Rome Vie Quotidienne Les Festins et Banquets

Article écrit par : Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 14/11/2025 à 15:30:19



 
Les Festins et Banquets Romains
 

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Quand on parle des plus grands empires du monde, l'Empire romain figure en tête de liste. Tout le monde le connaît, mais de nombreux détails restent méconnus.
Elle qui avant 500 av. J.-C., n'était qu'une petite  cité-État  parmi d'autres et ,n’avait rien de particulièrement exceptionnel, sera  300 ans après vers 200 av. J.-C.,une cité-État qui avait déjà conquis toute l'Italie, puis, elle passa de la République à l'Empire, les empereurs poursuivirent leurs conquêtes, et très vite, la culture romaine se répandit dans tout le monde connu.
Tandis que les légions romaines s'efforçaient de maintenir la paix aux abords du territoire, Rome acquit la réputation d'être un symbole d'opulence et de luxe. C'était le lieu où l'on abandonna les pantalons pour adopter la toge, et cette prise de poids était peut-être liée à leur goût pour les festins. Ces histoires sont légendaires, mais quelle est la vérité derrière ces récits 

Les Banquets
Il existait différents types de banquets dans la Rome antique.
Lorsqu'un notable romain annonçait à ses amis, sa famille et son personnel qu'il allait organiser un banquet, ces derniers avaient besoin de plus d'informations. Pourquoi ?
car il fallait choisir entre divers types de Banquets
Il y avait l' epulum , qui est un  festin public et religieux offert aux dieux.
L'epulum est un type particulier de banquet dans la Rome antique, souvent associé à des banquets publics ou cérémoniels, notamment ceux en l’honneur des dieux. Contrairement au repas familial appelé cena, l'epulum avait une dimension religieuse forte et était lié aux rites sacrés. Par exemple, l’Epulum Iovis était un banquet offert au dieu Jupiter lors de grandes fêtes publiques, avec un partage solennel de la viande sacrificielle
Le sacrifice commençait par des offrandes placées sur l’autel devant le temple de Jupiter : vin, céréales, raisin, et encens étaient versés dans un foyer portatif. L’animal sacrificiel, généralement un taureau, un porc ou une brebis, était décoré et amené en procession. Des prêtres spécialisés (victimaires) procédaient à l’abattage rituel, prélèvant et brûlant sur l’autel les « exta » (entrailles telles que le foie, les poumons, le cœur), consacrées au dieu.

Les statues des divinités Jupiter, Junon et Minerve étaient installées sur des lits de banquet (pulvinaria) placés à la place d’honneur, comme s’ils étaient invités à participer au festin. Les prêtres appelés epulones organisaient le repas et mangeaient en leur nom, jouant le rôle de consommateurs par procurationepulones
Offrandes et déroulement
Le repas sacré comprenait généralement de la viande rôtie et une urne de vin, spécialement offerts à Jupiter. Des formules rituelles accompagnaient le versement des offrandes de vin, appelées à honorer le dieu et consacrer la fête. Ce rite se déroulait pendant les Ludi Romani, les jeux romains, le 13 septembre (Ides de septembre). Selon la tradition, le banquet permettait une communication symbolique entre les hommes et les dieux, assurant protection et prospérité à la cité.
Mais il pouvait aussi désigner un banquet public ou officiel, souvent organisé par des magistrats ou des prêtres, avec une fonction sociale et politique marquée. Ce type de repas mettait en avant le sacrifice et le partage de la viande sacrée, tout en servant à renforcer les liens communautaires et le pouvoir des élites.
Des offrandes de nourriture étaient déposées dans les temples, généralement à l'occasion de fêtes ou d'événements tels que les inaugurations de temples
Il y avait la cena  repas  privé  fréquent, un peu comme un dîner entre amis
Ensuite on trouve la La comissatio qui désigne la soirée de fête et de beuverie qui suivait le repas principal, la cena. C’était une sorte de banquet où l’on ne faisait plus que boire et socialiser, avec musique, récitations, jeux, danses et discussions philosophiques.Cette tradition, héritée du banquet grec du symposion, mettait l’accent sur la consommation de vin, parfois en grande quantité, et la convivialité festive. Un rôle important y était souvent tenu par un « roi de la boisson » qui décidait des règles du jeu, du rythme des libations, et des incitations à la boisson ou aux joutes oratoires.Au cours de la comissatio, les convives pouvaient également faire preuve d’humour, de sarcasme ou réciter des vers, l’ambiance devenant souvent plus débridée que pendant la cena. Cette soirée était ainsi un prolongement licencieux et ludique du banquet romain, réservé surtout aux élites disposant du temps et des ressources pour ces rassemblements. 
Donc on se rend compte qu’en général, le banquet appelé aussi convivium était un événement très important dans la culture romaine car c’est un événement social, parfois intellectuel, et souvent publicitaire pour le statut de l’hôte.. Mais tout le monde ne festoyait pas et ne banquetait pas. Car les festins étaient principalement réservés à la classe supérieure.
Le banquet était l'occasion de mettre en pratique le précepte qui consiste à garder ses amis près de soi et ses ennemis encore plus près. Il permettait aux empereurs d'afficher leur pouvoir et leur richesse politiques, et de surveiller leurs rivaux politiques.
Le triclinium était généralement l'une des pièces les plus décorées d'une maison romaine, et présentait souvent :
Des mosaïques de sol élaborées


