Russie Blindés le Tsar Tank

Article écrit par : Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 29/07/2025 à 08:47:15



Tsar-tank

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1915 Tsar tank Char Lebedenko Maquette Saumur,
 

1915 l'Europe est dans la tourmente et engluée dans la boue des tranchées et noyée dans le sang durant ce début de  la Première Guerre mondiale.
 Les troupes des deux camps  sont  enlisées dans leurs positions. En Russie tsariste la situation est telle quelle menace les fondations de l’état avec une crise économique qui ouvrir la voie à des soulèvements de masse. Et cette crise de société peut être vue partout sur les fronts. i faut sortir de cette situation et pour ce faire il faut créer la décision percer le front pour reprendre l’initiative et imposer à l ennemi de se présenter à la table des négociations  mais en position de force
Aussi pour vaincre l'ennemi, les armées ont besoin d'idées novatrices de guerre et d'une nouvelle arme miracle


Les ingénieurs pensent à une armée qui puisse percer le front figé Les Alliés Britanniques et Français  commencent à travailler et à développer un engin révolutionnaire Le Char
Avant le début de la Première Guerre mondiale, personne ne songeait sérieusement à créer de tels véhicules blindés mais de leurs cotés les russes cherche et le tsar  demande "Avons-nous quelque chose de similaire?
 La Direction générale militaro-technique travaille de son coté sur un projet de  char Lebedenko a proposé de construire un char  forteresse  géant de cinq étages.
Historique
"

En août, l'inventeur Alexander Porokhovshchikov, 1914, a présenté son projet au quartier général du commandant suprême.  Ce jeune ingénieur en  aéronautique né   Rigo en Lettonie  proposa de construire un véhicule tout-terrain. Les plans d'exécution et le devis furent terminés en janvier 1915, et le 13 janvier, l'autorisation de commencer la construction fut donnée, le projet étant supervisé par le colonel Poklevskij-Kozello.
Cet engin   fut baptisé Vezdekhod  fut le premier véritable char d'assaut développé dans l' Empire russe . Le mot Vezdekhod signifie « allant partout » et signifie en russe moderne «
 véhicule tout-terrain
Le Vezdekhod était doté d'un châssis soudé roulant sur une large chenille simple en tissu caoutchouté tendu sur quatre tambours, un cinquième tambour assurant la tension de la chenille par le haut. Deux petites roues étaient placées sur les côtés de la chenille et pouvaient être abaissées pour la diriger grâce à un volant. La machine était propulsée par un moteur à essence de 10 ch (7,5 kW) entraîné par le tambour arrière. Porokhovščikov prévoyait que le Vezdekhod roule sur le tambour arrière et ses roues sur sol ferme, tandis que sur sol meuble, c’est la chenille qui prend le relais. Les essais ont commencé le 18 mars 1914

Dessin technique d'un char Vezdekhod.

le département militaire a alloué 1 000 9960 à Porokhovshchikov pour la construction d'un prototype et la caserne de Riga du régiment d'infanterie de Nijni-Novgorod qui s'était rendue au front déterminait leur lieu de travail.La construction du prototype débuta en février 1915, les premiers essais sur route goudronnée ayant eu lieu en mai, et d'autres se poursuivirent jusqu'à la fin de l'année. Lors d'essais tout-terrain, le Vezdekhod fut reconnu capable d'atteindre une vitesse de 40  kms/h  mais sans blindage
Mais  cet engin  ne pourra se déplacer que sur des routes praticables. La neige et la boue bloquent les roues et il a du mal à se diriger. En outre, le seul membre de l'équipage aura des difficultés en même temps de conduire une machine et de faire feu avec des mitrailleuses.. Le projet fut donc rejeté, le Département technique militaire interdisant toute poursuite des travaux après décembre 1915.
Si les performances réelles du Vezdekhod sont mauvaises le rapport de la commission d'essai est plus contrasté  Il apparaît que le Vezdekhod est une idée judicieuse et pratique ;En terrain meuble  il peut atteindre après des modifications une vitesse de 25 kms/h peut gravir une pente de 40 degrés, franchir une tranchée de trois mètres de large et un obstacle vertical de 3/4 mètres.
 Tous les obstacles  trous et surfaces accidentées importants ont été franchis lors des essais. Le Vezdekhod se dirige facilement en mouvement rapide et effectue les virages avec une grande aisance. Globalement, le Vezdekhod franchit des terrains et des obstacles infranchissables pour les véhicules motorisés conventionnels. »
Le projet a été rouvert en octobre 1916, mais aucun progrès supplémentaire n'a été réalisé
Son concepteur après un carrière brillante fut en 1940,   faussement accusé d' espionnage et de propagande anticommuniste et fut exécuté à Moscou un an plus tard
Pendant ce temps,  le capitaine, Lebedenko, entama une étude . Son nom a été oublié mais il était doué d’une forte personnalité
Certains l'appellent officiellement le chef du laboratoire expérimental du ministère de la Guerre, d'autres voient en lui  un homme d'affaires extrêmement agile et énergique qui entendait se faire de l argent sur le dos de l Etat
Ayant servi dans le  Caucase il avait noté que less charrettes des  locaux, avaient des  roues énormes ce qui assurait d’après lui une bonne mobilité
 Lebedenko était ingénieur et concepteur, mais il savait très bien que celles de solides amitiés font avancer les  projets en Russie,
Il commence donc à tisser sa toile zn fréquentant le prince Lvov, personne très influente qui lui ouvre son réseau . On ne sait pas comment, mais Lebedenko a persuadé les autorités de l’aider dans le développement technique du futur  blindé qui s’avère être un colosse


