyens peuvent servir comme cavaliers car ils peuvent s'equjiper d' une armure et d'un armement de meilleure qualité.
Armement typique (XVe–XVIe siècle)
Infanterie : Pièces d'armure partielles (brigandines, jaquettes de fer, morions, cabassets)
 |
Piques (4 à 6 m)
Hallebardes, vouges, pertuisanes
Arquebuses (avec fourquin)
Arbalètes dans certains centres (Gênes très réputée)
Cavalerie municipale elle est peu importante
 |
elle est equipée de Bourguinottes, morions, cuirasses trois quart Petites lances, épées, rondaches
Organisation
Chaque cité possède sa structure propre, mais on retrouve :
La Compagnie ou « bandiera » Unité de base, quelques dizaines à quelques centaines d'hommes.
Capitano di popolo (ou Capitano di milizia) Chef militaire de la commune.
Officiers subalternes caporaux, alfiers (porte-étendards)
Instructeurs parfois anciens mercenaires
Entraînement Variable selon la ville : Certaines villes (Florence, Venise) imposent des exercices réguliers. D’autres ne mobilisent qu’en urgence.
Exemples célèbres
Florence (XVI? siècle) Sous les Médicis, organisation d'une milice territoriale par quartiers (Ordinanza, puis Bande Nere sous Giovanni dalle Bande Nere — mais ce sont des mercenaires élites issues du système florentin).
Venise Possède une milice urbaine et des troupes de terre (Cernide) mobilisées parmi la population des terraferma.
Milan Milices locales mêlées aux grandes compagnies d'armigeri, dépendantes des Sforza.
Bologne Milice civique renforcée pour défendre la ville contre les condottières rivales.
Rôle de la milice communale
Défense de la ville : Remparts Portes Visites Artillerie et poudrières
Police urbaine : Ronde de nuit Maintien de l'ordre Protection des marchés et fêtes Escortes officielles
Mobilisation en guerre : Soutien des troupes professionnelles Renforts sur les lignes Gardes des dépôts, ponts, convois La milice n’était pas une troupe de champ de bataille d’élite face aux armées régulières ou mercenaires, mais elle constituait : une réserve locale, un rempart défensif, un outil politique pour maintenir l’autorité civique.
La milice communale florentine (milizia comunale)
 |
Elle constituait l'armée citoyenne de la République de Florence , assurant la sécurité intérieure et formant le contingent d'infanterie de base en temps de guerre, aux côtés de mercenaires.
Elle incarnait le pouvoir politique du peuple (popolo), liant service militaire, identité civique et participation à la vie politique communale.
Origines et organisation
À partir du XIIIe siècle, la commune organisa ses habitants par quartier et par corporation en compagnies de milice, chacune se rassemblant sous sa propre bannière et ses propres officiers.
Le Capitano del Popolo, puis le gonfaloniere di giustizia, exerçaient le commandement général, utilisant ces milices à la fois pour défendre la ville et contrôler les puissantes familles nobles.
Rôles en temps de paix et de guerre
En temps de paix, les principales missions de la milice étaient le maintien de l'ordre public et le soutien aux magistrats lors de troubles factionnels ou de crises constitutionnelles.
En temps de guerre, la commune levait ces compagnies de citoyens pour la défense de la ville, défendant les remparts et les portes, occupait les tours et fournissait des garnisons aux points forts environnants lors des conflits avec les villes toscanes rivales telles que Sienne, Pise et Lucques.
Elle était utilisée pour les sièges pour des travaux de terrassement et les opérations sur le terrain,où elles assuraient le transport de ravitaillement et la surveillance des routes, tandis que la cavalerie mercenaire et les professionnels se chargeaient de la plupart des combats rangées.En effet les campagnes prolongées exigeaient des troupes aguerries.
Évolution aux XVe et XVIe siècles
Au XVe siècle, le recours aux capitaines mercenaires s'accrut et la milice traditionnelle s'affaiblit, entraînant des réformes périodiques visant à reconstituer une force citoyenne plus fiable.
Les plus célèbres de ces initiatives sont les ordinanze et nuova milizia de Machiavel, datant du début du XVIe siècle, qui tentaient de systématiser une importante infanterie citoyenne florentine, bien que cette expérience se soit avérée finalement éphémère après la défaite militaire et le changement de régime.