Des fresques murales
Une vue sur le jardin ou l'atrium


La disposition des tables

 


Le nom vient du grec « tri » (trois) et « klin? » (canapé). Trois canapés (lecti) étaient disposés en forme de U autour d'une table centrale (mensa). Chaque canapé pouvait accueillir trois convives qui s'allongeaient sur leur coude gauche et mangeaient de la main droite.

La disposition des places avait une signification sociale :
Le lectus medius (canapé du milieu) était le plus prestigieux
Le lectus imus (canapé du bas) était réservé aux invités de moindre importance
Le lectus summus (canapé du haut) indiquait un statut intermédiaireL'hôte prenait généralement place sur le canapé du milieu, avec l'invité d'honneur à ses côtés. Culture culinaire romaine
Les repas pris dans un triclinium à Rome étaient des événements sociaux qui pouvaient durer des heures et se composer de plusieurs plats. Cette façon de manger allongé, empruntée aux coutumes grecques, devint une caractéristique de la civilisation romaine, même si les Romains du peuple et les plus pauvres mangeaient assis à table
Cela signifie qu'une invitation à un banquet pouvait être perçue comme une arme à double tranchant,
Mais cela ne pas fait oublier que de nombreux citoyens romains  avaient tout juste de quoi manger   En effet depuis le début de la république et cela semble contredire l’ image d’une  Rome opulente Rome, surtout à ses débuts, a souffert de nombreuses mauvaises récoltes et de famines. Entre 500 et 296 avant J.-C., on a dénombré au moins 16 pénuries alimentaires si graves que les consuls ont dû faire appel à leur réseau de contacts pour se procurer de la nourriture et la faire acheminer.
La plupart des Romains ordinaires se nourrissaient principalement de légumes, de fruits, de bouillie , de fromage, de dattes et de miel ; pour la plupart, le poisson et la viande étaient un luxe onéreux qu’ils ne pouvaient s’offrir. Pourtant, il arrivait que même ces aliments de base viennent à manquer.
En plus de ces périodes de famine  Rome a du faire face à  19 émeutes de la faim, connues  sans compter celles qui ont probablement été oubliées.
L’idée que Rome a dû faire face à “19 émeutes de la faim” circule parfois dans des ouvrages de vulgarisation, mais il n’existe pas de liste officielle des 19 émeutes.En réalité, la ville de Rome a connu de nombreuses émeutes liées au ravitaillement en grain, mais les sources antiques ne permettent pas toujours de les compter précisément.
Mais pourquoi Rome connaissait des émeutes de la faim ?
 Rome était une mégapole antique (jusqu’à 1 million d’habitants) dépendant :
des importations de blé d’Afrique, d’Égypte, de Sicile
de la distribution publique (annona)
de conditions météorologiques et maritimes

La moindre perturbation du transport, un naufrage, une crise politique en Égypte ou en Afrique pouvait provoquer : pénuries, hausse brutale des prix,mouvements populaires parfois violents.
E
xemples d’émeutes de la faim bien attestées
57 av. J.-C. Révoltes contre le Sénat à cause de la pénurie qui suit le rappel de Cicéron.
51 av. J.-C. César doit intervenir pour calmer une émeute causée par le manque de grain.
 46 av. J.-C.Nouvelle agitation populaire : César baisse le nombre de bénéficiaires de la distribution gratuite.
 23 apr. J.-C.Sous Tibère, une grave disette provoque une émeute au théâtre.
 
