1798 La bataille Navale d' Aboukir ou Battle of the Nile
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La bataille Navale d’Aboukir voit la flotte française commandée par François Paul de Brueys d’Aigalliers, détruite par la Flotte anglaise commandée par Horatio Nelson
le 1er août 1798,soit un mois après le débarquement des troupes en Egypte à Alexandrie,
C’est un des actes de cette campagne et elle ferme le ;piège sur Bonaparte prisonnier de sa conquête et ne pouvant ne partir c’est du moins ce que pensent les Anglais
Car il va réussir à s’échapper pour voguer vers la France où l’attend un destin hors du commun
Cette bataille navale fit de Nelson le héros de toute une nation. La bataille navale d’Aboukir, aussi connue sous le nom de bataille du Nil, mit à mal la campagne d’Égypte menée par le général Bonaparte.
Le théâtre d’Opérations
Mais cette bataille est navale elle ne doit pas occulter la phase terrestre
Sur le terrain terestre la République française a mis en échec ses ennemis réunis dans la Première coalition
Les hostilites commencent en 1793 et regroupe contre la France les principales monarchies d’Europe qui veulent faire face aux sentiment de menace révolutionnaire
Les cours européennes, rejoignent la Prusse et l'Autriche au début de 1793 à savoir le Royaume de Grande-Bretagne ;le royaume de Sardaigne (Sardaigne, Piémont, Savoie) ; le royaume d'Espagne ;le royaume de Sicile (Sicile et Naples) ;les Provinces-Unies ;le royaume du Portugal le Saint-Empire, entité regroupant les nombreux États allemands existant à l'époque.Cette coaltion arrive au pire moment pour la France qui combat le soulèvement vendéen, ce qui va aggraver la situation pour le gouvernement de la République
Mais au bout de 5 ans de guerer c’est la France qui va l'emporter grâce au e général Bonaparte, vainqueur de l'Autriche en Italie. On considère en effet que la coalition prend fin en 1797, lorsque l'Autriche signe le traité de Campo-Formio, alors que la Prusse s'est retirée dès avril 1795 par le traité de Bâle.
Mais l’Angleterre refusait de déposer les armes après l’échec de la Première coalition, Aussi le Directoire sur les conseils de Bonaparte décide de frapper les Britanniques loin de l’Europe en envahissant l’Égypte, lieu hautement stratégique pour la route des Indes et l’Empire britannique
Bonaparte joua de la stratégie périphérique contre l’archétype de la puissance maritime
Mais il ne faut croire que cette idée à germer subitement dans l’ esprit des Dirigeants français et de Bonaparte
La campagne d’Égypte de 1798 est la concrétisation d’un rêve de conquête dont les prémisses remontent au règne de Louis XIV.
Pour le régime du Directoire, qui gouvernait alors la France, l’expédition d'Égypte devait tout d’abord permettre d’ouvrir un nouveau front, loin du territoire national, où la confrontation avec l'Angleterre pourrait se poursuivre mais aussi elle visait à éloigner d’Europe le populaire général Bonaparte, auréolé de gloire après ses victoires en Italie en 1796 et 1797, mais considéré comme un ambitieux, soupçonné de vouloir fomenter un coup d’État .Dans un sens le régime n’ avait pas tort comme le prouve la suite des évènements
La proie semblait facile car l’Egypte était dépourvue d’une armée organisée ou d’une administration forte, . C’est une province tiraillée entre l’autorité lointaine de l’Empire ottoman et la domination plus violente de la caste militaire des mamelouks, qui gouvernaient l’Egypte pour le compte de l’empire ottoman.
Aussi du point de vue économique, l’Égypte va ouvrir s les routes commerciales de l’Extrême-Orient, car les négociants français peinent à s’implanter au Caire ou à Alexandrie .A ces aspects économiques cette expédition va fonder l’égyptologie moderne tout créant un jalon majeur dans la découverte de l’Orient, qui fascina les artistes durant tout le 19e siècle Car l’art de l’Égypte ancienne fascinet l’Europe depuis le 17e siècle, époque de l’apparition des premiers objets égyptiens dans les collections princières et aristocratiques. Malgré l’intention coloniale évidente, le but officiel de l’expédition était également scientifique, un groupe de 167 savants, ingénieurs, dessinateurs, architectes et naturalistes devant suivre l'armée.