La milice communale de Bologne au Moyen Âge
 |
(Milizia comunale di Bologna, XIIe–XIVe siècles)
Bologne est l’une des grandes communes italiennes médiévales, célèbre pour son université et son rôle politique. Sa milice communale est un pilier de la défense urbaine et de l’affirmation de l’autonomie communale.
Au XIIe siècle : Bologne devient une commune autonome, souvent engagée contre l’Empire (camp guelfe).
Le XIIIe siècle voit l' apogée de la milice communale ; Bologne peut lever plusieurs milliers d’hommes.
Le XIVe siècle voit le déclin progressif au profit de compagnies mercenaires (compagnie di ventura).
La milice est mobilisée aussi bien pour : La défense de la ville,et les les guerres communales contre Modène, Ferrare ou l’Empire.
Son role est de
Défendre la ville avec de rondes sur les remparts
Defendre la cité contres les cités rivales et defendre soon territoire Contado
Ellle a aussi un role d'Ordre public en Réprimant les émeutes et assurer la Protection des institutions communales
Compostion,
Comme dans toutes les communes la milice repose sur l’obligation civique des citoyens mâles libres. et ,elle trouve sa force dans
Artsans
Marchands
Notaires
Etudiants (parfois mobilisés)
Nobles urbains (milites)
Les paysans du contado peuvent être appelés comme troupes auxiliaires.
Son Organisation
Elle est organisée en quartieri et parrocchie. et chaque quartier fournit des hommes armés.
Les arti (guildes) fournissent des contingents spécialisés.
Certaines corporations sont réputées pour les armes (forgerons, tanneurs).
Elle est dirigée par le Capitano del popolo : chef militaire et politique.A ses cotés se trouve les Anziani et consuls qui participent aux décisions.
Les Officiers subalternes sont élus ou nommés.
Armement
Comme toutes les milices
son infanterie esrt equipée de
Lance (arme de base)
Pique courte (progressivement plus longue au XIV s.)
Hallebarde primitive, glaive, vouge
Épée courte ou coutelas
Arbalète (très importante en Italie du Nord)
Elle possède comme Protection
Boucliers (écus, pavois)
Gambisons
Haubergeons de maille
Casques Simples
Chapel de fer
cervelières
Bassinet sans visière
Les nobles urbains peuvent porter armure complète de maille.
Spécificitées Bolognaises
Forte tradition d’arbalétriers, comme dans toute l’Italie du Nord.
Défense active des murailles, portes et tours (Bologne comptait des dizaines de tours).
Participation à des batailles majeure comme la Bataille de Fossalta (1249) contre Modène (capture du roi Enzo) et defense di contado (territorie autour de Bologne )
Declin
À partir du XIV siècle avec l'arrivée des compagnies de mercenaires, les conflits internes (Guelfes/Gibelins), et la domination progressive de seigneurs (Bentivoglio, puis États pontificaux) son pouvoir décliner et elle ne reste active surtout comme garde urbaine
Milizia comunale di Milano, XIe–XIVe siècle
Milan est l’une des plus puissantes communes d’Italie du Nord, longtemps opposée au Saint-Empire romain germanique. Sa milice communale joue un rôle central dans ses guerres et dans la défense de son autonomie politique.
Au XIe–XIIe siècles : affirmation de la commune milanaise.
XIIe siècle : guerres contre l’Empire (Frédéric Barberousse).
XIIIe siècle : apogée de la milice communale.
XIVe siècle : déclin progressif au profit de troupes mercenaires et seigneuriales (Visconti).
Événement clé :
Bataille de Legnano (1176) : victoire de la Lega lombarda avec une forte participation de la milice milanaise.
 |
Compistion
Ici aussi la milice repose sur le service militaire obligatoire des citoyens libres.
elle recrute parmi les Artisans Marchands Membres de corporations (arti) Nobles urbains (milites) Paysans du contado (troupes auxiliaires)
Milan peut mobiliser plusieurs milliers d’hommes, ce qui en fait l’une des milices les plus importantes d’Italie.