51–52 apr. J.-C. Sous Claude, la foule menace de lyncher l’empereur lorsque les arrivages de blé tardent.
68 apr. J.-C. Anarchie de la “crise de 68” : plusieurs pénuries déclenchent des violences. 
 IIᵉ–IIIᵉ siècles Les périodes de guerre civile et d’épidémies entraînent des disettes régulières et des révoltes. 
En tout, les historiens modernes estiment entre 15 et 25 épisodes de troubles majeurs liés au blé sous la République et l’Empire d'où, probablement, la mention de “19”

Comment Rome gérait ces crises ?
Création de la préfecture de l’annone (chargée de l’approvisionnement)
M
ise en place de distributions gratuites ou subventionnées
Développement d’un réseau maritime contrôlé par l’État
Intervention directe des empereurs pour calmer la foule En resume Panem et Circenses

l’une d’elles, en l’an 51, fut si violente que l’empereur Claude décida de fuir Rome au plus vite.
Mais revenons à notre banquet
Pour organiser un banquet romain digne de ce nom, il fallait respecter les règles de base, et notamment l'aménagement du triclinium.
On trouve des superbes exemples de triclinium  dans les fouilles comme à Pompéi par exemple mais aussi un peu partout dans les domus des classes aisées  
 Ce terme signifie littéralement « salle à trois lits », Cette salle est présente dans toute bonne domus  c’est la salle à manger romaine. Cette pièce était suffisamment spacieuses pour accueillir les lits  disposés contre trois murs, avec une table à manger au centre. Plus une personne était riche, plus ses lits de camp étaient somptueux : le bois était courant, mais parfois il n’était pas rare d’avoir  des decors en  metaux précieux et 'ivoire
Chaque canapé pouvait accueillir trois personnes, et un repas en trois services leur était servi. La gustatio , ou amuse-bouche, ouvrait le bal.
Gustatio : œufs, légumes, petits poissons, fruits de mer, vin miellé, salades.​
 La mensa  primae qui est  le plat principal (plat principal) : viandes variées (porc, chevreau, volaille, parfois exotiques comme les tétines de truie, loir), saucisses, poissons, ragoûts (ex : minutal à base de viande et fruits), bouillie de céréales (puls), légumes cuits
La Mensae Secundae  qui est le le dessert fruits frais (figues, dattes, pommes), fruits secs ou oléagineux, pâtisseries au miel, fromage
Les élites romaines, comme les sénateurs, les nobles et les riches bourgeois, avaient accès aux meilleurs crus, notamment des vins prestigieux et très recherchés comme le vin de Falerne (Falernum), le Cécube, ou le Massique. Ces vins étaient souvent âgés, raffinés, parfois conservés plusieurs années, et servis à température réglée, parfois enrichis de miel ou d’épices. Ils utilisaient des contenants et des récipients en métaux précieux ou en céramique de luxe pour le service. La consommation suivait des rituels précis, notamment avec le magister bibendi qui dictait le mélange et la distribution
 


 Du vin était servi tout au long du repas, mais il s'agissait d'un vin différent du vin moderne : les convives le mélangeaient avec de l'eau chauffée dans des chaudières spécialement conçues à cet effet, appelées authepsae

Authepsa Naples

 

Parfois, on utilisait de l'eau froide, voire de la neige Le vin était servi dans des cratères où il était mélangé à l’eau, puis versé dans des coupes appelées pocula ou calices, accompagnant chaque service du repas.
 La diversité et la qualité des boissons reflétaient la hiérarchie sociale et l’importance culturelle du vin dans la société romaine.
Les tables étaient somptueuses et comportaient généralement plusieurs plateaux de service, des verres et divers ustensiles.
 La pièce était décorée avec les plus belles œuvres d'art et le mobilier le plus impressionnant de l'hôte, et bien sûr, des divertissements étaient proposés.
 La musique n'était que le début : les invités pouvaient s'attendre à voir des animaux dressés (comme des léopards) ou à assister à des spectacles de pantomime, avec des artistes capables de simuler des combats de gladiateurs. Voire même des combats réels de gladiateurs sans compter des danseuses

 