Depart de l’expédition
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L’expédition leva l’ancre de Toulon le 19 mai 1798. Elle comptait 30 000 hommes et 13 000 marins.
La flotte comprend treize vaisseaux de ligne, six frégates et une corvette, plus deux vaisseaux et sept frégates armés en flûte et vingt-quatre bâtiments légers armés. Environ treize mille marins forment les équipages des bateaux de guerre. Trois cent-neuf bateaux de transport divers avec trois mille marins sont chargés de troupes A ces militaires il faut rajouter 150 savants
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l’expédition appareille de quatre ports méditerranéens :
Toulon est le gros de la flotte avec Bonaparte qui sera sur le vaisseau-amiral l’Orient, avec l’amiral Brueys, La flotte appareille le 20 mai 1798
Marseille, Reynier avec sa division embarquée va rallier la flotte et le départ s’effectue le l9 mai 1798,
Gênes, Baraguey d’Hilliers embarque sur soixante-treize bateaux et rejoint en er le 21 mai,
Civita Vecchia Desaix part , avec cinquante-six vaisseaux. Il prend la mer seulement le 26 mai à 5 heures du soir. Il arrivera devant Malte le 7 juin, deux jours avant la flotte principale qui apparaît le 9 juin 1798.
La prise de Malte
Voulant se servir de Malte comme base arrière Bonaparte se heurte à l’opposition du Grand-maître de l’Ordre: Hompesch. Celui-ci vient de signer un accord avec le Tsar contre les Français
Mais Bonaparte vue la faiblesse des forces de l’ordre décide le 10 juin à 4 h 30 du matin, de faire débarquer en plusieurs points, ses troupes qui réduisent les tentatives de résistance. La capitulation est obtenue et l’île conquise.
Laissant sur place trois mille hommes Bonaparte repart vers son objectif le 18 juin
Pour compenser la baisse de ces effectifs, cinq cents esclaves turcs libérés serviront sur la flotte et une légion maltaise est formée par Dugua à partir des gardes du Grand-maître et du régiment de Malte, environ cinq cents soldats
Pendant ce temps Nelson, prit en chasse les Français, sans connaître leur objectif. Ayant appris le départ des s Français il fonça droit vers Alexandrie avec sa flotte sans frégate pour partir en éclaireurIl y arriva avant les Français. Où pouvaient-ils bien être ? Ne les trouvant pas en Égypte, il remonta en Anatolie, puis fit de nouveau route vers l’Ouest en direction de la Sicile. Il n’avait plus qu’une idée en tête : trouver la flotte française. Fin juillet, après avoir obtenu de précieux renseignements, il décida de faire route vers l’Égypte
Le 1er juillet devant Alexandrie, la flotte est avertie par le consul français que quatorze vaisseaux anglais de Nelson sont passés là trois jours avant. Devant cette menace, Bonaparte décide de hâter le débarquement des troupes et choisit l’anse du Marabout pour le réaliser. Les chaloupes vont braver les difficultés et amènent des soldats jusqu’à la nuit. A 5 heures du matin, Bonaparte dispose de cinq mille hommes.
La campagne terrestre peut commencer
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Le 2 juillet il lance son attaque sur Alexandrie et arrive devant les murs de la ville à 9 heures du matin le 2 juillet et lance l’attaque. Menou à gauche, le long de la mer, Kléber au centre et Bon vers la porte de Rosette. La place tombe et Davout, avec Boyer, obtiennent la reddition du fort.
Pendant ce temps, les divisions Reynier et Desaix ont fini de débarquer ce 2 juillet au Marabout et rejoignent la ville. Kléber blessé pendant l’assaut, restera à Alexandrie avec la 69e et les dépôts divers. Il est remplacé à la tête de sa division par Dugua. Menou également blessé, ira commander Rosette cédant sa division à Vial.