 Le char était en réalité prévu pour avoir une taille sans précédent : pesant environ 45 tonnes, avec des roues d'un diamètre de 9 mètres Il était aussi haut qu'un immeuble de cinq étages
 Nikolaï Iegorovitch Joukovski un des pionnier de l Aéronautique en Russie  lui affecte  deux de ses neveux, Boris Stechkin et Alexander Mikulin, étudiants de l'UIT, pour l'aider .Il a se son cotéa personnellement calculé la résistance des roues à rayons tangentiels. Tous les autres calculs ont été effectués par des étudiants dans le laboratoire privé de M. Lebedenko. Ainsi , au début de 1915, la conception technique et le modèle en bois du char étaient prêts, que Stechkin et Mikulin ont surnommé « Chauve-souris » car dans sa configuration il ressemblait à une chauve-souris suspendue la tête en bas.
 Lebedenko lui voit plus loin et décide de la baptiser Tsar Tank
Il demande une audience  au Tsar qu’il obtient grâce à l’ intervention du Prince Lvov,
Le ministre de la Guerre, a organisé une audience avec le tsar
Le souverain est ravi Il est séduit par la maquette  en bois du "Tsar-tank" par ses dimensions gigantesques et de ses caractéristiques tactiques et techniques sans précédent pour ce temps,
L'éloquence de l'inventeur, qui affirme qu’avec l'aide d'un tel véhicule blindé le front allemand, et la Russie va gagner la guerre ... ".

Pour lui  l’armée russe avait besoin d’un tel  char qui va  terrifier l’ennemi, balayant toutes ses défenses avec sa puissance
Le Tsar-tank, semble-t-il, en était capable.
Ainsi  on construisit dans le plus grand secret  dans la forêt située près de Dmitrov, près du village d'Orudevo,à 60 kms de Moscou le premier terrain d'essais de chars en Russie
Le terrain est clôturé et  surveillé, des soldats et des sentinelles offraient à Lebedenko et à son équipe un régime de secret absolu
Les sections de ce chars fabriquées en usine  à Khamovniki sont  acheminées vers le terrain d’essai ou on monte l engin. L'assemblage se fait  assez rapidement en moins d'un mois.
Et en août 1915, les villageois ont commencé à savoir l’engin qui dépasse des arbres . avec sa tourelle armée de  deux canons 37-mm et deux mitrailleuses Maxim 7,62
 La motorisation est assurée par des moteurs ,capturés sur 'un dirigeable allemand abattu,
Mais les essais tournent  au fiasco  si le char écrase  quelques bouleaux il s’enlise rapidement car  les roues de neuf mètres et la roue arrière restent engluées dans le sol
Le char cale et il est  incapable de déplacer ses 45 tonnes Les moteurs sont  clairement trop faible pour relancer le char
Tout s’arrête on laisse le chars sous la garde  des  soldats.
Autres projets