Faire la Fête
L’histoire a retenu  le livre de 
cena Trimalchionis tiré du Satyricon de Petrone et  les récits des festins de Marcus Aurelius Antoninusregnant sous le nom de  Bassien (Sextus Varius Avitus Bassianus), dit Héliogabale ou Élagabal qui  étaient tout simplement insupportables Car  un récit du festin de  l'empereur Élagabal en  218 est parvenu à nous 
 Devenu empereur  il savait faire la fête, et selon , les récits  ils   sont si extravagants que l'on ne sait plus où s'arrête la vérité et où commence l'exagération.
 On sait cependant qu'il accéda au trône grâce aux manœuvres politiques de sa grand-mère Il est ensuite  assassiné et remplaçé par son cousin à l'âge de 18 ans. 
lors de ces festins il ne se contentait pas de régaler ses invités mais il  aimait distribuer des « chances » au commun des mortels, . Parfois, on avait la chance de gagner un steak. D'autres fois, c'était un chien mort.
L' Histoire  Auguste  raconte qu'il fit réaliser des canapés en argent pour ses salles de banquet, que toute la vaisselle de service était également en argent et que les banquets eux-mêmes étaient souvent entièrement organisés selon un thème de couleur.
 La rumeur courait aussi qu'il avait fait installer un « plafond réversible » dans cette salle de banquet et qu'un jour, il aurait déversé tellement de pétales de rose sur les convives que certains s'étouffèrent.