Va suivre la pénible traversée du désert qui commence le 3 juillet. Cette traversée sera très dure à cause du manque d’eau
On ’organise une flottille qui doit remonter le Nil. Les deux autres divisions vont aussi prendre la route du désert
Le.13 JUILLET 1798, Chobrakhit a lieu le premier vrai combat contre les Mamelucks. C ‘est une opération combinée car elle met en jeu des éléments navals et terrestre
La flottille de Pérée avec le général Andréossy et le général Zayonchek remonte le Nil, alors que l’armée marche sur la rive droite
Une bataille navale s’engage entre les Français et les Egyptiens
La flottille de Pérée va se heurter aux bâtiments des Mamelucks et ne dispose que d’une demi-galère et trois chaloupes canonnières avec derrière le chébec-amiral, le Cerf. Derrière avancent les bâtiments transportant les hommes du génie et les cavaliers démontés. Le combat sera dur sur le Nil, une chaloupe et la demi-galère sont prises, deux bâtiments coulés. Il faudra que la division Bon arrive sur le bord du fleuve et prenne les canons ennemis pour que la flottille puisse débarquer sur la rive droite ses troupes, en catastrophe
La force terrestre forte de cinq carrés formés par les divisions repousse les attaques des Mamelucks La flotte égyptienne se retire elle aussi.
Cette victoire ouvre la porte du Caire mais les Mamelucks ont décidé de livrer bataille avant Le Caire.
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Et il ne fit pas tirer sur les Pyramides contrairemetn à ce qui est montré dans le Film Napoleon de Ridley Scot |
Mourad Bey s’établi sur la rive gauche du Nil avec une ligne retranchée devant le village d’Embabeh avec 40 canons six mille cavaliers d’élite et de tous leurs suiveurs à pied, plus de quatre mille hommes dans les retranchements.
Sur la rive droite on trouve le corps d’Ibrahim Bey et une flottille importante qui couvre le fleuve.
Bonaparte va attaquer par la rive gauche avec cinq divisions le 21/07/1798
Formés en carrés sur six rangs devant et derrière et sur trois pour les côtés avec de l’artillerie est aux angles ils vont mettre en déroute les mamelouks qui attaquent vers 16 heures les divisions Desaix et Reynier. Ils sont fusillés de partout et repoussés avec des pertes lourdes. Sur la gauche, ce sont les Français qui vont attaquer les mauvais retranchements des ennemis. Rampon mène l’assaut appuyé par les carabiniers de Marmont.
C’est une déroute complète des Mamelucks et de leur infanterie d’accompagnement. Ils sont rejetés dans le. La victoire est totale. Mourad Bey se retire vers le Sud et la Haute-Egypte, Ibrahim Bey se dirige par contre vers la route de la Syrie. Un millier d’ennemis ont été tués ou noyés et les pertes françaises sont minimes. La route du Caire est libre. Le butin est considérable.
Mais entretemps sur la côte la situation ne va pas tourner à l’avantage des francaisLe 20 mai 1798 à Toulon, Bonaparte monta à bord de l’Orient. Après avoir pris Malte en juin, la flotte arriva le 2 juillet en rade d’Alexandrie, bientôt enlevée aux janissaires. Le 21 juillet, lors de la bataille des Pyramides, Bonaparte défit les mamelouks commandés par Mourad Bey. Le lendemain, il s’installa finalement au Caire, d’où il comptait organiser la conquête du pays. Toutefois, le 1er août, la flotte française fut détruite par une escadre anglaise lors de la bataille d’Aboukir : l’armée française était désormais prisonnière de l’Égypte. Car après de longues recherches, Nelson découvre enfin des navires français ancrés dans la baie d'Aboukir le 1er août 1798.
Brueys se savait repéré depuis le 20 juillet car deux bateaux anglais sont venus devant la rade et il sait que l’arrivée de Nelson n’est qu’une question de temps
Il a sur la table trois options
entrer dans le vieux port d’Aboukir
Appareiller vers Corfou
Mouillage dans la baie d’Aboukir.
C’est cette option qu’il val choisir le 7 juillet mais il ne peaufine pas son plan et ne donne pas l ordre à ses équipages de se préparer au combats
Seul Blanquet du Chayla est opposé à ce type de combat. Ganteaume est pour, malgré ce qu’il dira ensuite, ainsi que Villeneuve.
Le 1er août 1798, les treize vaisseaux français sont donc en ligne : trop au large et trop loin de l’îlot d’Aboukir où l’on a installé quelques canons inutiles.