Son Organisation
Par quartier ou secteurs
La ville est divisée en secteurs appelés porte :
Porta Romana
Porta Ticinese
Porta Comasina
Porta Orientale, etc. et chaque porte fournit des hommes armés.
Les guildes qui fournissent équipement et troupes spécialisées.
Elle est commandée
Capitano del popolo
Podestà
Officiers élus ou désignés par la commune
son organisation et armement
Infanterie
Lances et piques (de plus en plus longues au XIII s.)
Hallebardes primitives, vouges
Épées courtes, coutelas
Arbalètes (arme emblématique lombarde)
Protection
Gambison (jaque matelassée)
Haubergeon de maille
Boucliers (écus, pavois)
Casques Simples
Chapel de fer
cervelières
Bassinet sans visière
Cavalerie communale
 |
Constituée de citoyens riches et nobles urbains qui sont armés de maille complète et possède Lance, épée, bouclier elle joue un rôle important dans les batailles rangées
Spécificitées Milanaises
Forte tradition de piquiers disciplinés, préfigurant les formations lombardes.
Présence du Carrocio char sacré de la commune :qui est porté par la milice, il est le point de ralliement sur le champ de bataille,et il est défendu par une garde d’élite
Son Role
Dans les Guerres communales
Batailles rangées (ex. Legnano)
Expéditions contre villes rivales (Côme, Pavie, Lodi)
Défense urbaine
Murailles
Tours
Portes
Rondes de nuit
Ordre public
Maintien de l’ordre
Répression des révoltes
Comme dans toutes les cites son role decline a partir du XIV? siècle avec l'arrivée des compagnies de mercenaires (condottieri), et le pouvoir croissant des Visconti, puis des Sforza,
Resumé
| Ville |
Contexte dominant |
| Milan |
Grande puissance lombarde, guerre constante contre l’Empire |
| Bologne |
Commune universitaire, guelfe, rivalités régionales |
| Florence |
République marchande, conflits internes (Guelfes/Gibelins) |
|
Taille et puissance militaire
| Ville |
Capacité de mobilisation |
| Milan |
????? (très élevée) |
| Florence |
???? |
| Bologne |
??? |
|
Milan peut aligner les plus grandes armées communales d’Italie du Nord.
Organisation
| spect |
Milan |
Bologne |
Florence |
| Base |
Quartiers (porte) |
Quartiers & paroisses |
Quartiers & guildes |
| Corporations |
Importantes |
Très importantes |
Centrales |
| Commandement |
Capitano del popolo, Podestà |
Capitano del popolo |
Gonfalonier, Priori |
| Symbole |
Carroccio |
Tours & portes |
Étendards des Arts |
|
Armement dominant
| Type |
Milan |
Bologne |
Florence |
| Infanterie |
Piques, lances |
Lances, hallebardes |
Piques, hallebardes |
| Troupes spécialisées |
Piquiers disciplinés |
Arbalétriers |
Infanterie polyvalente |
| Armes de jet |
Arbalètes |
???? |
??? |
| Cavalerie |
Citoyens nobles |
Faible |
Modérée |
|
.
5. Équipement
| Élément |
Milan |
Bologne |
Florence |
| Protection |
Maille + gambison |
Gambison + maille |
Brigandines |
| Casques |
Cervellières, bassinets |
Chapel de fer |
Chapel, bassinet |
| Boucliers |
Écus, pavois |
Pavois |
Écus |
|
6. Rôle militaire
| Fonction |
Milan |
Bologne |
Florence |
| Batailles rangées |
????? |
??? |
??? |
| Défense urbaine |
???? |
???? |
???? |
| Guerres extérieures |
Très actives |
Régionales |
Sélectives |
| Ordre interne |
Secondaire |
Important |
Très important |
|
7. Déclin
| Ville |
Évolution |
| Milan |
Passe aux armées seigneuriales (Visconti) |
| Bologne |
Milice devient garde urbaine |
| Florence |
Réformes + mercenaires, puis milice territoriale |
|
Synthèse
-
Milan : la plus militaire, disciplinée, capable de grandes batailles (Legnano).
-
Bologne : milice défensive, forte en arbalétriers, adaptée à la protection urbaine.
-
Florence : milice civico-politique, centrée sur les guildes et le maintien de l’ordre.
|