Les survivants de ses fêtes pouvaient eux aussi tenter leur chance et repartir avec des cadeaux de banquet allant des chevaux et des carrosses à un plat de salade
Nous avons un exemple recent de film  aussi au XX e Siècle avec
la Grande Bouffe  
Les banquets de la Rome antique étaient soigneusement préparés
Les banquets étaient un art pour certains
 Apicius s'est ruiné à force de rechercher la finesse la plus exquise, mais on lui attribue également le mérite d'avoir lancé une association culinaire populaire aujourd'hui : le sucré-salé réuni dans un même plat, comme le jambon glacé au miel. Mais pour d’autres  les banquets étaient  très sobres et simples
César  et Auguste sont connus pour avoir organisé des banquets non seulement relativement simples, mais aussi d'une convivialité décontractée.
Mais il y avait aussi des banquets bizarres pour les uns et envie de rire et s’amuser un peu pour les autres
On sait que  l'empereur Domitien était réputé pour son extrême cruauté  aussi la légende noire  raconte que, lors d'un banquet, il fit recouvrir sa salle de noir, ne servit que des mets noirs et installa chaque convive près de sa propre pierre tombale. Les conversations furent tout aussi macabres, et après avoir semé la terreur parmi ses invités, il rit, leur offrit quelques présents et les laissa partir.
Repas ou orgie
Ici il faut   dissiper un petit malentendu
Non, le vomitorium n’était pas une pièce servant spécifiquement à se purger après le premier service afin que les convives, de nouveau affamés, puissent se resservir.
Il s'agit en réalité d'un malentendu : la plus ancienne mention d'un vomitorium figure dans un texte du Ve siècle Av JC décrivant des passages dans d'immenses salles où les spectateurs convergent vers un espace, puis semblent être en quelque sorte éjectés en se précipitant vers leurs places.
Le vomitorium  existe bel et bien  mais des édifices qui accueillent des spectacles et il permet de faire évacuer rapidement la foule à la fin des spectacles et vous voyez on ne peut pas  ternir l'image  des banquets romains par cela.
Les mets
Attention on ne mange pas n’importe quoi car certains des aliments sont interdits du moins en théorie
Des édits  ou  les lois somptuaires   visaient essentiellement à définir ce que l'on pouvait – et surtout ce que l'on ne pouvait pas – servir lors des banquets. Cela peut paraître étrange, mais il faut se rappeler que les banquets ne se résumaient pas à la nourriture ; il s'agissait aussi d'organiser un festin plus grandiose que celui de son voisin. Les excès étaient tels que les lois somptuaires furent instaurées pour tenter d'enrayer cette folie.
La lois interdisaient de servir des animaux engraissés artificiellement : les loirs   étaient un animal courant consommé par toutes les classes sociales, mais seule l’élite les engraissait artificiellement ​​ce qui devint un tabou. Les lois limitaient également le type et la quantité d’oiseaux exotiques pouvant être servis.
Sachant que, fondamentalement, les êtres humains sont les mêmes quel que soit le siècle où ils sont nés, il est sans doute aisé de deviner quels mets figuraient sur les tables des banquets les plus fastueux : oui, les mets interdits., lors de l’élaboration du menu d’un banquet, une part importante consistait à décider quelles lois somptuaires seraient transgressées. 
l’exemple le plus connu est celui du foie gras
Le foie gras est un met issu d’animaux engraissés et même si les lois interdisaient la consommation  de tels mets, on les servait bel et bien.
Un repas romain se composait généralement de plusieurs types d'animaux engraissés.
Les poissons, notamment les rougets et les anguilles, étaient élevés dans des étangs et, s'ils atteignaient l'âge adulte, ils se vendaient à prix d'or au marché.
 Les oiseaux comme la grive étaient gardés dans de petits nichoirs et nourris de fruits, de graines et de figues,
Les petits animaux comme les loirs étaient élevés dans de petits enclos et nourris principalement de noix.
Si l'on ne disposait que de quelques loirs, on pense qu'ils étaient conservés dans des jarres obscures où ils ne pouvaient que manger. Le plus souvent, ces animaux étaient servis rôtis, bouillis et farcis.
Les sauces
Les romains étaient fou  du garum   une sauce de poisson
 Les Romains ne se contentaient pas d’en mettre sur leurs plats de viande, mais partout… même dans leur vin !
Cette sauce  était fabriquée en faisant fermenter des entrailles de poisson avec du sel, et elle était si prisée que d’immenses centres de production s’étaient installés le long des côtes. Et on disait que, on les sentait avant même de les voir.
Lors du festin  les mets étaient non seulement servis avec du garum, mais celui-ci était également utilisé en cuisine. À l'instar des huiles d'olive ou des vinaigres balsamiques l existait différentes qualités de garum, jugées notamment sur leur consistance. Pline l'Ancien affirmait que l'un des meilleurs était fabriqué à partir de maquereau et provenait du sud de l'Espagne Voir le Astérix en Lusitanie
Le garum était un liquide épais de couleur ambrée. Bien qu'il fût parfois utilisé seul 'il servait aussi très souvent de base à d'autres sauces et trempettes.
L’eau
Elle  est l’objet des nombreuses controverses car certains scientifiques ont émis l’idée de  d’une des causes de la chute de Rome, vient de l’empoisonnement lent mais constant de l’eau par les canalisations en plomb utilisées par les Romains
Si cela est difficile de déterminer avec certitude il est vrai  que quiconque se rendait à un banquet s'exposait à une intoxication au plomb, même minime car les domus de riches avaient leur propres réseaux de distribution d’eau
Les  recherches ont montré que l'eau romaine c'est-à-dire l'eau qui circulait dans leurs canalisations après avoir été transportée via les aqueducs contenait environ 100 fois plus de plomb que l'eau de source
On sait désormais que  le plomb peut s'accumuler dans les tissus, avec des  conséquences graves. Et que cette  accumulation de plomb peut provoquer des troubles du comportement et un affaiblissement des systèmes vitaux.
Mais ce qui plus grave chez les romains et que la présence de plomb de se limite pas qu’à l’ eau car le plomb était aussi présent dans les produits cosmétiques   et dans la vaisselle  et que les tasses, les assiettes  les pichets et les plats de service.
Anecdote amusante : la plupart des poisons ont un goût amer, car cette saveur agit comme une sorte d’alerte : « Arrêtez d’en manger, c’est mortel ! » Mais ce n’est pas toujours le cas. Car l’acétate de plomb, a un goût si sucré qu’on l’appelle aussi « sucre de plomb ».
Apres l’eau le vin  
Le vin accompagnait généralement l'intégralité du repas, et plus particulièrement la dégustation qui suivait. La noblesse, qui participait aux festivités, avait une grande tolérance à l'alcool et pouvait en boire jusqu'à deux litres d'affilée. Malheureusement pour elle, le vin était généralement sucré avec un composé appelé sapa . Le sapa était, vous l'aurez deviné, de l'acétate de plomb.
Bien qu'il soit difficile d'évaluer précisément les dégâts que peuvent causer une telle quantité de plomb et de vin,
En  1047 , le pape Clément meurt et sa dépouille fut autopsiée en 1959  et e diagnostic d'empoisonnement au plomb fut sans équivoque. Quel est le rapport avec Rome ? Ce pape-là préférait son vin sucré et servi à la romaine.
Plusieurs types de vins étaient consommés, avec des qualités et couleurs variées : rouge, blanc, rosé, et des vins liquoreux souvent parfumés au miel et aux épices. Le vin de Falerne (Falernum) était le plus prestigieux et recherché, souvent servi lors des banquets des riches et des sénateurs. D’autres vins célèbres incluaient le Cécube, le Massique et le Setia