Composition de la Flotte Française
Le Guerrier , capitaine Trullet aîné. 74 canons. Vieux bateau bon pour la réforme depuis deux ans, avec 529 hommes ;
Le Conquérant, capitaine Dalbarade, de 74 canons mais armés seulement de pièces de 12 et de 18. Vieux navire. 400 hommes environ ;
Le Spartiate, capitaine Emeriau. 74 canons et 526 hommes ;
L’Aquilon, capitaine Thévenard (fils d’amiral). 74 canons et 508 hommes ;
Le Peuple Souverain, capitaine Racord. 74 canons et 573 hommes. Condamné depuis deux ans ;
Le Franklin, capitaine Gillet avec le contre-amiral Blanquet du Chayla à bord. 80 canons et 694 hommes ;
L’Orient, amiral. 120 canons et 757 hommes. Avec Brueys et Ganteaume. Le capitaine est Casabianca ;
Le Tonnant, capitaine Dupetit-Thouars. 80 canons et 608 hommes ;
L’Heureux, capitaine Etienne.74 canons et 529 hommes ;
Le Mercure, capitaine Cambon.74 canons et 540 hommes. Réparé à Toulon, usé ;
Le Guillaume Tell, capitaine Saulnier avec le contre-amiral Villeneuve commandant l’arrière-garde. 80 canons et 662 hommes ;
Le Généreux, capitaine Lejoille. 74 canons et 474 hommes ;
Le Timoléon, capitaine Trullet cadet. 74 canons et 619 hommes.
Avec en appui la division légère de quatre frégates :
La Diane, capitaine Soleil avec le contre-amiral Decrès. 40 canons ;
La Justice, capitaine Villeneuve. 40 canons ;
L’Artémise, capitaine Standelet. 36 canons ;
La Sérieuse, capitaine Martin. 36 canons.
Et trois galiotes à bombes : I ’Hercule, la Portugaise et l’Oranger, et de nombreux bâtiments légers qui vont se mettre à l’abri sous le fort d’Aboukir.
Composition Flotte Anglaise
HMS Vanguard (Nelson’s Flagship: Captain Berry, 74 guns),
HMS Majestic (Captain Westcott, 74 Canons,
HMS Bellerophon (Captain Darby,74 Canons,
HMS Defence (Captain Peyton, 74 Canons,
HMS Orion (Captain Saumarez, 74 Canons,
HMS Minotaur (Captain Louis, 74 Canons,
HMS Theseus (Captain Miller, 74 Canons,
HMS Goliath (Captain Foley, 74 Canons,
HMS Audacious (Captain Gould, 74 Canons,
HMS Zealous (Captain Hood, 74 Canons,
HMS Leander (Captain Thompson, 50 Canons,
HMS Swiftsure (Captain Hallowell, 74 Canons,
HMS Alexander (Captain Ball, 74 Canons,
HMS Culloden (Captain Troubridge, 74 Canons,
HMS Mutine (Captain Hardy, 74 Canons,
La Bataille
Au moment de l'apparition de l'escadre de Nelson, les capitaines des navires français étaient en réunion, avec leur amiral sur l'Orient. Environ trois mille marins furent envoyés à terre chercher de l'eau douce à Rosette, et des barils retirés des cales encombraient les ponts des batteries. Pendant ce temps, la distance entre la côte et les navires de première ligne était de 4 milles.
Le soleil se couchait et peu de gens pensaient que les Britanniques oseraient déclencher une bataille à un moment aussi inopportun.
Néanmoins, quand l'ordre fut donné de regagner les navires, mais il était trop tard. Constatant que le vent du nord-ouest était favorable à son escadre, Nelson donna le signal d'attaquer vers 18h30.
A cette époque, certains capitaines français se trouvaient dans des chaloupes naviguant vers les navires, et de nombreux marins étaient encore à terre. Et donc, il a été décidé de transférer une partie des équipages des quatre frégates stationnées en deuxième ligne vers les bâtiments de ligne Mais cela va jouer sur la suite de la bataille car les bâtiments vont devoir se battre avec des marins d'autres équipes à bord, ce qui réduisait fortement leur combat. efficacité.
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En raison du manque de marins, seuls les ponts tribord des navires français étaient préparés au combat, tandis que les ponts babord face au rivage, étaient remplis de barils et d'autres effets, ce qui rendait difficile l'accès aux canons.
De plus, les navires français étaient très mal alignés. Il y avait 13 navires de ligne en première ligne (un de 120 canons, trois de 80 canons et neuf de 74 canons), mais ils étaient trop éloignés des hauts-fonds pour donner aux Britanniques une chance de les déborder.
