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Pendant la Première Guerre mondiale, les Britanniques aient dû se réengager dans la construction de monitors pouvant opérer au large des côtes là où "un gros navire ne passerait pas". Les navires les plus puissants de ce type en anglais marine étaient les moniteurs "Erebus" et "Terror", dont la commande pour la construction a été passée en 1915.
L’ HMS Erebus, a été construit au chantier naval Harland and Wolf à Govan (région de Glasgow), au même endroit où le Titanic a également été construit. Ce navire a été construit rapidement, tout en veillant à assurer une bonne navigabilité et une bonne vitesse. Cette construction minutieuse a joué son rôle car lors des essais, le navire a pu développer une vitesse de 14,1 nœuds, tandis que la puissance de sa voiture était de 7 244 ch. L’HMS Erebus était le cinquième navire de la marine britannique, qui porte ce nom.
Le début de la Première Guerre mondiale a été marqué par la mort des pertes en cascades de plusieurs navires britanniques sous le coups des sous marins Aussi on pensa que ces monitors censés opérer au large des côtes ennemies, pouvaient être soumis à des attaques de torpilles par des destroyers et des sous-marins, ainsi que se heurter à des mines, aussi la protection de la coque contre les explosions sous-marines est devenue une priorité. Une section du côté d'un navire marchand a été testée et il pensé qu’un compartiment protégé de de 47 m de large pouvait protéger contre une charge de 10 kg d’explosif Bulbe anti torpille . À l'intérieur de ce bulbe des tubes en acier scellés ont prouvé leur efficacité.
Ensuite, les charges ont explosé sur les flancs du Monitor inachevé et ont découvert qu’il peut résister à l'explosion d'une charge de 180 kg, Si les tuyaux à l'intérieur ont été comprimés le plancher n'était pratiquement pas endommagée. Par conséquent, il a été décidé d’adapter ce système aux nouveaux navires avec pour leur fournir une protection complète contre les torpilles de l'époque. De plus, l'intérieur des compartiements était également subdivisé par des cloisons transversales en pas moins de 50 compartiments, ce qui renforçait encore la protection anti-torpille. Aussi ce navire s'est avéré être l’un des navires les plus puissants de sa catégorie dans la Royal Navy durant la Première Guerre mondiale. Il pouvait s'engager des croiseurs de bataille et même temps bombarder la côte, avec son armement puissant De plus la navigabilité du navire a également été considérée par les experts comme très bonne pour un navire de cette classe.
L'armement de l'Erebus était exceptionnellement puissant par rapport aux autres monitors et se composait de deux canons de 381 mm du modèle Mk I dans une tourelle dans la partie avant de la coque Il possédait aussi en armement secondaire de canons de 152 mm, protégés par des boucliers blindés.Sa tourelle de 15 pouces est issue d'un projet de cuirassé de la classe Renown (passée de 4 à 2 bateaux pendant la Première Guerre mondiale), Comme le château avec la hunette était monté sur une haute barbette, cela a permit d’ augmenter l'angle d'élévation des canons des armes à feu. Il était donc possible de maximiser la portée de tir du calibre principal, qui était d'environ 36 500 mètres.
Le blindage était assez conséquent Il était sur les côtés de 102 mm, ce qui garantissait une protection contre les projectiles de moyen calibre à n'importe quelle distance Vie Opérationelle Le monitor a été mis en service en septembre 1916 et a été immédiatement envoyé pour servir là où on l'attendait le plus Soutien de flanc de l'armée britannique, qui se battait dos à la mer au large des côtes belges Sa mission consistait à effectuer des bombardements réguliers des positions allemandes près de Zeebrugge. Les Allemands ne pouvaient presque rien faire pour contrer les frappes de la mer. Ils ont attaqué son sistership "Terror" avec des torpilles de destroyers, mais même si trois torpilles ont touché le navire ils n'ont pas pu le couler ! Par conséquent, il a été décidé d'utiliser les armes les plus modernes et, en fait, expérimentales à l'époque contre l’Erebus à savoir un bateau explosif radiocommndé. A cette époque, le développement de tels bateaux, qui portaient la désignation FL-12 ou Fernlenkboot, signifiant bateau télécommandé , était réalisé par Siemens.