Alors  que  la  boisson spécifique du peuple, notamment des soldats, était la posca, un mélange d’eau, de vinaigre ou de vin aigre, plus rude et économique que le vin noble
Les classes moyennes et populaires, comme les artisans, commerçants ou légionnaires, buvaient des vins ordinaires, souvent plus jeunes, moins affinés, parfois acidulés voire aigres. La boisson appelée posca (mélange de vinaigre, d’eau et parfois de vin très bas de gamme) était notamment consommée par les soldats et les classes laborieuses pour ses qualités désaltérantes et antiseptiques. Le vin était généralement coupé d’eau en plus grande proportion pour diluer sa force et son amertume
Le festin
Mais que mangeait on ? Un seul livre de cuisine ayant survécu c’est assez difficile de faire une étude. Il s'agit de l'œuvre de Marcus Gavius ​​Apicius, intitulée De Re Coquinaria , ou L'Art de cuisiner . Elle contient plus de 400 recettes, et franchement ? Elles ne sont pas toutes appétissantes.
Ce que  lon sait c’est que , un banquet romain typique offrait une abondance de nourriture, et pas seulement en quantité, mais aussi en variété. Selon NPR , un seul livre de cuisine de l'époque romaine a survécu
On trouve des  recettes de saucisses de cervelle composées de cervelle, d'œufs et d'herbes, de cromesquis  de foie  genre  croquette  des genres d’andouille  avec du foie de porc enveloppé dans une membrane intestinale ), de concombres mijotés avec de la cervelle, de tarte aux roses (pétales de rose et cervelle) et de beignets de potirons farcis également à base de cervelle.
On le voit la cervelle était un ingrédient très courant.
Certains plats, cependant, semblent modernes. On y trouvait par exemple une compote de fruits frais, une multitude de sauces pour accompagner différentes volaille savec des épices comme le cumin, les graines de céleri, le persil, la menthe et le fenouil, et de nombreuses façons de préparer un ragoût de bœuf ou de volaille.
Pour les  végétariens il faut toutefois attendre le dessert car au menu figuraient des dattes confites au miel, une version ancienne du pain perdu, des crèmes anglaises et des fruits servis avec de la crème fraîche.
Le rôle du Gouteur
La croyance populaire veut que les banquets et festins romains aient été l'occasion idéale de verser du poison dans la coupe de vin d'un rival pour l'éliminer définitivement Voir là aussi les albums d’Astérix et le gouteur de César et Cléopâtre
 Mais qu'en est-il réellement ? Les cas d'empoisonnement avérés étaient plutôt rares, mais cela ne signifie pas qu'il n'y avait pas une certaine suspicion lorsqu'une personne tombait soudainement malade  ou mourait  après un festin.
Il n’était  donc pas rare que les Romains les plus puissants – et les plus méfiants – aient recours à des goûteurs lors de leurs banquets
Les goûteurs romains étaient appelés praegustatores ‘étaient souvent des  esclaves, certains appartenaient  la classe des affranchis. Et surtout, ce métier pouvait constituer un tremplin vers une carrière bien plus lucrative.
On peut citer l'exemple d'Halotus eunuque et Goûteur pour Claude, il obtint toute même un poste de fonctionnaire provincial malgré la mort de Claude
Voila ce qui est transcrit 
Claude donne des signes de remord d’avoir épousé Agrippine et adopté Néron, lui donnant ainsi la préséance   sur son propre fils, Britannicus.
Un  complot se prépare On est sûr qu’il a été empoisonné mais on ne sait pas par qui ?. Certains disent qu’il faut empoisonnait lors d’un repas avec des  prêtres, par l’intermédiaire d’Halotus, un eunuque, qui était son goûteur
D’autres  parlent  d’un repas chez lui,  avec Agrippine en personne, qui lui avait offert un cèpe imbibé de poison
La suite est confuse car  pour certains après avoir ingéré le poison, il devint muet et, torturé par la douleur toute la nuit, il mourut juste avant l’aube .Pour d autre, il s’endormit, puis, sous l’afflux de nourriture, il vomit tout ; on lui aurait fait reprendre du poison, sans qu’on sache bien s’il fut ajouté à une bouillie,


 
   


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