De plus, les navires de première ligne étaient trop éloignés les uns des autres et n'étaient pas reliés entre eux par des cordages. Quatre frégates étaient placées en deuxième ligne. Et environ 30 navires de transport, ainsi que 4 bricks, se trouvaient devant le rivage du cap Aboukir. L'arrière-garde était commandée par Pierre-Charles de Villeneuve.
Une batterie debarquée composée de 6 canons placée sur la petite île d'Abukir était trop faible.
La bataille d'Aboukir
sur le plan tactique les forces des partis sont quasiment égales. Nelson disposait de 14 bâtiments contre 13 français, mais Brueys disposait également de 4 frégates et d'une batterie d'artillerie sur l'île d'Aboukir. Les navires de l'escadre anglaise alignent 1 012 canons alors que less navires français alignent 1196 canons . Les Français combattirent avec courage et dignité, mais leur héroïsme ne put compenser les erreurs commises par l'amiral Brueys
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Schéma de la bataille d'Abukir
La ligne anglaise était dirigée par le Goliath, dont le capitaine, Thomas Foley, remarqua que les navires français étaient trop éloignés du rivage. Au risque d'échouer son navire, il décide de les déborder (à noter qu'un des navires anglais, le Culloden, s'est effectivement échoué, subissant de graves dommages à la coque, et n'a pas pris part à la bataille).
Mais le Goliath contourna le Guerrier et l'attaqua, tandis que les ponts du navire français furent également la cible de tirs de marins et des de royal marines armés de mousquets. Après avoir dépassé le "Guerrier", le "Goliath" s'est retrouvé devant le cuirassé le Conquérant mais les Français, ne pouvaient pratiquement pas y répondre, puisque les canons sur leur pont tribord n’étaient pas préparés au combat.
Cette manœuvre de Foley ne passa pas inaperçu auprès des autres capitaines, et son navire fut suivi par le Zealous , commandé par Samuel Hood.
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Zélé au premier plan dans un tableau de W. Ellis |
Ce navire commença à achever le Guerrier, qui perdit son mât et subit d'importants dégâts. La frégate Sérieuse a ouvert le feu sur le navire anglais "Orion" (capitaine - James Sumarez), qui suivait le "Zealous"
Cette décision était plutôt téméraire, puisque, selon la convention sur la guerre navale, les Bâtiments de ligne n'étaient pas censés engager au combat avec des frégates, si l'ennemi avait des navires de la même classe qu'eux. Mais comme les Français eux-mêmes ont violé cette règle, l'Orion a tiré une salve, après quoi la frégate ennemie a été contrainte de fuir vers les eaux peu profondes.
Ensuite, les navires britanniques Theseus et Audacious , qui ont contourné la formation française, sont entrés avec succès dans la bataille. Vont entrer en lice ensuite le "Vanguard" vaisseau amiral de Nelson), "Minotaur" et "Defence" ont attaqué les Français depuis la mer Ils ont attaqué le "Spartiate , "Aquilon"
Le Bellérophon et Majestic attaquent le centre de la ligne française. Le premier d'entre eux se retrouve devant le navire amiral français et ses 124 canons L'Orient perd son mât et t 200 pertes
Mais l'amiral français Brueys fut également blessé. Le Majestic a également subi des dégâts importants lors de sa collision avec le Tonnant, qui le dépassait en nombre de canons. Son capitaine, George Westcott, fut tué.
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Le premier des navires français à baisser son pavillons, vers 20 heures, fut le Conquérant, qui avait perdu ses trois mâts. Le second, environ une heure plus tard, était Guerrier. Ensuite, le Spartiate, qui combattait trois navires ennemis, a été contraint de capituler, mais avant cela, ses artilleurs, avec un tir réussi, ont infligé de lourdes pertes en personnel au Vangard en tuant ou blessant environ 100 marins
Un éclat d'obus toucha le front de Nelson et un lambeau de peau a recouvert son œil valide. Ne voyant rien devant lui, Nelson décida qu'il était en train de mourir et cria : « Je suis tué. » Cependant, le chirurgien du navire a rapidement appliqué un bandage et l'amiral anglais a pu regagner le pont.
Le Sovereign est, attaque de deux côtés par les Orion et Defense, ayant subi de sérieux dommages, quitta la bataille tout comme l’Orion.