Cette arme était un bateau à moteur de 17 m de long chargé de 700 kg d'explosifs, spécialement conçu pour viser les moniteurs de la Royal Navy au large des Flandres. Les bateaux étaient équipés de moteurs à combustion interne et étaient commandés par fil depuis le rivage. La longueur du fil était de 20 kilomètres et la bobine elle-même avec des fils pesait 800 kg. Il était possible d'utiliser un avion pour transmettre des signaux à la station côtière par radio. Les commandes que l'opérateur pouvait exécuter étaient les suivantes : vérifier le système, démarrer le moteur, arrêter le moteur, régler le gouvernail, allumer les lumières pour que le bateau puisse être suivi dans l'obscurité, faire exploser la charge au cas où le bateau serait capturé s'il n'a pas atteint la cible. Les bateaux pouvaient atteindre des vitesses allant jusqu'à 30 nœuds ou 56 km/h. Le 1er mars 1917, un bateau FL s'est écrasé sur la jetée de Newport, et le 28 octobre 1917, le bateau a attaqué le moniteur Erebus, devenant ainsi le premier navire de l'histoire à être attaqué par un appareil de combat télécommandé. Ce jour-là, l'Erebus était à 40 milles du port belge d'Ostende. Naturellement, le commandement allemand était au courant de la présence d'un moniteur britannique dans cette zone et a décidé d'utiliser un bateau explosif télécommandé contre lui. Pour cette mission, le bateau FL ne transportait non pas pas 700 kgs mais 230 kg d'explosifs. Il est parti en mer à 13h20 et au début 25 minutes contrôlé par fil depuis le rivage, puis l'avion il a attaqué à 14h18 le monitor Le FL-12 a touché l'Erebus presque au milieu du côté. Mais l’ explosion n'a pas infligé de dommages mortels au moniteur, bien qu'elle ait fait un grand trou dans sa coque.Comme sa structure était presque intacte, le monitor est retourné à la base par ses propres moyens et a été réparé en deux semaines. Toutefois cette attaque ne peut être considéré comme un succès des deux cotés Les Britanniques n'ont pas pu couler le bateau attaquant et n'ont probablement même pas compris de quoi il s'agissait.Et si bateau a bien resisté il faut prendre en compte qu’il y a avait à son bord non pas 700, mais 230 kg d'explosifs, Si le navire FL avait été équipé de 700 les dégâts auraient pu être bien plus graves.
Cette explosion n'a donc pas affecté la suite de la carrière militaire d'Erebus. En 1919, il est impliqué dans la Baltique et la mer Blanche, participant à l'intervention contre la Russie soviétique, et après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en octobre 1940, il tire sur les positions allemandes à Dunkerque. Envoyé en 1942 vers l'Est, il participe aux combats avec les Japonais près de Ceylan, est endommagé, puis réparé à Bombay. De retour de l'océan Indien fin 1942, il est envoyé en Méditerranée en 1943, où il fournit un soutien d'artillerie lors des débarquements alliés en Sicile et dans le sud de l'Italie. En juillet, il tire sur les troupes allemandes dans la région de Syracuse et, en septembre, il soutient le débarquement des Britanniques en Calabre.
L'Erebus prit également une part active lors de l'opération de débarquement en Normandie... Le 10 août, lors d'une bataille avec les batteries côtières du Havre, il fut endommagé et fut hors de combat pendant un certain temps. Néanmoins, il a montré d'excellents résultats de tir : 30 obus sur 130 tirés ont touché des cibles ennemies. Après la fin de la guerre, ils ont de nouveau voulu envoyer le moniteur à l'Est, mais en 1946, il a été radié et en 1947, et feraillé Triste fin pour un navire qui fut la première victime d'armes télécommandées, |
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