 Les artilleurs ont essayé d’avoir des crédits pour un char  armé de quatre mitraillettes, mais l'expertise de la principale direction technique militaire a duré jusqu'en octobre de l'année 1917.mais tout fut arrêté par la  révolution de 1917 .
 On travaille sur un projet de char  super lourd qui  devait peser un peu plus de 170 tonnes et atteindre  une vitesse pouvant atteindre 25 km / h. Le char était censé être armé d'un canon naval de 120-mm, et la tourelle de mitrailleuse montée sur le toit pouvait pivoter de З60 °, elle s'élevait vers l'extérieur et s'abaissait vers l'intérieur à l'aide d'un entraînement pneumatique. Il était également prévu la rotation du canon par des moteurs électriques,
L’alimentation en projectiles du canon est prévue  par un système d’alimentation qui est innovant pour l’époque. Hélas, en Russie, aucun équipement de ce type n'existait pas et le développement d’un tel char impossible . Autant acheter un char sur étagère  à l'étranger. Aussi le développement d’un tel char très coûteux n’est même pas  envisagé.
 Entretemps à l Ouest  dans la matinée de 15 septembre 1915 sur la Somme, les premiers chars britanniques  en forme de losange attaquent  les défenses allemandes
Vasilyev écrira ensuite au ministre de la Guerre: "... je vous demande de bien vouloir enquêter sur cette affaire, pourquoi l'invention russe reste sans résultat, et c'est précisément ce que font les étrangers qui fait sensation."

Mais les anglais de leur coté  travaille sur un super char .


Il faut lire  les livres de H.G. Wells qui surnommes ces engins Landships dans e son roman de science-fiction, pour comprendre que la conception  des tels engins  soit un projet de la Marine.
Ainsi, le 20 /02/ 1915, le Comité des Landships fut créé au sein de l'Amirauté. Ses membres – ingénieurs militaires et officiers de marine – étaient de véritables maîtres dans leur art. Cependant, la tâche s'avéra d'une complexité inégalée, et même ces experts doutaient de l'apparence que devait avoir un Land Ironclad.
Néanmoins, dès la première réunion du Comité, plusieurs projets de cette nouvelle arme dévastatrice furent élaborés. Leur apparence était des plus inhabituelles.

Le Béhémoth à trois roues de Thomas Hetherington

 

Thomas Hetherington, commandant d'escadrille du Royal Naval Air Service, fut parmi les premiers à présenter ses croquis. Dès le début du concept Hetherington rejeta l'idée d'utiliser des chenilles
Les ingénieurs du Comité Landship ne disposaient d'aucune référence concrète pour le travail à accomplir. Cela a conduit à la création de plusieurs monstres
Les dimensions proposées pour la machine de guerre étaient stupéfiantes : 14 mètres de haut et 28 mètres de long.
 L’inventeur estimait qu’une bête aussi imposante serait maniable et pourrait franchir t sans difficulté des murs de six mètres de haut et des coupures humides de 4,5 mètres de profondeur. Le poids nominal du « navire » de Hetherington s’élevait à 300 tonnes. Ce véhicule massif devait être propulsé par deux moteurs diesel de 800 chevaux.
Son armement n’était pas moins impressionnant que sa taille : six canons navals de 102 mm montés sur trois tourelles et une douzaine de mitrailleuses anti-infanterie.
Les croquis étaient de véritables œuvres d'art. La superstructure au-dessus des moteurs, la timonerie et le poste de pilotage, le mât radio : tout était réalisé avec une grande attention aux détails. Même chaque marche de l'échelle de corde était minutieusement dessinée.
Hélas, un bon artiste n'est pas forcément un bon ingénieur.

Hetherington n'a pas pris en compte la masse du véhicule, a ignoré la puissance du moteur par rapport à cette masse et n'a pratiquement pas pensé à la protection de l'équipage. L'énorme cheminée accentuait la silhouette déjà imposante du Land Cruiser, en faisant une cible facile pour l'artillerie ennemie. Sa capacité de survie sous un feu nourri était remise en question. Inutile de préciser que le projet fut abandonné, tout comme d'autres projets gargantuesques similaires :

 Conclusion
Les chars super-lourds n’ont jamais participé à de véritables opérations de combat, et restent un concept  sur le terrain d’ingénierie pour le développement ultérieur de machines plus légères.

 

Projets
 
 Projet Stephen Kupchak
Eléphant volant
Projet Hirandis essence-électrique"
Tricycles Navrotsky
voiture blindée" Mendeleev

 

   


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