Pendant ce temps, L'Orient, qui, avait mis en fuite le Bellérophon, fut attaqué par un navire plus gros. Il s'agissait du Swiftsure, dont les artilleurs tiraient très bien. Vers 9 heures, le navire amiral français est ravagé par le feu, le capitaine de ce navire, Luc-Julien Casabianca, est grièvement blessé et Brueys eut les 2 jambes emportées par un boulet de canon. L'amiral français a demandé d'être attaché à une chaise sur le pont, mais un autre boulet de canon l'a touché au ventre, le coupant presque en deux. Vers 10 heures du soir, la Sante Barbe de l'Orient a explosé - les bruits de cette explosion ont été entendus même dans la ville de Rosette, située à 32 km du lieu de la bataille.
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Explosion de L'Orient |
Un gros morceau du mât de l'Orient est tombé sur le pont du cuirassé Swiftsure. Un cercueil en fut ensuite fabriqué, qui fut solennellement présenté à Nelson. L'amiral accepta ce cadeau avec gratitude et l'emporta toujours sur son navire. Dans ce cercueil, il fut enterré après sa mort lors de la bataille de Trafalgar, mais pas à l'abbaye de Westminster, comme il le rêvait, mais dans la cathédrale Saint-Paul.
Avec l'Orient un trésor en sterling en lingots d'or et en pierres précieuses, et presque tous les trésors de l'Ordre des Hospitaliers capturés à Malte vont aller par le fond.
Presque aussitôt, Le Franklin fut contraint de se rendre, entouré de trois navires anglais
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Le Tonnant résista jusqu'à minuit, son capitaine Aristide Aubert Petit-Thouars, ayant perdu ses deux jambes et un bras, pour que les drapeaux ne tombent pas, ordonna de les clouer au mât. Sentant l’approche de la mort, il a exigé de « faire exploser ce foutu coffre, mais de ne pas abandonner ».
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Le Tonnant |
Les Britanniques n'ont capturé ce navire que le 3 août.
Le Timoléon et la frégate Artémise surent sabordées par leurs équipages. La frégate Sérieuse a coulé en raison des dommages critiques subis au cours de la bataille. "Guerrier", "Hercule" et "Mercury" furent capturés par les Britanniques, mais avec de tels dégâts que les vainqueurs choisirent de les saborder. Mais les Spartiate Conquérant Aquilon », « Franklin Tonnant » furent réparés et vont intégrer les rangs de la flotte anglaise. Dans le même temps, furent rebaptisere"Aquilon" a reçu le nom "Aboukir" et "Franklin" - "Canopus" (c'est l'ancien nom de la ville d'Aboukir).
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HSM Canopus ex Franklin |
Entretemps l arrière garde commandée par de Villeneuve s avec le Guillaume Tell », la Serieruse , les frégates « Justice » et « Dayan »se sont retirés d'Abukir par le commandant de l'arrière-garde, Pierre-Charles de Villeneuve
Expliquant plus tard la longue recherche des Français, Nelson citait souvent le proverbe anglais « Les enfants du diable ont toujours la chance du diable ».
Les Britanniques n'avaient que deux navires gravement endommagés : le Bellérophon et le Majestic.
Quelles ont été les pertes humaines des deux côtés ?
Les Français, selon diverses sources, ont perdu entre 2 000 et 5 000 personnes, les Britanniques ont tué 218 personnes et 677 ont été blessés.
Après la bataille
Le lendemain, au lever du soleil, les Britanniques aperçurent des navires français battus et « toute une baie couverte de cadavres, de parties de corps humains, blessés et brûlés, pratiquement sans vêtements ».Nelson a dit :La victoire n'est pas un nom assez fort pour une telle scène."Une prière solennelle était servie sur les navires anglais, à laquelle les prisonniers français étaient également censés assister.
La nouvelle de la victoire d'Aboukir arriva à Londres le 2 octobre et la joie se répandit dans toute l'Angleterre. Le roi George III accorda à Nelson la pairie de Neale et Burnham Thorpe et une « pension » annuelle de trois mille livres sterling à recevoir par deux générations de ses héritiers mâles. La Compagnie des Indes orientales a offert à Nelson une prime
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De plus, Nelson est devenu le premier chevalier de l'Ordre ottoman du Croissant.
Mais c’est à Naples que Nelson va recevoir sa plus grande récompense
: Emma Hamilton, épouse de l'envoyé anglais à la cour du roi Ferdinand IV des Deux-Siciles et amie proche du couple royal local, commença à s'occuper personnellement du héros blessé. Emma Hart,était issue d'une famille très pauvre et
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Puis, à la demande de son père, Charles épousa une fille « digne » issue d'une « bonne famille » et remit sa femme gardée à un parent, Lord William Hamilton.
Nelson et Emma se connaissaient depuis 1793, lorsque l'Anglais arriva pour la première fois à Naples pour négocier la fourniture de soldats pour défendre Toulon, assiégée par l'armée de la République française.
Mais c'est maintenant, après la victoire d'Aboukir, qu'une célèbre romance éclate entre Nelson et Emma, qui devient l'intrigue de nombreux romans, pièces de théâtre et films. Sir Hamilton préférait prétendre que l'amiral anglais n'était qu'un ami de la famille. Tous les Anglais n’ont pas apprécié le comportement de Nelson à Naples, et D. Moore a écrit à son sujet à l’Amirauté anglaise :« Il est parsemé d'étoiles, de rubans et de médailles et ressemble plus à un prince d'opérette qu'à un vainqueur du Nil. Dommage que ce brave marin, qui a tant fait pour la patrie, fasse le clown.
Lorsque Naples fut prise par les troupes françaises, c'est Nelson qui dirigea l'évacuation de la famille royale locale vers Palerme.
La défaite de la flotte française à Aboukir a conduit à la formation d'une nouvelle - Deuxième coalition anti-française, qui comprenait l'Angleterre, l'Autriche, le Saint Empire romain germanique, le Portugal, le royaume de Naples, la Russie et l'Empire ottoman - et Fiodor Ouchakov De manière inattendue, il s'est retrouvé allié des Turcs. Il libéra les îles Ioniennes et Naples capturées par les Français, rencontra à Palerme Nelson, qui l'invita à participer au siège de Malte (mais Paul Ier avait déjà ordonné le retrait de l'escadre russe vers la mer Noire).
Mais Revenons en Égypte, en août 1798.
Napoléon reçut la nouvelle de la défaite de la flotte française seulement 2 semaines après la bataille d'Aboukir. Ce désastre va anéantir tous ses projets, et la campagne d'Egypte, si brillamment commencée, se transforma en une misérable aventure qui n'avait pas la moindre chance de succès. L'armée de Bonaparte se trouve désormais prisonnière de sa conquete coupée de la France sans possibilité de recevoir des renforts et n'a même pas de contact avec le Directoire.
La guerre en Égypte et en Syrie s'est poursuivie pendant encore trois ans, plusieurs victoires éclatantes ont été remportées, mais il s'agissait de succès tactiques sur fond de défaite stratégique. Tout s'est terminé avec le depart de Bonaparte le 22 août 1799, de l'Égypte.
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La fuite de Napoléon d'Egypte dans une caricature de J. Krushanka |
Le 9 octobre, la bonne étoile de Bonaparte amène les frégates La Carrère et Murion au port de Fréjus.
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Arrivée à Frejus |
Il ramène avec lui ses amis et collaborateurs les plus proches Berthier, Murat, Junot, Lannes, Duroc, Bessières, Marmont, le beau-fils Eugène Beauharnais, ainsi que le chimiste Claude Louis Berthollet, le futur ministre du mathématicien naval Gaspard Monge, le futur chef des Postes françaises Antoine Marie Lavalette.
Un mois plus tard, le 9 novembre 1799 (18 brumaire de la VIIIe année de la République), Napoléon réalise un coup d'État, dispersant le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens.
D’autres chefs militaires français célèbres qui prirent part à la campagne d’Égypte furent moins chanceux. Les navires "Etoile" et "Santa Maria della Grazia", sur lesquels se trouvaient Davout et Deze, furent interceptés par les Britanniques en février 1800. Certes, un mois plus tard, ils ont réussi à parvenir à un accord avec les Britanniques et les prisonniers ont pu retourner dans leur pays d'origine.
Le commandant en chef restant sur place Jean-Baptiste Kléber, surnommé le « Nestor de l'armée française », fut tué le 14 juin 1800 par le Kurde syrien Suleiman al-Halabi. Son successeur, le général Jacques-François Menou, est contraint, le 31 août 1801, de signer une convention avec les Britanniques sur l'abandon d'Alexandrie et le retour des troupes françaises en France.